mardi 7 décembre 2021

La quotidienne centriste du 7 décembre 2021. Les Etats-Unis réveillent leur politique étrangère

Cela fait du bien de voir qu’une démocratie – en l’occurrence la plus puissante, les Etats-Unis – développe une politique étrangère offensive contre les pays totalitaires et autocratiques les plus puissants et les plus nuisibles.

Le boycott diplomatique des Jeux olympiques de Pékin – aucune présence d’officiels américains durant l’événement – et la mise en garde très ferme à la Russie pour qu’elle réfrène ses velléités de conflit envers l’Ukraine, sont les deux derniers exemples qui montrent bien que Joe Biden entend bien que la démocratie américaine mais aussi la démocratie tout court ne courbent plus l’échine face à leurs ennemis et n’aient plus de complaisance envers ceux-ci comme pouvait l’avoir le populiste admirateur des dictateurs, Donald Trump.

L’organisation d’un sommet de la démocratie qui va se tenir cette semaine va de pair avec la volonté de montrer que la liberté ne pliera pas face à ces régimes qui l’abhorrent plus que tout.

La tâche ne sera pas facile tant nous sommes entrés dans une ère instable où l’offensive contre les valeurs humanistes n’a jamais été aussi forte que depuis la chute du mur de Berlin en 1989.

Mais cela remet en place les idées et rappelle à tous ceux qui croyaient que l’hydre réactionnaire et liberticide s’était définitivement perdue dans les abîmes qu’elle ne disparaîtra jamais et qu’il faudra toujours lutter contre ses visées.

L’Histoire est tragique, nous avons souvent tendance à l’oublier.

Tout comme est fragile la liberté.

Cependant, les femmes et les hommes de bonne volonté sont capables d’établir un rapport de force qui peut tenir en respect les desseins de personnages qui se sont appelés hier Hitler, Mao, Staline, Mussolini, Franco et qui se nomment aujourd’hui Xi, Poutine, Loukashenko, Kim ou les généraux birmans.

C’est pour cela qu’il faut saluer ce que Joe Biden est en train de faire même si nous ne devons pas être dupes que les relations internationales sont aussi un jeu de confrontations entre puissances où les valeurs et principes humanistes ne sont pas vraiment les éléments essentiels qui déterminent la politique étrangère d’un pays.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Vues du Centre. Pécresse a tout fait pour ne pas être centro-compatible

Par Jean-Louis Pommery

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-Louis Pommery est le directeur des études du CREC.

Malgré ce que vont nous raconter les dirigeants de l’UDI, soulagés de la soutenir et non Eric Ciotti, Valérie Pécresse n’est absolument pas centro-compatible lors de cette élection présidentielle.

Afin d’emporter la primaire LR, elle a choisi sciemment de radicaliser son discours et de proposer des mesures radicales voire extrêmes, ce qui est son droit le plus strict mais c’est aussi celui des centristes de dire que celui-ci et celles-ci ont plus à voir avec ce que dit Eric Zemmour qu’avec la politique centrale d’Emmanuel Macron.

Avoir été (une libérale de droite) ne donne aucune légitimité à ce que l’on est (une droitiste radicale) quand on a décidé pour quelques raisons que ce soit (être désignée candidate de LR à la présidentielle) de changer son fusil d’épaule.

Avec un opportunisme confondant qui ressemblait fort à celui de Xavier Bertrand – dont on ne peut que se féliciter pour une certaine tenue de la démocratie qu’il ait échoué à être le candidat de LR – elle a défendu des thèses qui la hérissaient voici peu et a repris sa carte d’un parti qu’elle prétendait ne plus reconnaître…

Et pour avoir une chance de faire un score décent, elle sera obligée de continuer sur cette stratégie et de donner des gages constants à l’aile radicale de LR et à faire en sorte d’attirer les électeurs potentiels d’Eric Zemmour.

Alors, oui, elle draguera aussi les électeurs centristes car si elle veut gagner elle aura besoin d’un certain nombre d’entre eux.

Mais le gros des troupes qui sont nécessaires à son éventuelle victoire ne se trouvent ni au centre, ni du côté de la droite libérale de progrès.

De même que les soutiens législatifs si elle devient présidente de la république.

Dès lors, aucun centriste ne doit pas tomber dans le piège d’être encore une fois instrumentalisé par une droite qui ne vient lui faire risette qu’au moment des élections.

D’autant qu’il y a un président de la république centro-compatible et soutenu par la quasi-totalité des centristes.

Jean-Louis Pommery

 

 

Propos centristes. France – Lutte contre la covid19, variants, vaccination, pass, école, télétravail… / Stratégie spatiale de la France / Energies renouvelables / Réindustrialisation / Violences politiques…

