mercredi 23 janvier 2008

Actualités du Centre. Les sénateurs centristes de plus en plus proches du gouvernement

Le Premier ministre, François Fillon s'est rendu mardi à une réunion du groupe centriste au Sénat. Une rencontre dont le sénateur du Rhône, Michel Mercier, président du groupe de l'Union centriste, s'est dit «très content» et dont «l'excellente atmosphère» a été soulignée par tous. Selon Jean Arthuis, un des principaux opposants à François Bayrou au Mouvement démocrate, «tout le monde au groupe est favorable au redressement économique et financier de la France». Les sénateurs centristes «veulent travailler dans le constructif», ce qui les conduit à «apprécier que le chef du gouvernement vienne s'exprimer devant eux», a expliqué un collaborateur du groupe UDF. «Le premier ministre est resté une demi-heure de plus que prévu, pour répondre aux questions sans langue de bois», s'est félicité Pierre Fauchon. Selon le sénateur du Loir-et-Cher, «le groupe UDF s'entend bien» avec François Fillon, car «l'homme convient par son style». Il a été question de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, de la suppression des départements préconisée par le rapport Attali, des 35 heures. Nulle critique, nulle réserve ne s'est exprimée, même de la part de Jean-Jacques Jégou, l'un des deux ou trois sénateurs restés dans le sillage de François Bayrou, qui a posé la question sur les 35 heures. La plus grande partie des sénateurs centristes a pris leur distance avec les choix politiques de Bayrou. Sous couvert d'anonymat pour ne pas rendre impossible une éventuelle réconciliation, beaucoup qualifient sa stratégie de «suicidaire» et lui reprochent de «tout subordonner à son ambition présidentielle». Or, la plupart des sénateurs sont maires, se représentent aux municipales et sont tenus par des alliances locales. Les centristes, qui se sont toujours appuyés sur une alliance avec le RPR, puis avec l'UMP, redoutent une ligne politique qui risque de désorienter leurs électeurs et de les mettre en difficulté.

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Un sondage donne Clinton nettement en tête pour les primaires de Californie

Hillary Clinton devance de 12 points son plus proche rival, Barack Obama, chez les démocrates susceptibles de voter lors des primaires de Californie le 5 février, jour du "Super Tuesday", selon les résultats d'un sondage rendu public mardi. Trente-neuf pour cent des personnes interrogées indiquent qu'elles choisiront Hillary Clinton comme candidate du Parti démocrate pour la présidentielle et 27% affichent leur préférence pour Obama, sénateur de l'Illinois, à en croire cette enquête, réalisée par l'institut The Field Poll. Depuis décembre, chacun des deux favoris pour l'investiture démocrate a progressé en attirant des électeurs jusqu'alors acquis à John Edwards, qui ne séduit plus que 10% des sondés, ainsi qu'aux autres petits candidats. Vingt pour cent des personnes interrogées se déclarent encore indécises.

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton en tournée pour lancer sa campagne nationale

Hillary Clinton a inauguré mardi la phase nationale de la campagne présidentielle américaine, alors que ses adversaires en sont encore à lutter fiévreusement dans les dernières étapes régionales, en Caroline du Sud pour les démocrates, en Floride pour les républicains. Les agendas radicalement divergents des candidats, particulièrement de l'ex-Première dame démocrate Hillary Clinton et de son grand rival Barack Obama, qui joue à quitte ou double samedi en Caroline du Sud (sud-est), révèlent une différence d'approche avant le "super-mardi" du 5 février, qui verra voter plus d'une vingtaine d'Etats. Mme Clinton est allée dans la capitale fédérale Washington immédiatement après le féroce débat télévisé qui l'a opposée lundi soir à M. Obama. De Washington, elle devait lancer une tournée transcontinentale d'une trentaine d'heures, la menant notamment en Californie (ouest), en Arizona (sud-ouest) et dans le New Jersey (est), tous des Etats consultés le 5 février. M. Obama, lui, restait en Caroline du Sud, où il compte sur l'électorat noir, qui lui est de plus en plus favorable, pour remporter une indispensable deuxième victoire samedi après son succès inaugural en Iowa (centre) le 3 janvier. Depuis l'Iowa, Mme Clinton l'a emporté en défiant tous les sondages le 8 janvier dans le New Hampshire, puis encore samedi dans le Nevada (ouest), où elle a notamment bénéficié du soutien de près des deux tiers des électeurs hispaniques. 
Dans le camp démocrate, l'équipe de Hillary Clinton a assuré que sa tournée nationale ne signifiait pas qu'elle laissait le champ libre à M. Obama en Caroline du Sud, puisqu'elle y laisse son époux, l'ex-président Bill Clinton, faire campagne en son nom. Le rôle croissant de Bill Clinton suscite une irritation croissante chez le jeune sénateur de l'Illinois. "Parfois je ne sais plus contre qui je suis candidat", a-il lâché lundi soir lors du débat télévisé.
L'ex Première Dame a défendu mardi le rôle de son mari dans la campagne, arguant que tous les candidats "bénéficient d'un soutien incroyablement dévoué et passionné de la part de leurs conjoints". Mais pendant que M. Clinton part à la rencontre des électeurs de Caroline du Sud, sa femme peut conforter son avance dans les gros Etats du "super-mardi". En Californie, le site internet RealClearPolitics lui attribue une avance de 10 points en moyenne, dans l'Etat de New York, dont elle est sénatrice, elle mène à deux contre un, tandis qu'au New Jersey mitoyen, elle caracole avec 19 points d'avance (45% contre 26%). M. Obama en revanche tient bon dans son Etat de l'Illinois (nord), ainsi que dans plusieurs Etats à forte population noire, comme la Georgie (sud-est).