Voici une sélection, ce 9 octobre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Espoir immense pour les
otages et leurs familles, pour les Palestiniens de Gaza, pour la région. Je
salue l'accord conclu dans la nuit pour la libération des otages et le
cessez-le-feu à Gaza, et les efforts du Président Trump, comme des médiateurs
qatariens, égyptiens et turcs pour y parvenir. J'appelle les parties à en
respecter strictement les termes. Cet accord doit marquer la fin de la guerre
et l'ouverture d'une solution politique fondée sur la solution à deux États. La
France se tient prête à contribuer à cet objectif. Nous en discuterons dès cet
après-midi à Paris avec nos partenaires internationaux.
> Notre compatriote Lennart Monterlos est enfin libre. Il était détenu en Iran depuis le 16 juin. La Nation partage son soulagement et celui de ses proches. Merci à tous ceux qui ont œuvré à cette libération. Je pense aussi à Cécile Kohler et à Jacques Paris, toujours détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines en Iran. Ils doivent être libérés immédiatement.
► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer
Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais
appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il
s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos
sont retranscris ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central
puis qu’il vient de démissionner]
> Pour que la France ait un Budget, il faut que les débats démarrent
: c'était le sens de mon abandon du 49-3. Quand on est parlementaire, on
discute de la loi, on l'amende, on la vote ou on la rejette, mais il est
compliqué de la refuser a priori.
> Réforme des retraites : un chemin devra être trouvé pour que le débat ait lieu. Dans une démocratie politique et sociale, on ne peut pas dire « circulez, il n'y a rien à voir ».
> Après mes consultations de ces 48 dernières heures, je suis convaincu qu'il y a bien une majorité absolue à l'Assemblée nationale qui refuse une nouvelle dissolution. Un chemin est possible, il est difficile, mais les conditions sont là.
> J’ai démissionné parce qu’un certain nombre de conditions n’étaient plus remplies (…) je ne vais pas retourner dans quelque chose dans lequel les conditions n’auraient pas changé. (…) Je suis un moine-soldat, ce soir, ma mission est terminée.
> [Démission d’Emmanuel Macron] Si cela pèse sur le
président d’aujourd’hui, ça pèsera sur les futurs présidents et demain ça
pèsera sur les maires, sur les députés, et on dira, «tiens, on n’est pas
d’accord, donc il faut s’en aller». (…)
En tant que toujours ministre en charge des armées, je peux vous témoigner que
ce n’est pas le moment de changer de président de la République parce que, par
définition, la parole de la France à l’étranger, et heureusement, (…) c’est le
président de la République.
Cette institution présidentielle, elle doit être protégée, préservée.
> En trois semaines, on a tenté de montrer qu’il ne
fallait pas faire n’importe quoi sur la fiscalité [mais je suis ouvert à un
débat sur la fiscalité au Parlement.
[Il faut] permettre aux formations politiques de gauche d’avoir ce débat, et
aux formations du centre, du centre droit et du centre de dire, «attention à ce
qu’on fait en matière de prélèvement obligatoire” et de dire que “si des impôts
augmentaient, d’autres devaient diminuer».
> Si certains impôts peuvent augmenter, il faudra le justifier. D’autres peuvent diminuer », comme la baisse de la CVAE qu’il appelle de ses vœux.
> Toutes les forces politiques qui sont venues me voir, hors LFI et le RN, m’ont dit qu’il serait trop dangereux de ne pas avoir de budget avant le 31 décembre. (…)
C’est un budget dans lequel (…) il y a beaucoup à débattre parce que c’est un budget qui avait été plutôt imaginé pour que le débat ait lieu.
> Nos partis politiques manquent un tout petit peu de
vie. Dans le secret des conversations, les responsables politiques veulent
avancer mais les militants poussent aux lignes des plus dures. (…)
J’ai l’intime conviction que l’équipe qui devra prendre les responsabilités,
quel que soit le choix du président de la République, devra être totalement
déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027.
> Il y a une majorité absolue à l’Assemblée nationale qui
refuse la dissolution et pas que parce qu’il y aurait la peur de retourner
aux urnes comme on a pu l’entendre. (…)
Après, on a plusieurs sous-blocs, on a une majorité très relative de plusieurs
formations politiques qui, au fond, sont prêtes à s’accorder sur un budget
commun. (…)
Le chemin est possible encore. Il est difficile, et j’ai dit au président de la
République que les perspectives de dissolution s’éloignaient, et que je pense
que la situation permet pour le président de nommer un premier ministre dans
les quarante-huit prochaines heures.
► Gouvernement nommé puis démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement nommé
et démissionnaire comportait un certain nombre de centristes et de membres de
Renaissance qui sont situés au centre-droit voire à droite; étant donné sa
courte existence nous reproduisons leurs propos concernant la nomination de ce
gouvernement et la démission du premier ministre]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Les intérêts du pays doivent passer avant les intérêts
personnels. Pour l’avenir de la nation, ne fragilisons pas nos institutions.
