dimanche 21 janvier 2024

Propos centristes. Monde – Soutien à l’Ukraine / UE: législation anti-blanchiment / Elections européennes / Etats-Unis: défendre le droit à l’avortement / Belgique: programmes électoraux / Allemagne: lutte contre le déficit public…


Voici une sélection, ce 21 janvier 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union Européenne
♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen) 
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Malik Azmani (président par intérim) 
> Nous devons répondre à l'intensification des attaques russes contre les civils en Ukraine et apporter à l'armée ukrainienne le soutien dont elle a besoin. Cela nécessite un changement radical dans le soutien militaire de l'UE et des États membres. Les dictateurs du monde entier observent attentivement la situation. La sécurité de l'Ukraine correspond à la sécurité de l'Europe.

 

Izaskun Bilbao Barandica
> Nous avons réussi à garantir une meilleure traçabilité lors de la récente révision du règlement sur le contrôle des pêches et maintenant nous devons garantir que ces informations parviennent au consommateur. Il s’agit de lui donner les outils nécessaires pour choisir des produits durables et européens.

 

Eva Poptcheva
> La nouvelle directive renforcera les normes de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme dans l'ensemble de l'Union européenne. Elle mettra fin aux lacunes qui permettent actuellement aux criminels de blanchir leur argent sale et de contourner les sanctions financières en achetant des jets, des voitures et des bateaux.

 

Ramona Strugariu
> Le solide paquet anti-blanchiment est ce pour quoi nous nous sommes battus et c’est ce que les citoyens de l'Union attendent de nous. Avec la nouvelle directive anti-blanchiment, nous faisons un grand pas en avant en garantissant l'accès aux registres des bénéficiaires réels à ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent et qui servent l'intérêt public, tels que les journalistes et la société civile. Le nouveau règlement anti-blanchiment apporte un véritable changement en incluant les clubs de football dans la liste des entités obligées. Après tous les scandales impliquant d'énormes sommes d'argent blanchies dans ce secteur, l'UE va enfin prendre des mesures. Le blanchiment d'argent est synonyme de vies perdues, de pauvreté, d'oligarchie et de corruption. Il est grand temps d'y mettre fin.

 

Dragoş Pîslaru
> Le blanchiment d'argent est un crime très sophistiqué. Nous devons y répondre avec le même niveau de sophistication afin de préserver les valeurs qui nous définissent : la transparence, la justice et la liberté individuelle. Il ne s'agit pas seulement d'un impératif économique, mais aussi d'un impératif moral. Nous proposons le premier règlement de l'Union européenne pour lutter contre le blanchiment d'argent et prévenir le financement du terrorisme. L'économie européenne a été noircie par l'argent sale pendant trop longtemps. Nos gouvernements ont été privés de fonds importants qui auraient pu financer des réformes et des investissements au lieu de financer des guerres, des armes et des trafics illégaux. Le blanchiment d'argent donne de l'oxygène au crime organisé. Ce nouveau paquet donnera de l'oxygène aux honnêtes citoyens.

 

Katalin Cseh
> Cette Assemblée montre que nous sommes sérieux lorsqu'il s'agit de défendre l'État de droit dans notre Union et que nous n'avons pas peur des tentatives de chantage du Premier ministre Orbán. La Commission devra maintenant faire face aux conséquences de la vente de nos valeurs européennes.

 

Moritz Körner
> Ursula von der Leyen a bradé l'État de droit dans l'UE en décembre, comme lors d'une vente d'hiver. Pour cette raison, le Parlement européen poursuit la Commission en justice. Nous n'acceptons plus cette situation. Si Ursula von der Leyen continue à donner de l'argent à Orban, le groupe libéral utilisera son poids pour déposer une motion de censure contre elle. Les États membres doivent également prendre leurs responsabilités et décider enfin de retirer le vote de la Hongrie au Conseil en réponse à l'affaiblissement de l'État de droit dans le pays.

 

Maite Pagazaurtundúa
> Le cadre juridique actuel de l'UE ne couvre le discours et les crimes de haine que sur certaines bases, mais il n'existe actuellement aucune définition juridique commune et complète au niveau de l'Union. Avec la nouvelle dynamique sociale, la normalisation de la haine évolue très rapidement et nous devons nous protéger en tant que société et protéger les personnes qui sont attaquées, persécutées et harcelées.
Les réseaux radicaux et la polarisation extrême constituent un environnement favorable à l'augmentation de ces comportements qui violent les droits fondamentaux. Avec ce rapport, nous demandons au Conseil de donner le feu vert pour légiférer contre les crimes et les discours de haine en termes européens, toujours en accord avec le principe de proportionnalité et en garantissant la liberté d'expression des citoyens ».

 

Bergur Løkke Rasmussen
> Je suis très satisfait de la façon dont ce rapport d’initiative pour une stratégie portuaire a abouti. Tout en surveillant les investissements étrangers dans nos ports, nous parvenons à concentrer cette stratégie sur les ports eux-mêmes, car ils sont cruciaux pour la cohésion de l'UE et jouent un rôle important dans la transition verte».

 

Samira Rafaela
> Cet accord est un excellent exemple d’accord commercial qui contribue à la prospérité et la création d'emplois, en particulier avec un partenaire clé comme le Canada. La coopération sur le commerce et l’égalité de genre est un bon exemple de la manière dont nous pouvons travailler ensemble sur des sujets importants tels que l'autonomisation économique des femmes. Lorsque tous les États membres auront ratifié l'accord, les dispositions relatives au commerce et au développement durable devront être mises à jour afin que le CETA soit à la pointe du progrès en matière de normes environnementales et de développement durable. Dans la perspective de cette mise à jour, il conviendrait également de prévoir un chapitre consacré à l'égalité de genre afin d'institutionnaliser la coopération sur les questions liées au commerce et à l'égalité de genre. Je suis convaincue que le CETA est un excellent exemple de ce à quoi doivent ressembler des relations commerciales basées sur des règles et des valeurs. »

 

Hilde Vautmans
> La souffrance en Israël et dans les territoires palestiniens occupés doit cesser. Avec la catastrophe humanitaire en cours à Gaza et maintenant que le risque d'escalade régionale demeure plus élevé que jamais, nous devons renforcer notre message. Nous devons demander qu'une aide humanitaire beaucoup plus importante soit acheminée d'urgence à la population de Gaza par l'ouverture de corridors, que toutes les parties respectent le droit humanitaire international et qu'un cessez-le-feu permanent mette fin aux hostilités. Si nous voulons vraiment être une Union géopolitique, l'Europe doit maintenant s'unir derrière un message commun. Il en va de notre crédibilité internationale ».

