mercredi 30 novembre 2016

Présidentielle 2017. Nombre d’électeurs de l’UDI et du MoDem voteront Macron

Bayrou largement derrière Macron
Un sondage Elabe pour Les Echos et BFMTV donne entre 14% et 17% d’intentions de vote à Emmanuel Macron lors du premier tour de la présidentielle contre 5% à 6% pour François Bayrou, confirmant la bonne dynamique du fondateur d’En Marche et le faible niveau du président du Mouvement démocrate.
Mais ce qu’il y a d’intéressant dans ce sondage, c’est le score élevé de Macron dans l’électorat centriste puisqu’il séduit entre 33% et 39% des sympathisants du Mouvement démocrate et entre 22% et 24% de ceux de l’UDI.
Dans une des hypothèses retenues par Elabe, il obtient même plus de vote des sympathisants du MoDem que Bayrou (39% contre 38%)!
Et, dans tous les cas, il obtient plus de vote des sympathisants de l’UDI que François Bayrou (entre 22% et 24% contre 15%) mais moins que François Fillon (entre 54% et 57%).
En revanche, François Fillon est largement délaissé par les sympathisants du MoDem (entre 7% et 9%).
A noter qu’Emmanuel Macron obtient entre 29 et 45% du vote des sympathisants du PS, devançant Arnaud Montebourg (45% contre 19%) mais se retrouvant derrière François Hollande (34% contre 35%) et Manuel Valls (29% contre 40%)
Dans l’hypothèse où François Hollande serait le candidat du PS, Macron est à 16% (troisième) et Bayrou à 6% (sixième).
Dans l’hypothèse où Manuel Valls serait le candidat du PS, Macron est à 14% (troisième) et Bayrou à 5% (sixième).
Dans l’hypothèse où Arnaud Montebourg serait le candidat du PS, Macron est à 17% (troisième) et Bayrou à 6% (sixième).
Dans tous les cas de figure, François Fillon remporte le premier tour (30% à 31%) devant Marine Le Pen (24% à 25%), se retrouvant tous deux au second tour (66% contre 34% pour Fillon).
(Sondage Elabe réalisé les 28 et 29 novembre 2016 par internet auprès d’un échantillon de 941 personnes, âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Odoxa réalisé le 25 novembre 2016 par internet auprès d’un échantillon de 998 personnes, âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points

Alexandre Vatimbella



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Vues du Centre – Jean-François Borrou. Les centristes n’ont-ils pas de pudeur?!

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes et qui collabore épisodiquement à cette rubrique. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.

