2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

jeudi 9 octobre 2025

La Quotidienne centriste du 9 octobre 2025. Malgré la possible paix à Gaza, Trump ne mérite absolument pas le prix Nobel


Trump réclame, voire exige, qu’on lui donne le prix Nobel dont le nom du récipiendaire sera connu demain.

Et ses mignons de considérer que s’il ne lui est pas décerné ce sera un scandale.

Une campagne outrancière et indigne est menée par le président américain et ses soutiens depuis des mois pour qu’il l’obtienne et l’on voit maintenant des médias affirmer que ce ne serait pas si anormal que cela si c’était le cas.

Soyons clairs: Trump ne mérite absolument pas le prix Nobel.

Cet extrémiste populiste qui envoie son armée contre les villes de son pays qui sont dirigées par le Parti démocrate – jamais aucun autre président américain n’avait osé le faire – et qui a soutenu le criminel de guerre Vladimir Poutine sans donner les moyens aux Ukrainiens de se défendre ce qui a causé de nombreuses morts, qui soutient Benjamin Netanyahu qui est également accusé de crimes de guerre et qui n’exclut pas d’annexer le Canada et le Groenland par la force, n’est pas un faiseur de paix mais un facteur de déstabilisation d’un ordre mondial basé sur l’évitement des conflits avec l’ONU comme chien de garde, une organisation internationale qu’il déteste.

Sans oublier que tous les conflits qu’il a affirmés avoir réglés sont encore en cours ou latents et qu’il refuse de permettre à l’OTAN d’être une force de paix efficace.

Un personnage qui avait comme livre de chevet le Mein Kampf d’Hitler pour lequel il a eu des remarques positives et qui admire des dictateurs accusés de génocide comme le chinois Xi Jinping.

L’obsession de Trump à réclamer le Nobel de la paix, vient en partie du fait que Barack Obama l’a obtenu.

Il est sans doute vrai – et Obama, lui-même, l’a reconnu – que cette distinction était un peu tirée par les cheveux.

Reste qu’Obama était un homme aux valeurs humanistes, recherchant vraiment la paix ce qui n’a jamais été le cas de Trump.

Et si le comité Nobel s’est peut-être trompé avec Obama, rien ne l’oblige à se tromper encore plus avec Trump.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – Crise politique, des avancées pour un gouvernement / Il faut un Budget à la France / Pas de dissolution, pas de démission / Assumer la confrontation avec la Russie / Guerre de Gaza / Badinter au Panthéon…


Voici une sélection, ce 9 octobre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Espoir immense pour les otages et leurs familles, pour les Palestiniens de Gaza, pour la région. Je salue l'accord conclu dans la nuit pour la libération des otages et le cessez-le-feu à Gaza, et les efforts du Président Trump, comme des médiateurs qatariens, égyptiens et turcs pour y parvenir. J'appelle les parties à en respecter strictement les termes. Cet accord doit marquer la fin de la guerre et l'ouverture d'une solution politique fondée sur la solution à deux États. La France se tient prête à contribuer à cet objectif. Nous en discuterons dès cet après-midi à Paris avec nos partenaires internationaux.

> Notre compatriote Lennart Monterlos est enfin libre. Il était détenu en Iran depuis le 16 juin. La Nation partage son soulagement et celui de ses proches. Merci à tous ceux qui ont œuvré à cette libération. Je pense aussi à Cécile Kohler et à Jacques Paris, toujours détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines en Iran. Ils doivent être libérés immédiatement.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscris ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central puis qu’il vient de démissionner]
> Pour que la France ait un Budget, il faut que les débats démarrent : c'était le sens de mon abandon du 49-3. Quand on est parlementaire, on discute de la loi, on l'amende, on la vote ou on la rejette, mais il est compliqué de la refuser a priori.

> Réforme des retraites : un chemin devra être trouvé pour que le débat ait lieu. Dans une démocratie politique et sociale, on ne peut pas dire « circulez, il n'y a rien à voir ».

> Après mes consultations de ces 48 dernières heures, je suis convaincu qu'il y a bien une majorité absolue à l'Assemblée nationale qui refuse une nouvelle dissolution. Un chemin est possible, il est difficile, mais les conditions sont là.

> J’ai démissionné parce qu’un certain nombre de conditions n’étaient plus remplies (…) je ne vais pas retourner dans quelque chose dans lequel les conditions n’auraient pas changé. (…) Je suis un moine-soldat, ce soir, ma mission est terminée.

> [Démission d’Emmanuel Macron] Si cela pèse sur le président d’aujourd’hui, ça pèsera sur les futurs présidents et demain ça pèsera sur les maires, sur les députés, et on dira, «tiens, on n’est pas d’accord, donc il faut s’en aller». (…)
En tant que toujours ministre en charge des armées, je peux vous témoigner que ce n’est pas le moment de changer de président de la République parce que, par définition, la parole de la France à l’étranger, et heureusement, (…) c’est le président de la République.
Cette institution présidentielle, elle doit être protégée, préservée.

> En trois semaines, on a tenté de montrer qu’il ne fallait pas faire n’importe quoi sur la fiscalité [mais je suis ouvert à un débat sur la fiscalité au Parlement.
[Il faut] permettre aux formations politiques de gauche d’avoir ce débat, et aux formations du centre, du centre droit et du centre de dire, «attention à ce qu’on fait en matière de prélèvement obligatoire” et de dire que “si des impôts augmentaient, d’autres devaient diminuer».

