mardi 3 janvier 2023

Propos centristes. France – Croissance positive en 2023 / Inflation / Réforme des retraites / Plein emploi / Politique de l’enfance / Irresponsable grève des médecins généralistes / Covid19 / Crise énergétique / L’UE en 2023…

Voici une sélection, ce 3 janvier 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Bienvenue, chers amis Croates, dans cette monnaie commune, l’euro !

> Ordre et Progrès : le Brésil fait honneur à sa devise. Bravo cher Président, cher ami Lula, pour ton investiture. Nous sommes ensemble !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Réforme des retraites] Il y a un point important : on n’est pas tous égaux devant le travail. On a certainement insuffisamment au sein des entreprises sur les conditions de vie au travail, les évolutions professionnelles.

> [Réforme des retraites] Notre système de retraites est structurellement en déficit. On veut préserver notre système de retraite par répartition. Tous les efforts serviront à financer les retraites.

> [Réforme des retraites] Il y a clairement une ligne rouge pour nous : ne pas augmenter le coût du travail. Ma priorité, c’est le plein emploi. Nous ne voulons pas alourdir les cotisations

> [Réforme des retraites] Je le dis clairement : nous n’irons pas au-delà des 43 ans de cotisation prévus dans la réforme Touraine pour avoir une retraite à taux plein. L’âge d’annulation de la décote ne bougera pas. Il restera à 67 ans.

> [Réforme des retraites] Les discussions se continuent. 65 ans, ça n’est pas un totem.

> [Inflation] On pense qu’on va avoir un pic au début de l’année et que ça devrait baisser. On va maintenir un bouclier tarifaire pour le gaz et l’électricité dont le principe sera maintenu jusqu’à la fin de l’année.

> Mon projet pour les demandeurs d’emploi, c’est de les accompagner pour qu’ils puissent retrouver un emploi.

> [Crise énergétique] J’entends l’inquiétudes boulangers, des entreprises. C’est pour ça qu’on a mis en place des aides. Peu d’entreprises s’en sont saisies

> [Crise énergétique] Je demande aux énergéticiens d’étaler le paiement des factures de début d'année. Ces entreprises [en difficulté] pourront demander un report du paiement de leurs impôts et de leurs cotisations sociales.

> On recentre les aides sur les carburants sur ceux qui ont besoin de leur voiture pour aller au travail

> Toutes les entreprises peuvent avoir accès à des aides pour payer leurs factures d’énergie.

> [Réforme de l’hôpital public] On n’a pas pris des mesurettes, on a investi 12 milliards d’euros. Ça ne suffit pas. (…) On n’a pas tout réglé avec ces augmentations de salaires. Mon gouvernement présentera une feuille de route dans les prochaines semaines.

> La grève des généralistes n’est pas responsable.

> [Covid19] On est dans notre rôle en protégeant les Français. Notre objectif, c’est de pouvoir surveiller l’évolution de l’épidémie.

> [Transports en commun] Ce que le président a demandé, c’est que l’exercice du droit de grève par quelques-uns ne pénalise pas des millions de Français. (…) Je demande aux directions des entreprises d’assurer une meilleure continuité du service public.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Une belle année économique et écologique : c’est ce que je souhaite à notre pays pour 2023. Une belle année économique, avec de l’emploi, de la croissance, des résultats économiques pour la France. (…) Bien sûr, ça va ensemble : l’économie et l’écologie. Climat et croissance. Ça peut et ça doit, même, aller ensemble.

> Je vois un décalage entre le pessimisme affiché et les résultats que nous obtenons collectivement. Je maintiens une prévision de croissance positive pour 2023.

> Je conteste l'idée que les jeunes ne voudraient pas travailler. Ils veulent travailler différemment et mieux. Ils veulent mieux concilier vie personnelle et professionnelle, servir la planète, mieux défendre l’égalité femmes-hommes.

> Quand on baisse la TVA sur les produits alimentaires, en règle générale, ça va plutôt dans la poche du distributeur que dans la poche du consommateur.
Une suppression de la TVA sur les produits alimentaires remplirait les marges des distributeurs et les consommateurs ne verraient pas la différence. On peut toujours espérer que les distributeurs jouent le jeu de la baisse des prix, mais je suis réaliste.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Nous allons axer l'action du ministère des Outre-Mer sur la question du réchauffement climatique.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> La France poursuivra ses efforts en appui à la sécurité du Liban et de la région.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L’économie circulaire est la clé : faire évoluer notre modèle de production et de consommation pour limiter nos déchets, gaspiller moins et protéger la biodiversité. Il s’agit d’un changement concret pour tous les Français.

