mardi 31 juillet 2007

Actualités du Centre. Japon - Victoire des centristes aux élections sénatoriales

C'est un coup de semonce pour le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Son Parti libéral démocrate (PLD, droite) a enregistré l'une de ses pires défaites lors des sénatoriales partielles de dimanche. Les électeurs « ont montré leur colère », a reconnu Shinzo Abe, tout en excluant de démissionner de son poste de chef du gouvernement et de dissoudre la Chambre des Représentants, où il conserve la majorité, pour convoquer des élections anticipées. Selon les résultats officiels rendus publics tôt lundi, le PLD et son partenaire de coalition, le Nouveau Komeito, perd 30 sièges avec seulement 103 sièges. De son côté, le principal parti d'opposition, le Parti démocrate du Japon PDJ, centre), a fait une progression spectaculaire, remportant 112 sièges sur les 121 en jeu, un gain de 31 sièges. « La situation est très grave mais je dois poursuivre les réformes et continuer à remplir mes fonctions de Premier ministre », a-t-il déclaré. « Il est de ma responsabilité de tenir mes promesses ». Arrivé au pouvoir en septembre 2006, Shinzo Abe a vu sa cote de popularité s'effondrer récemment. Son gouvernement a été rongé par des scandales qui ont poussé l'un de ses ministres à se suicider, deux autres à démissionner.
Shinzo Abe envisage de procéder à un remaniement ministériel et à un remaniement à la direction de son parti fin août, selon l'agence de presse Kyodo News, citant certains de ses collaborateurs. Les dirigeants de l'opposition, eux, se sentaient investis d'une mission. « Je crois que beaucoup d'espoirs ont été mis dans notre parti », confiait le centriste Takaaki Matsumoto, responsable du Parti démocrate du Japon. Sur les 242 sièges de la Chambre des conseillers (chambre haute), la moitié était à pourvoir. Avant le scrutin de dimanche, les Libéraux-Démocrates et leurs alliés du Komeito contrôlaient à eux deux 132 sièges, contre 81 pour le Parti démocrate.

dimanche 29 juillet 2007

Actualités du Centre. Didier Bariani : Je n'imagine pas que l'UDF puisse disparaître

Dans une interview au Fiagaro, Didier Bariani, figure historique de l’UDF et vice-président de la formation politique déclare que l’UDF ne disparaîtra pas et que les liens avec la majorité présidentielle seront renforcés. Extraits : 
« Je fais partie des dix personnes qui, en 1978, ont fondé l'UDF, le seul qui en soit toujours membre. Depuis de nombreuses années, j'en assume la vice-présidence. Le 10 mai, lors du conseil national, j'ai voté la résolution appelant à « la constitution d'une force politique nouvelle, indépendante, ouverte », et je me sens impliqué dans la création du MoDem. Mais je ne crois pas qu'il faille s'enfermer dans une structure unique. L'UDF doit être une composante active du MoDem, mais je refuse toute fusion-absorption de l'UDF dans le MoDem. Vouloir fondre tout le monde dans le même moule risque de nous réduire, de nous mutiler. »
« Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'être uniquement les contempteurs de la vie politique. Pour garantir l'indépendance, il ne suffit pas de distribuer bons et mauvais points au gouvernement. Je ne souhaite pas qu'on creuse davantage le fossé avec la majorité présidentielle. De parti indépendant, ne devenons pas insidieusement un parti d'opposition. »
« J'ai l'impression que mon point de vue est partagé dans les fédérations, tant par des militants, des élus locaux, que des parlementaires. Beaucoup de nos amis incarnent un courant modéré et ne veulent pas être pris dans une évolution qui nous déporterait trop à gauche. Je formulerai des propositions statutaires pour permettre le maintien de l'existence juridique de l'UDF et assurer l'expression des modérés dans cette maison commune. Nous ne pourrons pas échapper à un vrai débat. »
« Le Nouveau Centre, c'est une société d'aide à la personne, un chèque emploi-service du président de la République. Je ne crois pas qu'il puisse durablement trouver sa place dans la vie politique française. Mais gardons-nous de tout propos assassin à l'égard de ceux de nos amis qui ont rejoint la majorité présidentielle. Au conseil de Paris, il y a séparation de corps entre élus du MoDem et du Nouveau Centre. Il n'y a pas eu divorce. »
Enfin, à la question, « Et si l'UDF décide de se fondre dans le MoDem ? », il réponde : « Je me battrai et je ne serai pas le seul. Je n'imagine pas que l'UDF puisse disparaître. »

samedi 28 juillet 2007

Actualités du Centre. Japon - Selon les sondages le parti centriste serait le grand gagnant des élections sénatoriales

Selon les derniers sondages, le Parti libéral-démocrate (PLD, droite) de M. Abe et son partenaire, le petit parti bouddhiste du Nouveau Komeito, sont en passe de perdre la majorité au Sénat. Lors des élections sénatoriales qui ont lieu demain, dimanche 29, Ils n'obtiendraient que 53 sièges ou moins sur le 121 en jeu. Pour garder le contrôle de la Chambre haute, ils en ont besoin de 64. Les politologues prédisent une percée des centristes du Parti démocrate du Japon (PDJ), la principale force d'opposition, créditée d'une soixantaine de sièges. Face à un Premier ministre d'abord préoccupé d'idéologie, patriotique et réactionnaire, le PDJ a habilement axé sa campagne sur la vie quotidienne des Japonais et les régions rurales, bastions traditionnels du PLD, qui se sentent abandonnées par le pouvoir central. Outre l'écart croissant entre riches et pauvres, le principal souci des électeurs est un énorme scandale concernant le système des retraites: cinquante millions de dossiers de cotisants sont devenus purement et simplement inutilisables. Dans un archipel qui vieillit rapidement, cet incroyable fiasco a fait l'effet d'une bombe et devrait coûter fort cher à la majorité. Shinzo Abe, le Premier ministre conservateur se dit déterminé à rester malgré tout au pouvoir. Le scrutin, dramatisé et médiatisé, aura malgré tout valeur de test national même si les Japonais ne renouvelleront que la moitié des 242 sièges du Sénat, où la coalition dirigée par M. Abe dispose d'une courte majorité de 10 sièges. Arrivé au pouvoir il y a seulement dix mois, le plus jeune Premier ministre de l'après-guerre (52 ans) a fait savoir qu'il ne démissionnerait pas, quelle que soit l'issue des élections. Mais, selon les politologues, la pression pour démissionner sera très forte si la défaite promise par tous les sondages se transforme en débâcle.

vendredi 27 juillet 2007

Actualités du Centre. Togo - L’ambassadeur américain fait l’éloge du Centre

Lors de la traditionnelle réception à l’occasion de la fête nationale américaine, l’Ambassadeur des Etats-Unis a fait l’éloge du centre en politique et il s’est félicité de voir le Togo s’éloigner des extrémismes de tous bords et rejoindre les voies du rassemblement consensuel. Le journaliste togolais, Koffi Souza, qui rapportait ces propos, écrit en outre, à propos de son pays « C’est en effet tout le mérite du président Faure, au lendemain de la difficile période de succession, d’avoir cherché avec obstination les clés de la réconciliation et de les avoir consacrées dans l’Accord Politique Global. Mais, il existe, en réalité, deux conceptions du centre. Un centre actif qui commande toute la circonférence et un centre mou fatigué d’être équidistant de chaque point de son pourtour. Certains s’obstinent dans l’ombre, pour ressusciter les fantômes, du passé à confondre le centrisme et l’inaction. ». Et de mettre en garde le Togo de s’orienter vers cette deuxième conception.

jeudi 26 juillet 2007

Actualités du Centre. Italie - Les candidatures pour le poste de secrétaire général du Parti démocrate se multiplient

Alors que les élections au poste de secrétaire général du nouveau parti de centre-gauche, le Parti démocrate (parti frère du Mouvement démocrate en France selon François Bayrou), n’auront lieu que le 14 octobre prochain, de nombreux candidats se sont déclarés après Walter Veltroni, le maire de Rome, qui semble, pour l’instant le candidats le plus sérieux. Appelé à remplacer la coalition de la « Marguerite » pour former un parti solide en face de « Forza Italia » de Silvio Berlusconi et d’orienter le système politique vers un bipartisme, ce qu’il n’a jamais été depuis 1945, le Parti démocrate est une création de Romano Prodi, actuel premier ministre de l’Italie. Les deux dernières personnalités à avoir fait acte de candidature sont Furio Colombo et Rosy Bindi.

mercredi 25 juillet 2007

Actualités du Centre. Etats-Unis - Démocrates : Hillary Clinton toujours en têtes des sondages devant Barack Obama