> Si certains impôts peuvent augmenter, il faudra le justifier. D’autres peuvent diminuer », comme la baisse de la CVAE qu’il appelle de ses vœux.

> Toutes les forces politiques qui sont venues me voir, hors LFI et le RN, m’ont dit qu’il serait trop dangereux de ne pas avoir de budget avant le 31 décembre. (…)

C’est un budget dans lequel (…) il y a beaucoup à débattre parce que c’est un budget qui avait été plutôt imaginé pour que le débat ait lieu.

> Nos partis politiques manquent un tout petit peu de vie. Dans le secret des conversations, les responsables politiques veulent avancer mais les militants poussent aux lignes des plus dures. (…)
J’ai l’intime conviction que l’équipe qui devra prendre les responsabilités, quel que soit le choix du président de la République, devra être totalement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027.

> Il y a une majorité absolue à l’Assemblée nationale qui refuse la dissolution et pas que parce qu’il y aurait la peur de retourner aux urnes comme on a pu l’entendre. (…)
Après, on a plusieurs sous-blocs, on a une majorité très relative de plusieurs formations politiques qui, au fond, sont prêtes à s’accorder sur un budget commun. (…)
Le chemin est possible encore. Il est difficile, et j’ai dit au président de la République que les perspectives de dissolution s’éloignaient, et que je pense que la situation permet pour le président de nommer un premier ministre dans les quarante-huit prochaines heures.

 

► Gouvernement nommé puis démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement nommé et démissionnaire comportait un certain nombre de centristes et de membres de Renaissance qui sont situés au centre-droit voire à droite; étant donné sa courte existence nous reproduisons leurs propos concernant la nomination de ce gouvernement et la démission du premier ministre]

 

Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Les intérêts du pays doivent passer avant les intérêts personnels. Pour l’avenir de la nation, ne fragilisons pas nos institutions.

> [Réforme des retraites] > Notre enjeu, c’est de sortir d’une crise politique et de trouver un chemin. (…)
Il faut trouver une voie de passage qui suppose des compromis avec la gauche. Ça ne veut pas dire tout remettre en cause mais ça vaut la peine de poser la question.
Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle. (…)
Il ne s’agit clairement pas d’une abrogation mais d’un gel jusqu’à la présidentielle de 2027 du décalage de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Cela voudrait dire rester à 62 ans et 9 mois. On ne peut pas se permettre de rester dans une impasse.

> Il faut savoir écouter et bouger. Dans un moment exigeant pour notre pays, j’appelle à la responsabilité.

> Je ne souhaite pas fragiliser la fonction du président de la République et jamais je n’appellerai le chef de l’Etat à quitter ses fonctions.

 

Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> [Tribune: «Voulons-nous aussi dissoudre l’effort inédit engagé pour la Nouvelle-Calédonie et les Outre-mer ?»]
Depuis plus d’un mois, les soubresauts gouvernementaux concentrent toute l’attention médiatique et politique. Réduit à un rôle d’observateur désenchanté, dépité et exaspéré, le peuple devient un acteur oublié de la vie politique.
Détenteur de la souveraineté et délégant du contrat social, il devrait être au cœur de toutes les négociations actuelles. Son intérêt devrait guider tous les acteurs politiques. Pourtant, si tout le monde s’en sert, plus grand monde ne le sert.
Je sais d’expérience ce que représentent le poids, l’influence et la pression des indiscrétions, des alertes infos, des chaînes d’information en continu. Je sais combien elles peuvent parfois aveugler et détourner, sans le vouloir, de l’intérêt des Français.
Je veux essayer de nous ramener collectivement sur terre et plus particulièrement, du fait de mes fonctions actuelles, sur des terres éloignées de l’hexagone qui attendent beaucoup de l’État.
Lorsque j’ai parlé, il y a plusieurs semaines déjà, d’un risque de « suicide collectif », je ne visais pas seulement le personnel politique. Lorsque j’appelle à éviter la dissolution et la possible victoire de l’extrême droite, ce n’est pas par principe ou pour défendre des places, des postes et des intérêts autres que ceux des Français, encore moins parce que j’aurais peur du peuple.
Je veux éviter la dissolution notamment parce qu’elle empêcherait de mener à terme tous les chantiers engagés pour les 2,8 millions de nos compatriotes ultramarins. Voulons-nous vraiment dissoudre l’effort engagé pour nos Outre-mer depuis plus de 9 mois ?
Provoquer une dissolution, ce serait d’abord hypothéquer l’avenir de la Nouvelle‑Calédonie, érigée désormais en priorité par le premier ministre et les présidents des assemblées. La situation dans cet archipel de l’océan Pacifique, inscrit dans la mémoire collective et la conscience politique des Français, reste un sujet de préoccupation majeure. Après les violences de mai 2024, qui ont fracturé la société calédonienne et amplifié le marasme économique et financier, un nouvel accord global, porteur de stabilité a été signé le 12 juillet 2025, l’accord de Bougival.
Pour le traduire juridiquement, il faut maintenant que le Parlement se saisisse d’une proposition de loi organique pour reporter les élections provinciales, et d’un projet de loi constitutionnelle. La dissolution empêcherait d’avancer, voire conduirait à remettre en cause l’accord. Elle serait aussi un frein à la reconstruction économique, sociale et financière et elle mettrait en cause les projets de reprise des usines qui exploitent le nickel. Le risque que la Nouvelle‑Calédonie replonge dans le chaos et la violence serait alors immense.
Provoquer une dissolution, ce serait ensuite sacrifier la refondation de Mayotte. Depuis plus de 9 mois, nous avons engagé un effort inédit pour cet archipel de l’océan Indien, frappé de plein fouet par le cyclone Chido en décembre 2024 et fragilisée de longue date par un sous-développement de ses infrastructures et par une immigration incontrôlée. Deux lois ont été adoptées pour accompagner la reconstruction et engager la refondation du territoire, programmant près de 4 milliards d’euros de crédits sur 6 ans. La dissolution et l’absence de budget pourraient empêcher de traduire ces engagements dans les faits, au sein de la loi de finances.
Provoquer une dissolution, ce serait aussi laisser la vie chère continuer à étrangler nos compatriotes ultramarins. En 9 mois, nous avons avancé. Le protocole d’objectifs et de moyens martiniquais a poursuivi sa mise en œuvre, conduisant à des baisses de prix non négligeables. J’ai également pris trois décrets et une circulaire pour renforcer le pilotage et la priorité donnée à la lutte contre la vie chère et à la transformation économique. Surtout, nous avons présenté un projet de loi sur le sujet en Conseil des ministres. La dissolution empêcherait l’examen de ce texte essentiel et extrêmement concret dans ces territoires où les écarts de prix avec l’hexagone atteignent parfois plus de 40 %.
Provoquer une dissolution, ce serait également fragiliser la lutte contre le narcotrafic qui gangrène particulièrement les Antilles, la Guyane, mais aussi de plus en plus La Réunion. Ce fléau menace de faire s’effondrer ces sociétés.
Ce serait, enfin, remettre en cause les efforts que nous menons au niveau européen pour que les spécificités des territoires ultramarins soient mieux prises en compte par le droit communautaire, à travers une adaptation des normes qui permettrait une meilleure intégration dans leur espace régional.
Plus fondamentalement, ce serait interrompre un travail essentiel pour repenser notre rapport entre l’Hexagone et la France des océans, ce que j’ai appelé la démétropolisation. Comme ancien premier ministre et ministre d’État, j’ai pu aller au-delà de la gestion de politiques publiques et commencer à bousculer certains conservatismes. Pour le passé, je souhaite que le devoir de mémoire reste une priorité, c’est pourquoi j’ai, par exemple, accéléré le projet de mémorial des victimes de l’esclavage, engagé par le président de la République. Pour l’avenir, j’ai voulu dire qu’il fallait désormais que ces territoires, qui nous font rayonner, doivent aussi rayonner par eux‑mêmes et pour eux‑mêmes. Cela signifie aussi que chaque territoire doit être regardé avec ses spécificités et que l’aspiration institutionnelle, notamment celle de l’autonomie, doit être entendue.
Le 30 septembre, Emmanuel Macron m’a confié la tâche de constituer des groupes de travail avec les territoires qui ont des projets précis sur la table : Guyane, Martinique et Guadeloupe notamment. Si j’invite les élus à poursuivre ces processus, les affaires courantes les suspendent de facto.
Bien entendu, la continuité de l’État est assurée par l’administration. Les préfets et les administrations parent au plus urgent. Mais les Outre-mer n’ont pas besoin seulement de gestion administrative, mais de transformation politique. C’est une tâche qui ne peut tolérer l’instabilité, l’absence de budget et la perte de temps que provoquerait une dissolution. Quant à son issue, ni la France en général, ni nos compatriotes ultramarins en particulier n’ont un quelconque intérêt à une victoire du Rassemblement national au regard de son histoire, de son programme et de sa vision du monde.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Lennart Monterlos est libre ! En le ramenant en France après sa détention en Iran, les agents de l’Ambassade et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ont fait une nouvelle fois honneur à leur mission : protéger les Français, partout où ils se trouvent. Je n’oublie pas Cécile Kohler et Jacques Paris dont nous exigeons la libération immédiate.

 

Roland Lescure (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et énergétique)
> L’Europe va protéger notre acier en mettant en place un nouveau mécanisme de protection de notre industrie sidérurgique contre les importations déloyales.
La Commission européenne vient de proposer un cadre plus juste et plus robuste contre le dumping, les surcapacités mondiales et les pratiques déloyales qui affectent directement notre production européenne d’acier.
Concrètement, nous limiterons les importations excessives, augmenterons les droits de douane pour les volumes excédentaires et réviserons les quotas en fonction de la demande européenne.
L’Europe protège, et la France salue cette proposition.

> A Bercy, nous évaluons des scénarios et travaillons sur certaines hypothèses qui existent dans l’atmosphère.
Nous sommes là pour éclairer les négociations.
Ce que je peux vous confirmer en vertu des chiffrages, c'est que modifier la réforme des retraites, cela coûterait plusieurs centaines de millions d'euros en 2026 et plusieurs milliards en 2027.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> J’ai retenu de ce qu’a dit hier Sébastien Lecornu que les ambitions personnelles pour 2027 étaient une difficulté pour former un gouvernement. Il n’est pas envisageable d’avoir des candidats potentiels ou déclarés à la présidentielle dans le prochain Gouvernement.