> [Réforme des retraites] > Notre enjeu, c’est de
sortir d’une crise politique et de trouver un chemin. (…)
Il faut trouver une voie de passage qui suppose des compromis avec la gauche. Ça
ne veut pas dire tout remettre en cause mais ça vaut la peine de poser la
question.
Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités
et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’au débat qui devra se
tenir lors de la prochaine élection présidentielle. (…)
Il ne s’agit clairement pas d’une abrogation mais d’un gel jusqu’à la
présidentielle de 2027 du décalage de l’âge légal de départ à la retraite à
64 ans. Cela voudrait dire rester à 62 ans et 9 mois. On ne peut
pas se permettre de rester dans une impasse.
> Il faut savoir écouter et bouger. Dans un moment exigeant pour notre pays, j’appelle à la responsabilité.
> Je ne souhaite pas fragiliser la fonction du président de la République et jamais je n’appellerai le chef de l’Etat à quitter ses fonctions.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> [Tribune: «Voulons-nous aussi dissoudre l’effort inédit engagé pour la
Nouvelle-Calédonie et les Outre-mer ?»]
Depuis plus d’un mois, les soubresauts gouvernementaux concentrent toute
l’attention médiatique et politique. Réduit à un rôle d’observateur
désenchanté, dépité et exaspéré, le peuple devient un acteur oublié de la vie
politique.
Détenteur de la souveraineté et délégant du contrat social, il devrait être au
cœur de toutes les négociations actuelles. Son intérêt devrait guider tous les
acteurs politiques. Pourtant, si tout le monde s’en sert, plus grand monde ne
le sert.
Je sais d’expérience ce que représentent le poids, l’influence et la pression
des indiscrétions, des alertes infos, des chaînes d’information en continu. Je
sais combien elles peuvent parfois aveugler et détourner, sans le vouloir, de
l’intérêt des Français.
Je veux essayer de nous ramener collectivement sur terre et plus
particulièrement, du fait de mes fonctions actuelles, sur des terres éloignées
de l’hexagone qui attendent beaucoup de l’État.
Lorsque j’ai parlé, il y a plusieurs semaines déjà, d’un risque de « suicide
collectif », je ne visais pas seulement le personnel politique.
Lorsque j’appelle à éviter la dissolution et la possible victoire de l’extrême
droite, ce n’est pas par principe ou pour défendre des places, des postes et
des intérêts autres que ceux des Français, encore moins parce que j’aurais peur
du peuple.
Je veux éviter la dissolution notamment parce qu’elle empêcherait de mener à
terme tous les chantiers engagés pour les 2,8 millions de nos compatriotes
ultramarins. Voulons-nous vraiment dissoudre l’effort engagé pour nos Outre-mer
depuis plus de 9 mois ?
Provoquer une dissolution, ce serait d’abord hypothéquer l’avenir de la
Nouvelle‑Calédonie, érigée désormais en priorité par le premier ministre et les
présidents des assemblées. La situation dans cet archipel de l’océan Pacifique,
inscrit dans la mémoire collective et la conscience politique des Français,
reste un sujet de préoccupation majeure. Après les violences de mai 2024, qui
ont fracturé la société calédonienne et amplifié le marasme économique et
financier, un nouvel accord global, porteur de stabilité a été signé le 12
juillet 2025, l’accord de Bougival.
Pour le traduire juridiquement, il faut maintenant que le Parlement se saisisse
d’une proposition de loi organique pour reporter les élections provinciales, et
d’un projet de loi constitutionnelle. La dissolution empêcherait d’avancer,
voire conduirait à remettre en cause l’accord. Elle serait aussi un frein à la
reconstruction économique, sociale et financière et elle mettrait en cause les
projets de reprise des usines qui exploitent le nickel. Le risque que la Nouvelle‑Calédonie
replonge dans le chaos et la violence serait alors immense.
Provoquer une dissolution, ce serait ensuite sacrifier la refondation de
Mayotte. Depuis plus de 9 mois, nous avons engagé un effort inédit pour cet
archipel de l’océan Indien, frappé de plein fouet par le cyclone Chido en
décembre 2024 et fragilisée de longue date par un sous-développement de ses
infrastructures et par une immigration incontrôlée. Deux lois ont été adoptées
pour accompagner la reconstruction et engager la refondation du territoire,
programmant près de 4 milliards d’euros de crédits sur 6 ans. La dissolution et
l’absence de budget pourraient empêcher de traduire ces engagements dans les
faits, au sein de la loi de finances.
Provoquer une dissolution, ce serait aussi laisser la vie chère continuer à
étrangler nos compatriotes ultramarins. En 9 mois, nous avons avancé. Le
protocole d’objectifs et de moyens martiniquais a poursuivi sa mise en œuvre,
conduisant à des baisses de prix non négligeables. J’ai également pris trois
décrets et une circulaire pour renforcer le pilotage et la priorité donnée à la
lutte contre la vie chère et à la transformation économique. Surtout, nous
avons présenté un projet de loi sur le sujet en Conseil des ministres. La
dissolution empêcherait l’examen de ce texte essentiel et extrêmement concret
dans ces territoires où les écarts de prix avec l’hexagone atteignent parfois
plus de 40 %.