> La France est le 1er pays européen à bannir l’utilisation de la vaisselle jetable dans les enseignes de restauration rapide. Un chiffre : cette mesure permet d’éviter 180 000 tonnes de déchets par an. Nous changeons la donne !

> La fin de la vaisselle à usage unique est un pas de plus dans la lutte contre le tout jetable. Je m’assurerai que les acteurs de la restauration rapide respectent leurs nouvelles obligations. (…) Elles permettront de mettre fin au gaspillage de 20 milliards d'assiettes, gobelets, couverts et tout autre contenant jetable chaque année dans la restauration rapide. (…) Au départ, nous serons indulgents avec les indépendants pour leur laisser le temps de s'adapter. Mais pour les grandes chaînes, ce sera différent. (…)
Nous ferons un point avec les patrons des 25 plus grosses enseignes de restauration rapide sur le nombre de restaurants qui respectent d'ores et déjà les normes, sur les éventuelles difficultés qu'ils rencontrent et sous quel délai la totalité de leurs points de vente sera aux normes.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Je condamne avec la plus grande fermeté ces propos homophobes abjects. Mon plein et entier soutien au député David Valence. Nous ne devons jamais nous habituer ou minimiser la violence de ces mots. Vous me trouverez toujours à vos côtés contre tous les obscurantismes.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Pour une consommation plus durable | Fini la vaisselle en carton dans les Fast-Food. Désormais la restauration rapide à obligation de servir leurs produits dans de la vaisselle réutilisable.

> Pour toutes nos entreprises | Plus besoin de passer par 6 canaux différents pour faire des démarches administratives, désormais les entreprises ont accès au guichet unique.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> En ce début d’année 2023, je souhaite revenir sur l’année qui vient de s’achever.
En 2022, il est enfin devenu évident que l’enfance devait être l’affaire de tous, et devait mobiliser tous les acteurs - l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, et plus largement tous les adultes.
L’année a débuté avec l’adoption de la Loi relative à la protection des enfants. Cette loi vise à mieux coordonner les acteurs pour mieux protéger et prendre en charge nos enfants.
Puis le Président de la République a indiqué vouloir faire de l’enfance une priorité de ce quinquennat.
Pour le gouvernement, cela s’est traduit par :
Le rattachement du Secrétariat d’Etat à l’enfance auprès de la Première ministre ;
Et le lancement du premier comité interministériel à l’enfance qui a permis de présenter à la Première ministre l’ensemble des politiques menées en faveur de nos enfants, et de déterminer les actions prioritaires.
A l’assemblée Nationale la présidente et les députés ont décidé la création de la première délégation transpartisane aux droits de l’enfant, qui est déjà un lieu riche d’échanges sur les nombreuses politiques prises en faveur des droits des enfants.
Enfin, un travail de concertation approfondi a permis la naissance le 1er janvier de France Enfance Protégée. Cela témoigne d’une grande volonté des acteurs de faire mieux et plus pour la protection de nos enfants.
En effet, ce Groupement d’Intérêt public qui associe l’État, dans toute sa diversité – les solidarités, la justice, l’éducation nationale, l’intérieur, la santé, les affaires étrangères – mais aussi les présidents de conseils départementaux, et les représentants du secteur associatif. Il sera le lieu d’études, de recherches, de réflexions, de stratégies, d’actions concrètes au bénéfice des enfants protégés.
Tout est mis en œuvre pour que 2023 soit une année pour nos enfants. Nous avons tous le même objectif : conduire une politique de l’enfance plus ambitieuse, mieux coordonnée, à l’échelle nationale mais aussi dans les territoires. N’ayons pas peur – nous tous adultes – d’être à hauteur d’enfants, à la hauteur de nos enfants :
- A la hauteur de nos enfants les plus vulnérables, que nous devons mieux accueillir et protéger, en particulier nos enfants victimes de violences – encore trop nombreux dans notre pays, encore trop souvent victimes des silences des adultes.
- Soyons à la hauteur de tous nos enfants et nos jeunes, en leur donnant les mêmes chances dès leur naissance. Cela passe par une meilleure garantie d’accès au logement, aux soins, à l’emploi et à un environnement numérique plus sûr. 
Assurer à tous les enfants un environnement protecteur et bienveillant, et leur garantir un avenir serein, telle est notre mission. Telle est notre responsabilité collective. Car c’est dans l’insouciance que l’enfant protégé construit l’adulte serein et protecteur de demain.
Je nous souhaite qu’en 2023, l’enfance soit toujours avec nous, dans nos réflexions, dans nos décisions, dans nos actions.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> La réforme des retraites protège le financement des pensions. Et elle sera l'occasion d'avancées sociales : pour ceux qui ont commencé tôt, pour l'emploi des seniors... Avec la majorité, nous voulons créer l'index seniors pour qu'ils ne soient pas la variable d'ajustement.