Débat après débat, la sénatrice et ex-Première dame Hillary Clinton, met en évidence la solidité de sa candidature à l'investiture démocrate en 2008, une course de fond où elle continue de creuser l'écart. Les commentateurs étaient unanimes mardi à saluer sa performance et ses qualités, au lendemain du premier débat CNN/YouTube entre les huit candidats démocrates, alimenté par des vidéos sérieuses ou farfelues du site internet. Lors de ce quatrième débat télévisé depuis le début de la campagne, la sénatrice de l'Etat de New York « s'est montrée à l'aise, informée, imperturbable et ayant le sens de l'humour » résumait le Chicago Tribune. « Chaque fois qu'un candidat favori dans les sondages tire son épingle du jeu dans un débat sans se faire du tort, il ou elle en est le vainqueur par définition » indique par ailleurs le quotidien. « Elle est comme une machine, mais dans le bon sens du terme » renchérit le magazine en ligne Slate. « Lors des débats, Hillary Clinton a dominé et commis très peu d'erreurs. Elle est préparée et jamais prise en défaut » ajoute Slate. « Elle était aux commandes » a assuré pour sa part le commentateur conservateur et ancien secrétaire à l'Education Bill Bennett sur CNN. « A l'entendre et à la voir, elle passe mieux » a-t-il indiqué, se disant certain qu'elle remporterait la nomination de son parti.
Les sondages confirment que la sénatrice arrive largement en tête dans le camp démocrate avec, selon le dernier en date réalisé lundi, 45% d'intentions de vote devant le sénateur noir Barack Obama à 30% et John Edwards à 12%. Les Américains estiment en outre à 63% que Hillary Clinton deviendra la première femme présidente des Etats-Unis si elle remporte les primaires démocrates, selon un autre sondage. Donnée gagnante par les démocrates à 77%, elle l'est aussi par les républicains à 53%. Lors du débat, sa connaissance des dossiers, son sens des nuances, ont par comparaison mis en relief l'inexpérience de son rival, le sénateur noir Barack Obama. Dans un des temps forts de la discussion, interrogé sur le fait de savoir s'il rencontrerait des leaders de pays considérés ennemis des Etats-Unis comme l'Iran, la Syrie, le Venezuela, Cuba ou la Corée du Nord, M. Obama a affirmé, « je le ferai », estimant que « la notion selon laquelle ne pas parler à certains pays serait les punir est ridicule ». Mais Mme Clinton a affirmé plus subtilement qu'elle ne « voudrait pas s'exposer à être utilisée à des fins de propagande ». Son assurance semble inébranlable. « J'espère briser le plus dur de tous les plafonds de verre » a-t-elle dit par ailleurs. « Je ne me présente pas parce que je suis une femme, je me présente parce que je pense que je suis la plus qualifiée et la plus expérimentée pour être à pied d'oeuvre en janvier 2008 ». A la question d'un des participants sur sa capacité, en tant que femme, de négocier notamment avec des pays du Moyen-Orient dont le pouvoir est détenu par des hommes, elle a répondu: « je crois qu'il n'y a pas de doute chez quiconque que je peux être prise au sérieux ». Si son succès paraît inéluctable à certains, Mme Clinton présentée par ses adversaires comme froide, rigide ou calculatrice, affronte encore pourtant beaucoup de scepticisme.

Actualités du Centre. Mouvement démocrate : le député Thierry Benoît avertit « si le virage à gauche se confirme, je n’en serai pas »

Thierry Benoît, député de l’UDF et du Mouvement démocrate d’Ille-et-Vilaine veut réunir les élus du Nouveau centre et du MoDem sous la même bannière. Pour que cela ne reste pas un voeu pieux, il a sa stratégie. « Ceux qui partagent les valeurs de l’UDF, du centre droit, doivent tisser des liens entre eux, discuter pour dépasser les divisions stratégiques qui ont ébranlé notre famille politique », explique-t-il sur le site du Point. Selon lui, si des discussions sérieuses s’engagent, tous comprendront que les divisions ne sont pas idéologiques et qu’ils ont vocation à se rassembler. Son amitié avec Charles de Courson, le trésorier du Nouveau Centre, ou sa complicité avec le sénateur Jean Arthuis, qui veut, lui aussi rassembler les centristes le confortent dans sa volonté : « Nouveau Centre, MoDem, députés ou sénateurs, l’important, c’est que nous partagions les mêmes valeurs. J’invite les élus centristes à entamer des tractations et à nouer des alliances. L’indépendance, c’est bien, mais, en politique, les limites sont vites atteintes. » En attendant, si son entreprise de reconstruire un centre fort n’est pas suivie d’effet dans les prochains mois, il sait qu’il devra faire un choix. Que faire si le Mouvement démocrate continue son glissement vers la gauche ? « Le congrès national du Mouvement démocrate aura lieu à l’automne. Alors, en fonction de l’orientation que le parti prendra, je verrai. Mais si le virage à gauche se confirme, je n’en serai pas », avoue-t-il, laissant présager qu’il rejoindrait alors le Nouveau Centre.

mardi 24 juillet 2007

Actualités du Centre. Etats-Unis - Hillary Clinton sort gagnante du débat démocrate CNN/YouTube

Les candidats démocrates à la Maison Blanche en 2008 se sont affrontés lundi lors du premier débat CNN/YouTube alimenté par des vidéos du site internet, une initiative présentée comme une première en politique. Chantées, mises en scène, ou tout simplement filmées en images saccadées depuis leur salon, la rue, ou un camp de réfugiés au Darfour, plus de 3000 vidéos d'Américains de tous bords avaient été envoyées sur YouTube. Elles ont été soigneusement triées avant d'être présentées sur un écran géant aux huit candidats démocrates qui s'affrontaient à Charleston, en Caroline du sud. Outre la sénatrice et ancienne Première dame Hillary Clinton, qui conserve l'avantage dans la camp démocrate avec 45% d'intentions de vote selon le dernier sondage, le sénateur Barack Obama, l'ancien candidat à la vice-présidence en 2004 John Edwards, ainsi que le gouverneur du Nouveau Mexique Bill Richardson, le sénateur Joseph Biden, le sénateur Chris Dodd, l'ancien sénateur Mike Gravel et le représentant Dennis Kucinich, participaient au débat. Le jeune sénateur noir et Hillary Clinton, qui le devance dans les sondages, ont échangé quelques piques sur la guerre en Irak et également sur la diplomatie qu'ils suivraient s'ils étaient élus à la présidence. Plusieurs vidéos poignantes de malades atteints de cancer, de diabète ou de la maladie d'Alzheimer ont illustré le problème de l'assurance maladie aux Etats-Unis, un thème cher à John Edwards, notamment, qui a critiqué avec virulence le fait que 45 millions d'Américains n'ont aucune couverture médicale. Un prochain débat CNN/YouTube opposant cette fois les candidats républicains est prévu le 17 septembre en Floride.

lundi 23 juillet 2007

Une Semaine en Centrisme. Tony Blair est-il un centriste ?

Au moment où Tony Blair vient de passer le témoin à son allié et néanmoins grand rival du Parti travailliste, Gordon Brown, on peut essayer d’appréhender la politique suivie par celui qui est le premier ministre britannique qui est resté en poste le plus longtemps depuis cent ans. Ce qui nous intéresse ici est de savoir si cette politique était centriste ou non. En effet, Tony Blair n’a pas fait mystère dès sa prise de pouvoir qu’il entendait mener une politique en phase avec le réel tout en n’oubliant pas le social. Ainsi, ses premières années au 10 Downing street furent consacrées à préparer son pays à la globalisation et à traiter le problème du chômage. Et les dernières années de son gouvernement furent, elles, consacrées, à remettre les services publics en état de marche, notamment l’éducation et la santé, tout en continuant à ouvrir le pays et à placer les valeurs de respect et de sécurité au centre de son discours. Il est sans doute trop tôt pour savoir si les succès obtenus sont conjoncturels ou s’ils vont changer profondément le Royaume Uni et faire du pays une puissance économique du XXI° siècle. Ainsi, après avoir sacrifié son agriculture au XIX° siècle pour devenir l’usine du monde, le pays a sacrifié son industrie pour se tourner résolument vers les services et devenir le bureau du monde. Un pari qui semble avoir été le bon.
En revanche, pour les analystes qui se penchent déjà sur les « années Blair », son centrisme ne fait aucun doute. Parti du centre gauche, certains estiment même que son point d’arrivée est la droite. Ceux-là font, à notre avis, un peu trop fi de la politique de rénovation des services publics et de la montée en flèche du nombre des fonctionnaires. Mais il est vrai que la politique de Tony Blair s’est recentrée de plus en plus au cours des années. Cela tient autant à la vision politique de l’homme et à sa vision religieuse - qui est très importante pour lui - qu’à une tactique électorale. En effet, le système britannique veut que ce sont les circonscriptions dites « marginales » qui offrent le pouvoir à un parti ou à un autre (les autres étant fortement ancrées à gauche et à droite). Et une étude menée par les analystes politiques a montré que celles-ci étaient majoritairement peuplées par les classes moyennes-supérieures et les classes supérieures. 
Dès lors, pour séduire cet électorat, il fallait une politique d’ouverture sur le monde et une promotion de l’économie de marché. Une stratégie qui a pleinement réussi et que devrait continuer Gordon Brown même si certains travaillistes grognent. Mais Tony Blair a aussi réussi à phagocyter le Parti travailliste puisque la politique du parti est désormais conçu par les instance de direction et plus particulièrement les proches du président.
Aujourd’hui, on peut considérer que le « New Labour », le « nouveau » Parti travailliste, est devenu un parti de centre-gauche, voire du Centre tout court, et que cette voie devrait être poursuivie dans les années à venir. Dans le même temps, les libéraux qui sont devenus les libéraux-démocrates ont entamé un virage à gauche qui font qu’ils sont souvent plus à gauche que le Parti travailliste…


Actualités du Centre. 73 % des sympathisants du Mouvement démocrate sont satisfaits de Nicolas Sarkozy