Provoquer une dissolution, ce serait également fragiliser la lutte contre le
narcotrafic qui gangrène particulièrement les Antilles, la Guyane, mais aussi
de plus en plus La Réunion. Ce fléau menace de faire s’effondrer ces sociétés.
Ce serait, enfin, remettre en cause les efforts que nous menons au niveau
européen pour que les spécificités des territoires ultramarins soient mieux
prises en compte par le droit communautaire, à travers une adaptation des
normes qui permettrait une meilleure intégration dans leur espace régional.
Plus fondamentalement, ce serait interrompre un travail essentiel pour repenser
notre rapport entre l’Hexagone et la France des océans, ce que j’ai appelé la
démétropolisation. Comme ancien premier ministre et ministre d’État, j’ai pu
aller au-delà de la gestion de politiques publiques et commencer à bousculer
certains conservatismes. Pour le passé, je souhaite que le devoir de mémoire
reste une priorité, c’est pourquoi j’ai, par exemple, accéléré le projet de
mémorial des victimes de l’esclavage, engagé par le président de la République.
Pour l’avenir, j’ai voulu dire qu’il fallait désormais que ces territoires, qui
nous font rayonner, doivent aussi rayonner par eux‑mêmes et pour eux‑mêmes.
Cela signifie aussi que chaque territoire doit être regardé avec ses
spécificités et que l’aspiration institutionnelle, notamment celle de
l’autonomie, doit être entendue.
Le 30 septembre, Emmanuel Macron m’a confié la tâche de constituer des groupes
de travail avec les territoires qui ont des projets précis sur la table :
Guyane, Martinique et Guadeloupe notamment. Si j’invite les élus à poursuivre
ces processus, les affaires courantes les suspendent de facto.
Bien entendu, la continuité de l’État est assurée par l’administration. Les
préfets et les administrations parent au plus urgent. Mais les Outre-mer n’ont
pas besoin seulement de gestion administrative, mais de transformation
politique. C’est une tâche qui ne peut tolérer l’instabilité, l’absence de
budget et la perte de temps que provoquerait une dissolution. Quant à son
issue, ni la France en général, ni nos compatriotes ultramarins en particulier
n’ont un quelconque intérêt à une victoire du Rassemblement national au regard
de son histoire, de son programme et de sa vision du monde.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Lennart Monterlos est libre ! En le ramenant en France après sa
détention en Iran, les agents de l’Ambassade et du ministère de l’Europe et des
Affaires étrangères ont fait une nouvelle fois honneur à leur mission :
protéger les Français, partout où ils se trouvent. Je n’oublie pas Cécile
Kohler et Jacques Paris dont nous exigeons la libération immédiate.
Roland Lescure (ministre de l'Economie, des Finances et
de la Souveraineté industrielle et énergétique)
> L’Europe va protéger notre acier en mettant en place un nouveau
mécanisme de protection de notre industrie sidérurgique contre les importations
déloyales.
La Commission européenne vient de proposer un cadre plus juste et plus robuste
contre le dumping, les surcapacités mondiales et les pratiques déloyales qui
affectent directement notre production européenne d’acier.
Concrètement, nous limiterons les importations excessives, augmenterons les
droits de douane pour les volumes excédentaires et réviserons les quotas en
fonction de la demande européenne.
L’Europe protège, et la France salue cette proposition.
> A Bercy, nous évaluons des scénarios et travaillons sur
certaines hypothèses qui existent dans l’atmosphère.
Nous sommes là pour éclairer les négociations.
Ce que je peux vous confirmer en vertu des chiffrages, c'est que modifier la
réforme des retraites, cela coûterait plusieurs centaines de millions d'euros
en 2026 et plusieurs milliards en 2027.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> J’ai retenu de ce qu’a dit hier Sébastien Lecornu que les ambitions
personnelles pour 2027 étaient une difficulté pour former un gouvernement. Il
n’est pas envisageable d’avoir des candidats potentiels ou déclarés à la
présidentielle dans le prochain Gouvernement.
> Aujourd’hui, la priorité, c’est de donner un budget à la France et d’avoir un Premier ministre au travail. Mon sort personnel importe peu. Je viens de la société civile, je suis engagée sur mon territoire, dans l’Arrageois. Je continuerai, d’une manière ou d’une autre, à porter les combats qui m’animent depuis sept ans : la réindustrialisation, la souveraineté énergétique, l’écologie.
> Le régime des retraites est déséquilibré. C’est pour cela que nous avons mené la réforme des retraites. Un régime déséquilibré, cela veut dire que la retraite d’un jeune qui entre aujourd’hui sur le marché du travail ne sera pas financée. C’est insupportable. Et n’oublions pas que cette réforme a permis d’augmenter la retraite de plus d’un million et demi de Français. Par contre, je soutiens la proposition suggérée par la CFDT : décaler l’application du trimestre supplémentaire en 2026 à 2027 et attendre les élections présidentielles pour que l’équipe au pouvoir décide s’il faut maintenir ou modifier la réforme.