> Aujourd’hui, la priorité, c’est de donner un budget à la France et d’avoir un Premier ministre au travail. Mon sort personnel importe peu. Je viens de la société civile, je suis engagée sur mon territoire, dans l’Arrageois. Je continuerai, d’une manière ou d’une autre, à porter les combats qui m’animent depuis sept ans : la réindustrialisation, la souveraineté énergétique, l’écologie.

> Le régime des retraites est déséquilibré. C’est pour cela que nous avons mené la réforme des retraites. Un régime déséquilibré, cela veut dire que la retraite d’un jeune qui entre aujourd’hui sur le marché du travail ne sera pas financée. C’est insupportable. Et n’oublions pas que cette réforme a permis d’augmenter la retraite de plus d’un million et demi de Français. Par contre, je soutiens la proposition suggérée par la CFDT : décaler l’application du trimestre supplémentaire en 2026 à 2027 et attendre les élections présidentielles pour que l’équipe au pouvoir décide s’il faut maintenir ou modifier la réforme.

> Je fais un constat : nous avons essayé le centre et la droite. Pourquoi pas la gauche ? Les faits sont têtus : si nous voulons donner de la stabilité au pays, nous devons être capables de nous accorder sur les points qui nous permettent d’avancer avec le Parti socialiste et d’autres partis à gauche. Cela ne signifie pas que le Parti socialiste ne reste pas un parti d’opposition pour nous, mais nous devons savoir trouver un chemin.

> Après plusieurs mois d’intenses négociations menées par la France, la Commission européenne vient de proposer de réduire de près de moitié (47%) les quotas d’acier importés et de doubler les droits de douane – de 25 % à 50 % – pour les volumes excédentaires. Ces mesures sont essentielles pour décarboner et conforter nos capacités de production d’acier en Europe notamment à Dunkerque et Fos-sur-Mer. C’était une des conditions clés défendues par la France dans la négociation sur l’objectif de réduction des émissions en 2040. Cette condition est désormais satisfaite. Nous devons continuer avec le même succès sur les autres conditions.

> Réforme des retraites : nous sommes prêts à temporiser, mais ce n’est pas un retour en arrière. Cela ne change rien à ce que nous pensons de cette réforme. C’est une réforme nécessaire, certes impopulaire, mais qui garantit des retraites pour les plus jeunes. Aujourd’hui, notre porte est ouverte et notre main est tendue.

> [Réforme des retraites] La réforme que nous avons portée a permis d’augmenter la retraite de plus de 1,5 million de Français. Je vais le dire ici parce qu’on a tendance à oublier ces éléments positifs. Donc il n’est pas question d’avoir une abrogation.

> Ne pas voter de Budget serait une forme d’asphyxie lente pour la France : les décisions dans les entreprises ne sont pas prises, les recrutements ne se font pas, les investissements ne sont pas enclenchés. C’est mauvais pour le pays, à un moment où, quoi qu’on en dise, la France ne va pas si mal, où la croissance repartait plutôt positivement par rapport à d’autres pays comme l’Italie ou l’Allemagne, et où nous avons besoin de stabilité.

> A l’Assemblée nationale, le vrai problème ce n’est pas le vote des Français en 2024, c’est que les groupes politiques ne travaillent pas ensemble. Aujourd’hui, il s’agit de stabiliser le pays autour de ce qui nous rassemble, et de renvoyer à 2027, au moment du débat présidentiel, ce qui nous divise.

> J’appelle à envisager, de manière rationnelle et raisonnée, une solution passant par les partis de gouvernement de gauche, car c’est l’une des voies possibles. Il ne faut pas balayer d’un revers de manche la possibilité d’un accord de non-censure, qui ne serait pas forcément une coalition.

> Je me classe à gauche et je suis dans le bloc central. Après la dissolution en 2024, on a travaillé avec Les républicains. Ils étaient prêts à relever à ce moment-là le défi d’entrer au gouvernement. Ce n’était pas le cas du Nouveau front populaire, qui était sur son programme, rien que son programme, tout son programme, ce qui n’est pas possible quand on a seulement 30 %, et c’est l’état des forces, à l’Assemblée nationale.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> Un acquis majeur des échanges du Premier ministre avec les partis : la volonté partagée d’un budget adopté d’ici le 31 décembre. C’est un objectif d’intérêt général qui doit pouvoir réunir tous ceux qui veulent faire réussir la France, quelles que soient leurs différences.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Notre pays a intérêt à la stabilité. Il y a une majorité de députés qui veut la stabilité et une majorité de Français qui la demande. Il est temps de commencer le débat au Parlement.

> Nous n'avons pas fait la réforme des retraites par plaisir mais par nécessité et conviction. Ça ne me ferait pas plaisir qu'on revienne en arrière, mais si c'est le seul levier pour redonner de la stabilité au pays, alors il faut que le débat sur les retraites puisse s'engager.