Les Français sont 66% à être satisfaits de Nicolas Sarkozy comme président de la République (65% en juin), mais ils ne sont plus que 56% à être satisfaits du Premier ministre François Fillon, contre 61% en juin, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche. 30% des personnes interrogées se déclarent mécontentes de Nicolas Sarkozy, et 34% de François Fillon. Le taux de personnes « très » et « plutôt » satisfaites de Nicolas Sarkozy est plus fort chez les femmes (67%) que chez les hommes (63%). Il est plus faible chez les 18-24 ans (53%) que dans les autres tranches d'âge. Ce taux de satisfaction atteint 69% chez les artisans, commerçants et chefs d'entreprise, 67% chez les retraités et inactifs et chez les employés, 65% chez les ouvriers, 60% chez les professions intermédiaires, 58% chez les professions libérales et cadres supérieur, selon l'enquête. Il est de 97% chez les sympathisants UMP, 73% chez ceux de l'UDF-MoDem, puis de respectivement 49%, 45%, 41% et 35% chez les sympathisants FN, Verts, PS, et PCF. François Fillonobtient ses plus forts taux de satisfaction chez les retraités (58%) et les employés et ouvriers (57%).
(Sondage réalisé par téléphone du 19 au 20 juillet sur un échantillon de 935 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ±3 points de marge d’erreur)

vendredi 20 juillet 2007

Actualités du Centre. UDF : Inquiétudes sur la stratégie de Bayrou

Plusieurs responsables de l ’ UDF restés fidèles pour l’instant à François Bayrou, comme Jean Arthuis ou Didier Bariani ont exprimé leurs craintes récemment sur la disparition de leur parti au sein du nouveau parti, le MoDem, fondé sur le dépassement du clivage droite-gauche. C’est le cas de Thierry Benoit, élu d’Ille-et-Vilaine, qui est pourtant l’un des quatre députés élus sous l’étiquette UDF/MoDem. Pour lui, l’UDF doit retrouver un positionnement de « modérateur, de pondérateur » au côté de la majorité UMP, sur une ligne permettant de faire revenir les députés partis au Nouveau Centre. Si l’on ne tranche pas sur les alliances, « on n’est jamais nulle part », a-t-il expliqué au quotidien Le Télégramme, en prenant exemple sa propre situation, « dans la minorité au conseil général d’Ille-et-Vilaine face à un exécutif de gauche, et dans la minorité à l’Assemblée nationale face à un exécutif de droite ». De son côté, Corinne Lepage, présidente du parti écologiste de centre droit Cap 21 qui a décidé de participer à la création du MoDem, invite elle aussi François Bayrou à la prudence et à ne pas décourager ses supporters du centre-droit. « Si on veut être central, il faut être capable de marcher sur deux jambes », celle du centre-droit et celle du centre-gauche, explique-t-elle.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Le milliardaire Warren Buffet verrait bien un ticket Bloomberg - Schwarzenegger

Le milliardaire de la finance Warren Buffet, qui vient de consacrer une grande partie de sa fortune aux œuvres humanitaires, a déclaré qu’il verrait bien un ticket Michael Bloomberg – Arnold Schwarzenegger pour les prochaines élections présidentielles américaines. Les deux figures politiques sont, en tout cas, très populaires dans le pays. Le maire de New York, Michael Bloomberg, qui vient de démissionner du Parti Républicain et le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger qui se démarque de plus en plus de la politique de George Bush et se positionne en centriste malgré son affiliation au Parti républicain, agissent en effet en dehors des clivages politiques traditionnels et obtiennent des résultats positifs dans leurs fiefs respectifs de la côte Est et de la côte Ouest des Etats-Unis. De même, ils ont pris récemment des décisions courageuses. Ainsi, en matière d’écologie, ils ont décidé de lutter contre la pollution et le réchauffement climatique par des décisions qui sont totalement contraires à l’attentisme du gouvernement Bush. De même en matière sociale et en matière sociétale avec le soutien aux défavorisés et, surtout, pour le gouverneur de Californie, des aides pour les recherches en biologie sur les cellules souches condamnées par George Bush et pour le maire de New York, une lutte sans merci contre la vente libre des armes à feu pourtant très populaire chez les Républicains. Beaucoup voient dans les deux hommes, assez riches pour ne pas être prêts à se vendre à des lobbies quelconque (Michael Bloomberg ne touche aucun salaire en tant que maire de New York et a lui-même financé la plus grande partie de ses campagnes électorales), une régénération de la vie politique. Reste que Michael Bloomberg répète sans arrêt qu’il n’est pas candidat pour les présidentielles et Arnold Schwarzenegger, lui, malgré une envie très forte, ne peut prétendre à cette élection en l’état actuel de la législation car il n’est pas né sur le territoire des Etats-Unis.

Actualités du Centre. Pour le député UDF Thierry Benoit, il faut « moderniser » l’UDF et non créer un nouveau parti

Le député Thierry Benoit, l'un des quatre députés élus sous l'étiquette UDF/MoDem, a plaidé mercredi pour le rassemblement de tous les centristes au sein d'une UDF « modernisée », exprimant ses réserves sur la création du Mouvement démocrate.  Il faut, selon lui une « modernisation, une régénérescence » de l'UDF existante, plutôt que la création, à partir de l'UDF, du nouveau parti politique. « Il faut que tout le monde se retrouve, un François Bayrou, un Jean Arthuis, un Charles de Courson, un François Sauvadet, un Hervé Morin », a-t-il déclaré à l'AFP. « Qu'est ce qui sépare ces gens là ? Rien du tout, sauf une stratégie quelque peu divergente » après le premier tour de la présidentielle, a-t-il estimé. « Je pense que d'ici la rentrée, les lignes vont bouger » et que « le courant centriste va se restructurer pour peser tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat », et jouer un « rôle de modérateur, de pondérateur » à l'égard de la majorité UMP, a assuré le député d'Ille-et-Vilaine. « Ce que je crains avec la démarche de François Bayrou et la création du MoDem, c'est d'être dans une stratégie purement politique pendant 5 ans, et pas dans une stratégie d'action » a-t-il estimé. « Ca fait 25 ans que dans ce pays on est dans une phase de léthargie et d'endormissement. Nicolas Sarkozy n'est sûrement pas parfait, mais il aura au moins le besoin de bousculer tout çà », a encore déclaré le député. M. Benoit a reconnu que le succès du MoDem, qui a recueilli des dizaines de milliers d'inscriptions sur Internet en rejetant le clivage gauche-droite, était « troublant ». « Le MoDem a emporté une véritable adhésion auprès de gens qui étaient contre le système politique, ou de nouvelles générations qui découvrent la politique » et qui « ont tous comme valeur première l'indépendance », a-t-il expliqué. Mais « clamer l'indépendance » en politique « c'est se fourvoyer », car la question des alliances et du dialogue avec les autres partis finit tôt ou tard par se poser, a-t-il affirmé. Le MoDem et tous les gens qui l'ont rejoint « pour travailler, pour réfléchir, parce que ce sont des gens qui croient à la politique », pourrait devenir « un laboratoire d'idées » pour l'UDF, a suggéré M. Benoit.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Oprah Winfrey décide de soutenir Barack Obama

La plus populaire des animatrices de télévision américaines, Oprah Winfrey, a décidé de soutenir le sénateur démocrate Barack Obama pour les présidentielles de 2008 aux Etats-Unis. Oprah Winfrey n’avait, jusque là, jamais soutenu aucun candidat pour une élection mais elle a estimé que Barack Obama était une chance pour les Etats-Unis et qu’il était capable de faire bouger réellement les choses. Malgré ce ralliement et beaucoup d’autres, malgré des sommes records récoltées pour la campagne des primaires puis pour la campagne présidentielle, Barack Obama demeure, pour l’instant, loin derrière la sénatrice et ancienne « first lady », Hillary Clinton, pour l’investiture démocrate à la présidentielle de 2008. Mais le chemin est encore long et, même s’il risque de s’effondrer dans les sondages, Barack Obama pourrait, en étoffant son personnage politique, être une véritable menace pour Hillary Clinton dont les sondages restent favorables mais qui est également victime d’un rejet total de la part d’un pourcentage très important d’électeurs républicains mais aussi « indépendants » (qui ne se déclarent ni républicains, ni démocrates) qui ont déclaré dans un récent sondage qu’ils ne voteraient jamais pour elle.

jeudi 19 juillet 2007

Actualités du Centre. Côte d'Ivoire - Création d’un parti politique centriste, l’Alliance pour la Nouvelle Côte d'Ivoire (ANCI)

Un nouveau parti politique vient de voir le jour en Côte d’Ivoire. L’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire est d’inspiration libérale et centriste comme l’indique sa déclaration de constitution. « Considérant que le culte de la personnalité a conduit à la polarisation ethnique des principaux partis politiques et à la fragilisation de la cohésion nationale ; Considérant que seule l'idéologie libérale prônant le centrisme politique, accorde la primauté à la défense des intérêts de l'individu face à l'Etat, notamment par la promotion de la paix, de la justice, de la légalité, de l'égalité, de la solidarité et du développement social ; Considérant que le centrisme politique est la voie la mieux indiquée pour contenir les extrémismes et la polarisation des forces politiques ; Considérant la nécessité de changement qu'appelle le déficit de sécurité, de démocratie, de justice, de liberté et de paix ; Considérant que les crises socio politiques récurrentes traduisent la faillite de la classe politique Ivoirienne ; Constatant la nécessité d'une recomposition du paysage politique et de l'émergence d'une classe politique nouvelle attachée à la démocratie, à la paix et au progrès ; Ayant pris le temps de la réflexion sur le monde, leur pays et sur-eux-mêmes. Nous, hommes et femmes, porteurs d'une espérance nouvelle, se situant au-dessus de toute considération raciale, ethnique. religieuse. sexuelle; Affirmons notre attachement au respect des droits de l'Homme et aux valeurs de la Démocratie Libérale comme moyens de promotion de l'Etat de Droit ; Nous, hommes et femmes, indissolublement unis et résolus à défendre en commun la liberté, la Justice et la Solidarité appelons le Peuple de Côte d'Ivoire à tracer les sillons d'un nouveau consensus national pour la paix et le progrès social ; Affirmons comme des enjeux majeurs : Le rassemblement des Ivoiriennes et des .Ivoiriens épris de paix, de justice et de progrès ; Le rassemblement de toutes les élites autour des grands défis actuels et futurs ; La mobilisation des populations ivoiriennes dans toutes leurs composantes pour reconstruire l'unité nationale ; L'avènement d'une nouvelle espérance communautaire, par la redéfinition des conditions d'une coexistence harmonieuse entre d'une part. les Ivoiriens de toutes les origines et d'autre part. entre les : ivoiriens et les communautés étrangères résidant en Côte d'Ivoire. La promotion de la culture du respect de la différence et des droits du prochain, nécessaire pour le rétablissement de la confiance ; La restauration de la dignité du Citoyen, par la mise en place d'un programme national de l'emploi, afin de mettre un terme à la précarité sociale et aux conditions humiliantes d'assistanat ; La promotion de l'effort et du mérite comme seuls critères d' évaluation, à tous les niveaux de la société ; L'instauration d'une politique ambitieuse garantissant la sécurité, la justice sociale et l'égalité des chances. En conséquence de ce qui précède et pour la nécessité de le traduire en projet de société et en programme de gouvernement au profit des populations ivoiriennes ; décidons de constituer un parti politique dénommé Alliance pour la Nouvelle Côte d'Ivoire (ANCI), afin de conquérir et exercer le pouvoir d'Etat par la voie démocratique.