Voici une sélection, ce 7 décembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Trouver des équilibres, des chemins de discussion, contribuer à bâtir la paix et la stabilité : je crois au rôle de la France au Moyen-Orient.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> [Discours sur les mesures contre la covid19 / Paris] [Voici] un point de situation sur l’évolution de la 5ème vague qui frappe notre pays, comme tous nos voisins européens, et vous annoncer les mesures de vigilance qu’elle appelle à l’approche des fêtes de fin d’année.
Le virus circule vite dans notre pays. Avec près de 50 000 cas quotidiens ces derniers jours, nous sommes à des niveaux supérieurs à ce que nous avions connu lors des précédentes vagues.
Le virus circule, dans tous les territoires et dans toutes les catégories de la population. Nos hôpitaux commencent à monter en pression, alors même que les équipes sont très fortement éprouvées par près de deux années de lutte contre la covid19.
Cette situation nous appelle à la lucidité et à la vigilance, sans céder pour autant à je ne sais quel affolement. Car si le nombre de cas est à nouveau très élevé, la situation n’est pas la même qu’il y a un an. Les Français se sont massivement vaccinés – c’est le cas de 52 millions d’entre nous – et cela a changé la donne.
Sans la vaccination, nos hôpitaux seraient déjà à des niveaux de saturation équivalents à ce que nous avions connu lors de la première vague. On en est loin. Et des mesures de confinement auraient certainement déjà été prises, comme d’autres pays européens ont dû s’y résoudre. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et l’objectif est précisément que cela ne soit pas le cas non plus demain.
Il y a pour cela deux conditions.
La première, c’est de conserver notre bouclier vaccinal et même de l’amplifier et de le renforcer. Car avec le recul des derniers mois, nous savons que si le vaccin limite les risques de contamination et protège très bien contre les formes graves, il perd en efficacité avec le temps : on voit aujourd’hui dans nos chiffres qu’être vacciné n’exclut pas d’attraper le virus et donc de le diffuser ; on constate aussi que passés 5 à 6 mois, le risque d’être hospitalisé se remet à progresser, notamment chez les personnes âgées et fragiles.
D’où l’importance du rappel vaccinal que nous avons ouvert depuis 8 jours à toute la population de 18 ans et plus. Ce rappel, non seulement il maintient la protection initiale, mais il la booste considérablement.
Deux chiffres : une personne de 60 ans aura une protection 4 fois plus forte après son rappel qu’avant. Son risque d’être hospitalisée sera non pas 12 fois mais près de 20 fois moins élevé que la personne non vaccinée.
Les Français l’ont compris. Ils sont au rendez-vous : nous vaccinons plus d’un demi-million de personnes chaque jour. 10 millions de Françaises et de Français ont déjà fait leur rappel. Avec la mobilisation des centres et des professionnels de ville, 15 millions de personnes supplémentaires pourront avoir leur rappel d’ici début janvier. C’est considérable.
[Nous avons pris] des initiatives prises pour augmenter encore le rythme, ouvrir de nouveaux centres et proposer plus de créneaux de rendez-vous ou même, pour certains publics prioritaires, des créneaux sans rendez-vous.
Dans cette campagne de vaccination, nous devons veiller à ce que les personnes de 65 ans et plus, c’est-à-dire les plus à risque, accèdent prioritairement à ce rappel. Nous avons ainsi pris la décision qu’elles pourront dorénavant obtenir leur rappel, y compris sans rendez-vous, quel que soit le centre dans lequel elles se rendent.
Ce combat pour la 3ème dose ne doit pas nous faire oublier celui pour la primo vaccination. Près de 90 % de nos concitoyens éligibles sont aujourd’hui vaccinés. C’est un niveau qui nous place devant la plupart de nos voisins. Mais nous ne pouvons pas nous résoudre à ce résultat, si élevé soit-il.
Je souhaite adresser à nouveau un message solennel à nos concitoyens qui ne se sont pas encore engagés dans la vaccination. Se faire vacciner est un acte de protection pour soi et pour les autres. Qui est aujourd’hui hospitalisé en réanimation ? Ce sont très largement des personnes non vaccinées. Elles peuvent parfois être jeunes et ne pas avoir de facteurs de risque. Et que disent-elles aux soignants qui les prennent en charge ? « Si j’avais su …. Si j’avais su … ».
Il est rassurant d’ailleurs de constater que certains changent d’avis. Entre 20 et 30 000 Français le font chaque jour. Il faut continuer. Car c’est le cœur de la bataille, aujourd’hui avec le Delta, demain peut-être avec le nouveau variant Omicron.
Mais si le maintien de notre bouclier vaccinal est une condition indispensable, il ne suffira pas pour endiguer cette 5ème vague d’ici les fêtes de fin d’année et permettre à nos hôpitaux de tenir le choc dans les prochaines semaines.
Que nous disent les projections de l’Institut Pasteur ? Elles nous disent qu’en complément de la vaccination, nous devons ralentir le niveau de diffusion du virus qui circule dans toute la population. Elles nous disent qu’en baissant seulement de 10 % le taux de transmission du virus, l’hôpital pourrait sortir de la zone de danger.
L’heure n’est donc pas à des mesures de jauge, de couvre-feu ou de confinement. Ce serait disproportionné. En revanche, les circonstances exigent un effort individuel et collectif pour que chacun limite les occasions les plus à risque de se contaminer.
Nous allons prendre à cet effet quelques mesures simples.
La première porte sur l’école.
Nous allons rehausser au niveau 3 le protocole sanitaire s’appliquant aux écoles primaires. La transmission du virus, on le voit, s’est en effet fortement accélérée chez les enfants de moins de 12 ans. C’est logique car ces catégories d’âge ne peuvent pas encore être vaccinées et sont aussi beaucoup plus dépistées, compte tenu des protocoles appliqués en milieu scolaire.
Notre priorité et notre boussole depuis le début de la crise restent et resteront de préserver l’éducation de nos enfants. C’est dans cet objectif que nous avons déjà renforcé les mesures barrières au sein des écoles, avec notamment le port du masque dans les classes. Pour les enfants du primaire, nous allons demander un effort complémentaire jusqu’aux vacances. A compter de jeudi prochain, le port du masque sera également requis dans les cours de récréation et les sports collectifs avec contacts seront restreints. A partir de lundi prochain, les conditions de restauration seront aménagées en lien avec les élus locaux pour limiter les brassages.
Nous maintiendrons notre politique de dépistage systématique de tous les élèves s’il y a un cas positif dans la classe et de fermeture de la classe au bout de 3 cas positifs. =
Pour ces enfants de 5 à 11 ans, la perspective de pouvoir accéder à la vaccination est maintenant proche. Un premier avis de la Haute Autorité de Santé le rend possible pour les 360 000 enfants en situation de surpoids ou atteints de pathologies à risque. Cela commencera dès le 15 décembre.
Sous réserve des avis des instances scientifiques et du Conseil national d’éthique que nous attendons dans les prochaines semaines, nous projetons de pouvoir l’ouvrir à tous les enfants, sur la base évidemment du volontariat, si possible d’ici la fin de l’année. Olivier VÉRAN vous en présentera les modalités dans un instant.
La deuxième mesure porte sur l’extension du télétravail.
Beaucoup d’entreprises incitent d’ores et déjà leurs salariés à télétravailler davantage dans le cadre des accords qu’elles ont conclus au titre du dialogue social. C’est la bonne méthode. Il faut que sur l’ensemble du territoire toutes les entreprises qui le peuvent et ne le font pas encore, mobilisent le télétravail. La cible doit être 2 à 3 jours de télétravail par semaine sous réserve bien sûr des contraintes liées à l’organisation du travail et de la situation des salariés. Pour la fonction publique de l’Etat, nous autoriserons jusqu’à 3 jours.
Nous comptons sur la pleine mobilisation des entreprises. Nous ferons le point d’ici une semaine pour mesurer l’évolution des pratiques et si cela ne fonctionnait pas par la voie de la recommandation, ce qui est notre choix, nous serions amenés à passer par celle d’une obligation.
La troisième mesure porte sur tous les événements festifs et conviviaux, dans les sphères professionnelle et privée.
On voit bien où les risques de contamination sont les plus élevés. C’est quand on se réunit dans des moments de convivialité où l’on mange ou boit un verre, où l’on est debout, à l’intérieur, proche les uns des autres, sans masque évidemment. Ce sont dans les entreprises, les pots de départs, les séminaires, les moments festifs de fin d’année. Cela peut être à la maison, un grand dîner entre amis, une pendaison de crémaillère, etc.
Mon message est très simple : jusqu’aux fêtes de fin d’année, on arrête, on lève le pied, on se protège et on protège ainsi notre capacité à profiter de Noël.
Beaucoup ont commencé spontanément à le faire, dans un esprit de responsabilité. Cette consigne doit être passée partout. Il faut maintenant la généraliser, y compris dans la sphère privée qui relève de l’esprit de responsabilité de chacun.
Des règles claires seront donc édictées pour tout ce qui concerne le milieu professionnel, y compris pour les cérémonies de vœux de début d’année qui devront se faire dans le respect strict des gestes barrières, mais aussi dans les équipements municipaux comme les salles des fêtes.
Pour ce qui concerne les manifestations et événements en extérieur, comme les marchés de Noël, les protocoles devront évoluer sous le contrôle des préfets pour que les conditions de consommation de produits alimentaires soient strictement encadrées et réservées à des zones soumises au contrôle strict du passe sanitaire.
Le passe sanitaire est un outil d’incitation à la vaccination et de protection face au virus, que nous avons été parmi les premiers à déployer en Europe. Nous l’avons renforcé depuis cet été, en l’élargissant à de nombreux lieux, en limitant désormais les tests acceptés à 24h, et en y intégrant dans les prochaines semaines la dose de rappel, ce qui renforcera d’autant son efficacité.
Pour passer cette 5ème vague, il est indispensable de contrôler plus systématiquement et scrupuleusement le passe : c’est la responsabilité des gérants d’établissements recevant du public comme les restaurants, bars ou salles de spectacle, ou encore des transporteurs, et c’est moins le cas depuis quelques semaines.
Bien sûr, nous renforcerons les contrôles des forces de police. Mais la clé, cela ne doit pas être la peur du gendarme, mais la peur du virus et de ses conséquences sur nos vies. Si nous savons être vigilants et responsables pendant ces 3 prochaines semaines, si nous respectons ces consignes, si nous continuons à nous faire vacciner, nous passerons la vague.
Enfin, et c’est la seule exception que nous ferons à notre principe de ne pas restreindre d’activités, nous fermerons les discothèques pendant les 4 prochaines semaines. Cette mesure s’appliquera à compter de vendredi prochain et jusqu’à début janvier. Nous le faisons parce que le virus circule beaucoup chez les jeunes, même vaccinés, parce que le port du masque est extrêmement difficile dans ces lieux ; nous le faisons par cohérence avec le message général de prudence et comme le font tous nos voisins.
Nous le ferons en accompagnant économiquement les entreprises concernées. Nous l’avons toujours fait et nous devons le faire autant que cela sera nécessaire. C’est vrai évidemment des discothèques dont je viens de parler, mais aussi des secteurs de l’événementiel ou encore des traiteurs qui subiront les effets de nos mesures. J’ai demandé au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, d’engager dès demain les concertations sur les conditions de cet accompagnement qui devra s’ajuster à la situation de chaque entreprise.
Je veux finir enfin en rappelant une évidence mais qui est fondamentale : le respect des gestes barrières. Ces gestes, nous les connaissons bien. Mais avouons que nous avons tous eu tendance à baisser la garde ces derniers mois, à mesure que la situation s’améliorait.
J’appelle donc chacune et chacun à respecter strictement l’obligation du port du masque dans les lieux publics en intérieur mais aussi dans les lieux extérieurs où il y a beaucoup de monde ; je rappelle aussi à chacun l’importance d’ouvrir les fenêtres 10 minutes toutes les heures à chaque fois que cela est possible.
Nous avons les moyens de passer cette nouvelle vague. A nous d’être responsables, à nous de lever le pied sur ce qui est à risque, à nous de nous faire vacciner dans les bons délais, à nous de rester vigilants face aux nouveaux risques, à nous surtout de nous montrer solidaires vis-à-vis des soignants qui sont à nouveau sous pression et que nous devons soutenir et remercier pour tout ce qu’ils ont fait et font encore aujourd’hui pour protéger nos vies.
Avec ces efforts proportionnés, j’ai la conviction que nous sortirons de cette 5ème vague comme nous avons réussi à le faire pour les précédentes.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> A Dakar, j'ai rencontré les équipes de l'Institut Pasteur pour soutenir le renforcement des capacités locales de production de vaccins. Face à la pandémie de Covid19, la France agit en faveur de la souveraineté vaccinale en Afrique.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Un record : nous n’avons jamais installé autant de renouvelables en France qu’en 2021 ! C’est une priorité pour le climat : pour baisser nos émissions nous électrifions nos voitures, chauffages, industries. Pour répondre à cette demande, la solution passe par les renouvelables.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> [Covid19 et école] Pour moi, c'est très important que les enfants aillent à l'école. L'école, ce n'est pas une variable d'ajustement (...) Si on a fait l'instruction obligatoire à trois ans par exemple, c'était pour envoyer un message sur le fait que l'école maternelle on y allait tous les jours, à toutes les heures prévues. Parce que l'école, c'est du sérieux si vous me permettez l'expression. L'école, c'est bon pour les enfants.

