mardi 25 septembre 2018

Actualités du Centre. Jean Arthuis quitte l’Alliance centriste

Jean Arthuis
Jean Arthuis, député européen, ancien ministre d’Alain Juppé, vient de décider de quitter l’Alliance centriste, parti qu’il avait créé en juin 2009 et dont il était encore le président d’honneur, pour rejoindre La république en marche.
L’information principale, pour certains, sera d’apprendre que l’Alliance centriste existait encore et, pour beaucoup, qu’un parti avec ce nom là existait tout court!
Il faut dire que, d’une part, l’existence actuelle de l’Alliance centriste est plus que confidentielle (la dernière «actualité» du site du parti remonte à janvier dernier avec les vœux de… Jean Arthuis!).
De même, au cours de ses années d’existence, la formation centriste n’a jamais réussi à réellement être autre chose qu’un lieu où se retrouvaient quelques élus (surtout des sénateurs) et une poignée de militants.
Or, l’ambition de départ était d’être l’outil de la refondation d’un centre uni alors même que l’UDF avait implosée en deux temps avec, d’abord, le départ d’une partie de ses membres à l’UMP en 2002 puis lors de la scission qui suivit la présidentielle de 2007 avec la création du Mouvement démocrate et du Nouveau centre.
Lorsqu’Emmanuel Macron décida de se présenter à la présidentielle, le premier centriste à rallier sa candidature fut Jean Arthuis.
L’alliance centriste le rejoignit ensuite et fait partie de la majorité présidentielle de facto.
Mais cette nouvelle phase n’a pas donné plus de visibilité politico-médiatique à cette dernière et Arthuis fut bien mal récompensé par Macron par son ralliement qui incita d’autres à le suivre (comme, par exemple, François Bayrou…).
Il faut dire que la faiblesse de l’Alliance centriste ne donnait guère de poids à Arthuis pour réclamer autre chose que des miettes.
Ajoutons que le départ du président d’honneur se fait sur une sombre histoire de querelle de pouvoir entre lui et celui qui le remplaça à la tête de la formation avec sa bénédiction, le député du Tarn, Philippe Folliot, dont on se rappelle qu’il s’est présenté à l’élection au perchoir de l’Assemblée nationale lors de la primaire organisée par LREM où il a recueilli quatre voix…).


Actualités du Centre. Les centristes britanniques veulent fédérer les modérés de tous bords pour lutter contre l’illibéralisme

Vincent Cabe
Lors de son discours de clôture de la conférence des Lib Dems qu’il préside, Vincent Cabe a demandé aux membres du parti centriste britannique réunis à Brighton de se mobiliser pour faire échec au «cauchemar du Brexit» et, plus largement, à «prendre la tête d’un mouvement de résistance aux forces illibérales» qui fleurissent de par le monde.
Pour parvenir à ses fins, Cabe souhaite que les Lib Dems deviennent le noyau actif d’une «croisade» qui fédérerait les modérés de tous bords afin que «nos valeurs perdurent et prennent le pas sur tous les forces coalisées contre elles».
Selon lui, les Conservateurs et les Travaillistes sont désormais phagocytés par leurs «extrêmes» qui ont changé ces «larges églises en des cultes intolérants» qui font que «ceux qui questionnent la foi ne sont plus les bienvenus»
Il veut que les Lib Dems tendent la main aux déçus des deux partis principaux au Royaume Uni.
«Laissons-les venir à nous, a-t-il déclaré, et s’ils sont trop timides pour nous rejoindre, tendons-leur la main de l’amitié».
Le président du parti centriste a aussi comparé l’ancien ministre des Affaires étrangères britannique, Boris Johnson, avec le président des Etats-Unis, Donald Trump, en disant qu’ils étaient tous deux des représentants de la «droite enragée».
De même, il a expliqué que les tenants du Brexit étaient parfaitement au courant des risques que la sortie de l’Union européenne faisait courir au pays et à son économie mais qu’ils n’étaient pas concernés par les conséquences désastreuses qui toucheraient avant tout les plus pauvres.
Après une période difficile due à leur présence au gouvernement du conservateur David Cameron où ils renoncèrent à quasiment tout leur projet politique, les Lib Dems sont en train de retrouver la confiance des électeurs centristes et modérés.
Face à la radicalisation des Travaillistes et des Conservateurs, ils espèrent avoir la possibilité de séduire tout un électorat qui n’adhère pas au populisme démagogique de Jeremy Corbyn (qui dirige le Labour) et d’une grande partie des membres des Tories.