Actualités du Centre. François Bayrou demande une loi électorale juste

Le président du MoDem François Bayrou a demandé à Nicolas Sarkozy, qui consulte les leaders politiques sur une réforme des institutions, « une loi électorale juste » qui permette à tous les grands courants d'être représentés au parlement. « Il faut en France une loi électorale juste », a-t-il dit aux journalistes à sa sortie de l'Elysée. « Cette loi électorale, elle doit marier une part de scrutin majoritaire importante pour qu'il y ait une majorité et une part de proportionnelle raisonnable pour qu'on puisse avoir la garantie que les grands courants du pays sont représentés », a-t-il estimé. L'ancien candidat, arrivé en troisième position à la présidentielle, a rappelé avoir réuni sept millions de suffrages qui « ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale ». « Ce n'est pas juste », a-t-il affirmé. Il a indiqué avoir fait des propositions à M. Sarkozy pour instituer « une dose de proportionnelle seulement ». M. Bayrou a affirmé que le chef de l'Etat lui avait dit « qu'il était ouvert ».

mercredi 18 juillet 2007

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre pour la proportionnelle

Le Nouveau Centre souhaite l'introduction d'une « dose de proportionnelle » dans le scrutin législatif et un « toilettage » des collectivités locales, a confirmé le ministre de la Défense Hervé Morin à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy. Hervé Morin et François Sauvadet, chef de file des 22 députés Nouveau Centre (ex-UDF), ont été reçus à l'Elysée dans le cadre de consultations entreprises par le chef de l'Etat avec les partis politiques à la veille de l'installation d'un comité de réflexion sur la modernisation des institutions françaises.

mardi 17 juillet 2007

Actualités du Centre. Belgique - Les Centristes du cdH entament les négociations pour la constitution du futur gouvernement

Le cdH est d'avis qu'avec la désignation d'Yves Leterme comme formateur, les négocations sur le programme peuvent enfin commencer. Les centristes disent cependant attendre une note du formateur pour décider d'entrer ou non dans un gouvernement orange bleue. Le cdH s'est réuni après qu’Yves Leterme ait été désigné comme formateur du futur gouvernement après que le médiateur Jean-Luc Dehaene eut fait rapport de sa mission de médiateur de laquelle il a ensuite été déchargé. Le Bureau du cdH s'est mis d'accord lundi sur un communiqué lu par sa présidente Joëlle Milquet. « Avec la désignation d'Yves Leterme comme formateur, les négociations sur le programme et la réponse à apporter aux attentes des Belges, ce qui a toujours été la priorité du cdH, peuvent enfin commencer », énoncent les démocrates-humanistes. « Ce n'est que sur base de la note d'un formateur et dans le cadre des discussions qui s'ensuivront que le cdH pourra décider d'entrer ou non dans un gouvernement orange-bleue. Il sera par ailleurs, comme toujours, d'une extrême vigilance en matière institutionnelle », poursuivent-ils. Le cdH ajoute que « cette période de formation permettra également d'apprécier la capacité de l'ensemble des partenaires pressentis de créer le climat de confiance mutuelle, de respect réciproque et de détermination à agir pour un programme socio-économique fort ». « Maintenant arrivent vraiment les choses sérieuses », a commenté la présidente du parti, Joëlle Milquet, évoquant la discussion sur le programme et le budget.
A cet égard, Mme Milquet a dit nourrir les plus vives inquiétudes. « L'état du Budget est encore plus préoccupant que nous le pensions », a-t-elle expliqué. « Vous comprenez notre extrême prudence qui n'a rien de psychanalytique », a-t-elle dit au sujet des réticences, prêtées à son parti, d'entrer dans une alliance orange bleue. « Je ne suis pas sûr que le budget soit en capacité de subir une réforme fiscale de 4 ou autres milliards d'euros; nous avons des demandes importantes sur le plan social », a encore dit la présidente du cdH. Les libéraux sont demandeurs d'une nouvelle réforme fiscale. Sur le plan institutionnel, Joëlle Milquet a indiqué que ce point avait l'objet de « contacts informels » uniquement avec le médiateur. « Il n'y a pas d'accord », a-t-elle précisé. « Ce n'est qu'au terme d'une analyse sur le programme et le budget que nous pourrons dire si nous y allons ou pas », a dit Joëlle Milquet mais « on est bien prêts à s'asseoir autour d'une table pour commencer des négociations ».

lundi 16 juillet 2007

Actualités du Centre. Etats-Unis - Barack Obama et Hillary Clinton ont amassé des trésors de guerre pour la campagne présidentielle

Les candidats à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine, Barack Obama et Hillary Clinton, terminent le premier semestre 2007 avec plus de 30 millions de dollars (21,77 millions d'euros) chacun pour financer les primaires, soit une extraordinaire performance financière.
Obama a annoncé disposer d'environ 34 millions de dollars (24,67 millions d'euros) tandis que Clinton en a amassé 33 millions (23,94 millions d'euros).
Loin derrière, John Edwards a annoncé avoir 12 millions de dollars (8,71 millions de d'euros) en banque pour financer sa participation aux primaires démocrates.

dimanche 15 juillet 2007

Actualités du Centre. Belgique - Les Centristes du Mouvement réformateur et du cdH devraient faire partie du nouveau gouvernement

Alors que le roi des Belges vient de confier à Yves Lenterme, le démocrate chrétien flamand et dont le parti est arrivé en tête lors des dernières élection législatives de juin, la formation d’un nouveau gouvernement, Jean-Luc Dehaene, chargé de la mission exploratrice et ancien chef du gouvernement, a indiqué dans un communiqué « qu'il a la certitude que, sur base du travail accompli dans le cadre de sa mission, le CD&V-N-VA, le MR, le Open VLD et le cdH pourront répondre positivement à une invitation pour entamer des négociations en vue de former une coalition orange bleue ». Jean-Luc Dehaene précise qu'il a fait un rapport oral au Roi sur sa mission de médiation et de négociation destinée à réduire suffisamment certains obstacles qui entravaient l'ouverture de négociations gouvernementales. Il ajoute qu'il a la certitude que, sur base du travail accompli dans le cadre de sa mission, la voie est ouverte pour la mise sur pied d'un gouvernement orange bleue. « Ce qui ne signifie pas que tous les obstacles soient levés, loin s'en faut. En effet, pendant cette phase, toutes les matières n'ont pas été abordées, notamment la délicate problématique budgétaire, et il n'y a eu ni négociation ni conclusion d'accords sur les matières examinées. Pour ces dernières, seules des pistes ont été ouvertes, dans le cadre desquelles des accords semblent possibles », dit encore M. Dehaene qui ajoute qu'il a transmis au formateur une série de « non papers » décrivant ces pistes.

samedi 14 juillet 2007

Actualités du Centre. Didier Bariani ne veut pas que l’UDF se dilue dans le Mouvement démocrate

Didier Bariani, vice-président de l'UDF-MoDem en charge des questions statutaires, s'est opposé à ce que l'UDF disparaisse au sein du Mouvement démocrate, préférant qu'elle demeure une composante distincte au sein du futur parti de François Bayrou. « L'UDF et leMoDem sont compatibles, mais est-ce que l'UDF est soluble dans le MoDem, je ne crois pas », a déclaré M. Bariani à l'AFP. Une fusion de l'UDF avec le MoDem risque de faire partir « un tas de militants et d'élus locaux, qui vont se trouver très dépaysés s'ils n'ont plus au sein du MoDem cette UDF de centre modéré qui les représente », a ajouté le président du groupe MoDem au conseil municipal de Paris. « Les gens qui ont adhéré en grand nombre au MoDem » ces derniers temps « ont souvent des cultures différentes de celles de l'UDF », a-t-il souligné, en citant le chiffre de 45 à 50.000 nouveaux adhérents. M. Bariani a regretté que « M. Bayrou et ses amis se gaussent beaucoup » de cette vision d'une UDF continuant à exister au sein du MoDem, et fustigé « l'intolérance » et la « raillerie » manifestée à son encontre. « Je ne veux pas croire » que « l'on se dise que la transfusion sanguine », c'est-à-dire le renouvellement complet des militants et élus, « est le meilleur choix », et que « plus il y en a qui partiront, mieux ca vaudra », a-t-il déclaré. M. Bariani a averti que seul un congrès des adhérents de l'UDF pourrait décider de fondre le parti au sein du MoDem, et qu'il inviterait le congrès à ne pas le faire.