> Je suis très émue que Robert Badinter entre au Panthéon. Il a montré, lui, ce qu'était la dignité de la vie politique.

> Il n’y a pas de mandat révocatoire dans notre pays. Il y a des institutions et elles doivent être respectées. La question de la démission du président de la République ne se pose pas.

> Plutôt que de refaire encore et toujours le match de la dissolution, il faut regarder devant nous. Et ce qu'attendent les Français, c'est qu'on ait un budget pour notre pays.

> On a une coalition gouvernementale. On a intérêt à la stabilité. Je comprends que les députés LR souhaitent participer à cette stabilité. La seule chose dont on a besoin, c’est commencer le débat parlementaire sur le Budget.

> [C’est] la dernière chance de crédibilité des hommes et femmes politiques. Si on loupe cette marche, je crains que ce ne soit vraiment la dernière chance.

> On peut avoir des désaccords avec le président de la République, mais on ne demande pas la démission du président de la République.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Nouvel engagement tenu ! En mars dernier, je m’étais engagé à réformer en profondeur notre politique relative aux détenus étrangers, qui représentent près du quart des détenus de notre pays. Je voulais ici vous rendre compte du travail accompli. En quelques mois, sur mes instructions, une mission spécifique a été créée au sein de l’administration pénitentiaire, regroupant un directeur pénitentiaire, un magistrat et un sous-préfet. Leur mission consiste à mettre en place des procédures d’expulsion systématiques des étrangers détenus avec l’ensemble des interlocuteurs, établissements pénitentiaires, préfectures, ambassades et états étrangers. Je me suis personnellement impliqué en initiant un travail en ce sens avec nombre de mes homologues étrangers. Quelques mois plus tard, la dynamique est initiée et les résultats sont là : 967 étrangers détenus ont été expulsés depuis le début de l’année, soit une évolution de +67,5% par rapport à l’année 2024. Des résultats concrets pour les Français. Il faut continuer ! C’était l’engagement que j’avais pris devant vous. Il aura été respecté.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Il faut une alliance des gens raisonnables. Pour régler ensemble l’urgence budgétaire et laisser le débat parlementaire se dérouler.

> Nous sommes tous des députés de la Nation. Pas d’un camp, pas d’un parti - de la Nation. Agissons comme tel.

> Il faut gouverner autrement. En tenant compte de l’Assemblée telle qu’elle est aujourd’hui. En consultant, en concertant, en co-construisant. Tant que la verticalité primera sur le dialogue avec les parlementaires, nous n’y arriverons pas.

> Robert Badinter entrera ce soir au Panthéon porté par la gratitude de toute une Nation. Dans l’hémicycle, sa voix continue de résonner. Celle qui fit triompher la justice sur la peur, l’humanité sur la vengeance, la raison sur la mort.

> Lennart Monterlos est enfin libre. Après une détention arbitraire en Iran, il retrouve aujourd’hui la liberté et la France. Un immense soulagement pour lui et pour ses proches. Mais Cécile Kohler et Jacques Paris restent détenus en Iran : la France réclame leur libération sans délai.

> J’ai reçu à l’Assemblée nationale Richard Raši, Président du Conseil national de Slovaquie. Alors que la guerre d'agression russe se poursuit et que les populismes prospèrent, nous devons tenir ensemble : par un soutien multidimensionnel à l’Ukraine, et en respectant les principes démocratiques et l’État de droit qui fondent notre Union européenne.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]

> « La peine de mort est abolie. » Le 9 octobre 1981, sous l’impulsion de Robert Badinter, la France fait le choix courageux de renoncer à la peine capitale. Son discours historique du 17 septembre 1981 devant l’Assemblée nationale a ouvert la voie à une justice fondée sur la dignité humaine. Aujourd’hui, en entrant au Panthéon, Robert Badinter rejoint ceux qui ont fait grandir notre République par leur humanité et leur courage.

 

Thomas Cazenave (député)
> Face à la précarité étudiante et à l’isolement de nos aînés, l’entraide intergénérationnelle est une des solutions.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> - Le mépris du RN pour le vote des Français il y a 1 an: «Ils ont mal voté»
- L'amnésie du RN très favorable à la dissolution il y a un an, mais pas responsable des conséquences.
Autrement dit il faut voter jusqu'à ce que je gagne, après on arrête.

> Quelle tristesse de voir que le consensus (nécessaire) va se faire au détriment du déficit. Les générations suivantes paieront... Les mêmes nous reprocheront demain la dette!

 

Pierre Cazeneuve (député)
> Les retraites c'est comme le changement climatique. Vous avez le droit de pas y croire mais dans 20 ans la réalité rattrapera tout le monde et il sera trop tard.

> La réforme des retraites n'est pas qu'une question politique. C'est regarder lucidement la réalité de notre démographie, de nos finances publiques et ne pas laisser à nos enfants la dette que nous n'assumons pas. Oui au compromis, non à l'aveuglement et au reniement.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Un chemin vers la paix au Proche-Orient est désormais possible. La France y a grandement contribué grâce à l’action d’Emmanuel Macron et Jean-Noël Barrot. Cette opportunité doit être saisie pour les otages, les Gazaouis, toute la région et pour arriver enfin à la solution à deux États.

