dimanche 18 août 2019

Propos centristes. France – Sortir des divisions; empêcher de jeter les invendus; lutter contre les violences touchant les élus; LaREM soutiendra Bayrou à Pau…

Voici une sélection, ce 18 août 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Notre pays parfois se divise, nous avons connu ces derniers mois des moments difficiles, de divisions, dont il faut savoir sortir, Il y a parfois des bonnes raisons d’être en désaccord, et il faut les respecter. Il y en a d’autres qu’on peut contester, il faut toutefois savoir les entendre.
- Le 17 août 1944, des milliers de femmes et d'hommes risquaient leur vie pour que nous soyons libres. Le 17 août 1944, la commune de Bormes-les-Mimosas était libérée. La Provence retrouvait l’éclat de ses couleurs. La France n'oubliera jamais leur sacrifice.

● Gouvernement
- La mode est la deuxième industrie la plus polluante après le pétrole. Pour lutter contre cette pollution, la loi anti-gaspillage portée par Brune Poirson interdira aux producteurs, distributeurs et sites de vente en ligne de jeter les textiles invendus.
- Pour la rentrée, les familles de 5 millions d’enfants vont pouvoir bénéficier de l’allocation de rentrée scolaire qui sera versée dès le 20 août prochain.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
Scolarisation de toutes les filles comme de tous les garçons partout dans le monde; développement de l’enseignement professionnel; coopération pour la formation des professeurs; mobilisation mondiale contre le harcèlement scolaire. Le G7 concerne désormais l’éducation.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
L'impôt sur le revenu va baisser pour plus de 95% des Français qui le paient. Avec le prélèvement à la source la baisse de 5 milliards d’euros de l'impôt sur le revenu sera effective dès janvier 2020 et non en octobre 2020.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
- Il est par nature inquiétant de voir que ceux qui sont élus par les Français pour les représenter sont ciblés. Pour le CETA, comme sur d'autres textes, certains, une minorité, cherchent par leur action à faire pression sur des députés pour qu'ils changent leur décision. Cela revient à retirer à l'élu sa liberté de pensée, d'agir ou, une fois qu'il a décidé, à refuser que la loi s'applique. (…) On n'est pas d'accord, alors on va faire pression, y compris physiquement, sur l'élu. Il y a une banalisation, avec une forme de crescendo dans les actes, de la contestation violente qui était jusqu'à présent minoritaire et fortement rejetée par l'ensemble de la société. (…) Cela alimente quelque chose de malsain, une forme de délation. On jette en pâture des élus qui cherchent à assurer l'intérêt général. Que certains aient mis autant de temps à dénoncer les violences n'est pas non plus neutre. Le «oui, mais» est pour moi absolument insupportable. Cela revient à dire que le refus de telle ou telle décision politique peut justifier la violence. En démocratie, si vous commencez à ouvrir cette boîte-là, c'est fini… C'est le signe que nos sociétés vont mal. Ce n'est pas spécifique à la France, c'est un mal des grandes démocraties. Quand on attaque ceux qui la font vivre, on remet en cause la démocratie et, in fine, on la fait reculer. D'ailleurs, les élus ne sont pas seuls à être visés. Les forces de police, de sécurité, de justice, les scientifiques, les journalistes, sont eux aussi remis en cause. Pouvoir et contre-pouvoirs sont attaqués, c'est-à-dire, l'armature de ce qui « fait démocratie ».
- La relation qu'entretiennent les citoyens avec leurs représentants s'est dégradée depuis de trop nombreuses années. Quand vous êtes en situation de gouverner, vous êtes plus exposé que dans l'opposition. Nombre de parlementaires avant et après la crise des Gilets jaunes ont d'ailleurs mis en place de nouvelles formes de dialogue avec les citoyens, initiatives qu'il faut saluer.
- S'opposer est une chose, et c'est sain en démocratie, mais la violence ne peut être l'outil de la contestation.
-  [Il ne faut] rien céder sur les principes. C'est la ligne incarnée par Emmanuel Macron, par le gouvernement. En démocratie, ce n'est pas la force qui fait la loi. Jamais. Sinon, c'est un régime totalitaire. Il y a aussi besoin, à chaque fois que l'on prend une décision, de l'expliciter. Et puis, il faut renouer cette confiance avec des processus de démocratie participative. Enfin, les citoyens doivent sentir que quelque chose a changé positivement. Il faut répondre par la considération à chacun et par l'action, en montrant que l'on fait des choses qui changent leur quotidien.