> Face aux déserts médicaux, nous formons plus de médecins chaque année. Et nous devons aussi apporter des réponses immédiates : quand on a une entorse, on doit pouvoir aller directement chez son kiné. C'est ce que nous allons changer notamment. 

> LFI, c'est toujours plus de bruit et de vacarme. Au détriment de tout débat. Et par effet de contraste, ils ouvrent la voie à la notabilisation de l'extrême droite. Nous, nous les combattons.

> Nous n'avons pas à présumer des décisions de justice. Mais Adrien Quatennens lui a été condamné pour des faits de violences conjugales. Sa place n'est plus à l'Assemblée nationale. Ce serait une insulte à toutes les femmes.

 

Prisca Thévenot (députée)
Les députés LFI veulent aller crier au vent pour interpeller sur la vie chère ? Je les appelle à venir travailler sur leurs bancs ! La poursuite des boucliers tarifaires, le chèque carburant… sont permis grâce au budget que ces mêmes députés ont refusé de voter.

 

Marie Lebec (députée)
> Face aux défis à venir, nous avons été à la tâche pour y répondre. Ces six derniers mois, plus que jamais, nous avons eu de cesse de vous accompagner au quotidien et de porter des projets de loi pour répondre à vos priorités.

 

● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> Réforme des retraites: bien sûr qu’il faudra collectivement travailler plus longtemps mais il faudra aussi que la réforme soit juste!

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

> [Tribune: Tous ensemble pour une Europe plus forte en 2023]
En 2022, nous avons tous été choqués de voir la guerre revenir sur le continent européen.
Ces jours fériés, nos pensées vont principalement au peuple ukrainien qui lutte pour sa liberté. Jusqu'à présent, la réponse de l'Europe à cette crise a été marquée par l'unité. Notre famille politique a lancé des appels en faveur d'un soutien fort au peuple ukrainien, de sa future adhésion à l'UE et de sanctions sévères contre la Russie.
Nous voulons que ce soutien se poursuive en 2023, car la sécurité de l'Ukraine et la protection des citoyens européens sont liées.
L'invasion de la Russie a eu des répercussions qui nous ont tous touchés.
En particulier en ce qui concerne le marché européen de l'énergie, c'est pourquoi nous avons mené des appels pour une réponse paneuropéenne qui offre un bouclier énergétique aux citoyens et aux entreprises.
Nous avons fait campagne avec succès pour une taxe sur les bénéfices exceptionnels à l'échelle européenne sur les bénéfices exceptionnels des sociétés énergétiques.
Les incendies de forêt et les sécheresses de l'été 2022 ont montré l'ampleur de l'urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés.