> Sébastien Lecornu a démontré qu’un chemin existait pour sortir le pays de la crise et le doter d’un budget. Le compromis est possible à condition que chacun le veuille sincèrement !

> Les lignes rouges, les injonctions énoncées par les uns et les autres ne sont pas à la hauteur du chaos politique que nous vivons. L’enjeu est de stabiliser le pays avec des compromis, pas de l’envoyer dans le précipice en les refusant !

 

Violette Spillebout (députée)
> En tant que députée du Nord, attachée à la stabilité institutionnelle et économique du pays, très inquiète face à la crise politique inédite que nous vivons, j'espère sincèrement que les consultations menées par Sébastien Lecornu aboutiront à une solution de gouvernement acceptable par une majorité de mes collègues. Notre pays n'a plus d'autre choix que d'apprendre à faire travailler tous les groupes politiques ensemble, sans ligne rouge, respectant ainsi l'expression de l'ensemble des électeurs, sans mépris pour aucun d'entre eux.

> La mort tragique de Raphaël Graven; dit Jean Pormanove, diffusée en direct sur la plateforme Kick, a profondément choqué nos concitoyens. Ce drame interroge notre capacité à protéger la dignité humaine dans l’espace numérique.

 

David Amiel (député)
> Sébastien Lecornu a raison de dire clairement et simplement les choses : un compromis budgétaire, cet automne, est tout à fait possible si des calculs personnels cessent de l’empêcher.

 

Marie Lebec (députée)
> La composition du Gouvernement ne doit pas être une affaire de personnes. Avec Gabriel Attal, nous plaidons pour un débat de fond, autour d’une base programmatique commune. Chacun a ses combats, mais avançons pour le pays.

> La suspension de la réforme des retraites ne garantit pas la pérennité de notre système par répartition. Les dépenses de retraite continueront d'augmenter dans les années à venir, représentant plus de 25% de l'ensemble des dépenses publiques. Revenir sur cette réforme ferait peser l'effort sur les actifs et creuserait notre dette. C’est décaler le problème. Quelles seront alors les contreparties? Je reste ouverte à la discussion pour améliorer notre système de retraite. Pour ma part, je continuerai à œuvrer pour améliorer le taux d'emploi, notamment des seniors et des jeunes, condition sine qua non à la solidité du système et à son financement.

 

Guillaume Gouffier (député)
> « Le fascisme ne se lève pas comme la tempête en une nuit. D’abord rampant, dissimulé, ordinaire, il progresse par les voix de la haine, avivée par les difficultés économiques. Il s’empare des cœurs avant de pervertir les esprits puis de prendre le pouvoir » (Robert Badinter)

 

Daniel Labaronne (député)
> « La peine de mort est abolie. » Le 9 octobre 1981, sous l’impulsion de Robert Badinter, la France choisissait la voie de la dignité et de l’humanité. Aujourd’hui, son entrée au Panthéon rappelle qu’une République se grandit toujours en plaçant l’homme au cœur de la justice.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Journée historique : Badinter entre au Panthéon. Avec lui, les idéaux de justice, d’humanité et d’intégrité sont à jamais gravés dans la mémoire vivante de la République. « La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle parle au nom de l’humanité. » - Robert Badinter.

 

Erwan Balanant (député)
> « Le temps de l’abolition était venu… » C’est ici à Doelan que Robert Badinter commença son discours pour l’abolition de la peine de mort. De la maison de Benoite Groult à la place Vendôme Badinter a incarné une justice humaniste, celle qui ne pouvait pas tuer en son nom.

 

Bruno Fuchs (député)
> Journée historique : Robert Badinter entre au Panthéon. Symbole de justice, de courage, d’humanité et d’intégrité, il incarne une République fidèle à ses valeurs universelles. « La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle parle au nom de l’humanité. »

> Lennart Monterlos est libre ! C'est une excellente nouvelle ! Aussi, nous n’oublions pas Cécile Kohler et Jacques Paris, qui doivent, eux aussi, retrouver la liberté sans délai.

 

Frédéric Petit (député)
> Aujourd'hui, Robert Badinter fait son entrée au Panthéon et, avec lui, les idéaux de justice, d'humanité et l'Etat de droit qu'il a portés dans ses nombreux combats. A l'un de ses grands Hommes, la patrie reconnaissante.

> Des parlementaires français et de l'Union européenne s'engagent à parrainer des prisonniers politiques bélarusses. Je les en remercie. Ils sont encore plus de 1000 dans les geôles de Lukashenka. Nous ne les oublions pas.

 

 

Sabine Thillaye (députée)
>Aujourd'hui, Robert Badinter entre au Panthéon. Avec lui, la République honore un siècle de combats pour la dignité humaine. L'abolition de la peine de mort, la défense de l'État de droit, une justice qui élève plutôt que de céder à la vengeance. Continuons à défendre ces valeurs

 

Olivier Falorni (député)
> En ces temps de petitesse, un géant entre aujourd’hui au Panthéon. Et quand, demain, les jeunes générations liront son nom gravé sur la pierre, qu’elles se souviennent que la grandeur d’un homme se mesure d’abord à la force de son humanité. Et la sienne était immense.

 

Laurent Croizier (député)
> Robert Badinter rejoint le Panthéon. En lui, c’est l’esprit d’humanité, de justice et de respect de l’État de droit que la Nation célèbre. Aux grands Hommes la Patrie reconnaissante.