 

● Allemagne 
♦ Gouvernement 
Christian Lindner (ministre des Finances) 
> Le budget fédéral 2024 contient des allègements fiscaux et des investissements records. Le frein à l'endettement s'applique. Tout le monde a pu constater que ce revirement de la politique financière a dû être obtenu de haute lutte. Cela en valait la peine.

> L'Allemagne a besoin d'une plus grande force de frappe pour le retour de ceux qui ne disposent pas d'un droit de séjour. Nous allons maintenant créer cette force d'exécution. La loi sur l'amélioration du rapatriement est un élément supplémentaire de notre nouvelle Realpolitik visant à limiter l'immigration illégale.

> La politique financière expansive des années de crise touche à sa fin. Le taux d'endettement passe de 69% à 64%, le déficit de 3,6% à moins de 2%. La quote-part d'impôt diminue, tandis que le taux d'investissement augmente par rapport au niveau d'avant la pandémie. Le retournement de tendance budgétaire est atteint.

> Le nouvel endettement et le déficit public diminuent avec le budget 2023. Après ce renversement de tendance en matière de politique financière, il faut maintenant passer au renversement de tendance en matière de politique économique. Notre pays a besoin d'un paquet de dynamisation : moins de bureaucratie et plus d'incitations à investir.

> La compétitivité de notre agriculture doit être préservée. Il ne doit pas y avoir de sacrifice spécial, mais une contribution équitable. C'est ce que je propose : Si le diesel agricole est supprimé, les charges doivent l'être aussi. La réduction de la bureaucratie allège la charge des agriculteurs, mais ne coûte rien à l'État.

> Nous devons maintenant renforcer en particulier ce qui concerne réellement le revenu de la population active, à savoir notre compétitivité internationale. Je recommande donc un paquet de dynamisation.

 

● Belgique 
♦ Les Engagés 
Maxime Prévot (président) 
> [Elections2024] Il faut qu’on ait une classe politique qui retrouve une vertu perdue, celle du courage: changer de gouvernance, d’état d’esprit, retrouver un esprit d’État, ce qui permet des réformes 

> [Elections2024] Comme formation centriste, je peux jeter des ponts avec tel parti sur certains dossiers et avec un autre sur d’autres points. Les citoyens en ont ras le bol des querelles permanentes.

> [Enseignement] 1) ouvrir le chantier du rythme de la journée scolaire (tous les parents n’ont pas fini à 15h30)
2) harmoniser les régimes des professeurs entre les réseaux
3) faire du technique et du professionnel des filières d’excellence
.

> [Environnement] 1) Il faut cesser d’opposer le renouvelable et le nucléaire
2) Éviter le fossile grâce à une isolation des logements sans frais
3) arrêter le bashing anti-voiture
.

> [Criminalité] Nous voulons engager 3600 agents de police supplémentaires sur le terrain et refinancer la justice (1 milliard d’ici 2030) 

> [Soins de santé] 1) Les belges payent trop cher leurs soins. On doit diminuer la quote-part .
2) Nous voulons plus de médecins en milieu rural comme urbain
3) doubler le budget de la prévention
4) avoir un grand plan sur la santé mentale
5) revaloriser les métiers du cœur »

> [Pouvoir d’Achat] Valoriser ceux qui bossent, remettre les gens à l’emploi et permettre la création d’emplois. Grâce à notre réforme fiscale globale, c’est 400 euros net en plus par mois pour chaque travailleur 

> > [Elections2024] Il est temps que ça change. Dans l’intérêt des Belges, il est temps qu’on change de gouvernement. On a pu dramatiquement constater que l’addition de la gauche et la droite ne donnaient pas une politique centriste mais généraient une politique de la paralysie. On en arrive à des accords qui sont à chaque fois des consensus à la baisse. On s’enorgueillit d’avoir empêché un partenaire d’obtenir quelque chose, mais on n’a pas de réformes bousculantes tant de fois promises, rendues, au fil des crises, indispensables pour le bien-être d’aujourd’hui et pour celui des générations futures. Il faut qu’on ait une classe politique qui retrouve une vertu perdue, celle du courage : changer de gouvernance, d’état d’esprit, retrouver un esprit d’État, ce qui permet de mettre en œuvre des réformes dont nous avons tous besoin, même si ça risque parfois de ne pas être populaire. Le meilleur moyen de chercher à plaire à tout le monde, c’est d’adopter une attitude qui ne plaira à personne, c’est la posture actuelle de nos gouvernements.

> [Elections2024] C’est plus qu’une question de partenaires, c’est une question d’état d’esprit, au-delà des petits calculs de nombril auxquels s’adonnent les partis. La question : quel est l’état d’esprit courageux dans lequel chacun se sent prêt à se mettre pour offrir aux citoyens un gouvernement serein, crédible et efficace ? Les citoyens en ont ras le bol des querelles permanentes, organisées par les partenaires gouvernementaux eux-mêmes. Quelle crédibilité peut-on encore accorder aux gouvernants si l’on est un citoyen qui a besoin de plus d’argent en poche pour pouvoir vivre dignement ? Quand on attend moins de lourdeurs administratives si l’on est patron d’une entreprise ; si l’on est jeune et que l’on attend que la cause climatique soit enfin prise à bras-le-corps. Quel désespoir lorsqu’on se rend compte de l’incapacité de s’accorder sur une réforme fiscale indispensable pour relever les salaires. Je comprends la colère de nombreux citoyens, mais je refuse qu’elle serve d’essence dans le moteur des extrêmes de gauche comme de droite.

> [Elections2024] Le compromis est vertueux s’il ne génère pas un nivellement par le bas, comme on y assiste avec la Vivaldi. D’où la nécessité de forces centristes au sein des gouvernements. Aussi pour pouvoir recréer du lien entre une Flandre qui vire dangereusement vers la droite et une Wallonie qui continue de virer à gauche, si pas à l’extrême gauche. Si on veut éviter de disloquer par petits bouts l’État et de faire une vente par appartements de ses prérogatives, on doit retrouver du sérieux, de la robustesse, un pôle d’équilibre que les centristes sont les seuls capables d’incarner. Le gouvernement auquel j’aspire, c’est celui qui sera gagné à nouveau par cet état d’esprit et c’est donc aussi un gouvernement dans lequel ma formation politique pourra reprendre pleinement place.