Les leaders de l'UDI
Faut pas être un génie pour faire de la politique, mais tout de même.
Lors que l’on écoute Philippe Vigier, le président du groupe UDI à l’Assemblée nationale, on est consterné par la fatuité d’un discours où le bonhomme se contredit constamment sans que cela ne lui pose aucun problème.
Le plus triste est que monsieur Vigier n’est, en l’espèce, que le digne représentant de ce que sont les leaders des partis centristes d’aujourd’hui et de leur manque de pudeur face aux Français qui ne semblent plus attendre rien d’eux et, avouons-le, ils n’ont pas tort...
Exemple, parmi tant d’autres des niaiseries de celui qui est quand même le chef des députés de l’UDI mais que l’on aurait pu retrouver dans la bouche de beaucoup de ses amis.
Il nous dit que les centristes doivent désormais se retrouver derrière François Fillon car il a gagné la primaire «de la Droite et du Centre» et que comme l’UDI a décidé d’y participer, ils doivent en respecter les règles en se rangeant derrière le vainqueur.
Or, il semble bien que les centristes n’ont pas participé à cette primaire et qu’ils ont même refusé de le faire en lui déniant pendant longtemps de se revendiquer d’être celle de la Droite et du Centre puisqu’il n’y avait que des candidats de droite!
Tout au plus, ils ont soutenu des personnalités LR et, majoritairement, Alain Juppé.
Puis, quand Sarkozy a été éjecté après le premier tour, voilà qu’ils ont commence à parler de primaire de la Droite et du Centre.
Quant à respecter le résultat comme l’avait dit alors Jean-Christophe Lagarde, si ce n’est pas Juppé, il n’y aura pas de soutien automatique pour un autre candidat.
Et, avait-il ajouté, nous n’avons pas à respecter des règles édictées pour les candidats et pour les membres de LR, dont celle de soutenir le vainqueur quel qu’il soit, dénonçant d’ailleurs une volonté de forcer la main de l’UDI dans les propos de Sarkozy qui affirmaient que les centristes étaient liés par le résultat.
Il faut dire que celui qui invitait les centristes à se ranger automatiquement derrière le vainqueur était celui que l’UDI ne voulait surtout pas soutenir.
Mais on se rappelle aussi que selon les centristes qui avaient choisi Juppé, dont Vigier, le programme de Fillon n’était pas centro-compatible avant le premier tour de la primaire.
Puis, entre les deux tours, il l’est devenu un peu.
Et après la victoire de Fillon, il l’est devenu majoritairement.
Aujourd’hui il est à 85% acceptable pour les centristes dit le statisticien en chef Vigier.
Par ailleurs, le chef des députés UDI estime que les militants du parti, dont de nombreux jeunes, qui ont décidé de soutenir Emmanuel Macron font une erreur parce qu’il est de gauche et qu’il est le maître d’œuvre du programme économique de François Hollande.
Mais quand on lui objecte que Fillon a été pendant cinq ans le maître d’œuvre de la politique de Nicolas Sarkozy qui, selon l’UDI, a lamentablement échoué, il répond que les hommes peuvent changer…
Pourquoi pas, alors, Macron?!
Enfin, il a été interrogé sur le nouveau parti qu’Hervé Morin veut créer tout en quittant l’UDI.
Selon Philippe Vigier, il s’agit simplement d’un changement de nom mais que tous les membres de l’UDI sont unis.
Voilà maintenant qu’il nous prend pour des crétins comme si tous les centristes devaient l’être…

Jean-François Bourrou



Présidentielle 2017. Sondage: Macron à 17,5%, Bayrou à 6%

François Bayrou & Emmanuel Macron
Un sondage SOFRES pour Le Figaro, LCI et RTL vient confirmer la dynamique d’Emmanuel Macron et la baisse continue de François Bayrou dans les intentions de vote pour la présidentielle.
Réalisé après la victoire de François Fillon à la primaire LR, il donne entre 13% et 17,5% à Macron selon les hypothèses retenues alors que François Bayrou est à 6% quelles que soient les cas de figure.
Si François Hollande est le candidat du PS, le fondateur d’En marche est à 15% (et en troisième position) contre 6% à Bayrou (et en sixième position) et à 17% si le président du MoDem n’est pas candidat.
Si Manuels Valls est le candidat du PS, Macron est à 13% (et en troisième position) contre 6% à Bayrou (et en sixième position) et à 15% si ce dernier est absent.
Si Arnaud Montebourg est le candidat du PS, Macron est à 16% (et en troisième position) contre 6% à Bayrou (et en cinquième position ex-eaquo avec Montebourg) et à 17,5% sans la candidature du président du MoDem.
Si l’hypothèse de la présence de François Bayrou sans Emmanuel Macron n’a pas été testée c’est que le président du MoDem n’est pas candidat officiellement alors que le fondateur d’En marche l’est.
Ce dernier, par ailleurs, est considéré comme le meilleur candidat de la Gauche par l’ensemble des Français mais pas auprès des sympathisants de Gauche et des sympathisants du PS, confirmant un peu plus sa popularité dans le spectre large de l’axe central réunissant les gaullo-réformistes, les libéraux sociaux, les sociaux-libéraux et les sociaux-réformistes.
A noter que Sylvia Pinel, la désormais candidate des Radiaux de gauche, qui laboure également les terres de l’espace central réalise, selon les hypothèses, entre 0,5% et 1% des intentions de vote.
Dans tous les cas de figure, François Fillon remporte le premier tour de la présidentielle avec 28 à 31% des intentions de vote, suivi par Marine Le Pen.
Au second tour, le candidat de droite bat celle d’extrême-droite, 66% contre 34%.
(Sondage Kantar-Sofres réalisé le 28 novembre 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1011 personnes, âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Odoxa réalisé le 25 novembre 2016 par internet auprès d’un échantillon de 998 personnes, âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points

Alexandre Vatimbella



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