 

● Parti radical 
> Hommage à Robert Badinter: le Parti radical participera à la cérémonie de son entrée au Panthéon. Son combat historique contre la peine de mort et pour une justice humaniste a fait honneur à la France. Un modèle de courage et de conscience républicaine.

> Le Parti radical salue la libération de Lennart Monterlos, jeune franco-allemand détenu arbitrairement en Iran. Continuons à nous battre pour Cécile Kohler et Jacques Paris. Leur libération doit être une priorité pour notre diplomatie.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> Le Groenland et l’Europe ensemble pour un partenariat sûr, équilibré et stable sur l’approvisionnement de matières premières stratégiques et de métaux rares.

> Draghi l’a dit, on va le faire : accélérer.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)

> Robert Badinter entre au Panthéon. Défenseur des libertés les plus fondamentales, artisan de l'abolition de la peine de mort en France, Robert Badinter a marqué l'Histoire de notre pays. Son héritage est grand et il nous oblige. À vous, Monsieur Badinter, la patrie éternellement reconnaissante.

> Le Mercosur, en l’état, c’est non. C’est le signal que nous avons envoyé à la Commission européenne hier. Le Parlement européen a refusé de saluer la conclusion de l’accord Mercosur dans un rapport sur nos relations avec l’Amérique latine. L’opposition de la France et d’autres États européens à l’accord du Mercosur, en l’état, a poussé la Commission européenne à proposer une clause de sauvegarde renforcée pour les produits agricoles. C’est une avancée, mais nous restons vigilants: des préoccupations demeurent. Le vote d’hier maintient la pression sur la Commission. C’est en cela une victoire !

 

Valérie Hayer (députée, présidente)
> Le Groenland et l’Union européenne sont des partenaires stables, fiables et importants depuis plus de 40 ans. La conviction commune entre Renew Europe et le Premier ministre Jens-Frederik Nielsen : le Groenland a besoin de l’Europe comme l’Europe a besoin du Groenland. Allons plus loin encore dans nos relations.

> Nous ne sommes plus en paix, nous ne sommes pas en guerre non plus. Nous sommes dans cet entre-deux qui s’appelle la guerre hybride. Chaque jour, la Russie mène contre nous des ingérences, cyberattaques et sabotages. Elle nous survole avec des drones et des avions de chasses. Nous connaissons toutes ces menaces. Je ne vous apprends rien. Mais nos réactions ne sont pas encore à la hauteur. Nous devons assumer la confrontation avec la Russie. Nous devons monter d’un cran dans notre réponse, et je devrais même dire dans notre riposte. Si nous voulons la paix, Poutine ne comprend qu’une chose : la force. Si nous voulons être libre, il faut être craint. Et pour être craint, il faut être puissant.

> Monsieur le Premier ministre Luc Frieden, votre pays, le Luxembourg, porte une belle devise : « nous voulons rester ce que nous sommes ». Et rester ce que nous sommes, attachés aux idées libérales, à la démocratie, à notre économie sociale de marché, c’est le défi de l’Union européenne.

 

Pascal Canfin (député)
> Le Parlement européen indique une fois de plus son scepticisme sur l'accord commercial avec le Mercosur. Une majorité d'entre nous, dont je fais bien sûr partie, vient juste de refuser d'inscrire dans un texte parlementaire que nous nous félicitions de cet accord.
Le signal politique est très clair : il y a plus de députés européens qui ont des doutes profonds sur l'intérêt de cet accord que de députés européens qui veulent dès aujourd'hui son adoption.
Prochaine étape, notre demande transpartisane de saisine de la Cour européenne de Justice pour établir si, oui ou non, cet accord respecte les traités européens.

> La mise en œuvre de la loi sur la déforestation doit rester sur les rails !
Nous avons envoyé un courrier à la Commission européenne avec plusieurs députés européens : nous exhortons la Commission à explorer toutes les solutions pour résoudre les problèmes informatiques sans rouvrir la loi pour un nouveau délai !
La Commission a eu plus de deux ans pour rendre le système opérationnel. Nous devons maintenant accélérer la lutte contre la déforestation mondiale et soutenir les entreprises qui ont déjà investi pour se conformer à cette législation et qui ont besoin d’une certitude en matière d’investissement.

 

Christophe Grudler (député)
> Il est temps de passer à la vitesse supérieure pour sauver l’industrie automobile européenne. Et lutter contre une concurrence étrangère massive et sur-subventionnée. Soyons clairs : l’avenir de l’automobile sera électrique. Pas seulement en Europe, mais aussi à travers le monde.

 

Nathalie Loiseau (députée)
> L’Europe n’est plus seulement menacée aujourd’hui, elle est provoquée. Ce ne sont plus seulement des attaques hybrides qui nous ciblent. Le survol des espaces aériens souverains par des avions de chasse ou par des drones militaires n’est pas un acte hybride : c’est une violation de souveraineté délibérée. Le meilleur moyen de nous protéger, de protéger nos populations contre la menace russe, c’est d’aider l’Ukraine à gagner la guerre et à affaiblir la Russie. Le meilleur moyen de répondre à un survol de drones, c’est de financer plus de soutien militaire à Kyiv. Le meilleur moyen de protéger notre ciel demain, c’est de protéger le ciel ukrainien aujourd’hui. Nous savons ce que nous avons à faire. Nous ne devons céder ni à la provocation, ni à l’intimidation, ni à la paralysie.

