lundi 28 mai 2007

Actualités du Centre. Création du Nouveau Centre par les dissidents de l’UDF qui espèrent 30 élus aux législatives

Le ministre UDF de la Défense, Hervé Morin, rallié à Nicolas Sarkozy, dit espérer « 30 députés » pour le futur parti du nouveau centre, dans une interview dans 20 minutes. « Nous comptons donner à ce nouveau parti l'espace qu'occupait l'UDF », déclare M. Morin, en affirmant que le divorce avec François Bayrou « est certain ». Comme on lui demande quelle différence avec le Mouvement démocrate de M. Bayrou, il répond qu'au ‘soir du premier tour des législatives, le MoDem va passer des accords avec le PS, car c'est son seul moyen pour obtenir des députés ». Pour lui, « le Modem deviendra progressivement une force d'opposition en concurrence du PS qui n'a toujours pas fait sa mue ». Il défend la création du nouveau parti du centre par les parlementaires UDF aujourd'hui ralliés au président Nicolas Sarkozy par le fait que « s'il s'agissait de prendre sa carte à l'UMP, nous ne serions pas dans une majorité de rassemblement la plus large possible ». Aux partisans de M. Bayrou qui accusent les élus du nouveau centre d'avoir désigné des candidats fantômes pour toucher l'argent des élections, M. Morin réplique que « pour tous ceux qui ont été investis, cela correspond à un engagement politique de citoyens responsables ». Mais pour lui, « ce qui agace, c'est que le schéma que décrivait François Bayrou ne se réalise absolument pas: nous devions être pieds et poings liés avec un engagement signé envers Nicolas Sarkozy, on ne nous l'a jamais demandé; nous ne devions pas avoir d'expression autonome à l'Assemblée nationale, nous allons avoir un groupe parlementaire qui portera notre message; et enfin nous devions n'être qu'une force croupion, or nous aurons un parti autonome c'est-à-dire ayant accès au financement public ». « Derrière tout ça, il y a surtout beaucoup d'hypocrisie », dit-il, en faisant valoir que « tous les partis font la même chose ». Il assure être « dans une démarche de loyauté » au chef de l'Etat, mais que sa parole sera libre.