> [Covid19 et école] L’école ouverte est notre boussole car c’est l’intérêt des enfants. Avec + de tests, des gestes barrières renforcés, le protocole 3 à l’école primaire, un des meilleurs taux de vaccination d’Europe (79%) pour les plus de 12 ans. L’école est plus que jamais la priorité.

> [Covid19 et école] On ne peut pas dire qu'il y ait une explosion, le mot est trop fort. Il y a un taux d'incidence qui est en train d'augmenter (...) mais c'est tout simplement parce qu'on fait plus de tests. Ce qui a explosé, c'est le nombre de tests faits pour les enfants, et bien sûr on reste très vigilant. Mais tout ceci concerne l'école primaire, puisque s'agissant de l'enseignement secondaire, le fait que les enfants soient désormais vaccinés à près de 80% nous permet de continuer à piloter les choses de la même manière.

> [Covid19 et école] Toutes les hypothèses sont sur la table, mais avancer les vacances de Noël n'est pas l'hypothèse privilégiée aujourd'hui.

> [Covid19 et école] Il y a une enveloppe de 20 millions d'euros pour aider les collectivités locales à se fournir en capteur de CO2.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> [Discours sur la réindustrialisation de la France et la stratégie spatiale française / Vernon] Il y a, un peu plus de douze mois, il y a eu un remaniement ministériel, et pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, on a confié au ministère de l’Économie et des Finances, la responsabilité de l’espace. C’est passé, d’ailleurs, assez inaperçu. Mais c’est un changement qui a été voulu par le président de la République et c'est un changement qui, je crois, était salutaire. L'espace était auparavant au ministère de la Recherche, et au ministère des Universités. Cependant l'espace, c'est d'abord une aventure industrielle, c'est d'abord une aventure technologique. En faisant ce choix stratégique, le président de la République a rompu avec des décennies dans lesquelles nous avons considéré que l'espace était uniquement de la recherche pas forcément appliquée, que cela appartenait uniquement au monde de la science et que cela n'appartenait pas au monde de l'industrie, que cela n'appartenait pas au monde de la compétitivité et du financement. Je crois que cette erreur-là, nous l'avons payée très cher au cours des dernières années, parce que certains de nos partenaires européens se sont éloignés. Ils ont dit « Ecoutez les Français. Ils considèrent que de toute façon, l'espace sera toujours l'Etat et la puissance publique sera toujours là pour payer, donc ce n’est pas grave ». Il n'y a pas besoin d'être compétitif. Il n'y a pas besoin de se comparer aux autres. Cela nous a amenés à faire des choix qui ont été des erreurs.
J'ai relu les notes avec beaucoup d'attention, qui ont été écrites par des gens sans doute très intelligents, beaucoup plus intelligents que vous et que moi, qui expliquaient au début des années 2010 que nos lanceurs réutilisables n'avaient aucun avenir. Que l'aventure américaine échouerait, et qu'il n'y avait donc rien à craindre de ce côté-là.
Je pense qu'il était temps de remettre de la compétitivité économique, un peu de rivalité dans ce monde de l'espace pour que chacun ne considère pas sa position comme acquise, et que tout le monde se dise qu’il allait falloir donner le meilleur possible pour obtenir des résultats. Sécuriser mais aussi, inventer l'avenir, et dans le fond, ne pas se reposer sur nos lauriers, aussi glorieux soient-ils.
C'est ce geste-là qui a été fait par le président de la République. Il est passé inaperçu, mais je le souligne parce qu'après un an de travail avec les acteurs de l'espace, avec les industriels, et je remercie la présence de tous les industriels de l'espace, je viens aujourd'hui vous annoncer que nous avons obtenu les résultats que nous souhaitions ; et que nous allons pouvoir sécuriser le site de Vernon, mieux que le sécuriser, le développer.
Nous allons enfin ouvrir et écrire une nouvelle page de l'histoire spatiale française. Une nouvelle page qui va s'écrire sur la base de nouvelles technologies. Une nouvelle page qui va s'écrire sur la base de
nouvelles méthodes, avec plus de concurrence entre les acteurs, plus de compétitions, plus d'émulations intellectuelles. Une nouvelle page qui va s'écrire, pas uniquement avec des gros acteurs, aussi prestigieux soient-ils, le centre national d’études spatiales (CNES), ArianeGroup, Arianespace,
mais qui va s'écrire aussi avec des startups, avec des PME, avec des TPE, avec des jeunes qui rivalisent d'audace, d'ingéniosité et qui vont nous forcer, tous ensemble, à donner le meilleur de nous-mêmes.
Une nouvelle page qui va s'écrire non pas dans une rivalité absurde entre nations européennes, mais dans la coopération étroite et renforcée entre l'Allemagne, la France et l'Italie. Je suis donc heureux parce que c'est un jour important, et que c'est un beau jour pour l'aventure spatiale française.
(…) Je compte sur tous les Français comptent sur vous pour qu’Ariane 6 soit un immense succès. Pour qu’en 2022, nous puissions être fiers de ce premier lancement d'Ariane 6 et que nous puissions aussi couper le sifflet à tous ceux qui ont estimé un peu rapidement qu’Ariane 6 était dépassé, qu’Ariane 6 n'était pas la bonne solution : Ariane 6 est la bonne solution. Ariane 6 a tout le soutien du Gouvernement et de l'Etat français. Ariane 6, grâce à vous, grâce à votre travail et grâce à votre engagement, va fonctionner et va faire la fierté des Français en 2022.
Je souhaite qu'il n'y ait absolument aucune ambiguïté là-dessus parce que nous construisons l'avenir en étant capable de changer de méthode et de se remettre en question. C'est ce que nous avons fait avec le président de la République. Mais on ne construit jamais l'avenir en bafouant le passé ou le présent. Or, le passé et le présent immédiat, c'est Ariane et c'est Ariane 6. Les deux sont complémentaires : avancer comme je vais y revenir sur l'aventure du réutilisable et sur les nouvelles applications de l'espace et réussir Ariane 6. Les deux ne s'opposent pas. Les deux sont complémentaires. C'est le choix stratégique que nous avons fait avec le président de la République.