> [Elections2024] Nous sommes centristes par conviction, pas par défaut ou par dépit. Au lieu de vouloir à chaque fois servir les intérêts uniquement d’une partie de la population, de gauche ou de droite, la noblesse de la politique, c’est d’essayer d’œuvrer pour le bien commun et de faire progresser tout le monde. Sur des dossiers socio-économiques, on sera plus en phase avec le MR pour diminuer les impôts ou les charges sur les employeurs, pour mieux aider les indépendants. Cela fait partie de notre ADN, mais nous avons toujours eu une approche empreinte de générosité : c’est important aussi d’être au rendez-vous pour relever les minima sociaux, pour que plus personne ne vive sous le seuil de pauvreté. Je pense aux mamans ou papas solos. Je pense aussi à développer plus de capacité d’hébergement pour les sans-abri. On doit être aussi pétri de volontarisme environnemental qui ne soit pas punitif. Donc, je suis un centriste revendiqué… Je ne suis pas libéral, parce que je ne saurais être aussi conservateur que le MR, ni écologiste parce que je ne saurais être aussi idéologique qu’Écolo, pas plus socialiste, car je préfère permettre aux gens de s’élever plutôt que de créer des mécanismes qui, parfois, ne sont pas loin de l’assistanat. Ce qui est paradoxal, c’est que pendant des années, on nous a presque fait le procès en sérieux, le procès d’être de bons gestionnaires, comme s’il fallait s’en excuser. Plus que jamais, face à l’enjeu majeur de la gestion de notre trajectoire budgétaire, on a besoin de gens sérieux, pour ne plus vivre au-dessus de nos moyens.

> [Elections2024] Je veux concentrer mon énergie, non pas sur des calculs d’apothicaires en coulisses, mais sur le fait de redonner vigueur et puissance à la force du centre que j’ai souhaité renouveler. Je n’ai pas d’exclusive, si ce n’est à l’égard des formations extrêmes, de gauche comme de droite. Je note d’ailleurs qu’Écolo et le PS n’excluent pas de travailler avec le PTB.

> [Elections2024] Je n’aspire pas à vouloir travailler spontanément avec la N-VA, mais au vu des sondages qui annoncent une explosion des résultats du Vlaams Belang et potentiellement du PTB, la mathématique va probablement rendre indispensable d’oser se parler entre toutes les autres formations démocratiques. Il y a fort à parier que pour pouvoir contourner les extrêmes, il faudra qu’on se serre les coudes plus largement encore. Ayons ce discours d’honnêteté et de lucidité à l’égard des citoyens. (…)
Il y a énormément de sujets sur lesquels je ne me sens pas en phase avec la N-VA. Mais il y a des enjeux socio-économiques sur lesquels il est possible de se retrouver. Aussi sur la sécurité. Mais, je le redis, ce n’est certainement pas mon premier choix, ni ma préférence. (…)
Autant je peux imaginer que la mathématique contraigne à travailler avec la N-VA, autant imaginer Bart De Wever, Premier ministre est quelque chose qui dépasse ma capacité de projection. C’est, pour moi, inimaginable ! La qualité première attendue d’un Premier ministre, c’est sa capacité de rassembler. Toute la carrière de M. De Wever démontre des qualités inverses. On ne peut pas prétendre vouloir le bien du pays en passant plus de temps à cracher dessus ou à stigmatiser les francophones dont il devra aussi se préoccuper s’il devait être Premier ministre.

> [Elections2024] Contrairement à beaucoup de mes collègues, j’ai suffisamment de modestie et d’humilité pour ne pas commencer à m’autoproclamer candidat [au poste de premier ministre]. Ce n’est pas une fonction pour laquelle on postule. Ce qui m’intéresse, c’est le projet commun et pas mon nombril. En politique, trop de gens pensent à leur nombril plutôt qu’à l’action collective.

 

> Il faut qu’on ait une classe politique qui retrouve une vertu perdue, celle du courage


> Je comprends la colère de nombreux citoyens, mais je refuse qu’elle serve d’essence dans le moteur des extrêmes de gauche comme de droite
 
> En politique, trop de gens pensent à leur nombril plutôt qu’à l’action collective.

 

Catherine Fonck (députée)
> Le budget a forcément augmenté (il ne manquerait plus que cela…) avec 1/ l’inflation et 2/ 4,3 milliards pour gérer le covid19 mais qui ne constitue pas un refinancement. La part du PIB allouée à la santé volet fédéral n’a en rien augmenté sous le gouvernement actuel.

 

♦ DéFI
François de Smet (président)
> Au lieu de dire «job job job», comme dirait Charles Michel. Il faut dire ‘qualification, qualification, qualification’ et tout investir là-dessus.

> Les Engagés prêts à gouverner avec la N-VA, ce parti dont l'unique participation fédérale s'est traduite par l'assèchement de la santé, de la police, de la justice, qui vote régulièrement avec le Vlaams Belang [extrême-droite flamande] et souhaite toujours la fin du pays. Pour DéFI, c'est toujours non.

> [Pouvoir d'achat] Il y a un grand nombre de citoyens qui sont dans la précarité et encore plus qui craignent d’y tomber. En particulier la classe moyenne, ces nombreux citoyens qui sont juste trop pauvres pour être à l’aise, et juste trop riches pour pouvoir bénéficier d’avantages sociaux, des cadres mais aussi un très grand nombre d’indépendants. Or ceux-là sont toujours les oubliés des réformes.
Que faire?
1) Il faut valoriser le travail. Une véritable réforme fiscale qui récompense le travail: pas un euro taxé en-dessous de 1500 euros, c'est-à-dire le seuil de pauvreté. Une réforme qui allège drastiquement les charges sur le travail, qui met davantage à contribution les revenus du capital, et qui simplifie le système devenu opaque et donc injuste.
2) Il faut avec beaucoup plus de force chercher l'argent qui circule dans la criminalité financière. Nous parlons là de centaines de millions voire de milliards d’euros que nous n’allons pas chercher. Et je parle bien de la grande fraude, pas du matraquage des petites fraudes, sur lesquelles on s’acharne faute de moyens et de spécialisation. Cela veut dire créer un parquet national financier indépendant, cela veut dire mettre sur pied un secrétariat d’Etat à la lutte contre la criminalité financière.
3) J’aimerais promettre des gratuités à tout le monde mais ce ne serait pas honnête. La dette publique belge c’est 600 milliards d’euros. Ca veut dire que nous empruntons continuellement sur les marchés, et donc à nos propres enfants non simplement pour investir mais pour vivre.
Le meilleur moyen d’assurer un matelas social, de maintenir l’Etat providence, les soins de santé, les pensions… c’est de créer des emplois, pas de creuser la dette. A Bruxelles nous avons porté le taux d’emploi de 61 à 68%, c’est un grand pas, on a dépassé la Wallonie. Nous avons besoin de plus d’emplois, c’est-à-dire plus d’emplois privés; bien sûr en accélérant les formations aux métiers en pénurie, mais aussi en stimulant l'entrepreneuriat. Il doit être plus facile d’entreprendre. On ne cesse de décourager ceux qui veulent prendre des risques. Cela doit changer.