vendredi 13 juillet 2007

Actualités du Centre. Oppositions fortes à l’UDF sur la stratégie à suivre

François Bayrou a réuni, jeudi 12 juillet, le bureau politique de l'UDF, qui continue à exister en attendant le congrès fondateur du MoDem. Sur les 530 membres qui le composent, 80 n'avaient pas reçu leur convocation : radiés, pour avoir rejoint le Nouveau Centre. Un procédé « stalinien », a dénoncé le sénateur Jean Arthuis rapporte le journal le Monde, qui prône le « rassemblement de tous les centristes ». Du côté du président de l'UDF, on affirme que « la double appartenance est interdite par les statuts » et que « tous ceux qui adhèrent à une nouvelle organisation sont radiés automatiquement ». M. Bayrou en convient lui-même, « l'épreuve est difficile », mais, ajoute-t-il, « il fallait en passer par là, elle était un passage obligé pour la naissance d'un courant politique nouveau ». Avant cette réunion, l'ancien candidat à la présidence de la République avait tenu une série de rencontres avec les adhérents de sa formation sur le bilan des élections et les perspectives de son mouvement démocrate (MoDem). En introduction, il est revenu sur le point le plus controversé dans ses rangs : sa déclaration au Monde, au lendemain du débat entre les deux finalistes de l'élection présidentielle, selon laquelle il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy. « Tous nos députés étaient partis ou étaient en train de le faire, a justifié M. Bayrou. Si je n'avais rien dit, cela aurait été interprété comme si nous étions redevenus un appendice de la droite. J'ai voulu dire que je ne m'inscrivais pas dans le schéma de la majorité présidentielle. » Le président de l'UDF a par conséquent confirmé sa volonté de « construire un mouvement démocrate totalement indépendant ». Quelques inquiétudes se sont toutefois manifestées. Didier Bariani s'est demandé « où on va ». « Je voudrais être certain qu'on est bien d'accord sur nos valeurs », a indiqué le président du groupe MoDem du conseil de Paris. Le bureau politique a affirmé la volonté d'avoir des candidats partout aux élections municipales de mars 2008, considérées comme une échéance décisive. Un grand nombre d'interventions ont porté sur la question des alliances dans ce cadre : privilégier un allié potentiel ou discuter avec tout le monde ? « Le débat devra être assumé au vu et au su de tous, a assuré M. Bayrou. C'est notre indépendance qui nous permettra de passer des alliances avec qui on veut. » D'ici là, le courant centriste va se transformer pour donner naissance au Mouvement démocrate. Jean-Marie Cavada, député européen, est chargé de l'organisation des assises, qui auront lieu du 13 au 16 septembre à Seignosse (Landes), afin d'élaborer une charte des valeurs et une charte éthique, ainsi que de définir le projet et les statuts du futur mouvement. « Nous ne voulons pas refaire une UDF de chapelles, affirme M. Bayrou, mais un mouvement unitaire où chacun aura son identité. » Fin octobre-début novembre se tiendra un congrès de l'UDF, suivi du congrès de fondation du MoDem.

jeudi 12 juillet 2007

Actualités du Centre. Belgique - Les Centristes du cdH continuent les discussions sur le futur gouvernement

Le cdH, le parti centriste wallon, discute toujours son entrée dans le futur gouvernement issu des dernières élections législatives. Il a souligné que s'il a exprimé « à ce stade au médiateur qu'il pouvait continuer à approfondir avec lui les discussions informelles menées dans le cadre de sa mission en vue notamment de tester la faisabilité d'une alliance éventuelle orange bleue (droite et centre) », on est « bien évidemment loin de la formation d'un gouvernement et un nombre important d'obstacles persiste ». Parmi ces obstacles et d'autres incertitudes, se trouve bien évidemment la problématique des revendications institutionnelles flamandes soutenues par l'ensemble des partis flamands et rejetées par l'ensemble des partis francophones, le besoin d'une collaboration harmonieuse et renforcée entre l'Etat fédéral et les entités fédérées, l'ampleur du déficit budgétaire laissé par le gouvernement précédent et bien entendu les aspects programmatiques, non encore abordés à ce stade, note le cdH dans un communiqué. Le cdH rappelle les 5 grandes priorités de son programme à savoir un pacte national pour la formation et l'emploi, un plan de lutte contre les violences, un nouveau contrat social en faveur des familles et des personnes, un plan de lutte contre le réchauffement climatique et une nouvelle gouvernance éthique et efficace. Le parti humaniste ajoute qu'il ne pourra, le cas échéant, marquer son accord sur un début officiel de discussions avec un formateur en vue de la formation éventuelle d'un gouvernement que s'il a, avant la fin de la mission de Jean-Luc Dehaene, une vision claire des espaces de consensus entre partenaires potentiels sur les différents obstacles et priorités du cdH.

Actualités du Centre. Pour Hervé Morin, il faut « prendre les meilleurs » pour « les faire travailler ensemble »

Le ministre de la Défense Hervé Morin a dénoncé jeudi matin le « procès » fait au député socialiste Jack Lang, menacé de suspension du PS s'il accepte de participer à la commission sur la réforme des institutions voulue par Nicolas Sarkozy. « Le procès qui est fait à Jack Lang est un procès qui n'est pas digne », a lancé le ministre Nouveau centre sur France-2. « Tous les partis politiques durant la campagne électorale, tous les candidats durant la campagne électorale, ont expliqué qu'il fallait moderniser nos institutions », a-t-il rappelé. « Le président de la République lance ce chantier, et propose à tous les partis politiques d'y participer. Jack Lang est un des meilleurs spécialistes des questions constitutionnelles, il est logique que Jack Lang participe » à cette commission, a-t-il noté. Les centristes n'ont « cessé de dire » pendant la campagne « qu'il fallait prendre les meilleurs » pour « les faire travailler ensemble », a rappelé Hervé Morin. « Le Mur de Berlin est tombé depuis 1989 », a-t-il lâché. « L'idée de considérer qu'on est encore dans un système où il y a des fractures idéologiques absolument colossales (...) est dépassée ».

Actualités du Centre. Le député européen centriste Jean-Louis Bourlanges participera à la commission chargée de la réforme des institutions.

Le député européen centriste Jean-Louis Bourlanges a confirmé qu'il participerait à la commission chargée de la réforme des institutions. « J'ai été très heureux d'accepter de participer à cette commission car je crois que c'est un sujet absolument central », a-t-il expliqué sur France-Inter. « J'espère que la feuille de route ne va pas être trop directive », a souhaité Jean-Louis Bourlanges. « On va voir ce que (le président Nicolas Sarkozy) attend de nous, ce qu'il attend de la réforme des institutions ». « Je crois personnellement que cela ne peut pas durer comme ça. Les institutions ont atteint un degré de contradiction qu'il faut absolument résoudre », a noté le député européen. « On le voit bien, le président de la République devient la personne absolument centrale. C'est lui qui, contrairement à la Constitution, mais conformément à la logique, détermine et conduit la politique du gouvernement », a observé M. Bourlanges. Le Premier ministre est « une sorte de chef d'état-major » et il n'est « plus véritablement celui qui détermine et conduit la politique de la nation », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de réorganiser les relations entre le président et le Parlement.

mardi 10 juillet 2007

Actualités du Centre. Mouvement démocrate à 46 % de bonnes opinions ; Nouveau Centre à 30 %

Selon le baromètre de juillet 2007 du Figaro Magazine, 46 % des personnes interrogées ont une bonne opinion du Mouvement démocrate (contre 34 % une mauvaise) et 30 % pour le Nouveau Centre (contre 38 %). Quant aux personnalités centristes, François Bayrou est à 53 % de bonnes opinions (- 3 % par rapport à juin), Gilles de Robien est à 25 % (+ 1) et Hervé Morin à 13 % (+ 1).
(Sondage effectué auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population les 27 et 28 juin / méthode des quotas / ± 3 % de marge d’erreur)

lundi 9 juillet 2007

Actualités du Centre. Selon François Bayrou la vocation du Mouvement démocrate « est d’être majoritaire un jour »

Lors de son passage au Grand Jury RTL, François Bayrou a déclaré, à propos du départ des députés UDF pour le Nouveau Centre, que c’est « humainement extrêmement décevant ». La prochaine étape n’est pas 2012, au contraire, François Bayrou est décidé à être présent et utile dès aujourd’hui.  Sur la question des élections législatives, François Bayrou regrette qu’il n’y ait pas une dose de proportionnelle. En effet, avec 20% par exemple, le Mouvement Démocrate aurait pu obtenir 61 sièges. Il souligne qu’un résultat en moyenne de 10% des voix dans les circonscriptions est encourageant ; c’est la démonstration que le MoDem est une vraie famille politique indépendante.  François Bayrou considère que les citoyens doivent être représentés à l’Assemblée nationale sans être obligatoirement soumis à l’un des deux blocs majoritaires : « c’est comme ça qu’une démocratie doit fonctionner». La vraie question selon lui est de savoir si nous voulons un Parlement libre, capable de s’exprimer et de faire vivre le pluralisme. François Bayrou qualifie les 45000 adhérents du Mouvement Démocrate de « différents par leur histoire, mais réunis par leur avenir ». La stratégie du Mouvement Démocrate est claire : « les Français ont besoin d’une alternative démocrate, nous allons bâtir notre parti en gardant à l’esprit que notre vocation est d’être majoritaire un jour ». Il précise aussi que l’alliance ne signifie pas le ralliement mais, la capacité de discuter et de se rencontrer sur un projet commun. François Bayrou conclue en déclarant que la ligne du MoDem pour les prochaines échéances électorales est d’avoir une liste autonome dans toutes les municipalités.

dimanche 8 juillet 2007

Actualités du Centre. Belgique - Les Centristes du CDH pourraient intégrer la future majorité