(…) Je revendique la préférence européenne. Je veux la
préférence européenne, en particulier, dans les secteurs industriels.
Avec le président de la République, Emmanuel Macron, nous ne lâcherons rien sur la nécessité pour les grandes nations européennes, quand nous avons investi tant d'argent public, sur les technologies sensibles et coûteuses, qu'elles soient réservées en priorité aux nations européennes. Quand nous bâtissons des satellites en Europe et que nous avons des lanceurs en Europe, nous nous arrangeons pour que ces satellites européens soient lancés sur des lanceurs européens.
Les Américains pratiquent la préférence américaine, les Chinois pratiquent la préférence chinoise. Nous devons et nous voulons que les Européens pratiquent et appliquent la préférence européenne. C'est une conviction profonde chez moi, je suis heureux de l’avoir obtenu sur l'espace. Maintenant, il faudra l'étendre à d'autres secteurs européens.
Nous avons donc garanti l'avenir d'Ariane 6 avec cette préférence européenne. Nous l'avons fait également en obtenant notre partenaire allemand qu'il poursuive le financement du lanceur Ariane 6.
(…) L’Allemagne continuera donc de soutenir financièrement Ariane 6 conjointement avec la France et l’Italie
à hauteur de 140 millions d’euros par an. C’est la garantie qu’Ariane 6 ira à son terme et sera un des grands projets spatiaux européen. Voilà ce qui a été obtenu du côté de l’Allemagne.
(…) À chaque fois que nous, européens, nous divisons, nous faisons le jeu de la Chine et des Etats-Unis, mais nous nous affaiblissons collectivement.
(…) Les deux accords, accord franco-allemand, accord franco-italien, vont pouvoir réinventer l'Europe spatiale et redonner un nouvel élan à l'Europe spatiale. Nous étions partis depuis plusieurs années, soyons clairs sur le chemin de la division et de la rivalité entre nations européennes où, chacun, dans son coin, commençait, soit à vouloir torpiller Ariane 6, soit à vouloir ouvrir une concurrence entre les Etats européens pour que chacun ait son propre lanceur. C'était suicidaire.
Nous avons mis un coup d'arrêt à ce dans quoi l'Europe était en train de s'engager : la division, la rivalité et dans le fond, l'affaiblissement de tous les acteurs spatiaux européens pour rassembler nos forces, faire une division du travail et des compétences qui sera plus efficace et nous met en ordre de marche pour pouvoir rivaliser avec nos partenaires américains, nos futurs partenaires chinois ou nos autres partenaires.
L'Union, c'est le choix que nous faisons pour la politique spatiale avec le président de la République et c'est la garantie que l'aventure spatiale européenne continuera.
(…) Nous mettons beaucoup d'argent public et je l'assume, je le revendique parce que quand je vois ce que font là aussi nos partenaires américains ou nos partenaires chinois, eux n'ont absolument aucune pudeur de gazelle à engager un soutien massif de la puissance publique pour développer leurs lanceurs, développer leurs moteurs et moderniser leur aventure spatiale.
Enfin, ne soyons pas naïfs, le SpaceX, ce n'est pas une grande aventure industrielle, privée. SpaceX est financée, soutenue par la NASA. Et la NASA, met à la disposition de SpaceX des bancs d'essai, des territoires, des technologies et qui n'ont pas à être financés par le SpaceX.
Pourquoi nous ne ferions pas la même chose ? Pourquoi nous n’assumerions pas que la puissance publique à vocation, notamment dans le secteur industriel, à soutenir des projets qui ne seront pas compétitifs tout de suite, mais qui nous permettent de rester dans la course technologique et dans la course industrielle tout court.
(…) ArianeGroup va lancer son propre projet de mini lanceur et réutilisable : Maïa. C’est la première fois où l’Europe à travers la France aura accès à un lanceur réutilisable. Pour faire simple, nous aurons notre SpaceX, nous aurons notre Falcon 9. Nous allons rattraper un choix stratégique mauvais d’il y a dix ans pour enfin que la France et l’Europe aient un lanceur réutilisable. Je suis convaincu que cette approche est complémentaire de la valorisation d’Ariane 6 et du succès d’Ariane 6.
Notre objectif est clair, le premier tir d’un lanceur réutilisable va avoir lieu en quatre ans en 2026. C’est l’objectif que nous fixons aux ouvriers, aux techniciens, aux ingénieurs de Vernon. Le lanceur réutilisable en plus du succès d’Ariane 6, doit pouvoir être opérationnel en 2026. Je sais que le calendrier est court, mais si on ne se met pas un peu l’épée dans les reins, en général, on n’arrive à rien.
(…) Nous allons ouvrir ce matin, c'est la diversification dans l'hydrogène, et pas simplement pour le spatial, aussi pour l'aéronautique. Il y a une attente considérable de nos compatriotes pour avoir demain une industrie décarbonée pour nous permettre d'avoir des transports décarbonés.
(…) Je rappelle que notre objectif est de parvenir
d'ici 2030 à un avion à hydrogène, un avion hydrogène ne couvrira pas tous les besoins de l'aéronautique, ce sera probablement des avions avec une capacité d'emport limitée avec un rayon d'action limité. Mais pour les transports intra-européens, par exemple, c'est une des solutions de décarbonation les plus prometteuses.
(…) Nous voulons aller encore plus loin, plus loin sur l'aventure spatiale française, plus loin sur la manière dont nous concevons l'aventure spatiale au 21e siècle. Il est temps de tourner la page de l'aventure spatiale du 20e siècle. Il y a eu des magnifiques pages, il y a eu aussi des échecs. Je le redis, la façon dont nous sommes passés à côté du lanceur réutilisable est un échec que nous sommes  en train de corriger, pour écrire maintenant l'histoire de l'aventure spatiale au 21e siècle.
Première chose dans cette aventure spatiale du 21e siècle, la méthode est nouvelle. J'insiste là-dessus parce que je pense qu'il est vraiment temps de tourner la page d'une méthode trop institutionnelle, trop administrative pour tout dire, qui ne donnait pas les résultats attendus. Plus de monopole, mais de la concurrence, plus d'institutionnalisation de décision, mais de la compétitivité.
La politique spatiale française doit s'appuyer sur une concurrence et une coopération plus étroite entre les grands industriels, les PME et les startups. Vous savez que 50 % du plan France 2030, le plan d'investissement annoncé par le président de la République doit être réservé à ces acteurs émergents les PME, les startups, les petits acteurs.
Dans le spatial, ce sera deux tiers des investissements publics qui seront réservés aux petits acteurs et aux startups pour leur permettre de devenir demain des champions numériques industrielle et technologique. C'est le choix fait par tous nos grands partenaires et que nous n'avions jamais fait parce qu'en France, nous aimons bien les grands objets, nous aimons bien les grandes institutions. Elles sont parfaitement respectables, mais elles doivent être concurrencées par d'autres petits acteurs qui ont
faim.
(…) L'émergence de nouveaux champions, c'est le choix que nous faisons avec le président de la République. Cette nouvelle politique spatiale pour le 21e siècle, ce sont aussi quatre choix stratégiques.
Le premier, c'est le choix du lanceur réutilisable.
(…) Le deuxième pari stratégique ce sont le mini-lanceur et le micro-lanceur réutilisable.
Le troisième pari stratégique, c’est celui des constellations. (…) France 2030 financera dès 2022 les projets innovants de startups et de grands groupes dans ce domaine. Beaucoup de startups travaillent déjà sur ces sujets de constellation. Je leur demande d’accélérer leurs projets.
Le quatrième pari, c’est celui des nouveaux usages du spatial. Nos entreprises doivent  être à la pointe de ces nouveaux usages pour prendre de nouveaux marchés à l’international. Sur les services de ravitaillement et de déplacement de satellites en orbite, sur la surveillance de l’espace pour localiser les débris et les satellites, pour la valorisation des données qui sont collectées depuis l’espace, France 2030 soutiendra tous ces nouveaux usages de l’espace et toutes les entreprises qui travaillent
dans ce domaine.
Tout cela se fera évidemment, je le redis, dans une coopération européenne étroite. Voilà les voies que nous voulons emprunter pour bâtir cet espace du 21e siècle. Vous voyez que c’est une vraie rupture par rapport à tout ce qui a été fait depuis dans l’approche, dans la méthode, dans l’ambition. C’est ce qui nous permettra de rester, nous Français, des acteurs majeurs de l’aventure spatiale mondiale au 21e siècle.
Plus largement, je pense que cette industrie spatiale est un exemple du combat que nous menons depuis cinq ans avec le président de la République et la majorité pour la reconquête industrielle de la France.
L’exemple de l’espace montre de manière très claire que reconquérir notre industrie ce n’est pas vivre dans la nostalgie ou dans le passé. Ce n’est pas faire preuve de pessimisme matin, midi et soir. Ce n’est pas céder à la nostalgie. C’est s’appuyer sur nos acquis, reconnaître aussi nos erreurs pour aller de l’avant en répondant aux exigences industrielles et aux exigences de compétition mondiale pour que demain l’industrie française crée davantage d’emplois, ouvre de nouveaux sites, développe les sites d'excellence qui sont les siens et redevienne une des grandes puissances industrielles au monde.
Nous sommes une des grandes puissances économiques mondiales, mais nous avons laissé tomber notre industrie depuis plusieurs décennies. Nous le savons tous. Nous pouvons pleurer dessus, nous pouvons nous lamenter, nous pouvons essayer d'en tirer un bénéfice politique. Nous pouvons accabler les Français, nous pouvons accabler le passé, nous pouvons accabler les responsables politiques et les majorités successives. Ou nous pouvons prendre, comme nous le faisons avec Emmanuel Macron
depuis quatre ans, le taureau par les cornes pour apporter de vraies solutions, prendre de vraies décisions courageuses, et pas uniquement se lamenter. C'est ce que nous avons fait et c'est ce qui  commence à donner des résultats.
(…) La reconquête industrielle est une ardente obligation pour la France. Nous la menons, nous allons l’accélérer. Nous avons pris un certain nombre de décisions, nous sommes prêts à en prendre de nouvelles pour que la part de l'industrie dans la richesse nationale française, qui décroît depuis des années, se remette à augmenter dans les années qui viennent. Mais cela suppose, je le redis, des décisions courageuses et pas uniquement des incantations. Elles ne résolvent aucun des problèmes des Français. La politique, c'est le courage et la décision.
Pour garantir la reconquête industrielle de la France, la première décision, ce sont des décisions fiscales. Ce n’est pas les plus simples. Ce n'est pas des plus faciles à expliquer aux Français parce que quand nous donnons de l'argent ou de la marge de manœuvre financière aux entreprises, très souvent les Français disent « Et nous ? Pourquoi donnez-vous de l'argent à Airbus, à Safran, à Thalès, à ces grands groupes ? Pourquoi est-ce que vous leur permettez d'avoir plus de profits, plus de marges ? ». Tout simplement pour qu'ils puissent investir, innover et rester aux meilleurs standards mondiaux.
Je vois se multiplier depuis quelques semaines les propositions de baisse des impôts de production, de baisse des charges pour gagner cette compétition financière mondiale. Je dis juste une chose simple. Nous, nous ne l'avons pas dit, nous l'avons fait. Nous avons affronté les critiques pour baisser la fiscalité sur les entreprises.
Nous avons été la première majorité à baisser les impôts de production de 10 milliards d'euros. Je suis très heureux que cela ait fait jurisprudence et je suis très heureux de voir que quasiment tous les candidats à l'élection présidentielle proposent maintenant de baisser les impôts de production. Nous, nous l'avons fait hier.
Je suis très content de voir qu'il y a maintenant une belle unanimité autour de la baisse des impôts de production. Je rappelle simplement que j'ai livré ce combat depuis quatre ans et que, à part le président de la République et la majorité, je n'avais pas beaucoup d'alliés pour soutenir cette idée de baisser les impôts de production pour les industriels. Alors mieux vaut tard que jamais, je me réjouis de voir que certains maintenant reviennent à de meilleurs sentiments et comprennent qu'il faut baisser les impôts de production en France. Mais je le redis, nous ne le disons pas, nous l'avons fait.
Je suis très heureux de voir que certains disent qu'il faut améliorer la compétitivité des entreprises. Mais quand nous sommes arrivés avec Emmanuel Macron en 2017 et que nous avons promis la baisse de l'impôt sur les sociétés pour que des entreprises comme les grandes entreprises industrielles ou les PME puissent être beaucoup plus compétitives. Tout le monde nous est tombé dessus. Cadeau aux entreprises, cadeau aux riches, cadeau aux grands groupes. Mais nous sommes bien contents aujourd'hui d’être redevenu une des nations les plus attractives de la planète pour les investissements. Nous sommes bien contents d'avoir des entreprises qui se portent bien, mais elles se portent bien parce que nous avons eu le courage avec le président de la République de baisser l'impôt sur les sociétés de 33,3 % à 25 % pour toutes les entreprises, sans jamais varié d'un millimètre de notre politique.
Nous avons été constants, nous avons été solides, nous n'avons cédé à aucune pression. Nous avons annoncé une trajectoire de baisse des impôts pour les entreprises en 2017, nous l'avons respectée au millimètre près. C'est cela qui crée la confiance. C'est ce qui permet aujourd'hui à l'industrie de se redresser.
Est-ce qu'il faut aller plus loin ? Je suis prêt à toutes les discussions sur le sujet. Je pense qu'il y a deux voies dans lesquelles nous pouvons nous engager, sur lesquelles un débat peut avoir lieu à l'occasion de cette élection présidentielle sur une baisse supplémentaire des impôts de production, cela peut être une première voie ou sur une baisse des charges qui pèsent sur les entreprises industrielles, cela peut être une deuxième voie. On sait très bien que dans les entreprises industrielles, il n’y a plus de charge au niveau du SMIC, elle décroît jusqu'à 1,6 très fortement, de 1,6 à 2,5 du SMIC, la baisse des charges est un tout petit peu plus faible et la pente un peu moins prononcée et qu'au-delà de 2,5 SMIC, il n'y a plus d'allégements de charges pour les entreprises industrielles.
Est-ce qu'il faut revoir cette pente ? Pourquoi pas. Est-ce qu'il faut baisser les charges au-delà de 2,5 SMIC ? Pourquoi pas. Discutons-en. Mais nous en discuterons d'autant mieux que nous aurons reconnu que la seule majorité depuis 30 ans qui a eu le courage d'affronter la compétitivité prix des entreprises industrielles en faisant à la fois la baisse des impôts et la baisse des charges, c'est celle du président de la République, et l'industrie française lui doit beaucoup.
Le deuxième pilier de cette politique industrielle c'est l'investissement. Il n'y a pas d'industrie sans innovation et il n'y a pas d'innovation sans investissement. Et qui a permis à la France de redevenir une terre d'investissement, si ce n'est nous ? Qui a réformé la fiscalité du capital ? Qui a mis en place la loi Pacte de financement aux entreprises ? Qui a mis en place les produits d'épargne retraite qui ont permis de collecter des milliards d'euros pour nos entreprises ? Qui a protégé les entreprises
industrielles pendant la crise avec le « quoi qu'il en coûte » ?