> Je fais un constat : nous avons essayé le centre et la droite. Pourquoi pas la gauche ? Les faits sont têtus : si nous voulons donner de la stabilité au pays, nous devons être capables de nous accorder sur les points qui nous permettent d’avancer avec le Parti socialiste et d’autres partis à gauche. Cela ne signifie pas que le Parti socialiste ne reste pas un parti d’opposition pour nous, mais nous devons savoir trouver un chemin.
> Après plusieurs mois d’intenses négociations menées par la France, la Commission européenne vient de proposer de réduire de près de moitié (47%) les quotas d’acier importés et de doubler les droits de douane – de 25 % à 50 % – pour les volumes excédentaires. Ces mesures sont essentielles pour décarboner et conforter nos capacités de production d’acier en Europe notamment à Dunkerque et Fos-sur-Mer. C’était une des conditions clés défendues par la France dans la négociation sur l’objectif de réduction des émissions en 2040. Cette condition est désormais satisfaite. Nous devons continuer avec le même succès sur les autres conditions.
> Réforme des retraites : nous sommes prêts à temporiser, mais ce n’est pas un retour en arrière. Cela ne change rien à ce que nous pensons de cette réforme. C’est une réforme nécessaire, certes impopulaire, mais qui garantit des retraites pour les plus jeunes. Aujourd’hui, notre porte est ouverte et notre main est tendue.
> [Réforme des retraites] La réforme que nous avons portée a permis d’augmenter la retraite de plus de 1,5 million de Français. Je vais le dire ici parce qu’on a tendance à oublier ces éléments positifs. Donc il n’est pas question d’avoir une abrogation.
> Ne pas voter de Budget serait une forme d’asphyxie lente pour la France : les décisions dans les entreprises ne sont pas prises, les recrutements ne se font pas, les investissements ne sont pas enclenchés. C’est mauvais pour le pays, à un moment où, quoi qu’on en dise, la France ne va pas si mal, où la croissance repartait plutôt positivement par rapport à d’autres pays comme l’Italie ou l’Allemagne, et où nous avons besoin de stabilité.
> A l’Assemblée nationale, le vrai problème ce n’est pas le vote des Français en 2024, c’est que les groupes politiques ne travaillent pas ensemble. Aujourd’hui, il s’agit de stabiliser le pays autour de ce qui nous rassemble, et de renvoyer à 2027, au moment du débat présidentiel, ce qui nous divise.
> J’appelle à envisager, de manière rationnelle et raisonnée, une solution passant par les partis de gouvernement de gauche, car c’est l’une des voies possibles. Il ne faut pas balayer d’un revers de manche la possibilité d’un accord de non-censure, qui ne serait pas forcément une coalition.
> Je me classe à gauche et je suis dans le bloc central. Après la dissolution en 2024, on a travaillé avec Les républicains. Ils étaient prêts à relever à ce moment-là le défi d’entrer au gouvernement. Ce n’était pas le cas du Nouveau front populaire, qui était sur son programme, rien que son programme, tout son programme, ce qui n’est pas possible quand on a seulement 30 %, et c’est l’état des forces, à l’Assemblée nationale.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Un acquis majeur des échanges du Premier ministre avec les partis : la
volonté partagée d’un budget adopté d’ici le 31 décembre. C’est un objectif
d’intérêt général qui doit pouvoir réunir tous ceux qui veulent faire réussir
la France, quelles que soient leurs différences.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Notre pays a intérêt à la stabilité. Il y a une majorité de députés
qui veut la stabilité et une majorité de Français qui la demande. Il est temps
de commencer le débat au Parlement.
> Nous n'avons pas fait la réforme des retraites par plaisir mais par nécessité et conviction. Ça ne me ferait pas plaisir qu'on revienne en arrière, mais si c'est le seul levier pour redonner de la stabilité au pays, alors il faut que le débat sur les retraites puisse s'engager.
> Je suis très émue que Robert Badinter entre au Panthéon. Il a montré, lui, ce qu'était la dignité de la vie politique.
> Il n’y a pas de mandat révocatoire dans notre pays. Il y a des institutions et elles doivent être respectées. La question de la démission du président de la République ne se pose pas.
> Plutôt que de refaire encore et toujours le match de la dissolution, il faut regarder devant nous. Et ce qu'attendent les Français, c'est qu'on ait un budget pour notre pays.
> On a une coalition gouvernementale. On a intérêt à la stabilité. Je comprends que les députés LR souhaitent participer à cette stabilité. La seule chose dont on a besoin, c’est commencer le débat parlementaire sur le Budget.
> [C’est] la dernière chance de crédibilité des hommes et femmes politiques. Si on loupe cette marche, je crains que ce ne soit vraiment la dernière chance.