> [Santé] Le covid19 a montré ce que nous devons aux soignants. Il a aussi montré les forces et les failles de notre système de soins. Il faut en finir avec ces neuf ministres de la santé. DéFI est favorable à une seule grande réfédéralisation, celle de la santé et de toute la sécurité d’existence(santé, allocations familiales, lutte contre la pauvreté). Pour une raison logique aussi: lorsque vous séparez prévention et soin, vous n’êtes pas efficace ni coordonné. Ensuite, il y a la revalorisation du métier. Soigner, comme enseigner d’ailleurs, sont des métiers mal payés, dont on part surtout les premières années, et dont pourtant la société aura de plus besoin parce qu’ils ne peuvent pas être remplacés ni par la robotisation ni par l’intelligence artificielle.
Pour les infirmières deux exemples simples: il faut prendre en compte la pénibilité du métier pour l’accès à la pension. Il faut rémunérer les stages de dernière année d’études. Et puis il y a l’offre médicale. Nous avons une population vieillissante et des médecins généralistes vieillissants. Nous avons une pénurie de généralistes à venir.
Il faut d’urgence garantir une offre médicale suffisante sur l’ensemble du territoire, ce qui suppose les conditions suivantes:
- la suppression à terme du numerus clausus;
- un cadastre des médecins régulièrement mis à jour;
- l’intensification au niveau régional wallon des aides à l’installation de médecins généralistes dans les zones rurales.
- couvrir l’ensemble du territoire en postes médicaux de garde (PMG) et améliorer l’accessibilité des postes médicaux de garde notamment via les transports en commun.
Enfin, il nous faut prendre conscience de l'importance grandissante que prend la santé mentale, tant en prévention qu'en soins.

> [Sécurité] Les enjeux sont gigantesques: le narcotrafic, le trafic d’armes, le terrorisme…
La sécurité est la première des libertés. Pourtant, singulièrement dans les grandes villes, nos concitoyens ont un sentiment d'aggravation de la délinquance. Nos priorités:
1) Le refinancement accru de la justice et le remplissage des cadres de la magistrature pour permettre à chaque personne vulnérable, y compris les victimes, d’obtenir une prise en charge adaptée et une réparation juste dans un délai raisonnable.
2) La lutte acharnée contre les trafiquants, le terrorisme et la cybercriminalité en refinançant l’institution policière et en la dotant des moyens financiers, humains et opérationnels adaptés pour faire face aux défis du 21ème siècle.
3) Le maintien d’une police de proximité respectée qui protège en multipliant et généralisant les cénacles de discussions entre policiers et citoyens et les initiatives permettant à chacun de mieux appréhender les réalités de l’autre.
4) Aller chercher l'argent dans la poche de la criminalité financière DéFI estime pour ce faire que 1,1 milliards d’euros doivent être investis dans la justice (850 millions pour le système judiciaire et 260 millions pour le système pénitentiaire) et 500 millions dans nos services de police.
Pour que de tels investissements soient réalisables, il est nécessaire d’avoir une vision pragmatique sur le long terme qui ne dépend ni de l’actualité, ni des échéances électorales. Parmi les sources de financement identifiées par DéFI, il y a non seulement l’optimisation des finances publiques, la réinjection dans la justice et la police des sommes liées à la criminalité financière (en particulier la grande fraude fiscale et sociale), le changement de paradigme en matière carcérale, la réaffectation des avoirs confisqués aux organisations criminelles ou encore des partenariats avec le secteur privé.
Nous continuons d’être surpris par l’ingéniosité croissante dont font preuve les criminels pour parvenir à leurs fins. Avec l’explosion de la cybercriminalité et de la criminalité financière ces dernières années, nos services de sécurité ne disposent pas toujours des moyens pour contrer les méthodes illégales toujours plus complexes employées par le milieu de la pègre. Or, ce type de criminalité engrange des sommes colossales qui pourraient, si elles étaient confisquées, venir alimenter nos politiques publiques. 1.000 milliards d’euros seraient abandonnés chaque année, en Europe, au profit de l’évasion fiscale.
5) Spécialiser la lutte C’est la raison pour laquelle, DéFI se tient en porte-à-faux avec ce qui est fait depuis 10 ans, à savoir la suppression de services spécialisés, et plaide, au contraire, pour leur spécialisation accrue, notamment:
- Établir un parquet financier indépendant chargé d’enquêter et d’instruire les dossiers de criminalité économique, financière, de fraude fiscale et de corruption.
- Créer une agence belge de lutte contre la corruption afin d’optimiser et renforcer notre arsenal de lutte contre ce type de criminalité.
- Rétablir un Secrétariat d’Etat chargé de la lutte contre la criminalité financière, également chargé de la lutte contre la cybercriminalité.
- Affecter des juges d’instruction spécialisés, des magistrats au sein des parquets et des enquêteurs de la police judiciaire fédérale exclusivement au traitement des affaires de criminalité économique, financière et de cybercriminalité.
- Réinvestir massivement dans les directions de la police judiciaire fédérale spécialisées dans les matières économiques, financières, la cybercriminalité, le terrorisme, le trafic d’armes, des êtres humains, d’espèces menacées, de contrefaçons, d’art et d’antiquités (OCDEFO, OCRC, FCCU, DR3, Section Arme…). Refinancer les équipes du service d’inspection de l’ONSS pour mieux détecter les cas de trafic et de traite des êtres humains.

 

Sophie Rohonyi (députée)
> Le président Macron a annoncé un plan contre l’infertilité. Quid en Belgique? Ne faut-il pas aussi un plan pour l’autonomie des femmes, pour devenir maman si et quand elles le veulent, et ce sans s’appauvrir?

 

Georges Dallemagne (député)
> Plusieurs pays européens n’excluent pas une guerre en Europe et s’y préparent face à la rage de Poutine. Le gouvernement belge vaque à ses petites affaires. Je demande depuis des mois qu’on prenne cette menace beaucoup plus au sérieux. Pour préserver la paix.

 

● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> Nous sommes Européens non seulement parce que nous avons fondé l'UE, mais aussi parce que de nombreuses valeurs européennes sont nées en Italie. À chaque étape de cette campagne électorale, nous en montrerons les traces.
> «Italie à vendre» parce que le gouvernement veut vendre quelques dizaines d'entreprises cotées en bourse dont il gardera le contrôle... Qui sait si Fiat fera partie des cas - sous le titre déjà vendu -. Insupportable cette façon de faire du journalisme. Entre conflits d'intérêts et facticité.
> L'histoire et la politique sont inextricablement liées. L'une n'existe pas sans l'autre. Non seulement à cause de la célèbre phrase de Tacite sur l'histoire comme professeur de vie, mais aussi parce que sans la connaissance de l'histoire elle-même, il ne peut y avoir de vocation politique. L'absence d'histoire devient l'absence d'épopée. Et tout est si ordinaire, privé et consommable.