Je préfère que ce soit la caisse qui crame plutôt que nos entreprises industrielles, nos savoir-faire et nos compétences parce que si maintenant nous redémarrons aussi fort, si nous avons une croissance aussi puissante, si vous embauchez et si le vrai problème pour les industries aujourd'hui, ce sont des problèmes de recrutement et pas des problèmes de chômage, c'est parce que nous avons protégé les entreprises et que nous avons permis à nos entreprises industrielles d'investir massivement.
France 2030, Politique d'investissement, voilà ce qui permettra à l'industrie de redresser la tête.
Le troisième pilier de cette politique industrielle, c'est l’investissement massif dans les compétences. Chacun sait bien aujourd'hui que trouver un chaudronnier, trouver un soudeur de talent, c'est devenu extraordinairement compliqué. Trouver des techniciens de maintenance, c'est difficile.
Nous avons investi dans les compétences et nous continuerons à le faire. (…) Nous avons créé une université du nucléaire pour retrouver les compétences et savoir-faire que nous avions trop longtemps abandonnés et qui nous ont fragilisés dans un certain nombre de secteurs industriels.
Enfin, le dernier pilier de cette politique, la fiscalité, l'investissement, les compétences, c'est la coopération européenne. Tous ceux qui prétendent que l'industrie française peut se relever seule et peut se renforcer au XXIème siècle sans coopération européenne mentent aux Français. Tout simplement parce que les investissements qui sont en jeu sur l'intelligence artificielle, sur l'hydrogène, sur le spatial sont tellement considérables qu'il faut rassembler nos forces, essayer de tirer le meilleur profit des compétences de chaque nation pour nous permettre de rivaliser avec la Chine et de rivaliser avec les États-Unis.
L'aventure spatiale en est une excellente illustration. Mais ce que nous faisons sur les batteries électriques, sur l'hydrogène, sur le cloud sont les seules solutions en rassemblant les investissements européens pour nous permettre de continuer à jouer dans la cour des grands.
(…) L'enjeu pour la France, il est là : est-ce que nous voulons continuer à jouer dans la cour des grands ? Notre réponse est oui et trois fois oui. Mais on ne joue pas dans la cour des grands en se comportant petitement. Il faut voir, il faut penser grand. Il faut investir grand. Il faut être capable d'assumer les choix politiques et les choix économiques qui sont parfois difficiles.
Dans la cour des grands, demain, il y aura la Chine, c'est garanti, il y aura l'Europe, c'est garanti aussi grâce aux décisions que nous venons de prendre. Alors, en matière d'aventures spatiales avec Ariane 6, avec les lanceurs réutilisables, avec les nouveaux usages de l'espace, avec l'hydrogène, (…) j'en ai la conviction intime, l'Europe et la
France continueront, en matière d'industrie spatiale, à jouer aux côtés des États-Unis et de la Chine, dans la cour des grands, c’est la seule place qui revienne à la France.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
> Au Sahel, la France veut aller vers plus de coopération. Notre but n’est pas d’agir pour les États sahéliens, mais d’agir avec eux. C'est l'ADN de l'opération Barkhane.
Pour combattre le terrorisme, nos soldats risquent leur vie. Les tentatives de discrédit du soutien que la France apporte aux États sahéliens - et à leur demande - sont indignes. La France n’a pas d’agenda caché au Sahel. Prétendre le contraire, c’est faire le lit du terrorisme.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Nous avons reçu les représentants de la profession de journaliste et des employeurs de journalistes pour faire le point sur la mise en œuvre des recommandations du rapport de la commission indépendante sur les relations entre la presse et les forces de l’ordre.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> [Covid19 et télétravail] Les entreprises se sont remobilisées sur le télétravail. Celles qui ne l’ont pas encore fait doivent s’y mettre, dans le dialogue avec les représentants des salariés. La cible : 2 à 3 jours par semaine. Nous referons le point la semaine prochaine.

> [Covid19] Je veux rassurer les discothèques qui doivent fermer et les professionnels impactés par l’annulation des événements de fin d’année en entreprise, comme les traiteurs : ils pourront bénéficier de l’activité partielle prise en charge à 100% par l’Etat.

> [Salaire minimum européen] C'est un grand pas pour permettre à tous les Européens de vivre dignement de leur travail. Nous continuerons de porter ce projet de directive lors de la présidence française de l'UE, dans le respect des modèles sociaux de chacun.