> On peut avoir des désaccords avec le président de la République, mais on ne demande pas la démission du président de la République.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Nouvel engagement tenu ! En mars dernier, je m’étais engagé à réformer
en profondeur notre politique relative aux détenus étrangers, qui représentent
près du quart des détenus de notre pays. Je voulais ici vous rendre compte du
travail accompli. En quelques mois, sur mes instructions, une mission
spécifique a été créée au sein de l’administration pénitentiaire, regroupant un
directeur pénitentiaire, un magistrat et un sous-préfet. Leur mission consiste
à mettre en place des procédures d’expulsion systématiques des étrangers
détenus avec l’ensemble des interlocuteurs, établissements pénitentiaires,
préfectures, ambassades et états étrangers. Je me suis personnellement impliqué
en initiant un travail en ce sens avec nombre de mes homologues étrangers.
Quelques mois plus tard, la dynamique est initiée et les résultats sont là :
967 étrangers détenus ont été expulsés depuis le début de l’année, soit une
évolution de +67,5% par rapport à l’année 2024. Des résultats concrets pour les
Français. Il faut continuer ! C’était l’engagement que j’avais pris devant
vous. Il aura été respecté.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Il faut une alliance des gens raisonnables. Pour régler ensemble
l’urgence budgétaire et laisser le débat parlementaire se dérouler.
> Nous sommes tous des députés de la Nation. Pas d’un camp, pas d’un parti - de la Nation. Agissons comme tel.
> Il faut gouverner autrement. En tenant compte de l’Assemblée telle qu’elle est aujourd’hui. En consultant, en concertant, en co-construisant. Tant que la verticalité primera sur le dialogue avec les parlementaires, nous n’y arriverons pas.
> Robert Badinter entrera ce soir au Panthéon porté par la gratitude de toute une Nation. Dans l’hémicycle, sa voix continue de résonner. Celle qui fit triompher la justice sur la peur, l’humanité sur la vengeance, la raison sur la mort.
> Lennart Monterlos est enfin libre. Après une détention arbitraire en Iran, il retrouve aujourd’hui la liberté et la France. Un immense soulagement pour lui et pour ses proches. Mais Cécile Kohler et Jacques Paris restent détenus en Iran : la France réclame leur libération sans délai.
> J’ai reçu à l’Assemblée nationale Richard Raši, Président du Conseil national de Slovaquie. Alors que la guerre d'agression russe se poursuit et que les populismes prospèrent, nous devons tenir ensemble : par un soutien multidimensionnel à l’Ukraine, et en respectant les principes démocratiques et l’État de droit qui fondent notre Union européenne.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> « La peine de mort est abolie. » Le 9 octobre 1981, sous l’impulsion de Robert Badinter, la France fait le choix courageux de renoncer à la peine capitale. Son discours historique du 17 septembre 1981 devant l’Assemblée nationale a ouvert la voie à une justice fondée sur la dignité humaine. Aujourd’hui, en entrant au Panthéon, Robert Badinter rejoint ceux qui ont fait grandir notre République par leur humanité et leur courage.
Thomas Cazenave (député)
> Face à la précarité étudiante et à l’isolement de nos aînés,
l’entraide intergénérationnelle est une des solutions.
Jean-René Cazeneuve (député)
> - Le mépris du RN pour le vote des Français il y a 1 an: «Ils ont mal
voté»
- L'amnésie du RN très favorable à la dissolution il y a un an, mais pas
responsable des conséquences.
Autrement dit il faut voter jusqu'à ce que je gagne, après on arrête.
> Quelle tristesse de voir que le consensus (nécessaire) va se faire au détriment du déficit. Les générations suivantes paieront... Les mêmes nous reprocheront demain la dette!
Pierre Cazeneuve (député)
> Les retraites c'est comme le changement climatique. Vous avez le droit
de pas y croire mais dans 20 ans la réalité rattrapera tout le monde et il sera
trop tard.
> La réforme des retraites n'est pas qu'une question politique. C'est regarder lucidement la réalité de notre démographie, de nos finances publiques et ne pas laisser à nos enfants la dette que nous n'assumons pas. Oui au compromis, non à l'aveuglement et au reniement.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Un chemin vers la paix au Proche-Orient est désormais possible. La
France y a grandement contribué grâce à l’action d’Emmanuel Macron et Jean-Noël
Barrot. Cette opportunité doit être saisie pour les otages, les Gazaouis, toute
la région et pour arriver enfin à la solution à deux États.
> Sébastien Lecornu a démontré qu’un chemin existait pour sortir le pays de la crise et le doter d’un budget. Le compromis est possible à condition que chacun le veuille sincèrement !
> Les lignes rouges, les injonctions énoncées par les uns et les autres ne sont pas à la hauteur du chaos politique que nous vivons. L’enjeu est de stabiliser le pays avec des compromis, pas de l’envoyer dans le précipice en les refusant !
Violette Spillebout (députée)
> En tant que députée du Nord, attachée à la stabilité institutionnelle
et économique du pays, très inquiète face à la crise politique inédite que nous
vivons, j'espère sincèrement que les consultations menées par Sébastien Lecornu
aboutiront à une solution de gouvernement acceptable par une majorité de mes
collègues. Notre pays n'a plus d'autre choix que d'apprendre à faire travailler
tous les groupes politiques ensemble, sans ligne rouge, respectant ainsi
l'expression de l'ensemble des électeurs, sans mépris pour aucun d'entre eux.