En 2023, nous continuerons à faire campagne pour des investissements dans les énergies renouvelables et des permis plus rapides pour les projets d'énergie renouvelable, tout en réduisant notre dépendance aux combustibles fossiles.
La lutte contre le changement climatique par des réductions rapides des émissions, la protection de l'Europe contre les effets dangereux du climat, et l'arrêt et l'inversion de la perte de biodiversité sont des défis interdépendants et nous restons déterminés à concrétiser l'ambition du Green Deal. La guerre en Ukraine, combinée aux défis persistants de la pandémie de covid19, a eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des citoyens de l'UE.
Nous avons élaboré un plan d'action sur la sécurité alimentaire pour atténuer le stress dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales.
À une époque où de multiples acteurs mondiaux, comme la Chine, et même nos alliés les plus proches, comme les États-Unis, adoptent des politiques économiques nationalistes et approfondissent les différends commerciaux, l'UE doit s'adapter, en renforçant les accords commerciaux et en garantissant une autonomie stratégique ouverte. En 2023, nous accorderons la priorité à la loi sur les puces à semi-conducteurs et à une nouvelle loi européenne sur les matières premières critiques, afin de réduire notre dépendance vis-à-vis des «pays tiers» - les pays non membres de l'UE, ou ceux sans libre circulation dans la zone Schengen - pour les ressources et les produits
sur lesquels nous compterons à l'avenir.
Nous plaiderons sans relâche pour une Europe plus prospère et plus compétitive, fondée sur la modernité et la conscience de l'importance d'exploiter les technologies du futur.
Nous chérissons l'Union européenne pour la paix et la prospérité qu'elle a apportées, mais nous n'acceptons pas le statu quo : l'UE, ses institutions et ses politiques doivent s'adapter aux évolutions qui nous entourent.
Nous voulons voir les réformes proposées par les citoyens lors de la Convention sur l'avenir de l'Union européenne mises en œuvre, y compris par le biais de modifications des traités de l'UE. Nous voyons que les valeurs démocratiques libérales sont de plus en plus sous pression. Même dans notre Union, les dirigeants populistes continuent de travailler pour saper les institutions démocratiques libérales.
L'argent des contribuables doit être protégé contre ceux qui sapent les valeurs de l'UE, et la confiance des investisseurs doit être restaurée.
Nous pensons que le meilleur antidote à ceux qui souhaitent diluer les droits fondamentaux, pour les femmes, pour la communauté LGBTQ+, est de responsabiliser les citoyens et d'étendre les droits existants.
La conclusion d'une directive ambitieuse sur la transparence des rémunérations figure en bonne place dans notre agenda 2023 pour mettre fin à la discrimination fondée sur le sexe sur le lieu de travail. Nous voulons lutter contre la violence sexiste.
Suite à la création récente de la Garantie européenne pour l'enfance, Renew Europe souhaite que les pays membres intensifient leurs efforts dans la lutte contre la pauvreté des enfants.
Nous voulons finaliser le paquet asile et migration pour garantir une politique migratoire régulée, juste, humaine et logique.
Il doit protéger en particulier les femmes, les enfants et les personnes LGBTQ+, et présenter de nouvelles voies légales pour la migration de main-d'œuvre.
Dans les affaires extérieures, nous continuerons à nous battre pour une voix plus forte de l'Union européenne sur la scène mondiale et pour une Europe qui défend et protège.
Pour s'assurer que l'UE est en mesure de se défendre et d'assurer la stabilité et la sécurité de notre région, l'UE devrait élargir et moderniser le recours à sa clause de défense collective. L'UE doit renforcer sa présence et renforcer son partenariat avec des alliés clés. Une Europe forte est une Europe qui ne tolère aucunement la corruption et qui s'attaque aux ingérences étrangères.
Au lendemain du scandale du « Qatargate », nous voulons que justice soit faite, mais aussi une vraie réforme pour protéger nos démocraties des ingérences étrangères et parvenir à une plus grande transparence de notre vie démocratique.
En 2024, les citoyens européens voteront aux élections européennes.
Les électeurs seront confrontés à un moment de «portes coulissantes»: une offre de Renew Europe d'unir et de construire une Union européenne plus forte et plus autonome pour le monde de demain, ou un risque de retour à la fragmentation.
Nous devons nous assurer que l'Europe, avec ses alliés, façonne le monde de demain, et non le dictateur Poutine et l'autocrate Xi.
2023 ne peut pas être un moment pour se reposer sur nos lauriers, nous exigeons une Europe en sixième vitesse, pas neutre. Nous sommes prêts à faire de 2023 une année de livraison pour les citoyens européens!

 

Nathalie Loiseau
> C’était il y a exactement 50 ans, le Royaume-Uni rejoignait la CEE. N’oublions jamais que ce que nous croyons construit pour durer est à la merci du premier vent mauvais : l’Union européenne, la démocratie, la paix…Rien n’est acquis pour toujours et tout mérite qu’on le défende.

> Il y a 58 militaires français qui sont morts au Sahel en luttant contre les jihadistes. Non, Omar Sy, les Français ne sont pas « moins atteints » par ce qui se passe « en Afrique ». Certains ont donné leur vie pour que les Maliens cessent d’être menacés par des terroristes.