> Valérie Pécresse nous donne des leçons sur la gestion de la crise. Rappelons son bilan quand elle était ministre du budget après la crise de 2008 : explosion de la dette, des impôts et du chômage, croissance à 0. Les recettes qu’elle propose ne marchent pas.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> Réunion sur la mise en œuvre des recommandations du rapport de la commission Delarue sur les relations entre la presse et les forces de l'ordre, qui réaffirme l’importance primordiale du rôle des journalistes.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] La vaccination des enfants les plus fragiles débutera le 14 décembre dès réception des 1ères doses pédiatriques de vaccin. En fonction des avis des autorités sanitaires & du comité national d’éthique, nous serons en mesure d’ouvrir la vaccination à tous les enfants le 20 décembre.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Nous avons annoncé la création de la plus grande réserve intégrale d’Europe, une sorte de reconstitution de forêt primaire. Un site exceptionnel qui jouera un rôle essentiel notamment pour mieux comprendre les impacts du changement climatique.

> Nous avons la chance d’avoir, dans notre pays, un réseau d’abattoirs de proximité qui nous permettent de bénéficier de viandes locales. Nous les soutenons avec France relance, qui y consacre 115M€.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> À la suite de Jean Castex, j'appelle l'ensemble des administrations de la fonction publique de l’État à autoriser leurs agents qui le peuvent à faire jusqu'à 3 jours de télétravail, comme le permet notre accord unanime de juillet.

> La ministre du budget [Valérie Pécresse] qui a affaibli l'Etat par des coupes aveugles revient avec sa hache. C’est pour corriger cela que nous avons remis pendant 4 ans des fonctionnaires sur le terrain, dans les hôpitaux, les tribunaux, les commissariats, là où les Français en ont besoin.

> Valérie Pecresse, c’est Valérie Fillon. Mais le programme de la droite de 2017 qu’elle nous sert réchauffé a dépassé depuis longtemps la date de péremption. C’est le propre des conservatismes de ne pas comprendre que la France change.

> Ce qui est excessif est insignifiant. Le discours d’Eric Zemmour sur le Président c’est celui d’un pétainiste qui ose citer De Gaulle, de quelqu’un qui se prend pour Charles Martel en 2021, et qui a les ligueurs des années 30 pour service d’ordre.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
> Voilà ce que produisent- comme toujours dans l’histoire- les discours de haine, qui contre les élus locaux ou parlementaires, qui contre les journalistes, qui contre simplement ceux qui pensent différemment d’eux. Ils libèrent par la parole violente la violence tout court.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> Une violence inouïe qui n'a pas sa place dans le débat public. Jamais. Ce n'est pas ça la démocratie. Soutien aux militantes et aux militants de SOS Racisme [agressés au meeting de Zemmour].

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> Soutenir la construction de logements sociaux, partout en France, cela fait partie des priorités du gouvernement. Nous proposons avec le texte 3DS de pérenniser la loi SRU et de l'adapter (...) pour l'appliquer plus facilement.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> Protéger coûte moins cher que réparer. A nous désormais de soutenir la croissance économique et de retrouver progressivement un équilibre budgétaire nous permettant de faire face à une éventuelle nouvelle crise. La stratégie d'Emmanuel Macron est validée par les faits.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Beaucoup promettent la reconquête industrielle qu'ils n'ont pas su mener lorsqu'ils étaient ministres. Nous avons choisi de nous battre pour chaque nouveau site et chaque site en difficulté depuis 4 ans. On ne dit pas que c’est facile. Mais ça marche !

> Rapatriements d'activités au plus haut depuis 2009, ouvertures d'usines nettement supérieures aux fermetures... Lorsqu'un site est (re)localisé, c'est tout le tissu économique et social d'un territoire qui se revitalise : 1 emploi industriel induit 3 à 4 emplois indirects.

> À ma demande, le Conseil National de la Consommation a remis un avis sur l’origine des ingrédients des denrées alimentaires transformées. À l'heure où chacun prône le Fabriqué en France, il complète notre action pour permettre au consommateur de faire ses choix, en transparence.

> Les acteurs du jouet s'engagent aux côtés du gouvernement. Signée lundi dernier, la 3e édition de la Charte pour une représentation mixte des jouets est unique au monde. Objectif? Décloisonner les rêves et ambitions de nos enfants !

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> La France représente ce qu'il y a de plus insupportable pour les terroristes : la mise en débat permanente de la vérité, l'émancipation des femmes, le droit de caricaturer, les mariages mixtes, la liberté d’expression… C’est pourquoi nous sommes si attaqués !

> Face à la prolifération des contenus haineux en ligne, notamment suite aux terribles attentats qui ont frappé la France, nous avons renforcé la plateforme Pharos désormais ouverte 24h/24 avec des effectifs doublés.

> Les femmes sont les premières victimes des idéologies séparatistes : mariées de force, déshéritées, victimes de polygamie ou certificats de virginité... Nous avons interdit ces pratiques contraires à la dignité humaine.

> Pour empêcher l'islamisme radical de se développer sur les réseaux sociaux, nous avons créé une unité de contre-discours républicain pour ne plus laisser d’espace à la propagande islamiste.

> M. Zemmour fait huer les féministes, huer les journalistes, huer les prénoms étrangers, huer les anciens présidents de la République... Discours maurrassien classique. Nous avec Emmanuel Macron ne huons pas, ne faisons pas campagne contre des gens mais pour des idées.

> En faisant huer Alain Juppé et en se moquant de Jacques Chirac, Eric Zemmour a montré qu’il appartenait à l’extrême droite. Les héritiers de la droite républicaine sont avec Emmanuel Macron !

> Dissolutions d'associations, contrôles de lieux de culte, fermetures d'établissements... Nous sommes le 1er gouvernement à mener une véritable politique de lutte contre l'islamisme.

> 40% des militants LR ont souhaité une autre ligne que celle de Valérie Pécresse. Éric Ciotti a créé son propre parti et a été acclamé au meeting d’Éric Zemmour. Mme Pécresse est aujourd’hui l’otage de cette ligne-là.

> Valérie Pecresse se dit féministe mais parle de potiche en parlant des femmes politiques de notre mouvement. Etre féministe ce n'est pas taper sur les autres femmes pour se grandir soi-même 

> Valerie Pécresse sait parfaitement qu'elle ne peut pas aller au 2ème tour. Elle n'a pas de dynamique. Elle est piégée. 40% des électeurs LR du congrès ont souhaite une autre ligne. 

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> [Meeting de Zemmour] Ma France, ce n’est pas celle des semeurs de haine. Un triste exemple parmi d’autres. Notre combat démocratique sera total, sans relâche.

> [Le 1er janvier, la France prend la présidence tournante de l’UE] Les présidences, ça passe toujours vite et c’est pour ça que ça se prépare longtemps à l’avance. Les idées françaises que l’on va essayer d’accélérer et de faire avancer encore plus, on les a initiées et semées, notamment depuis 2017 via le discours de la Sorbonne du président de la République. Beaucoup de nos idées ont déjà infusé et progressé dans l’UE.

> [Europe de la défense] C’est un projet très difficile car il touche au cœur des compétences des états. Mais pendant 70 ans, il a été complètement bloqué. Depuis 4 ou 5 ans, on voit bien, dans le contexte international difficile (les années Trump ou le Brexit), l’idée de défense européenne progresse beaucoup. Des initiatives ne sont pas toujours visibles, comme un fonds européen de défense, qui est un premier budget de défense. Concrètement, il y a une progression de la prise de conscience des pays membres pour dépenser plus, investir plus et faire plus à l’extérieur de l’Europe pour leur sécurité et leur défense. Mais il nous reste des étapes à franchir en matière de grands projets communs industriels de défense: on a commencé avec l’Allemagne sur l’avion ou le char du futur.

> [Plan de relance européen] Il faut reconnaître son caractère massif et exceptionnel. Mais on va le rembourser, il n’y a pas de dette magique. Une étape historique a été franchie il y a un an: pour la première fois, les Européens se sont mis d’accord pour créer des ressources nouvelles. L’une des priorités est de réguler ou taxer les géants du numérique qui échappent souvent à l’impôt. Sur le climat, beaucoup d’exportateurs ne sont pas soumis aux mêmes règles environnementales que nos propres entreprises: on va donc mettre en place une "taxe carbone" aux frontières de l’Europe.

> [Accord sur les licences de pêche avec Londres] C’est la commission européenne qui a fixé le 10 décembre comme date, pour voir si le dialogue avait porté ses fruits. Parce que la France a haussé le ton, parce que l’UE s’est remobilisée, le dialogue s’est réengagé et il donne quelques résultats: cette semaine, plus de 40 licences ont été accordées par l’île de Guernesey à des bateaux français. Mais on n’est pas encore à un niveau suffisant. Si les prochains dialogues ne sont pas sérieux et honnêtes, nous prendrons des mesures européennes contre le Royaume-Uni.