 

♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> Le droit de lutter contre le fascisme, toujours. Le fascisme aujourd'hui, c'est celui des terroristes du Hamas qui tuent des civils israéliens et palestiniens. Mais pour vaincre Giorgia Meloni, il n'est pas nécessaire d'évoquer le fascisme. Nous avons besoin de propositions alternatives sur les impôts, la sécurité, le travail.
Nous servons l'avenir.

> Meloni, Fonzie et ceux qui ne se trompent jamais
Giorgia Meloni et Fonzie, ou plutôt la série Happy Days, sont nés le même jour : le 15 janvier. Notre présidente du Conseil (à qui nous adressons nos meilleurs vœux) a fêté ses 47 ans.  La série télévisée, quant à elle, a atteint le demi-siècle.  C'est en effet le 15 janvier 1974 que Happy Days est apparu pour la première fois sur les écrans. Certaines coïncidences curieuses donnent à réfléchir.
Car Giorgia ressemble beaucoup à Fonzie. Elle ne porte pas de blouson de cuir, certes. Mais elle a la même difficulté que lui à s'excuser. A dire que j'ai eu tort. Elle n'est pas la seule, cela se voit. C'est le cas de nombreux collaborateurs du Premier ministre.
Le ministre de l'agriculture arrête un train. Il suffit de dire : les gars, j'avais tort. Cela peut arriver. Cela n'arrive pas. Comme Fonzie, le bon Lollobrigida ne peut se résoudre à s'excuser. Il essaie, il essaie beaucoup, mais il abandonne. Et pourtant, il se dit fier de ce qu'il a fait. Le sous-secrétaire à la justice raconte depuis des jours des mensonges sur la fusillade de la soirée du Nouvel An. Il suffit de dire : les gars, j'ai eu tort d'amener l'escorte au dîner, j'ai eu tort d'inviter Pozzolo, j'ai eu tort de raconter des versions contradictoires. J'ai eu tort, je m'excuse. Reprenons. Pas question : c'est aussi un Fonzie.
Un Fonzie à la sauce Biella, soyons clairs. Mais tout de même un Fonzie qui ne se trompe jamais
La liste est longue. Vittorio Sgarbi se retrouve dans tous les médias internationaux, accusé d'avoir volé un tableau de grande valeur. Les médias de toute la planète s'attardent sur les salutations romaines lors de la commémoration d'Acca Larentia. Et tandis que l'influenceuse Meloni souffle ses bougies virtuelles liées à Un Giorno da Pecora, l'Italie essuie une nouvelle défaite internationale.
Après avoir perdu l'Expo en arrivant troisième sur trois, après avoir perdu la bataille pour la BEI où Franco est arrivé derrière Calvino et Vestager, après avoir perdu la mère de toutes les négociations sur le Pacte de Stabilité avec en annexe le retour de bâton sur le MES, hier est arrivée une nouvelle douche froide, cette fois sur l'attribution du siège de l'Autorité de Lutte contre le Blanchiment d'Argent qui était censée compenser à Milan la perte de l'EMA. Et là non plus, rien ne semble perdu. Je dois dire que Tajani fait preuve d'une extraordinaire cohérence de base : il les perd toutes, sans exception. Et ce n'est pas facile, car même par erreur, un pays comme l'Italie gagne généralement quelque chose. Au contraire, lorsque Tajani s'exprime, le résultat est garanti : qu'il s'agisse de l'Expo de Riyad ou de la piste de bobsleigh pour les Jeux olympiques de 2026, Antonio Tajani est la garantie que l'Italie perdra.
La coalition de droite, quant à elle, se bat de la Sardaigne au continent. Et à l'horizon, nous pouvons déjà observer des tensions en Vénétie. Y avait-il une plus mauvaise façon de présenter ses vœux au premier ministre ? Non, mais la responsabilité de cette situation incombe à ceux qui gouvernent.
Bon anniversaire, Monsieur le Président. Il est peut-être temps de passer à autre chose, ne pensez-vous pas ? Ou d'apprendre avec Fonzie à dire «j'ai eu tort, désolé». Ce n'est pas difficile, même ceux qui sont nés le 15 janvier peuvent le faire.

 

► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> La promesse du Canada est une promesse selon laquelle chaque génération peut atteindre des sommets encore plus élevés que celle qui l’a précédée. L’objectif premier de cette retraite du Conseil des ministres est de concrétiser cette promesse. Notre équipe est déterminée à faire progresser les efforts que nous déployons pour construire davantage de logements, créer des emplois bien rémunérés, réduire le coût de la vie, soutenir la classe moyenne et améliorer la vie des Canadiens.

> C’est un jour historique pour le Nunavut [territoire inuit, le plus vaste et le plus septentrional du Canada] et pour le Canada. Nous y sommes parvenus grâce aux solides relations de collaboration que nous avons établies avec le territoire et la Nunavut Tunngavik Incorporated afin de créer des emplois, des investissements et des possibilités de transformation pour les Nunavummiut. Alors que nous parcourons ce chemin commun de la réconciliation, les décisions les plus importantes qui auront une incidence sur le Nunavut seront prises au Nunavut, et elles seront prises par et pour ses habitants. (…)
Une nouvelle page de l’histoire s’est écrite. Nous avons conclu une entente sur le transfert des responsabilités au Nunavut, remettant la prise des décisions concernant les terres, les eaux et les ressources du territoire entre les mains des Nunavummiut.
Cette entente favorisera la création d’emplois, d’investissements et de possibilités concrètes pour le Nunavut et ses habitants pendant des générations.

> Avec le Fonds pour accélérer la construction de logements, on change la façon dont les villes construisent des maisons au pays. On veut alléger les formalités, éliminer les barrières et accélérer les choses.

> L’un des grands humanistes du 20e siècle, Raoul Wallenberg a sauvé la vie d’innombrables Juifs hongrois pendant l’Holocauste. Son histoire nous rappelle avec éloquence que nous devons tous, en particulier les Canadiens non juifs, nous opposer à l’antisémitisme en tout temps.
Face aux attaques brutales du Hamas le 7 octobre et à la hausse consternante des incidents antisémites au pays, ce rappel est plus crucial que jamais. Alors que nous honorons M. Wallenberg aujourd’hui, continuons de bâtir un avenir meilleur pour tous.

