jeudi 30 avril 2009

Actualités – France : François Bayrou publie un livre-réquisitoire contre Nicolas Sarkozy

Faisant partie de sa stratégie d’opposant systématique, François Bayrou publie un nouveau livre contre l’action de Nicolas Sarkozy qu’il a intitulé «Abus de pouvoir» (Plon), et dont l’ambition de l’auteur est d’être à Sarkozy ce que l’ouvrage «Le coup d’Etat permanent» de François Mitterrand fut à De Gaulle, un réquisitoire tout azimut. Le Président du Mouvement démocrate reproche au Président de la république, tout à la fois, son «égocratie», sa «mainmise» sur l’Etat, son «abandon du modèle républicain», ses mensonges, sans oublier son «culte de l’argent» affirmant que l’ambition du premier magistrat de l’Etat ne peut être matériel. De même, il estime que le modèle de Nicolas Sarkozy est George W. Bush. Au-delà de ces attaques sans doute un peu trop faciles tant parler argent et Bush, deux repoussoirs pour les Français, permet de jeter l’anathème sans parler des propres convictions de l’auteur, ce dernier veut surtout rassembler tous les mécontents du sarkozysme ce qui, s’il y arrive, devrait lui permettre, selon son point de vue, de remporter l’élection présidentielle de 2012.

Actualités – France : Martine Aubry veut que François Bayrou choisisse entre la Droite et la Gauche

Les leaders du Parti socialiste, les uns après les autres, veulent que François Bayrou dévoilent ses intentions politiques. Après François Hollande, c’est au tour de la Première secrétaire du PS de demander au Président du Mouvement démocrate s’il est de droite ou de gauche. Pour Aubry, Bayrou doit d’abord choisir son camp avant que d’éventuelles négociations s’ouvrent entre le PS et le Mouvement démocrate. De même, elle a rappelé que rien, jusqu’à aujourd’hui, ne permet de prétendre que Bayrou est de gauche d’autant qu’il avait refusé de choisir entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal lors de la dernière élection présidentielle. Jusqu’à présent, ces demandes de clarification se sont heurtées à une fin de non-recevoir de Bayrou qui préfère pour l’instant surfer entre Droite, Gauche et Centre afin de ratisser large en vue des prochaines présidentielles.

mercredi 29 avril 2009

Actualités – Etats-Unis : Les 100 jours de Barack Obama au pouvoir sur fond de crise économique et de confiance populaire

Le président américain, Barack Obama, fête aujourd’hui ses cent premiers jours à la tête de la Maison blanche. Cet événement est ponctué par un meeting et une conférence de presse. Même si l’administration Obama estime qu’on ne peut juger l’action du président sur une aussi courte distance, elle a mis en scène la célébration de ces trois premiers mois qui sont devenus traditionnels dans la politique américaine depuis que Franklin Roosevelt, lors de son premier mandat en 1932 avait pris de très nombreuses mesures dans ce laps de temps. Les analystes estiment que si la politique centriste de Barack Obama suscite un attentisme bienveillant de la population, il en est tout autrement de l’homme qui garde une importante popularité malgré les difficultés dues à la crise économique et financière. Cette popularité devrait lui permettre de continuer sa politique sans trop de problèmes pour l’instant d’autant qu’un sénateur républicain a décidé de rejoindre les rangs démocrates, ce qui pourrait permettre au parti du président d’avoir les fameux soixante sénateurs nécessaires pour éviter toute obstruction de la part de l’opposition républicaine (il faut encore que l’élection d’Al Franken dans le Minnesota soit validée ce qui devrait être fait prochainement).

Une semaine en Centrisme : Les cent jours de Barack Obama: une politique centriste ouverte et pragmatique

S’il y en avait qui avait encore des doutes sur le centrisme du nouveau président américain, il suffit de faire le bilan de ses cent premiers jours à la Maison blanche pour les balayer. Et ce ne sont pas les extrémistes de gauche et de droite qui diront le contraire, eux qui n’arrêtent pas de pester, les premiers devant un interventionnisme trop timide de l’Etat, les deuxièmes en comparant les Etats-Unis à l’Union soviétique de jadis, pire, à la France d’aujourd’hui! Le pire pour tous ces idéologues qui enragent, c’est que Barack Obama fait globalement ce qu’il avait qu’il ferait et qu’il gouverne comme il avait dit qu’il le ferait. C’est assez rare et exceptionnel, les politiques jouant généralement avec les promesses politiques qui, on le sait bien, n’engagent que ceux qui y croient… Et ce qui est encore plus rageant, c’est que le nouveau Président demeure ouvert et pragmatiste, désirant gouverner, non pas avec tout le monde comme on le dit souvent à tort, mais avec tous ceux qui ont envie de s’impliquer avec lui dans le redressement des Etats-Unis. Une attitude qui a complètement déstabilisé ses opposants du Parti républicain qui, frileusement, se sont réfugiés dans une opposition dure et méchante où des animateurs de radio excités tel Limbaugh ou des anciens durs de l’administration Bush, tels Cheney ou Rove peuvent déverser leur fiel en guise de programme politique.