> La mort tragique de Raphaël Graven; dit Jean Pormanove, diffusée en direct sur la plateforme Kick, a profondément choqué nos concitoyens. Ce drame interroge notre capacité à protéger la dignité humaine dans l’espace numérique.
David Amiel (député)
> Sébastien Lecornu a raison de dire clairement et simplement les choses
: un compromis budgétaire, cet automne, est tout à fait possible si des calculs
personnels cessent de l’empêcher.
Marie Lebec (députée)
> La composition du Gouvernement ne doit pas être une affaire de
personnes. Avec Gabriel Attal, nous plaidons pour un débat de fond, autour
d’une base programmatique commune. Chacun a ses combats, mais avançons pour le
pays.
> La suspension de la réforme des retraites ne garantit pas la pérennité de notre système par répartition. Les dépenses de retraite continueront d'augmenter dans les années à venir, représentant plus de 25% de l'ensemble des dépenses publiques. Revenir sur cette réforme ferait peser l'effort sur les actifs et creuserait notre dette. C’est décaler le problème. Quelles seront alors les contreparties? Je reste ouverte à la discussion pour améliorer notre système de retraite. Pour ma part, je continuerai à œuvrer pour améliorer le taux d'emploi, notamment des seniors et des jeunes, condition sine qua non à la solidité du système et à son financement.
Guillaume Gouffier
(député)
> « Le fascisme ne se lève
pas comme la tempête en une nuit. D’abord rampant, dissimulé, ordinaire, il
progresse par les voix de la haine, avivée par les difficultés économiques. Il
s’empare des cœurs avant de pervertir les esprits puis de prendre le pouvoir »
(Robert Badinter)
Daniel Labaronne
(député)
> « La peine de mort est abolie.
» Le 9 octobre 1981, sous l’impulsion de Robert Badinter, la France choisissait
la voie de la dignité et de l’humanité. Aujourd’hui, son entrée au Panthéon
rappelle qu’une République se grandit toujours en plaçant l’homme au cœur de la
justice.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Journée historique : Badinter entre au Panthéon. Avec lui, les idéaux
de justice, d’humanité et d’intégrité sont à jamais gravés dans la mémoire
vivante de la République. « La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle
parle au nom de l’humanité. » - Robert Badinter.
Erwan Balanant (député)
> « Le temps de l’abolition était venu… » C’est ici à Doelan
que Robert Badinter commença son discours pour l’abolition de la peine de mort.
De la maison de Benoite Groult à la place Vendôme Badinter a incarné une justice
humaniste, celle qui ne pouvait pas tuer en son nom.
Bruno Fuchs (député)
> Journée historique : Robert Badinter entre au Panthéon. Symbole de
justice, de courage, d’humanité et d’intégrité, il incarne une République
fidèle à ses valeurs universelles. « La France n’est jamais aussi grande que
lorsqu’elle parle au nom de l’humanité. »
> Lennart Monterlos est libre ! C'est une excellente nouvelle ! Aussi, nous n’oublions pas Cécile Kohler et Jacques Paris, qui doivent, eux aussi, retrouver la liberté sans délai.
Frédéric Petit (député)
> Aujourd'hui, Robert Badinter fait son entrée au Panthéon et, avec lui,
les idéaux de justice, d'humanité et l'Etat de droit qu'il a portés dans ses
nombreux combats. A l'un de ses grands Hommes, la patrie reconnaissante.
> Des parlementaires français et de l'Union européenne s'engagent à parrainer des prisonniers politiques bélarusses. Je les en remercie. Ils sont encore plus de 1000 dans les geôles de Lukashenka. Nous ne les oublions pas.
Sabine Thillaye (députée)
>Aujourd'hui, Robert Badinter entre au Panthéon. Avec lui, la République
honore un siècle de combats pour la dignité humaine. L'abolition de la peine de
mort, la défense de l'État de droit, une justice qui élève plutôt que de céder
à la vengeance. Continuons à défendre ces valeurs
Olivier Falorni (député)
> En ces temps de petitesse, un géant entre aujourd’hui au Panthéon. Et
quand, demain, les jeunes générations liront son nom gravé sur la pierre,
qu’elles se souviennent que la grandeur d’un homme se mesure d’abord à la force
de son humanité. Et la sienne était immense.
Laurent Croizier (député)
> Robert Badinter rejoint le Panthéon. En lui, c’est l’esprit
d’humanité, de justice et de respect de l’État de droit que la Nation célèbre.
Aux grands Hommes la Patrie reconnaissante.
● Parti radical
> Hommage à Robert Badinter: le Parti radical participera à la cérémonie
de son entrée au Panthéon. Son combat historique contre la peine de mort et
pour une justice humaniste a fait honneur à la France. Un modèle de courage et
de conscience républicaine.
> Le Parti radical salue la libération de Lennart Monterlos, jeune franco-allemand détenu arbitrairement en Iran. Continuons à nous battre pour Cécile Kohler et Jacques Paris. Leur libération doit être une priorité pour notre diplomatie.