> [Déclaration à l’occasion de la Journée Raoul Wallenberg]
Aujourd’hui, nous rendons hommage à Raoul Wallenberg, un humaniste remarquable qui a sauvé des milliers de Juifs hongrois pendant l’Holocauste.
En tant que diplomate suédois dans la Hongrie occupée par les nazis, M. Wallenberg a délivré des milliers de "passeports de protection" à des Juifs, leur accordant l’immunité diplomatique et les sauvant de la persécution. Dans des circonstances dangereuses, il a mis en place un réseau d’hôpitaux, d’orphelinats, de soupes populaires et de refuges. Grâce à ses efforts, des dizaines de milliers de Juifs ont échappé à une mort certaine. Son dévouement ne s’est pas arrêté là : il a aidé des diplomates d’autres puissances neutres, comme la Suisse et le Vatican, à faire de même, protégeant ainsi encore plus de vies. En l’espace de six mois, M. Wallenberg a sauvé plus de Juifs de l’Holocauste que n’importe quel autre individu, groupe ou gouvernement.
Vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale, M. Wallenberg a été arrêté par les autorités soviétiques. Son sort reste inconnu à ce jour, mais on se souviendra toujours de sa bravoure et de son altruisme. C’est pourquoi, en 1985, le gouvernement du Canada a fait de M. Wallenberg le premier citoyen d’honneur du pays et, en 2001, a désigné le 17 janvier – jour de son arrestation et de sa disparition – comme la Journée Raoul Wallenberg.
L’histoire de M. Wallenberg, l’un des grands humanistes du 20e siècle, est un puissant rappel de la nécessité de s’opposer à l’antisémitisme, à la haine et au racisme. Face aux attaques brutales menées par le Hamas le 7 octobre et à l’augmentation effroyable des incidents antisémites dans nos communautés, ce rappel est plus important que jamais. Le gouvernement fédéral continuera de lutter contre l’antisémitisme et contre la négation et la distorsion de l’Holocauste. Grâce au travail de la nouvelle envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, Deborah Lyons, nous veillons à ce que l’Holocauste et les souvenirs de ceux qui l’ont vécu ne soient jamais oubliés. Aujourd’hui, de nombreux survivants de l’Holocauste vivent au Canada, et nous restons déterminés à faire de notre pays un endroit plus sûr et plus inclusif pour eux et leurs descendants.
Même dans les moments les plus sombres, les vertus de bonté, de compassion et d’altruisme peuvent être des étincelles d’espoir. En cette Journée Raoul Wallenberg, j’invite tous les Canadiens à en apprendre davantage sur l’histoire héroïque de M. Wallenberg et à s’engager à nouveau à bâtir un Canada et un monde exempts d’antisémitisme, de haine et de violence. 

 

● Etats-Unis 
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> À l’heure actuelle, 27 millions de femmes américaines en âge de procréer vivent dans des États où l’avortement est interdit. C’est plus d’une femme en âge de procréer sur trois au Canada. C’est inacceptable. Il est temps de restaurer Roe versus Wade. (...)
Le jour où l’arrêt Roe c. Wade a été invalidé, j’ai juré de ne pas reculer dans la lutte pour que les femmes aient la liberté de prendre leurs propres décisions en matière de santé génésique. Aujourd’hui, plus d’un an et demi plus tard, cette promesse tient.

> Tous les Américains devraient pouvoir accéder à un accès Internet haute vitesse abordable. Et d’ici la fin de la décennie, mon programme permettra d’atteindre cet objectif, c’est-à-dire d’atteindre toutes les maisons, écoles et entreprises des États-Unis qui n’y ont pas accès aujourd’hui.

> Le taux de chômage en Amérique est inférieur à 4 %, le meilleur depuis 50 ans.

> J’ai réuni les dirigeants du Congrès pour souligner l’importance d’obtenir de l’Ukraine ce dont elle a besoin pour se défendre contre l’agression de Poutine. L’inaction met en danger la sécurité des États-Unis et du monde libre. Congrès, ne tardez pas. Adoptez mon supplément sur la sécurité nationale. Il est temps d’agir maintenant.

> Le capitalisme sans concurrence n’est pas le capitalisme, c’est l’exploitation. La décision d’aujourd’hui est une victoire pour les consommateurs de partout qui veulent des prix plus bas et plus de choix. Mon administration continuera de lutter pour protéger les consommateurs et faire appliquer nos lois antitrust.

> Comment pouvons-nous avoir la meilleure économie du monde si nous ne disposons pas des meilleures infrastructures au monde?
Nous étions numéro un dans le monde. Vous savez ce que nous classons aujourd'hui à l'échelle nationale - notre - notre infrastructure est classée dans le monde entier? Nous sommes le numéro 13. Vous ne pouvez pas diriger le monde si vous n'avez pas la meilleure infrastructure du monde. (…)
Nous reprendre la tête du monde à nouveau. Plus de 4 à 40 000 nouveaux projets d'infrastructure annoncés à ce jour et beaucoup plus nombreux à venir, avec des emplois aujourd'hui et des emplois pour la prochaine décennie. (…)
Franklin Roosevelt a apporté l'électricité à l'Amérique rurale. Et il s'est rendu compte qu'il était nécessaire d'égaliser le pays et de faire croître tout le pays. Eh bien, nous sommes en train d'apporter l'Internet à haut débit à tout le monde en Amérique.

> Mon gouvernement a approuvé l'annulation de la dette pour 74 000 autres emprunteurs de prêts étudiants à travers le pays, ce qui porte le nombre total de personnes qui ont été annulées sous mon gouvernement à plus de 3,7 millions d'Américains par diverses actions.
Sur les 74 000 emprunteurs dont l'aide a été approuvée aujourd'hui, près de 44 000 sont des enseignants, des infirmières, des pompiers et d'autres personnes qui ont gagné le pardon après 10 ans de service public, et près de 30 000 d'entre eux sont des personnes qui sont en remboursement depuis au moins 20 ans mais n'ont jamais bénéficié de l'aide qu'ils ont gagné grâce à des plans de remboursement axés sur le revenu. Mon gouvernement est en mesure d’apporter un allégement à ces emprunteurs – et à des millions d’autres – en raison des corrections que nous avons apportées à des programmes de prêts aux étudiants qui empêchaient les emprunteurs d’obtenir un soulagement auquel ils avaient droit en vertu de la loi.
L'annonce d'aujourd'hui vient s'ajouter à tout ce que nous avons pu réaliser pour les étudiants et les emprunteurs de prêts étudiants ces dernières années. Cela comprend : obtenir les augmentations les plus importantes des subventions Pell en plus d'une décennie pour aider les familles qui gagnent moins d'environ 60 000 dollars par an; fixer le programme de remise des prêts de la fonction publique afin que les emprunteurs qui entrent dans le service public obtiennent l'allégement de la dette auquel ils ont droit en vertu de la loi; et créer le plan de remboursement axé sur le revenu de l'histoire - le plan SAVE. Les emprunteurs peuvent se rendre sur studentaid.gov pour postuler. Et, à la suite de la décision de la Cour suprême sur notre plan d’allégement de la dette des étudiants, nous continuons à suivre une voie alternative pour accorder un allégement de la dette des étudiants au plus grand nombre possible d’emprunteurs.
Dès le premier jour de mon administration, j’ai promis d’améliorer le système de prêts aux étudiants afin qu’une éducation supérieure offre aux Américains des opportunités et de la prospérité – et non des fardeaux ingérables de la dette des prêts étudiants. Je ne reculerai pas en utilisant tous les outils à notre disposition pour obtenir des prêts étudiants les emprunteurs qu'ils ont besoin pour réaliser leurs rêves.