Jean-Luc Dehaene, qui a été désigné jeudi médiateur-négociateur par le Roi, s'est immédiatement mis au travail. Dès sa désignation, il a rencontré l'informateur Didier Reynders. Il a ensuite eu différents contacts téléphoniques et dès jeudi il a rencontré la présidente du cdH (Centre) Joëlle Milquet. Lorsqu'il a rencontré la presse jeudi après-midi afin de définir sa mission, M. Dehaene a souligné qu'il travaillerait dans la discrétion. « J'aurai de nombreux contacts mais sans les annoncer ni faire de déclarations à leur issue. Je ne recevrai d'ailleurs pas mes interlocuteurs en un lieu fixe. Je rencontrerai à plusieurs reprises certains interlocuteurs. Il se pourrait aussi que je voie plusieurs interlocuteurs en même temps », a-t-il précisé. Jean-Luc Dehaene a aussi indiqué que le but de sa mission est de lever les obstacles pour permettre la nomination d'un formateur qui aura toutes les chances de réussir. « Ma mission se conçoit au sens large, sans limite en termes de contenu ou de temps », a-t-il encore dit. Les partis se montraient discrets vendredi tout en admettant que des rencontres avaient eu lieu ou étaient programmées. Il ressort des informations qui ont filtré qu'une des premières tâches à laquelle Jean-Luc Dehaene s'est attelé est de voir quelles coalitions sont possibles et « qui est prêt à aller avec qui pour quoi faire ». Le médiateur aurait donc apparemment décidé de revoir les représentants de tous les partis démocratiques. Outre le cdH, il a déjà longuement rencontré le président d'Open Vld Bart Somers et des rencontres étaient prévues avec Ecolo et le PS. Au MR on indiquait que le président Didier Reynders qui a terminé mercredi sa mission d'information, compte se reposer ce week-end et que rien n'est prévu à son agenda. Chez les socialistes flamands, on se refusait à toutes déclarations, soulignant que Jean-Luc Dehaene avait demandé la discrétion. Quant à Spirit, il n'avait pas encore été invité jusqu'à présent. Il est vrait que ce petit parti né de l'implosion de la Volksunie et associé au sp.a n'a plus aucun élu à la Chambre.
Le médiateur-négociateur semble attacher une attention particulière au cdH dont la présidente reste réticente à l'idée d'intégrer une coalition orange bleue qui mettrait son parti dans une position délicate puisqu'il est au pouvoir avec le PS dans les entités fédérées. Il l'avait d'ailleurs déjà indiqué dès jeudi. « Le vote est individuel mais le résultat est collectif et celui-ci est souvent quelque chose que personne n'a voulu. Mais il faut jouer avec les cartes qu'on a reçues. La situation est d'autant plus difficile que certains avaient passé des accords sur la base des sondages et se retrouvent après les élections bloqués dans un scénario qu'ils n'avaient pas prévu », avait-il commenté. Les relations de Mme Milquet ont toujours été tendues avec Didier Reynders (socialiste) et elle se sent beaucoup plus à l'aise avec Jean-Luc Dehaene, fait-on remarquer dans les milieux politiques. Jean-Luc Dehaene est celui qui peut « dédouaner » certains interlocuteurs en faisant apparaître que certaines solutions ne sont pas possibles, ajoutait-on encore. « Le ton est différent, la manière est autre et Joëlle est plus en confiance », confiait un proche du cdH pour qui, si l'issue ne fait pas beaucoup de doute, Jean-Luc Dehaene réexamine toutes les possibilités d'alliance. Outre le fait de décrypter les possibilités d'alliances, Jean-Luc Dehaene devra aussi déterminer les possibilités d'accord sur un programme, pas seulement en ce qui concerne le volet communautaire.

Actualités du Centre. François Bayrou : le Mouvement démocrate présentera des listes autonomes dans toutes les villes pour les municipales

François Bayrou, président du MoDem, a jugé dimanche lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro le président Nicolas Sarkozy « habile », tout en formulant sur le fond de sa politique « quatre inquiétudes ». « Il a été habile, il a su multiplier les images, je pense que la photo de son gouvernement est une bonne photo. Après, on verra ce qu'il en est de la réalité », a déclaré M. Bayrou. Se prévalant d'être « le seul à échapper à la fascination universelle du monde politique français pour Nicolas Sarkozy », le président du MoDem a contesté l'idée que la société française puisse être dirigée « par un seul homme ». Il a critiqué « le choix qui a été fait de laisser filer le déficit et la dette », s'est dit « assez inquiet sur la loi sur les universités », et a indiqué qu'il considérait le paquet fiscal « comme injuste ». Interrogé sur l'ouverture réalisée par le chef de l'Etat en direction de personnalités de gauche, M. Bayrou s'est interroge sur « la réalité » de cette ouverture. « Aujourd'hui, il y a quelque chose d'une mystification dans cette affaire », a-t-il estimé: « On dirait un bocal de poissons rouges dans lequel on aurait plongé un piranha ! » Il a opposé la stratégie de M. Sarkozy à celle qu'il avait lui même défendue pendant la campagne présidentielle et que rejetait le candidat UMP, préconisant « l'union nationale ». « Il y a au moins une nuance », a-t-il dit: « C'est ce que j'avais dit que je le ferai et Nicolas Sarkozy avait dit exactement le contraire. » Sur la question des institutions, M. Bayrou a insisté sur la nécessité de « changer la loi électorale », avec l'introduction d'une dose de proportionnelle, afin que le Parlement représente le « pluralisme des grandes familles politiques françaises ». Selon lui, « on peut obtenir un résultat juste, même avec une dose modérée de proportionnelle ». Alors qu'on lui suggérait 20%, il a répondu « peut-être même moins ». S'agissant des municipales de l'année prochaine, le président du MoDem a fait valoir que pour sa formation politique, « la ligne doit être d'avoir des listes autonomes dans toutes les grandes villes ». Quant à son éventuelle candidature à Pau, il a refusé de se prononcer: « Nous verrons le moment venu. Je réfléchis, je n'ai pas pris ma décision. »

Actualités du Centre. Municipales : le maire centriste de Rouen prépare une liste du centre gauche à l’UMP

Le maire de Rouen, principale ville centriste de France, Pierre Albertini indique que sa candidature pour un nouveau mandat en mars 2008 se fera avec « une équipe largement renouvelée, du centre gauche à l’UMP, en passant par la sensibilité écologiste ». M. Albertini a démissionné de l’UDF au lendemain de l’élection présidentielle et avant les élections législatives, en se plaçant dans la majorité présidentielle sans adhérer à aucune autre formation. Le texte rédigé avec « les représentants de l’UMP et de l’UDF », évoque sans le dire la lourde défaite de la droite dans la 1ère circonscription (ville de Rouen) où la socialiste Valérie Fourneyron a obtenu 55% des voix face à l’UMP Bruno Devaux, soutenu par Pierre Albertini. « Chaque scrutin a sa propre logique et les électeurs savent en distinguer les enjeux », estiment dans un communiqué Pierre Albertini et ses alliés qui se donnent comme objectif « d’expliquer aux Rouennais le bilan du mandat » en cours. Concernant l’avenir, ils appellent donc à la constitution d’une « équipe largement renouvelée (…). La gestion d’une ville doit être la plus ouverte possible. Rouen n’appartient à aucun parti politique, Rouen n’appartient qu’à ses habitants, Rouen ne saurait être mis en tutelle. Aussi, nous serons à l’écoute de nos concitoyens, dans une campagne de terrain, sans démagogie ni polémique. » »Cosignataire du texte, la sénatrice UDF Catherine Morin- Desailly est la représentante du courant centriste. Elle vient d’être désignée présidente par intérim de l’UDF de la Seine- Maritime, remplaçant Pierre Albertini, démissionnaire.

Actualités du Centre. Thierry Benoît justifie l’abstention des députés proches de François Bayrou lors du vote de confiance au gouvernement

Revenant sur ses propos tenus sur Itélé comme quoi il se considérait membre de la majorité présidentielle, Thierry Benoît, député d'Ille-et-Vilaine explique dans La Croix les raisons de son abstention lors du vote de confiance au gouvernement de François Fillon : « Nous nous sommes abstenus car nous émettons une importante réserve au discours de politique générale du Premier ministre : ce dernier n’a pas montré sa volonté de réduire le déficit de l’Etat et la dette publique. L’Europe nous attend d’ailleurs sur ce défi majeur, puisque tous les Etats membres se sont engagés à contenir le niveau des dépenses publiques. Or, lorsque le Premier ministre annonce un retour à l’équilibre à l’horizon 2012, cela signifie qu’il n’amorce pas dès aujourd’hui ce retour à l’équilibre.  En ce qui me concerne, le contexte local particulier, dans ma circonscription de Fougères-Liffré, a également compté. Au second tour des législatives, les électeurs avaient en effet le choix entre un candidat de la majorité présidentielle et moi. Je n’oublie pas que j’ai été élu par des électeurs de droite et par des électeurs de gauche. En m’abstenant, je ne heurte pas ceux de droite et j’envoie un signe à ceux de gauche.  Cela dit, je crois sincèrement en la bonne foi du Premier ministre. J’ai accueilli son discours ave respect. Et, par nature, je fais confiance aux hommes et aux femmes. Mon abstention n’est donc pas un vote de défiance. Elle me permettra de voter, pendant toute la législature, en mon âme et conscience. Je ne suis ni lié à la majorité présidentielle et au gouvernement ni, comme l’opposition, ligué contre eux. Dès que des propositions du gouvernement seront pertinentes, les députés du MoDem le diront et les voteront. Nous avons vocation à être une force de proposition et non pas d’opposition systématique. Nous allons porter, à quatre, cette nouvelle approche de la politique. A l’image du projet présidentiel de François Bayrou, la priorité des priorités est pour nous de replacer la dignité humaine au cœur de toutes les préoccupations. On ne peut pas construire une société uniquement sur l’argent et sur les puissances financières. »