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> Le Groenland et l’Europe
ensemble pour un partenariat sûr, équilibré et stable sur l’approvisionnement
de matières premières stratégiques et de métaux rares.
> Draghi l’a dit, on va le faire : accélérer.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
> Robert Badinter entre au Panthéon. Défenseur des libertés les plus fondamentales, artisan de l'abolition de la peine de mort en France, Robert Badinter a marqué l'Histoire de notre pays. Son héritage est grand et il nous oblige. À vous, Monsieur Badinter, la patrie éternellement reconnaissante.
> Le Mercosur, en l’état, c’est non. C’est le signal que nous avons envoyé à la Commission européenne hier. Le Parlement européen a refusé de saluer la conclusion de l’accord Mercosur dans un rapport sur nos relations avec l’Amérique latine. L’opposition de la France et d’autres États européens à l’accord du Mercosur, en l’état, a poussé la Commission européenne à proposer une clause de sauvegarde renforcée pour les produits agricoles. C’est une avancée, mais nous restons vigilants: des préoccupations demeurent. Le vote d’hier maintient la pression sur la Commission. C’est en cela une victoire !
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Le Groenland et l’Union européenne sont des partenaires stables,
fiables et importants depuis plus de 40 ans. La conviction commune entre Renew Europe
et le Premier ministre Jens-Frederik Nielsen : le Groenland a besoin de
l’Europe comme l’Europe a besoin du Groenland. Allons plus loin encore dans nos
relations.
> Nous ne sommes plus en paix, nous ne sommes pas en guerre non plus. Nous sommes dans cet entre-deux qui s’appelle la guerre hybride. Chaque jour, la Russie mène contre nous des ingérences, cyberattaques et sabotages. Elle nous survole avec des drones et des avions de chasses. Nous connaissons toutes ces menaces. Je ne vous apprends rien. Mais nos réactions ne sont pas encore à la hauteur. Nous devons assumer la confrontation avec la Russie. Nous devons monter d’un cran dans notre réponse, et je devrais même dire dans notre riposte. Si nous voulons la paix, Poutine ne comprend qu’une chose : la force. Si nous voulons être libre, il faut être craint. Et pour être craint, il faut être puissant.
> Monsieur le Premier ministre Luc Frieden, votre pays, le Luxembourg, porte une belle devise : « nous voulons rester ce que nous sommes ». Et rester ce que nous sommes, attachés aux idées libérales, à la démocratie, à notre économie sociale de marché, c’est le défi de l’Union européenne.
Pascal Canfin (député)
> Le Parlement européen indique une fois de plus son scepticisme sur
l'accord commercial avec le Mercosur. Une majorité d'entre nous, dont je fais
bien sûr partie, vient juste de refuser d'inscrire dans un texte parlementaire
que nous nous félicitions de cet accord.
Le signal politique est très clair : il y a plus de députés européens qui ont
des doutes profonds sur l'intérêt de cet accord que de députés européens qui
veulent dès aujourd'hui son adoption.
Prochaine étape, notre demande transpartisane de saisine de la Cour européenne
de Justice pour établir si, oui ou non, cet accord respecte les traités
européens.
> La mise en œuvre de la loi sur la déforestation doit
rester sur les rails !
Nous avons envoyé un courrier à la Commission européenne avec plusieurs députés
européens : nous exhortons la Commission à explorer toutes les solutions pour
résoudre les problèmes informatiques sans rouvrir la loi pour un nouveau délai
!
La Commission a eu plus de deux ans pour rendre le système opérationnel. Nous
devons maintenant accélérer la lutte contre la déforestation mondiale et
soutenir les entreprises qui ont déjà investi pour se conformer à cette
législation et qui ont besoin d’une certitude en matière d’investissement.
Christophe Grudler (député)
> Il est temps de passer à la vitesse supérieure pour sauver l’industrie
automobile européenne. Et lutter contre une concurrence étrangère massive et
sur-subventionnée. Soyons clairs : l’avenir de l’automobile sera électrique.
Pas seulement en Europe, mais aussi à travers le monde.
Nathalie Loiseau (députée)
> L’Europe n’est plus seulement menacée aujourd’hui, elle est provoquée.
Ce ne sont plus seulement des attaques hybrides qui nous ciblent. Le survol des
espaces aériens souverains par des avions de chasse ou par des drones
militaires n’est pas un acte hybride : c’est une violation de souveraineté
délibérée. Le meilleur moyen de nous protéger, de protéger nos populations
contre la menace russe, c’est d’aider l’Ukraine à gagner la guerre et à
affaiblir la Russie. Le meilleur moyen de répondre à un survol de drones, c’est
de financer plus de soutien militaire à Kyiv. Le meilleur moyen de protéger
notre ciel demain, c’est de protéger le ciel ukrainien aujourd’hui. Nous savons
ce que nous avons à faire. Nous ne devons céder ni à la provocation, ni à
l’intimidation, ni à la paralysie.