> En mai 2022, Jill et moi-même sommes allés à Uvalde pour pleurer 21 étudiants et éducateurs insensés et tragiquement abattus à l'école primaire de Robb. Vingt et une âmes nous ont volées dans un endroit où elles sont censées se sentir en sécurité - leur classe.
À la suite de cette tragédie, mon administration a procédé à un examen pour déterminer les enseignements tirés de la réponse de ce jour-là et les meilleures pratiques afin d'assurer une réponse plus rapide et plus efficace aux futurs incidents de tir actifs. Le rapport d'aujourd'hui indique clairement plusieurs choses: il n'y a pas eu de structure claire de commandement et de contrôle, que les forces de l'ordre auraient rapidement considéré cet incident comme une situation de tir actif et ont réagi en conséquence, et que des plans plus clairs et plus détaillés dans le district scolaire étaient nécessaires pour se préparer à la possibilité que cela se produise. Il y a eu de multiples points d'échec qui contiennent des leçons pour l'avenir, et mon équipe travaillera avec le Département de la justice et le Ministère de l'éducation pour mettre en œuvre les changements de politique nécessaires pour aider les communautés à réagir plus efficacement à l'avenir.
Aucune communauté ne devrait jamais avoir à traverser ce que la communauté Uvalde a souffert. Après la fusillade d'Uvalde, les familles des victimes ont transformé leur douleur en but et poussés à l'adoption de la loi sur les communautés bipartisanes, la législation la plus importante sur la sécurité des armes à feu depuis près de 30 ans, que j'ai promulguée. Et je continue de prendre des mesures exécutives historiques, y compris la création du tout premier Bureau de la prévention de la violence armée de la Maison Blanche.
Le Congrès doit maintenant adopter des lois de bon sens en matière de sécurité des armes à feu pour s'assurer que les fusillades de masse comme celle-ci n'arrivent pas en premier lieu. Nous avons besoin de vérifications universelles des antécédents, nous avons besoin d'une loi nationale sur le drapeau rouge, et nous devons interdire les armes d'assaut et les magazines de grande capacité. Les familles d’Uvalde – et toutes les communautés américaines – ne méritent rien de moins.
Plus nous attendons d'agir, plus de communautés comme Uvalde continueront de souffrir en raison de cette épidémie de violence armée.

 

♦ Parti démocrate
Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
> L’engagement de M. King envers l’égalité et la justice a inspiré des générations à se battre pour les droits civils. Ses paroles continuent de résonner dans le monde entier, et la journée Martin Luther King [15 janvier] nous rappelle à tous de continuer à bâtir sur son héritage. Si vous le pouvez, prenez un moment aujourd’hui pour réfléchir à la façon dont vous pouvez rendre votre quartier ou votre collectivité plus fort – de façon grande ou petite.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
L’IRS a collecté un demi-milliard de dollars auprès des millionnaires qui devaient des arriérés d’impôts. C’est une bonne nouvelle pour ceux d’entre nous qui veulent que tout le monde paie sa juste part!

 

● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> Les enfants doivent endurer l’agonie de la carie dentaire, car le gouvernement conservateur a négligé les services dentaires partout au pays. Mettre fin à cette situation intolérable doit être l’une des principales priorités du gouvernement alors que la crise dans l’ensemble du NHS [système de santé britannique] continue de s’aggraver
Une série de demandes d’accès à l’information des libéraux-démocrates ont révélé qu’il y a eu 218005 admissions à l’hôpital pour des dents pourries, dont plus de 100000 admissions d’enfants, depuis 2018.
Le gouvernement conservateur a fait en sorte qu’il soit presque impossible de consulter un omnipraticien, d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste, et il a laissé les délais de traitement des urgences devenir dangereusement longs. Partout où vous regardez, le Parti conservateur a mis notre NHS à genoux.

> Les conservateurs ont fait chuter l’économie, fait monter les taux hypothécaires en flèche et rendu presque impossible la présence d’un OP. Au lieu de s’attaquer à ces défis majeurs, le gouvernement de Sunak est trop occupé à se battre pour une politique impraticable, immorale et coûteuse qui est destinée à échouer. Son gouvernement conservateur est déconnecté de la réalité. Il est temps pour une élection générale de mettre fin au chaos conservateur et de s’attaquer aux énormes défis auxquels nous sommes tous confrontés.

 

● Suisse
♦ Le Centre
> Depuis le début de la guerre d'agression russe contre l'Ukraine, Le Centre s'est engagé pour que la Suisse apporte sa contribution à la sécurité et à la solidarité en Europe. Aider l'Ukraine, c'est défendre les valeurs de la Suisse.

 

♦ Parti libéral-radical
> Engagé pour des solutions réalistes
Le PLR pose les jalons d'une politique durable et orientée vers les réformes.
Pas moins de six recommandations de vote ont été adoptées aujourd'hui lors de l'Assemblée des délégués qui se déroulait à Zoug. Plus de 350 libéraux-radicaux ont donné un signal clair en faveur de la pérennisation des rentes AVS. Ils se sont également prononcés contre une nouvelle étatisation du système de santé ainsi qu’en faveur d’infrastructures performantes de transports et électriques. Après avoir observé une minute de silence à la mémoire de l'ancien conseiller aux États Dick Marty, le président du parti Thierry Burkart a appelé l’ensemble du parti à porter haut et fort les idées libérales-radicales
Avec les exigences de la gauche pour toujours plus d'Etat et les désirs conservateurs de la droite isolationniste, les idées libérales-radicales sont plus importantes que jamais. Le PLR aborde la nouvelle législature avec conviction, afin de défendre ce qui a fait le succès de notre pays. Ainsi, les délégués ont pris position sur six objets qui seront soumis au vote ces prochains mois.
Oui à l'initiative sur les rentes, non à l'extension dangereuse de l'AVS.
Les délégués se sont clairement prononcés en faveur de l'acceptation de l'initiative sur les rentes, qui garantit les rentes AVS pour les prochaines générations grâce à un mécanisme équitable (oui : 328, non : 3, abstentions : 2). Le non à une 13e rente AVS coûteuse a été clair. Des rentes AVS plus élevées selon le principe de l'arrosoir coûteront chaque année 4,2 milliards de francs suisses et aggraveront ainsi gravement le déséquilibre du fonds AVS. (oui : 2 , non : 323, abstentions : 11).
Pas de centralisation dans le domaine de la santé
Les délégués rejettent aussi bien l'initiative du PS visant à alléger les primes (unanimité contre) que l'initiative du Centre visant à freiner les coûts (oui : 1, non : 333, abstentions : 3). Les grands défis doivent être résolus par davantage de marché et de responsabilité individuelle, plutôt que par des subventions annuelles supplémentaires de plusieurs milliards ou par un frein aux coûts inadapté.
Une infrastructure favorable à l'économie
Les délégués disent clairement oui à un développement modéré des autoroutes aux points névralgiques (oui : 305, non : 7, abstentions : 15). Ils ont également approuvé clairement la sécurité de l'approvisionnement en électricité grâce aux énergies renouvelables (acte modificateur unique) (oui : 267, non : 29, abstentions : 9).
Deux conseillers fédéraux qui s'engagent fortement pour notre pays
Dans son discours, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a présenté aux délégués les résultats obtenus par la Suisse lors des échanges avec l'UE. Il a souligné l'importance pour notre pays de trouver une solution pour poursuivre le développement de la voie bilatérale. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a pour sa part rappelé les conséquences financières qu’engendreraient l’initiative pour une 13ème rente et celle pour l’allègement des primes. Elle a insisté sur le fait qu’il serait faux d’un point de vue institutionnel de faire supporter les coûts du système de santé qui sont essentiellement gérés et pilotés par les cantons.