Marlène Schiappa (secrétaire d'Etat égalité femmes-hommes & lutte contre les discriminations)
Prison, bracelets d’éloignement, téléphones grave danger, nous devons utiliser TOUS les moyens pour mettre hors d’état de nuire les conjoints et ex violents ou menaçants. C’est l’un des objets du Grenelle des violences conjugales Chaque menace doit être prise au sérieux.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
La France sera le premier pays à interdire l’élimination des produits invendus non alimentaires grâce à la loi Anti-gaspillage, débattue dès la rentrée. Amazon a montré le mauvais exemple mais semble vouloir mettre fin à cette absurdité. Nous veillerons à ce que cela devienne une réalité.

● LaREM
Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
[Tribune publiée dans Le Parisien] Après l'émotion nationale suscitée par la mort tragique de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes (Var), le 5 août, un autre élu de la République, le maire de Saint-Myon, Jean-Pierre Muselier, a été agressé au couteau par le fils d'une de ses administrées et le ministre de l'Intérieur nous apprend qu'en 2018, ce sont pas moins de 361 maires et adjoints qui ont été violemment pris à partie. Quant aux députés, semaine après semaine, ils sont de plus en plus nombreux à me faire part de menaces et d'actes de malveillance dont ils sont victimes. Ces brutales manœuvres d'intimidation, à l'encontre d'élus qui portent leurs convictions, ne peuvent être tolérées : elles relèvent de la justice pénale, mais aussi de nos consciences. Certes, l'usage politique de la violence demeure le fait d'une infime minorité : tout le monde ne moleste pas un maire, ni ne dégrade la permanence d'un député. Mais il importe que l'écrasante majorité des citoyens et des organisations démocratiques condamne explicitement de tels actes. Nous ne pouvons laisser la France s'habituer à la violence, presque considérée comme un mode normal d'expression. Et c'est donc au nom de ces millions de Français respectueux de la loi et des institutions démocratiques que je condamne ces méfaits et appelle à un ressaisissement collectif, partout dans notre territoire. Des mois d'agitation, depuis le saccage de l'Arc de Triomphe en décembre dernier, ont fait entrer notre pays dans un cycle nocif, néfaste pour tous. Or, nous savons depuis Eschyle que «la violence engendre la violence». Et rien d'autre. Il subsiste sans doute, dans notre pays, un peu de ce romantisme révolutionnaire selon lequel la raison du plus violent est toujours la meilleure. Dans cet imaginaire, faire le coup de poing serait glorieux, ériger des barricades témoignerait d'un cœur pur et d'un sens inné de la justice… L'ardeur et la justesse des convictions, pourtant, ne se mesurent pas à l'importance des dégâts causés à une ville ni à la virulence de l'invective. Chacun peut et doit se battre pour ses convictions, oui ; mais avec des mots, des idées, des arguments : c'est par la parole, par le raisonnement qu'on démontre et qu'on avance, tandis que la violence physique ne prouve rien d'autre que la vacuité de la pensée. En démocratie justement, le combat est mimé, médiatisé, par un extraordinaire effort de civilisation. Une campagne électorale a certes tout d'une campagne guerrière, sauf que l'issue du combat est arbitrée pacifiquement par des bulletins de vote. L'hémicycle de l'Assemblée nationale forme une arène sans doute, mais on s'y affronte sans arme. C'est pourquoi la démocratie est féconde, tandis que la violence demeure toujours stérile. De la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 jusqu'aux droits sociaux modernes, en passant par l'école gratuite des lois Ferry et les congés payés de 1936, ce fut toujours, in fine, par le débat parlementaire et par la loi que progressa notre société. La banalisation de la violence signerait, au contraire, la mort de notre vie démocratique et découragerait l'engagement au service du bien public. Un député qui fut aussi un grand écrivain politique, Alexis de Tocqueville, résuma ainsi la teneur du pacte démocratique: «L'homme qui obéit à la violence se plie et s'abaisse; mais quand il se soumet au droit de commander qu'il reconnaît à son semblable, il s'élève en quelque sorte au-dessus de celui même qui lui commande.» Alors que la France s'apprête à accueillir le G 7, comme j'accueillerai le G 7 parlementaire en septembre à Brest, montrons que notre pays demeure celui du libre débat et de la civilité politique. Quant aux casseurs professionnels qui se complaisent dans l'imaginaire du chaos, rappelons-leur ce judicieux constat de l'écrivain Isaac Asimov: «La violence est le dernier refuge de l'incompétence.» Sachons entendre cet avertissement. Partout dans le monde, la démocratie doit être défendue et, là où elle n'existe pas, c'est par des moyens pacifiques que les peuples la réclament.