> Qui voudrait d’un Iran doté de l’arme nucléaire ? Soyons clairs : personne. Depuis des décennies, le régime iranien poursuit deux obsessions: la destruction d’Israël et l’accès à l’arme atomique. Il est évident que nous ne pouvons pas le laisser faire.
GillesBoyer (député)
« Nous devons, d’une part, donner à nos entreprises les moyens de lutter à
armes égales dans la compétition mondiale et, d’autre part, éviter la
concurrence fiscale entre États membres qui ne profite qu’à nos adversaires. La
simplification et l’harmonisation fiscale peuvent et doivent devenir les
leviers d’une véritable union de l’épargne et de l’investissement.
Sandro Gozi (député)
> Chacun à sa façon, les États-Unis et la Chine cherchent à bloquer
notre modèle de justice numérique et à mettre en danger la santé mentale de nos
enfants. Les GAFAM ont scellé un pacte diabolique avec la nouvelle
administration américaine de Trump pour nous imposer un Far West numérique.
> L’Europe et l’Inde partagent des intérêts vitaux et font face à des défis similaires. Nous œuvrons tous deux à repenser et à relancer le multilatéralisme, en commençant par la réforme de l’ONU. Nous avons un intérêt commun à contribuer à la stabilité mondiale. Nous devrions également encourager l’Inde à reconsidérer sa relation avec la Russie et à être très prudente dans ses récentes ouvertures envers la Chine. Nous sommes convaincus que l’autonomie stratégique est un élément clé de notre souveraineté, et nous devons tous deux renouveler et diversifier notre relation commerciale.
Stéphanie Yon-Courtin (députée)
> Y a-t-il encore un pilote dans l’avion de notre souveraineté numérique
européenne? Nos régulations ambitieuses sont aujourd’hui attaquées de toutes
parts. Depuis six mois, vous nous dites que TikTok et X ont violé le DSA mais
quand allez-vous enfin les sanctionner ? Sur le DMA, combien de temps
allons-nous encore nous excuser d’appliquer nos propres règles ou pire, les
brader contre des droits de douane diminués ? » —
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Une société qui a une réflexion partagée, concertée, apaisée
sur son avenir, peut faire renaître la confiance.
> L'hypothèse d'un Premier ministre qui viendrait de la gauche responsable serait logique.
> [Editorial à la publication: Penser l'avenir du pays dans
dix ans, dans une génération] Chaque jour, le buzz, le clash, l’urgence… Pour
aller où ? Pour décider quoi ? Pour dessiner quelle France?
En 1946, le Plan a été créé pour diriger la reconstruction matérielle de la
France, mais aussi pour participer à son réarmement intellectuel. En pensant le
temps long, en faisant converger les forces vives (partenaires sociaux, partis
politiques…), en jetant les bases de la coopération européenne, autour du
général de Gaulle et de Jean Monnet. C’est dans cet esprit d’innovation, de
projection et d’union que les exercices de prospective ont vu le jour dans les
années 1960, répétés tous les dix ou quinze ans depuis.
Aujourd’hui, jamais nous n’avons eu autant de données, de documents de
stratégie ou de planification. Mais nous avons perdu, souvent, la boussole du
temps long, le sens des priorités et du compromis, l’optimisme exigeant pour
l’avenir. Cet effort collectif, le Haut-commissariat veut y contribuer, en
éclairant le débat public de faits et de chiffres, de scénarios et de comparaisons,
de propositions concrètes. C’est pourquoi nous renouons avec ces grands
exercices de prospective, en y ajoutant une dimension inédite, un double
horizon : penser la France dans dix ans, dans une génération.
France 2035, France 2050 ‑, ce seront dix mois de travail, dix thèmes
essentiels, dix groupes d’experts aux profils variés, mais aussi des échanges
dans les écoles, un panel citoyen, un sondage inédit, des regards étrangers…
pour appréhender le futur sous toutes les facettes.
Avec deux convictions. D’abord, le souci des faits n’empêche pas les opinions
ni les divergences, mais éclaire et apaise le débat public. Ensuite, de la
réflexion partagée sur l’avenir naît la confiance. L’avenir fait peur s’il
reste obscur et opaque. La prospective est un réducteur d’incertitudes ‑, comme
le disait Pierre Massé, ancien Commissaire général du Plan. Sans naïveté, sans
certitude, elle peut contribuer à redonner à notre pays, aux Français comme à leurs
dirigeants, le sens du temps long et le goût de l’avenir. Imaginons ensemble la
France de demain !
Ce sera pour tous une respiration bienvenue...
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> L’attestation d’honorabilité doit devenir la norme, partout, pour tous
ceux qui gravitent autour des enfants. Ce bouclier, c'est un message envoyé aux
pédocriminels: nous ne lâcherons rien.
> Tout commence dès l’enfance ! Le rapport sénatorial « XX=XY : féminiser les sciences, dynamiser la société » le rappelle : dès l’enfance, les stéréotypes enferment les filles loin des sciences. Libérons-les. La société a besoin d’elles ! Je soutiens ces recommandations.
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