samedi 7 juillet 2007

Actualités du Centre. Un amendement du Nouveau Centre fait polémique avec l’UMP

Passée l'euphorie de la campagne électorale, UMP et Nouveau Centre ont connu vendredi leur premier accroc lors des travaux pratiques sur le "paquet fiscal", projet de loi très symbolique de la marque du président Nicolas Sarkozy. C'est un amendement du député Charles de Courson (NC) excluant CSG et CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) du bouclier fiscal, adopté par la commission des Finances de l'Assemblée, qui a mis le feu aux poudres.Fidèle à ses convictions en matière d'assainissement des finances publiques, M. de Courson a estimé qu'en incluant ces contributions le bouclier n'était pas ramené à 50% mais à 39%, ce qui revenait à « supprimer l'ISF pour les riches », un choix pas « raisonnable » avec des « comptes publics dégradés ». Malgré l'avis défavorable du rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), le député a emporté l'adhésion d'une partie de l'UMP et du PS, et franchi l'étape symbolique de la commission, ce qui ne lui assure pas pour autant de réussir en séance. La réponse de Jean-François Copé est tombée dès vendredi matin: il a « tapé du poing sur la table » et affirmé à l'AFP qu'il était « hors de question que le groupe UMP adopte cet amendement ». " »Je veillerai scrupuleusement à ce que la feuille de route du président de la République soit intégralement adoptée, je suis tout à fait ouvert aux amendements qui améliorent le texte mais tout à fait défavorable à ceux qui le dénaturent », a affirmé l'ancien ministre du Budget. Et d'admonester son allié centriste : « Le Nouveau Centre ne peut pas être un pied dedans, un pied dehors, nous avons été élus sur une feuille de route ». Le président du groupe NC, François Sauvadet, a aussitôt répliqué: « La majorité n'est pas un pensionnat. Elle n'a pas besoin d'un surveillant général. Ce n'est pas en se disant prêt à taper du poing sur la table qu'on fera avancer le pays ». Il a fait valoir que « le dialogue et l'ouverture voulus par le président de la République et que (le NC) partage pleinement doit s'exercer à l'Assemblée ». Pour lui, « on ne peut pas vouloir la revalorisation du rôle du Parlement sans respecter le travail des parlementaires et leur rôle de propositions ». Bien qu'opposé à l'amendement, Patrick Devedjian (UMP) a estimé qu'il fallait que les débats aient lieu. L'épisode a ravi le président du MoDem François Bayrou, qui s'est dit auprès de l'AFP « très heureux de l'indépendance d'esprit de M. de Courson « devant un texte (...) injuste dans son inspiration » et manquant « aux engagements européens ». « Le Parlement n'est pas une chambre d'enregistrement », a renchéri Jean Arthuis (UDF). Le « paquet fiscal », examiné mardi en séance, comprend, outre l'abaissement du bouclier fiscal, toute une série de mesures qui seront autant d'occasions pour la majorité de se retrouver ou de se diviser.

Actualités du Centre. Nicolas Perruchot : « L’essentiel pour nous est d’arriver à faire vivre » le Nouveau Centre

Nicolas Perruchot a été nommé porte-parole du Nouveau Centre. Dans une interview au site du magazine Le Point, il explique que « L’UDF a trop souffert par le passé d’avoir des expressions différentes, voire divergentes, entre le groupe et le parti. » Quant aux objectifs du nouveau parti : « L’essentiel pour nous est d’arriver à faire vivre ce parti. Nous avons des élections municipales et cantonales l’année prochaine, qui sont importantes. Il ne faut pas louper ce rendez-vous et donc se mettre en ordre de marche le plus vite possible. En outre, c’est à nous d’arriver à peser pendant les cinq ans qui viennent, sur les engagements qui sont les nôtres, et d’avoir une expression qui soit différente ». Concernant les projets pour lesquels le Nouveau Centre va se battre, il indique : « Nous allons faire des propositions de simplification des collectivités locales dans les semaines à venir. Et à la rentrée, nous organiserons un colloque sur les institutions. Il faut aussi avoir un débat sur la nécessité d’organiser les élections législatives et présidentielles le même jour dans cinq ans. Dans certains endroits, au deuxième tour des législatives, on a perdu 20 à 25 points de participation ! Quel est l’intérêt d’avoir les législatives cinq semaines après la présidentielle ? La France est le seul pays européen où l’on fait quatre tours pour élire le président de la République ».

vendredi 6 juillet 2007

Actualités du Centre. Etats-Unis - Barack Obama souhaite « réduire les divergences partisanes, raciales et religieuses »

Comment paraître neuf tout en avouant tirer une part de son inspiration de Bill Clinton, grande figure de son parti et accessoirement époux de sa rivale Hillary Clinton: tel est l'habile positionnement de Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008. « Je pense être en mesure d'apporter le changement que les gens réclament », affirme l'étoile montante du Parti démocrate dans un entretien accordé mercredi à l'Associated Press dans l'Iowa, alors que l'ancien président démocrate faisait campagne pour sa femme dans ce même Etat du centre des Etats-Unis. « J'admire Bill Clinton, je pense qu'il a fait beaucoup de bonnes choses en tant que président et c'est un grand stratège politique », confie le sénateur de l'Illinois, tout en observant, dans une allusion implicite à son adversaire new-yorkaise, que les électeurs souhaitent tourner la page des présidences antérieures et surtout pas retourner au passé. « Ce qui nous intéresse, c'est de regarder devant nous, pas derrière. Je crois que les Américains partagent cet avis. Ce qu'ils attendent, c'est un moyen d'en finir avec les clivages et les vieilles querelles et de résoudre les problèmes », analyse-t-il, se posant en garant d'un vrai changement. « Le changement ne s'arrête pas à un slogan », insiste Barack Obama. « Le changement, cela signifie que nous n'allons pas refaire ce qui a déjà été fait ». Face au clan Clinton, qui lui reproche de manquer d'expérience, il rappelle que la politique américaine ne se limite pas à la capitale fédérale. « L'expérience que j'ai accumulée en dehors de Washington en tant que leader travaillant au contact de familles qui luttent pour vivre, en tant que professeur de droit constitutionnel, en tant qu'élu d'un Etat traitant de dossiers qui touchent les gens, cette expérience est perçue comme plus importante », assure le populaire sénateur de l'Illinois. Barack Obama se garde bien cependant de critiquer directement Hillary Clinton, qu'il devance dans la course aux fonds de campagne -avec un record de 32 millions de dollars (23,5 millions d'euros) au deuxième trimestre- mais pas dans les sondages. « Hillary Clinton est une personne capable et expérimentée et elle peut s'appuyer sur un bon bilan en tant que sénatrice de New York », concède-t-il, fair-play. Pour se différencier, il rappelle que sa motivation à lui est de susciter le changement, pas de soigner son CV. « Je ne serais pas dans cette course si je ne pensais pas être le plus à même de réduire les divergences partisanes, raciales et religieuses », poursuit le candidat noir, qui refuse de réduire les primaires démocrates à son seul duel avec Mme Clinton. « Bien sûr, ce sera une bataille, d'autant qu'il n'y a pas qu'un ou deux candidats compétitifs. Beaucoup ont leur chance et on en est encore au tout début », relève-t-il. Mais il se veut résolument confiant: « je suis convaincu que nous allons mener une campagne très efficace; nous en avons la ressource, nous disposons d'une base motivée et nous avons le bon message ». A ses yeux, l'organisation de la campagne et la base de 250.000 contributeurs dont il dispose sont plus importants encore que le montant de son trésor de guerre. « Nous avons un soutien qui peut durer dans le temps », se félicite-t-il. « Notre campagne est celle du changement et de la proximité. Cette énergie et cet enthousiasme du terrain vont, je crois, se transformer en voix ».

jeudi 5 juillet 2007

Actualités du Centre. Hervé Morin : « Le Nouveau centre souhaite incarner la modernité de la majorité »

Voici les principales déclarations d’Hervé Morin sur le Nouveau Centre dans une interview à France Soir : « Nous considérons qu'en l'espace de dix ans, l'UDF a été totalement vidée de sa substance. Le Nouveau centre a donc pour vocation de faire vivre une famille de pensée qui trouve ses racines avec l’émergence de la démocratie moderne, et lui redonner la place qui est la sienne. Durant cette législature, nous porterons les idées que nous avons défendues aux côtés de François Bayrou durant la campagne présidentielle: rénovation des institutions, introduction de la proportionnelle, impartialité de l'Etat, dans le cadre des nominations, small-business-act à la française pour favoriser le développement des PME par exemple. Le Nouveau centre souhaite par ailleurs incarner la modernité de la majorité, être innovant, créatif. Nous ne voulons pas nous positionner dans la critique permanente, mais être une force de proposition qui bouscule les conservatismes. »
« Le Modem est dans la critique. J'ai lu les déclarations de François Bayrou sur la TVA sociale, or il n'a pas arrêté de la défendre durant la campagne électorale! Il dit maintenant que François Fillon doit trouver sa place, alors que nous avions rédigé un projet de constitution dans laquelle le chef du gouvernement devenait un coordinateur de l'action gouvernementale... La « méthode Sarkozy » d’expression directe et permanente devant le peuple, c’est celle que nous défendions. (…)En regardant les programmes de François Bayrou et de Nicolas Sarkozy, nous nous sommes rendus compte qu'il y avait très peu de points de désaccord... »

Les Actualités du Centre. Les sénateurs UDF se veulent les garants de la maison centriste