Stanislas Guerini (délégué général)
Si François Bayrou choisit de se représenter à Pau, la ville dont il est le maire et qu'il défend si bien, je n'ai aucun doute que la Commission d'investiture de LaREM lui apportera tout son soutien.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- La baisse - progressive et constante - du chômage, c'est le juge de paix de la politique économique de notre majorité depuis deux ans. Et un démenti à ceux qui la contestent. Les députés LaREM plus que jamais déterminés à poursuivre sur cette lancée.
- Nous continuerons de dialoguer avec les Français, comme nous l’avons fait notamment lors du Grand débat, ainsi qu’avec les agriculteurs comme le font les députés LaREM dans leur circonscription, au plus près des préoccupations de leurs concitoyens.
- Des agriculteurs ou groupes sociaux s’opposent au Ceta ou à notre majorité, c’est leur droit, mais les moyens utilisés sont inacceptables: la dégradation des biens, les menaces sur les députés  LaREM ne sont pas une voie d’opposition normale dans une démocratie.
- Dégradations de permanences des députés LaREM: Nous assistons à une surenchère dangereuse. Je ne fais aucun amalgame mais je demande aux organisations syndicales, agricoles, de désapprouver ces actes, parce qu’ils sont le fait d’une petite minorité.

Benjamin Griveaux (député)
- [Municipales 2020 à Paris]Il ne s'agit pas tant de voter pour moi que pour notre projet face à deux grands défis : écologique d'abord, qui recoupe la question des transports, de l'alimentation, de la santé…, et social ensuite. Comment organiser la vie de famille alors qu'elle a considérablement évolué? C'est pour ça que je commence ma campagne par l'éducation et l'enfance. Je serai le maire des enfants et du quotidien des parents.
- Paris est une ville-monde mais nous parlons mal l'anglais, langue indispensable pour voyager et pour travailler. Mon objectif est que tous les enfants parisiens soient bilingues à la fin du collège. C'est un investissement utile pour leur avenir. Nous organiserons des temps d'initiation dès la crèche. Les activités périscolaires, les mardis et vendredis de 15 heures à 16h30, pourraient être en anglais. Les élèves de prestigieuses écoles privées ne doivent pas être les seuls à qui on donne la chance d'être bilingues. A Paris, n'oublions pas les 14.000 enfants qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté!
- On s'est moqué de moi quand j'ai proposé de changer le système de ventilation des 8.000 classes de la capitale, ça coûte 50 millions d'euros. Or l'école est l'endroit où les enfants passent le plus de temps et où la qualité de l'air est la moins bonne: la ville fabrique des handicapés respiratoires à vie.
- Les parents disent qu'ils font "la tournée du soir" quand ils doivent récupérer un enfant à 16h30, un autre ailleurs à la même heure… Il faut leur simplifier la vie en aidant les crèches et les écoles à aménager leurs horaires. Je souhaite aussi un «accueil parents» dans chaque arrondissement, un guichet unique pour les questions d'inscription, d'obtention d'un auxiliaire de vie scolaire… Ce n'est pas spectaculaire, mais ça rend service aux Parisiens.
- La seule chose qui intéresse les Parisiens, c'est ce que vous proposez et comment leur ville peut être gérée plus efficacement. En septembre, je ferai des propositions concernant la sécurité. J'ai déjà défendu l'idée d'une police municipale par arrondissement, avec des agents formés, qui puissent travailler avec la sûreté RATP… En Ile-de-France, 90% des femmes utilisant les transports en commun disent avoir été victimes de harcèlement : s'il y a un endroit à sécuriser, c'est celui-là! Une femme doit pouvoir traverser Paris à 1 heure du matin sans avoir l'angoisse de se faire harceler ou agresser.
- Avant de proposer des alliances, il faut un projet. Je n'étais pas encore investi que déjà 34 élus parisiens, venus de gauche et de droite, avaient appelé à me soutenir : je ne travaille pas à rassembler, je rassemble en travaillant.
- Pierre-Yves Bournazel incarne depuis des années une opposition constructive face à Anne Hidalgo. Je souhaite donc que nous ayons une démarche commune, et cela vaut pour tous ceux qui veulent bâtir l'alternance à Paris, à commencer par nos amis du MoDem et plus largement les écologistes, la gauche réformiste et la droite progressiste.
- [A propos de Cédric Villani] On a plus de points communs que de divergences : avoir soutenu le ­Président, avoir été choisis par LREM pour les législatives… C'est grâce à LREM que nous sommes députés! Cédric a dit qu'il serait loyal, je n'ai pas de raisons de douter de sa parole. J'espère le convaincre que sa place est dans sa famille et qu'il pourra porter toutes ses idées avec nous.