mercredi 9 avril 2008

Actualités du Centre. Jean-Marie Cavada, vice-président du groupe Nouveau Centre au Conseil de Paris

Les élus Nouveau Centre au conseil de Paris et les anciens proches de François Bayrou, Jean-Marie Cavada et Christian Saint-Etienne (Avenir démocrate), feront un groupe commun au conseil de Paris, a annoncé mardi le nouveau groupe dans un communiqué. Celui-ci, baptisé "groupe Centre et Indépendants", compte neuf membres et sera présidé par le sénateur Nouveau Centre Yves Pozzo di Borgo, avec pour vice-président et porte-parole Jean-Marie Cavada. "Dans la lignée de l'UDF, les conseillers de Paris du Groupe Centre et Indépendants auront à coeur la défense des valeurs démocrates et européennes dans le cadre d'une économie sociale et libérale", indique le groupe. "Ce nouveau groupe entend faire porter sa voix dès le prochain Conseil de Paris du 21 avril consacré à la thématique du logement", ajoute-t-il.

Actualités du Centre. L’UDF va-t-elle ressusciter?

Des parlementaires déçus de la stratégie du président du Mouvement démocrate François Bayrou veulent "faire revivre" l'UDF et envisagent d'ores et déjà de "travailler sur des sujets concrets" avec les députés du Nouveau Centre, qui avaient rejoint Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle. "Je veux faire revivre l'UDF", a réaffirmé ce week-end le sénateur Jean Arthuis, en annonçant qu'il quittait le Mouvement Démocrate (MoDem), selon lui dans une "impasse stratégique". La semaine dernière, le député européen Thierry Cornillet a lancé une pétition demandant un "congrès de renaissance de l'UDF", et espère recueillir "une centaine de signatures de grands élus". Depuis le lendemain des municipales, très difficiles pour le MoDem, M. Arthuis réclame une réunion rapide du comité directeur de l'UDF. La date de cette réunion a été "fixée au mercredi 16 (avril) à 18h00, en plein accord avec Michel Mercier", président du groupe centriste au Sénat, a indiqué lundi M. Bayrou. Le Congrès de décembre, qui a entériné la naissance du MoDem, avait désigné un bureau d'une vingtaine de membres pour veiller sur "les intérêts juridiques, matériels et moraux" de l'UDF, pendant une période transitoire de trois ans. Au Sénat, le groupe de 30 centristes, dont 10 siègent au bureau exécutif du MoDem et cinq sont au Nouveau Centre, a d'ailleurs gardé le nom UDF. M. Bayrou a cependant écarté tout retour au passé. "Je ne reviendrai en rien en arrière, je ne cèderai rien", a-t-il déclaré dimanche dans le Grand rendez-vous Europe1-TV5-Le Parisien. "L'UDF s'est transformée (en MoDem) de par les volontés de ses militants et de ses responsables", a-t-il fait valoir. "Il y a une délibération qui le dit, je la ferai respecter". Pour l'un de ses fidèles, l'ex-député Gilles Artigues, "l'approche des élections sénatoriales explique cette brusque agitation". "C'est à l'UMP que Jean Arthuis doit sa présidence de la Commission des finances au Palais du Luxembourg et il faut bien plaire à celui qui vous a fait roi", a-t-il contre-attaqué. Le Nouveau Centre se félicite des derniers développements. "S'engager dans une bataille juridique" pour reconstituer l'UDF, récupérer ses locaux et son financement, serait "juste", mais "ce serait une procédure très longue", souligne le député Maurice Leroy, futur porte-parole national, qui préfère inviter les déçus du MoDem à rejoindre le Nouveau Centre. Si M. Arthuis exclut cette option, il n'écarte pas un rapprochement avec les 23 députés du Nouveau Centre. Il comptait parmi la vingtaine de sénateurs centristes qui ont participé la semaine dernière à un dîner organisé au ministère de la Défense par le président du parti Hervé Morin, avec deux autres ministres Nouveau Centre, André Santini et Valérie Létard. Il y a été décidé que "les parlementaires du groupe UDF au Sénat et du Nouveau Centre travailleront ensemble sur des sujets concrets, comme la réforme des institutions", a indiqué M. Mercier. Ce dernier, qui est trésorier du MoDem et aurait refusé un poste de secrétaire d'Etat dans le dernier remaniement, a lui aussi pris ses distances avec l'ex-candidat à la présidentielle, sans toutefois quitter le mouvement. Certains centristes se demandent cependant si les élections de septembre au Sénat ne lui donneront pas l'occasion de couper les ponts avec M. Bayrou. Ce qui risquerait d'accélérer l'éloignement des sénateurs, avec à la clé un enjeu financier: le MoDem touche cette année quelque 1 million d'euros au titre du financement public lié à ses sénateurs.