> A l'avenir, les retraités ayant des enfants recevront davantage de prestations complémentaires si leur rente ne suffit pas. En contrepartie, la rente pour enfant de retraité, versée principalement aux hommes fortunés, doit être supprimée.
Il n'est pas acceptable que les jeunes familles doivent constamment payer plus d'impôts et de taxes, alors que la rente pour enfant de retraité est majoritairement versée à des personnes qui ont une bonne situation financière.
C'est pourquoi le PLR soutient la motion de la CSSS-N [Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national] adoptée hier, selon laquelle la rente pour enfant de retraité doit être remplacée par une augmentation des soutiens dans les prestations complémentaires.

 

Thierry Burkart (président)
> Notre parti, nos valeurs, notre politique sont plus que jamais nécessaire dans ce pays.

 

♦ Vert’libéraux
Céline Weber (députée)
> [Référendum déposé contre la réforme de l'approvisionnement en électricité] Incompréhensible: Cette réforme, soutenue de gauche à droite, ainsi que par les ONG, permettait enfin de voir l'avenir énergétique avec sérénité, et en respectant l'environnement

 

 

Vues du Centre. La mort de l’information ou le retour à l’opinion

Par Jean-François Borrou et Alexandre Vatimbella


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes. 
Alexandre Vatimbella est Editorialiste au CREC  

Certains constatent que nous sommes dans ce qu’ils appellent une dérive du journalisme.

Mais, en réalité, ne sommes-nous pas en train de (re)passer d’un journalisme d’information à un journalisme d’opinion?

La presse du 19e siècle ne retransmettait pas de l’information mais donnait son opinion.

Elle fit sa révolution quand elle décida de privilégier les faits aux commentaires.

Mais cette période s’est sans doute achevée autour du passage aux années 2000 où elle est revenue essentiellement à l’opinion.

Et elle a ajouté une des créations du 20e siècle, le marketing pour vendre littéralement ce que l’on peut appeler désormais la plupart du temps du divertissement informatif (La mort de l’information ou le retour à l’opinion) lorsque la finalité est avant tout commerciale et de la propagande lorsque la finalité est  d’abord idéologique.

Dans ce cadre, la vision subjective du journaliste ou du média et/ou de son ou ses propriétaires est sa base de fonctionnement.

Empêcher un journaliste de glisser dans sa transmission des faits sa propre vision et sa propre expérience de la vie est évidemment impossible, nous avons tous celle-ci et celle-là qui transparait dans ce que nous pensons, disons et faisons.

L’objectivité complète est un objectif pas une possibilité atteignable tout au moins systématiquement.

Néanmoins aujourd’hui, non seulement, cette vision (re)devient prédominante mais elle est assumée – ce qui ne veut pas dire qu’elle est déclarée officiellement – par les médias.

On pourrait dire que ce n’est pas un crime d’appâter le chaland qui, face à des offres multiples, doit être «guidé» pour choisir la vôtre.

Pour autant, ce qui est déjà souvent du mensonge et de l’intoxication pour des biens et des services, réprimés par la loi quand ils sont avérés, devient une déviation du devoir journalistique: informer correctement le citoyen sur les faits pour qu’il se fasse une opinion par lui-même afin qu’il puisse agir en toute responsabilité et en tout connaissance de cause au mieux de ses intérêt et de ceux de la communauté dans laquelle il vit, lui et ses proches.

Non pas que le commentaire doit être exclu des médias.

Les prises de position permettent d’éclairer le citoyen – comme celles des politiques – et de lui ouvrir l’esprit en le confrontant à plusieurs explications de ce réel.

Mais ces commentaires ne doivent jamais faire partie de la transmission des faits, ils viennent après avec cette évidence qu’ils doivent être balisés pour que le citoyen sache qu’il n’est plus dans les faits mais dans leurs interprétations.

Or, en ce début de troisième millénaire, les faits ne sont qu’une matière première qui est malaxée avant même d’être restituée pour coller à des buts qui n’ont pas pour but d’informer mais de créer un produit dont la finalité est d’en faire un divertissement informatif ou un endoctrinement partisan.

Pourrait-on inverser cette tendance qui est portée par l’émergence des nouveaux moyens de communication comme internet et ses réseaux sociaux auxquels les populations ne sont pas du tout formées pour décrypter leurs discours et qui va devenir de plus en plus facile avec l’intelligence artificielle qui va permettre à n’importe qui de tromper n’importe qui, ce qui a déjà commencé?

En tout cas, il est possible de lui confronter un vrai service public de l’information citoyenne qui aurait un cahier des charges très précis, des journalistes spécialement formés et qui dépendrait d’une autorité complètement indépendante et dont la mission serait de relater les faits et les expliquer, non de les utiliser à des fins commerciales ou idéologiques.

Quand on dit un «vrai service public de l’information», c’est parce que, s’il existe des structures publiques chargées de transmettre de l’information dans la plupart des pays de la planète, aucune n’a jamais fonctionné comme cet outil indispensable – au même titre que l’école qui forme – pour que le projet démocratique fonctionne.

Tant que ce ne sera pas le cas, nous resterons abreuvés de divertissement informatif et de propagande idéologique.

Et nous devrons subir ces discours où même si nous sommes capables de les définir comme étant de l’opinion, nous n’aurons pas la possibilité de connaître les faits.

Jean-François Borrou et Alexandre Vatimbella