> Ce n’est pas pour dénoncer le gouvernement britannique, c’est pour dire que c’est une réalité dans beaucoup de pays européens: il y a des employeurs, des filières de passeurs et ensuite des personnes qui bénéficient du travail clandestin. Nous disons au Royaume-Uni que nous sauvons des vies en mer et empêchons des passages risqués et clandestins outre-Manche, par milliers. Ils ne peuvent pas nous dire qu’on ne fait pas notre travail.

> [Covid19] On peut toujours faire mieux, mais quand on regarde la coordination européenne, elle a été forte dans l’urgence, dès les premières heures. Avec le variant du Brésil, les pays européens ont réagi en ordre dispersé. Avec Omicron, plus de 20 pays, comme le nôtre, ont suspendu les vols. Depuis ce samedi en France, on a un protocole sanitaire "rouge écarlate" vis-à-vis de 10 pays d’Afrique australe. C’est un dispositif qu’il faudra revoir dans quelques semaines. Mais on peut améliorer la coordination européenne: par exemple, nous n’avons pas lancé dans tous les pays de l’UE les campagnes de rappel pour la 3e dose alors que l’on a un pass sanitaire commun.

> [Présidentielle] Il faut prendre tous les candidats très au sérieux et avoir une saine inquiétude. Ce qu’on voit à droite, dans cette primaire qui ne dit pas son nom, c’est qu’il y avait une très grande fragmentation et un leadership qui ne s’est pas imposé d’évidence. Je regrette une course à la droite extrême des candidats. Tous ont été imprégnés sur la sécurité, l’immigration ou l’Europe, parfois jusqu’au reniement de leurs convictions, même Valérie Pécresse qui n’avait pas beaucoup contesté la primauté du droit européen jusqu’à présent... Maintenant, à eux de dire quelle est leur vraie identité. Est-ce que nous aurons une Valérie Pécresse relativement modérée et gestionnaire ou une Valérie Pécresse obsédée par l’immigration et la sécurité?

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> [Covid19] La circulation de la Covid19 dans nos écoles est le miroir de sa circulation dans la population générale. L’évolution du protocole sanitaire à l’école annoncée hier n’a qu’un seul but : protéger nos personnels et nos élèves, comme depuis le début de cette crise sanitaire.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Georges Pompidou, Jacques Chirac et le Général De Gaulle doivent se retourner dans leur tombe en écoutant Éric Zemmour se réclamer d'une quelconque filiation à leurs égards.

> 26 milliards de baisse de charge fiscale par an pour les entreprises : baisse de l’impôt sur les sociétés de 33,3% à 25% d’ici 2022, réduction des impôts de production de 10 milliards d’euros par an… c’est ça des mesures concrètes pour nos entreprises. Amnésique M. Zemmour?

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Introduction à la note du haut-commissariat au Plan «Reconquête de l’appareil productif: la bataille du commerce extérieur] La crise de notre appareil productif est un des éléments centraux de l’inquiétude que beaucoup de nos compatriotes nourrissent pour l’avenir de notre pays. La France a été un grand pays industriel, technologique, scientifique, un de ceux qui ont ouvert la voie dans les domaines les plus
variés et les plus sensibles aux grandes avancées du XXe siècle.
La part de l’emploi industriel dans notre pays était conséquente, et la réalité économique et l’image de la France en étaient puissamment soutenues. Il faudra faire un jour l’histoire de la désaffection brutale que le secteur productif en général, spécialement le secteur productif industriel, ont subie ces trente dernières années.
Le commerce extérieur offre de cette situation de crise une photographie cruelle. En moyenne, le commerce extérieur de notre pays est déficitaire de quelque 75 milliards d’euros sur les dernières années, alors que le commerce extérieur allemand est excédentaire de plus de 200 milliards d’euros. On imagine la différence en termes de capacité d’investissement et de soutien de la solidarité que traduit l’écart entre ces deux chiffres.
Cette situation est infiniment paradoxale. S’il s’agissait d’une perte de capacité industrielle, on aurait toutes les raisons de désespérer. Mais un pays qui est capable de produire des satellites, des lanceurs, des armements sophistiqués, des avions, des voitures, qui occupe une place de choix dans le domaine des logiciels, qui possède encore une forte capacité dans le domaine chimique et pharmaceutique, ce pays-là ne devrait pas être déclassé dans le champ des productions technologiquement exigeantes. Il se trouve cependant que nous le sommes, et ce déclassement sans cause liée à notre capacité est purement et simplement inacceptable.
En effet, autant il peut être explicable d’être exclu de champs entiers de la production par manque de matières premières sur notre sol (c’est le cas évident des hydrocarbures), autant il est insupportable de voir notre pays déserter des secteurs entiers de la consommation nationale. Pour reprendre le même modèle de raisonnement, comment accepter qu’un pays qui sait produire des satellites, des avions, des voitures, etc., soit totalement absent du champ de la production des appareils ménagers ? Il l’est au profit deproductions localisées par exemple en Allemagne pour ce qui touche le haut de gamme, ou en Pologne pour ce qui touche la moyenne gamme. La comparaison avec l’Allemagne est particulièrement éclairante si l’on prend en compte les obstacles qu’on identifie habituellement comme les causes de nos difficultés. Il n’y a pas de différence entre l’Allemagne et la France sur le coût du travail ; il n’y a pas de différence entre l’Allemagne et la France sur la monnaie puisque les deux pays ont l’euro en partage ; et il en est de même pour le niveau technologique qui permet d’accéder à la production de ces équipements. En réalité, nous nous sommes laissés exclure par une sorte de désintérêt progressif et croissant pour ces champs de production. On a fait croire à l’opinion française pendant longtemps que cette exclusion était une fatalité reposant en particulier sur la différence de coût du travail avec les pays d’Extrême-Orient. Il se trouve que plusieurs facteurs peuvent être aujourd’hui opposés à ce fatalisme. Le recours de plus en plus massif dans l’industrie à l’algorithmique et à la robotisation permet de rapprocher les coûts de production entre les différentes régions du monde. La préoccupation de plus en plus vive du défi climatique imposé à la planète oblige à réfléchir au gaspillage de carbone que suppose le transport de longue distance de produits manufacturés. La prise de conscience de la crise économique et sociale qui est provoquée par ces transferts massifs est une autre de ces considérations capables de changer la perception de l’opinion.
Or nous sommes obligés de nous saisir de cette question. Il est une réalité impossible à détourner ou à éluder. Cette situation de crise du secteur productif industriel, agricole et même de services menace gravement l’équilibre de la société française. C’est vrai en matière économique bien sûr : un pays qui se laisse exclure de secteurs entiers de la production est un pays qui met gravement en danger les générations qui viennent. En effet, perdre un produit, ce n’est pas seulement perdre le présent du produit, les emplois qui lui sont attachés, la valeur ajoutée qui lui est liée, mais c’est bien davantage encore perdre l’avenir du produit, la recherche, les transferts de technologie, le design, et la définition même des générations d’équipements à venir.
Mais c’est vrai aussi sur le plan social. La France repose tout entière sur un contrat social de très haute exigence. Chez nous, l’éducation est gratuite depuis la maternelle jusqu’à l’Université et au Collège de France. La santé est gratuite, même lorsque se rencontrent des maladies très graves et pour lesquelles on mobilise des traitements très lourds. L’assurance-chômage est garantie pour tous les salariés. La retraite est garantie pour tous. Or ces solidarités reposent toutes sur un mécanisme de répartition. C’est vrai pour la retraite tout le monde le sait. Mais il suffit d’ouvrir les yeux pour comprendre que c’est vrai pour toute l’action publique et pour toute la solidarité garantie par l’Etat. Si le nombre d’emplois productifs se raréfie, alors toute la chaine des emplois de premier rang, de sous-traitance, de préparation des produits se trouve affectée. Et donc le nombre et la capacité des contributeurs se trouvent remis en cause. Le contrat social n’est autre que le sommet d’une pyramide dont la base est celle de tous les contributeurs du pays. Cette réalité impose donc que nous ayons une volonté d’équilibre démographique a pour qu’il y ait suffisamment de contributeurs et de dynamisme économique de sorte que la faculté des contributeurs permette un sain équilibre des finances publiques. C’est pourquoi un rééquilibrage nécessaire de nos capacités nationales de production n’intéresse pas seulement les entreprises ou les salariés mais la totalité des usagers, des consommateurs et des assurés que nous sommes.
Une vision stratégique de cette question conduit donc à notre sens à conclure à l’urgente nécessité – qui aurait dû être constatée depuis au moins deux décennies – d’un objectif de reconquête de la production nationale. Existe-t-il une méthode qui permette d’appréhender et de préciser cette stratégie de reconquête ? Nous croyons que oui. Le soutien que l’Etat a décidé d’apporter ces dernières années et ces derniers mois aux secteurs les plus en pointe, notamment ceux qui déterminent les facteurs de production, est évidemment nécessaire. C’est le cas de la réflexion sur la production d’énergie électrique par exemple, secteur dans lequel une récente note du Haut-Commissariat au Plan a montré que, pour soutenir l’objectif de décarbonation de notre économie, un investissement nouveau dans le secteur de la production électro-nucléaire était indispensable et une clé de notre reconquête. Chaque fois que pourront être identifiés des secteurs de pointe porteurs de promesses de reconquête de la place de la France par ses productions, l’investissement et le soutien sont évidemment nécessaires.
Mais il nous apparaît que les produits de très haute technologie ne doivent pas être les seuls pris en compte dans notre stratégie nationale de reconquête. Nous proposons qu’une analyse fine des grands postes de déficit de notre pays soit conduite avec le souci de mener pied à pied la bataille nécessaire. Nous avons analysé 914 postes de déficit commercial de notre pays, tous ceux dont le déficit s’affiche à plus de 50 millions d’euros en 2019, et on découvre alors les faiblesses françaises. Nombre de ces faiblesses s’apparentent aux déséquilibres économiques imposés aux pays en voie de développement. Traditionnellement, l’économie despays en voie de développement, les pays dominés par des démarches coloniales, se décrit comme une capacité de production de matières premières et en même temps la nécessité de recourir à des produits revenant de l’étranger une fois transformés. Un certain nombre de secteurs apparaissent caricaturaux. La France est le premier exportateur mondial de pommes de terre, mais nous sommes gravement déficitaires en chips, en flocons de purée et sur d’autres produits transformés du même secteur agroalimentaire. Quel est le facteur limitant de notre capacité de transformation locale de produits que nous cultivons ou que nous fabriquons ? Ce n’est pas la friture ni la déshydratation de la pulpe de pommes de terre qui doivent être devant l’industrie française un obstacle insurmontable. De la même manière, nous sommes un très important producteur de bois qu’on appelle « rond », mais cette matière première extraite de la forêt française, qui est l’une des premières en Europe, nous revient sous forme de produits transformés pour l’usage de la maison, des chambres d’enfants, des meubles que nous retrouvons dans la grande distribution. L’acceptation d’un tel déclassement devrait être considéré comme impossible dans un pays comme le nôtre.
Nous proposons donc que soient précisément étudiés, avec la contribution décisive ou sous le pilotage de l’Etat capable de fédérer, les grands secteurs industriels directement concernés par le domaine ou qui peuvent y être associés, de manière à définir, champ de bataille par champ de bataille, une stratégie nationale. Les grandes entreprises de notre pays pourront jouer dans un tel élan de reconquête un rôle majeur. Elles peuvent protéger les jeunes pousses, les aider par leur maîtrise des circuits commerciaux, et les faire profiter de transferts de technologie qui leur permettront de gagner de précieuses années. Une telle stratégie public-privé (Etat – entreprises de pointe – grandes entreprises – ETI et PME) est à nos yeux l’une des conditions essentielles de la reconquête.
Mais on devra sans doute aller plus loin, probablement y a-t-il à accomplir des prises de participation nationales dans des entreprises maîtrisant ces productions depuis l’étranger. On peut transplanter des entreprises ou des secteurs productifs. Et on voit là qu’une connaissance fine, partagée entre les pouvoirs publics et les investisseurs, doit être un atout décisif. La définition d’une telle stratégie suppose la prise en compte simultanée de l’analyse du commerce extérieur, de la demande nationale et de la capacité à réimplanter des technologies qui nous ont échappé. Une telle stratégie est indispensable aussi dans le domaine agricole et agroalimentaire. La reconquête de la place de la France comme terre nourricière d’une partie de l’Europe et du monde
va de pair avec la maîtrise des techniques compatibles avec la plus haute exigence environnementale. Un pays dont la recherche agronomique a été depuis Olivier de Serres regardée comme une des premières du monde est évidemment le mieux placé, dès l’instant que se définira une efficace et volontaire stratégie de reconquête.
On voit que le travail que présente aujourd’hui le haut-commissariat au Plan n’est pas autre chose qu’un refus de la fatalité qui nous a peu à peu exclus des secteurs d’excellence qui faisaient notre fierté et notre identité. Nous croyons que rien n’est impossible à un pays comme le nôtre, à sa recherche, à sa technologie, à sa capacité à faire travailler ensemble des acteurs divers qui forment une économie et une société. Des chiffres que nous présentons aujourd’hui se déduisent une stratégie et une volonté politique. C’est à l’appui d’une telle volonté que nous avons constitué l’appareil statistique qui rend le mieux compte de nos difficultés, de nos manques, et, si nous le
voulons, de nos capacités futures.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> « Lucidité et vigilance » Aujourd’hui il est de notre responsabilité à tous de faire tenir nos hôpitaux et d’éviter au maximum de refermer le pays.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Faire de la politique, c’est se confronter au réel. Ce n’est pas fantasmer une France qui n’a jamais existé, comme Zemmour. Ce n’est pas rêver une France qui pourrait s’affranchir de l’ensemble des réalités comme Mélenchon.