> Qui voudrait d’un Iran doté de l’arme nucléaire ? Soyons clairs : personne. Depuis des décennies, le régime iranien poursuit deux obsessions: la destruction d’Israël et l’accès à l’arme atomique. Il est évident que nous ne pouvons pas le laisser faire.

 

GillesBoyer (député)
« Nous devons, d’une part, donner à nos entreprises les moyens de lutter à armes égales dans la compétition mondiale et, d’autre part, éviter la concurrence fiscale entre États membres qui ne profite qu’à nos adversaires. La simplification et l’harmonisation fiscale peuvent et doivent devenir les leviers d’une véritable union de l’épargne et de l’investissement.

 

Sandro Gozi (député)
> Chacun à sa façon, les États-Unis et la Chine cherchent à bloquer notre modèle de justice numérique et à mettre en danger la santé mentale de nos enfants. Les GAFAM ont scellé un pacte diabolique avec la nouvelle administration américaine de Trump pour nous imposer un Far West numérique.

> L’Europe et l’Inde partagent des intérêts vitaux et font face à des défis similaires. Nous œuvrons tous deux à repenser et à relancer le multilatéralisme, en commençant par la réforme de l’ONU. Nous avons un intérêt commun à contribuer à la stabilité mondiale. Nous devrions également encourager l’Inde à reconsidérer sa relation avec la Russie et à être très prudente dans ses récentes ouvertures envers la Chine. Nous sommes convaincus que l’autonomie stratégique est un élément clé de notre souveraineté, et nous devons tous deux renouveler et diversifier notre relation commerciale.

 

Stéphanie Yon-Courtin (députée)
> Y a-t-il encore un pilote dans l’avion de notre souveraineté numérique européenne? Nos régulations ambitieuses sont aujourd’hui attaquées de toutes parts. Depuis six mois, vous nous dites que TikTok et X ont violé le DSA mais quand allez-vous enfin les sanctionner ? Sur le DMA, combien de temps allons-nous encore nous excuser d’appliquer nos propres règles ou pire, les brader contre des droits de douane diminués ? » —

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> Une société qui a une réflexion partagée, concertée, apaisée sur son avenir, peut faire renaître la confiance.

> L'hypothèse d'un Premier ministre qui viendrait de la gauche responsable serait logique.

> [Editorial à la publication: Penser l'avenir du pays dans dix ans, dans une génération] Chaque jour, le buzz, le clash, l’urgence… Pour aller où ? Pour décider quoi ? Pour dessiner quelle France?
En 1946, le Plan a été créé pour diriger la reconstruction matérielle de la France, mais aussi pour participer à son réarmement intellectuel. En pensant le temps long, en faisant converger les forces vives (partenaires sociaux, partis politiques…), en jetant les bases de la coopération européenne, autour du général de Gaulle et de Jean Monnet. C’est dans cet esprit d’innovation, de projection et d’union que les exercices de prospective ont vu le jour dans les années 1960, répétés tous les dix ou quinze ans depuis.
Aujourd’hui, jamais nous n’avons eu autant de données, de documents de stratégie ou de planification. Mais nous avons perdu, souvent, la boussole du temps long, le sens des priorités et du compromis, l’optimisme exigeant pour l’avenir. Cet effort collectif, le Haut-commissariat veut y contribuer, en éclairant le débat public de faits et de chiffres, de scénarios et de comparaisons, de propositions concrètes. C’est pourquoi nous renouons avec ces grands exercices de prospective, en y ajoutant une dimension inédite, un double horizon : penser la France dans dix ans, dans une génération.
France 2035, France 2050 ‑, ce seront dix mois de travail, dix thèmes essentiels, dix groupes d’experts aux profils variés, mais aussi des échanges dans les écoles, un panel citoyen, un sondage inédit, des regards étrangers… pour appréhender le futur sous toutes les facettes.
Avec deux convictions. D’abord, le souci des faits n’empêche pas les opinions ni les divergences, mais éclaire et apaise le débat public. Ensuite, de la réflexion partagée sur l’avenir naît la confiance. L’avenir fait peur s’il reste obscur et opaque. La prospective est un réducteur d’incertitudes ‑, comme le disait Pierre Massé, ancien Commissaire général du Plan. Sans naïveté, sans certitude, elle peut contribuer à redonner à notre pays, aux Français comme à leurs dirigeants, le sens du temps long et le goût de l’avenir. Imaginons ensemble la France de demain !
Ce sera pour tous une respiration bienvenue...

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> L’attestation d’honorabilité doit devenir la norme, partout, pour tous ceux qui gravitent autour des enfants. Ce bouclier, c'est un message envoyé aux pédocriminels: nous ne lâcherons rien.

> Tout commence dès l’enfance ! Le rapport sénatorial « XX=XY : féminiser les sciences, dynamiser la société » le rappelle : dès l’enfance, les stéréotypes enferment les filles loin des sciences. Libérons-les. La société a besoin d’elles ! Je soutiens ces recommandations.