Barack Obama a donc déçu les activistes de gauche et de droite mais, et c’est le plus important pour lui, pas la grande majorité du peuple américain qui lui manifeste largement sa confiance et, sans doute, du monde entier. En cent jours, aujourd’hui, de gouvernement de la première puissance du monde, il a commencé à avancer vers sa grande ambition sans perdre trop de temps: sortir de la crise et refonder le capitalisme américain par une politique centriste où tout le monde aura sa place, c’est-à-dire faire vivre réellement le rêve américain. Tout n’a pas été facile depuis le 20 janvier où il a pris ses fonctions et les difficultés sont là. Tout sera encore moins facile dans les mois qui viennent mais, pour l’instant, il s’en sort assez bien si l’on en croit les analystes, les médias et les citoyens des Etats-Unis. Bien sûr, il est encore trop tôt pour affirmer que sa présidence sera une réussite et marquera l’Histoire mais sa dimension politique n’échappe à personne et les spécialistes de la présidence américaine sont étonnés de la facilité avec laquelle cet homme jeune de 47 ans et au cursus politique limité a pu s’imprégner aussi profondément et rapidement de son rôle. «Je crois que nous n’avons rien vu de pareil à Obama depuis Roosevelt» a déclaré l’historienne Doris Kearns Goodwin à Time Magazine.

Pour parvenir à ses fins, Barack Obama s’est fixé cinq objectifs majeurs : sortir de la crise économique en changeant les pratiques financières pour toujours, faire des Américains le peuple le mieux éduqué du monde, donner une assurance santé à tout la population, fonder la nouvelle croissance du pays sur les énergies nouvelles et l’écologie, réduire le déficit budgétaire. Dans le même temps, il veut un monde apaisé où la lutte contre le terrorisme serait collective, impliquant tous les Etats du monde d’où une volonté sans faille de discuter avec tout les pays et de tendre la main sans exclusive, non pas candidement mais avec un pragmatisme lucide et une volonté de croire en la raison humaine.

Pour cela, Barack Obama explique qu’il faut rebâtir la maison Amérique sur du roc et non plus sur du sable comme maintenant, utilisant pour cela des images issues directement du Sermon sur la Montagne de Jésus ! Car le nouveau Président des Etats-Unis veut faire entrer pour de bon son pays dans le XXI° siècle avec des valeurs fortes dépassant celles d’un postmodernisme individualiste et tourné uniquement vers la satisfaction matérielle. C’est une rude et difficile tâche mais on a l’impression que Barack Obama aime les difficultés même s’il aime à dire qu’il aurait préféré s’attaquer à des problèmes moins graves ou, à tout le moins, à un problème après l’autre et non pas à tous en même temps !

D’autant qu’il souhaite que tous les Américains sortent vainqueurs des défis qui s’annoncent dans une vision centriste de la politique. Et c’est pourquoi on le voit partout pour expliquer ce qu’il fait et l’expliquer à tout le monde. Ce n’est certes pas facile car, comme chacun le sait, le Centrisme a des ennemis des deux côtés de l’échiquier politique et que, par son ouverture, il s’expose aux controverses sans fin de la part des idéologues. Mais s’il gagne sa bataille, il aura à coup sûr sa place dans le panthéon des grands présidents américains.

Alexandre Vatimbella

Directeur du Crec

Jean Gripari

Responsable du secteur international du CREC

mardi 28 avril 2009

Actualités – Etats-Unis : Création d’un groupe centriste au Sénat américain par des démocrates modérés

Un groupe de «démocrates modérés», c’est-à-dire centristes a été récemment créé au Sénat américain par trois membres de Third Way, l’association centriste créée il y a quatre ans dans la foulée de la présidence centriste de Bill Clinton. Les sénateurs à l’origine de la création de ce groupe sont Evan Bayh (Indiana), Tom Carper (Delaware) et Blanche Lincoln (Arkansas). Comme le rappelle Third Way, «être modéré et progressiste actuellement c’est s’engager à essayer de mettre en place un changement important». Ce groupe qui comprend quinze sénateurs veut être un support pour l’administration Obama afin de trouver «des solutions sensées aux problèmes urgents qui se passe au niveau national» ainsi que l’explique le communiqué de presse publié. Les démocrates centristes se sont engagés à «soutenir des politiques fiscales durables dans le cadre du déficit budgétaire, de la réforme du système de santé, de la crise immobilière, de la réforme de l’éducation, de la politique énergétique et du changement climatique» a expliqué le sénateur Evan Bayh. Quant au sénateur Tom Carper, il estime que «plus que jamais, le Sénat doit mettre l’idéologie de côté pour trouver un consensus et arriver à des résultats qui profiteront au peuple amércain». Le nombre des démocrates centristes membres du Congrès n’a cessé d’augmenter lors de ces dernières années.

Les autres membres de ce groupe sont: Mark Udall et Michael Bennet (Colorado), Mark Begich (Alaska), Kay Hagan (Caroline du Nord), Herb Kohl (Wisconsin), Mary Landrieu (Louisiane), Joe Lieberman (Connecticut), Claire McCaskill (Missouri), Ben Nelson (Nebraska), Bill Nelson (Floride), Jeanne Shaheen (New Hampshire) et Mark Warner (Virginie).