> Valérie Pécresse pensait sa primaire terminée? Une autre commence pour elle.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> A ceux qui sont des Républicains sincères, qui croient en la liberté, qui croient en une France unie, laïque, qui croient à la souveraineté industrielle de notre pays, qui croient en l'Europe, qui considèrent que tout commence à l'école : vous êtes les bienvenus !

> Une campagne présidentielle, c'est long et ça requiert du sang froid. Beaucoup s'égarent dans des violences inadmissibles ou se compromettent. Aujourd'hui, la droite est au même niveau dans les sondages que celui de Benoît Hamon après la primaire.

> Qui est Valérie Pécresse ? Celle qui claque la porte des LR il y a 2 ans s'offusquant d'une ligne trop à droite ou celle qui s'allie à Éric Ciotti ? Considère t'elle comme lui qu'Eric Zemmour est un ami ou qu'il est un adversaire politique ?

> Tout est violent chez Éric Zemmour. Ses mots, les cibles qu'il pose dans le dos d'un certain nombre de nos concitoyens. Et ses soutiens qui menacent, giflent, insultent la presse et tabassent des militants antiracistes.

> LR, vous voulez que les Français puissent encore vous croire ? Excluez tous ceux qui plaident pour un rapprochement avec Zemmour ou ceux qui refusent de choisir entre Zemmour / Le Pen et Emmanuel Macron. Tout le reste n'est que faux semblants.

> «Ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme ou le rejet de l'autre. Dans notre histoire l'extrémisme a déjà failli nous conduire à l'abîme. C'est un poison. Il divise. Il pervertit, il détruit. Tout dans l'âme de la France dit non à l'extrémisme» (Jacques Chirac)

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] Le gouvernement fait le pari de la responsabilité individuelle et collective.

> Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence.

> La porosité des représentants de LR avec les idées de Zemmour et Le Pen est totale. Ils en sont les porte-paroles. Quand Valérie Pécresse dit vouloir faire d’Eric Ciotti le pilier de sa campagne, cela revient à faire de Zemmour le socle de la campagne LR.

> La candidate du parti LR, Valérie Pcresse se revendique du Président Chirac. Lui ne composait jamais avec l’extrémisme. Mme Pécresse s’en fait elle le relais. Elle ménage Zemmour et fait preuve d’une prudence coupable quand il s’agit de condamner ses outrances et sa violence.

 

Laurent Saint-Martin (député)
> «Une société d’assistés qui vit de chèques pour payer l’essence» Merci Valérie Pécresse, les 38 millions de bénéficiaires de l’indemnité inflation apprécieront. Oui, nous aidons les Français face à des circonstances comme la hausse du prix de l’essence. C’est une question de justice sociale.

 

Marie Lebec (députée)

> Les chiffres sont là, nous avons mis fin à la désindustrialisation du pays par les mêmes responsables qui donnent aujourd’hui des leçons. Heureusement que nous menons la reconquête industrielle depuis 2017 avec des réformes fortes et des résultats!

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> J’ai beau chercher, je ne trouve aucune condamnation des violences commises contre des militants antiracistes et des intimidations contre des journalistes survenus dans le meeting d’Eric Zemmour de la part d’Eric Ciotti. Est-ce cela, la position des LR? Si peu républicain en fait.

> A Varsovie, Marine Le Pen reprend les éléments de langage de Moscou (comme d’habitude), considère l’Ukraine comme partiellement souveraine seulement et…s’étonne que les autorités polonaises ne soient pas pressées de s’allier avec elle.