Les sénateurs UDF que l’on dit partagé entre partisans de François Bayrou et partisans d’un Centre allié à la majorité présidentielle, se sont prononcés mardi à l'unanimité en faveur d'un « positionnement, confiant, vigilant et constructif » face à la politique du gouvernement. Dans un communiqué, les sénateurs centristes affirment en outre leur « autonomie et leur volonté d'oeuvrer au redressement de la France par la réforme de l'Etat, l'équilibre des finances publiques, la compétitivité de son économie, l'efficacité de son système éducatif, l'avènement de l'Europe politique" »
Le 18 juin, Jean Arthuis, président de la commission des Finances du Sénat, avait jugé « important que le groupe sénatorial dise sa position vis-à-vis du gouvernement et de François Bayrou », président de l'UDF-MoDem. Dans une motion, votée à l'unanimité moins quatre parlementaires qui n’ont pas participé au vote, les sénateurs UDF soulignent que les 6.800.000 suffrages obtenus par François Bayrou lors du premier tour de la présidentielle « témoignaient d'une attente et de la vitalité de la famille politique centriste ». Ils regrettent « que les mécanismes électoraux en vigueur aient mis en évidence les limites d'une démarche indépendante et n'aient pas permis de poursuivre cette affirmation, provoquant ainsi son éclatement aux élections législatives ». Jean Arthuis, qui veut se poser ces dernières semaines comme un des leaders de l’unité, a insisté auprès de l'AFP sur leur appartenance à l'UDF et a demandé que tous ceux qui se retrouvent « dans les valeurs de l'UDF » les rejoignent. Des initiatives dans ce sens devraient être prises dans les semaines à venir. Pour l’instant, en tout, les sénateurs centristes n'ont pas constitué de groupe Nouveau centre ou de groupe MoDem, et demeurent UDF-UC (Union centriste).

mercredi 4 juillet 2007

Actualités du Centre. François Bayrou ne votera pas la confiance au gouvernement

François Bayrou a annoncé que les députés MoDem allaient s'abstenir lors du vote de confiance du gouvernement Fillon. « "Il y a dans votre discours deux grandes hypothèques (...) et ces deux hypothèques sont deux contradictions absolues », a-t-il reproché au Premier ministre qui venait de prononcer son discours de politique générale. Egrenant une série de mesures que le gouvernement Fillon propose de mettre en oeuvre, M. Bayrou a calculé que « l'addition de ces dépenses est naturellement, absolument incompatible avec la maîtrise du déficit budgétaire et le retour à l'équilibre de nos comptes publics ». « Les deux promesses que vous articulez dans le même discours sont incompatibles entre elles », a poursuivi le candidat malheureux à la présidentielle. « De même qu'est incompatible avec l'impératif de modernisation, la concentration des pouvoirs qui est en train d'être exercée au sommet de l'Etat ». « Parce que je considère que le gouvernement doit avoir sa chance (...) et parce que je considère qu'il y a deux hypothèques indépassables au-dessus de votre action, nous nous abstiendrons dans le vote de politique générale », a conclu François Bayrou.

mardi 3 juillet 2007

Actualités du Centre. Bill Clinton participe aux réunions électorales d’Hillary Clinton

L'ex-président Bill Clinton, toujours adulé par une grande partie des électeurs démocrates, a commencé à mettre sa popularité au service de sa femme Hillary, en débutant lundi soir à Des Moines une tournée conjointe de trois jours dans l'Iowa (centre). Pour la première fois dans la campagne de la candidate à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2008, Bill Clinton, chemise jaune canari, est apparu en public au côté de sa femme, habillée de rouge éclatant. Lors d'un rassemblement lundi soir à Des Moines, le charismatique ex-président a veillé à ne pas voler la vedette à Hillary et s'est montré l'un des plus fervents supporteurs de la possible première femme présidente des Etats-Unis, mettant l'accent sur son expérience et son empathie pour autrui. « Vous n'aurez jamais quelqu'un à la Maison Blanche qui se soucie davantage de comment chaque décision prise et chaque problème vous affecte vous et les personnes qui vous sont chères », a lancé Bill Clinton lors d'un discours inhabituellement court, moins de 10 minutes. « Si nous n'étions pas mariés, mais si Hillary me l'avait demandé, je serai là ce soir », a assuré l'ex-président, qui s'est ensuite assis sur un tabouret sur scène et a écouté sa femme s'adresser à une foule enthousiaste à qui elle a promis de travailler pour réhabiliter le prestige des Etats-Unis dans le monde. « Après deux mandats de l'administration Bush, de copinage et d'incompétence, nous allons avoir beaucoup de choses à remettre sur les rails », a déclaré Mme Clinton. « Je travaillerai de toutes mes forces et j'aurai en chemin une aide précieuse », a-t-elle ajouté en regardant son mari, président de 1993 à 2001. « Nous serons de nouveau fiers d'être Américains », a-t-elle promis. Bill Clinton, toujours décrié par les républicains pour sa présidence éclaboussée par plusieurs scandales, notamment l'affaire Monica Lewinsky, jouit d'un grand prestige auprès des électeurs démocrates. Son charisme et son expérience font de lui l'un des orateurs les plus prisés et les plus coûteux. Il est aussi un formidable atout pour lever des fonds, ce qui revêt une importance capitale dans des élections qui voient chaque fois les dépenses s'envoler un peu plus, et compte tenu des très bons résultats dans ce domaine du premier rival de sa femme, Barack Obama. Dimanche, M. Obama, sénateur noir de l'Illinois, a annoncé avoir réuni au deuxième trimestre 2007 32,5 millions de dollars, un record historique qui dépasse largement les 27 millions recueillis par Hillary Clinton. L'équipe de Hillary Clinton a attendu « qu'il soit clairement établi que c'était (sa) campagne avant de faire entrer en scène Bill », relève Cary Covington, un expert politique de l'Université de l'Iowa. Jusqu'ici, Bill n'avait pas fait de réunion électorale. Il était seulement apparu dans deux vidéos postées sur le site officiel de Hillary et était allé avec elle à Selma (Alabama, sud) en mars pour commémorer une manifestation historique pour les droits civiques. Mardi et mercredi, le couple devait continuer à arpenter l'Iowa, l'un des Etats où se dérouleront les premières primaires, en janvier 2008. Après Des Moines, le couple devait se rendre à Iowa city, Davenport, Clear Lake, Waterloo et Cedar rapids. Dans l'Iowa, Hillary Clinton est devancée par Barack Obama et John Edwards dans les sondages. Au niveau national, la sénatrice de New York reste toutefois largement en tête des sondages qui lui attribuent 43 à 48% des intentions de vote parmi les démocrates, contre 19 à 25% pour Obama et 11 à 17% pour Edwards

lundi 2 juillet 2007

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre veut être le successeur de l’UDF

Les ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy ont présenté lundi leur « feuille de route » pour la constitution du Nouveau Centre, le nouveau parti politique qui doit selon eux continuer à incarner la tradition de l'UDF après la création du MoDem par François Bayrou. Le Nouveau Centre veut « faire en sorte que l'UDF, progressivement vidé de sa substance ces dix dernières années, retrouve la place qui était la sienne, sous un autre nom », a déclaré Hervé Morin, le ministre de la Défense qui est le président provisoire du parti. « La famille du centre et du centre-droit a toute sa place dans la vie politique française », a souligné M. Morin, entouré de l'état-major du nouveau parti. Parmi les « 5.000 demandes de pré-inscription » reçues par le Nouveau Centre via internet, il y a « énormément d'élus locaux UDFqui ne se retrouvent pas dans le Modem », a-t-il affirmé. M. Morin a expliqué que le Nouveau Centre voulait, au sein de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy, « porter une certaine idée de la modernité », et être « inventif, imaginatif, créatif ». Il ne s'agit pas d'être « dans la critique permanente », mais « dans la proposition », a-t-il indiqué, en citant, parmi les sujets d'intérêt du Nouveau Centre la réforme de l'Etat, ou encore celui du « Small business act » à la française, pour soutenir et protéger les PME.  M. Morin a estimé que le Nouveau Centre devrait à l'avenir bénéficier du financement public des partis. Selon lui, le parti a en effet réussi à faire plus de 1% des voix dans « une soixantaine » de circonscriptions, au dessus du seuil de cinquante requis par la loi. Certes, seuls « un peu moins de 50 candidats » étaient dûment estampillés Nouveau Centre dans leur dossier d'inscription, a-t-il reconnu. Mais plus d'une dizaine d'autres candidats, « centristes dans la majorité présidentielle » doivent être considérés comme Nouveau Centre, même s'ils ne l'ont pas indiqué clairement au moment du dépôt de candidature, a plaidé M. Morin, qui rappelé « l'urgence » dans laquelle s'était constitué le parti. Jusqu'à son congrès constitutif à la fin de l'année, le Nouveau Centre sera présidé par Hervé Morin, avec pour président délégué provisoire André Santini, le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique. Les anciens députés UDF forment l'ossature de ses instances de décision, avec des vice-présidences pour François Sauvadet, Christian Blanc, Maurice Leroy, Jean-Christophe Lagarde, au côté de la secrétaire d'Etat aux solidarités Valérie Létard et du sénateur Jean-Léonce Dupont. Le porte-parole est le député-maire de Blois Nicolas Perruchot, et le trésorier Charles de Courson (Marne). Le groupe NC à l'Assemblée nationale, présidé par François Sauvadet, compte 23 députés. Au Sénat, « de 15 à 20 membres » du groupe de l'Union centriste, sur une trentaine au total « partagent les idées, les amitiés, les combats » du Nouveau Centre, a déclaré le sénateur Dupont. Un vote au sein du groupe sénatorial prévu mardi devrait « aider » à clarifier les choses, sur la base d'une motion qui « nous positionne très clairement » dans la majorité présidentielle, a-t-il précisé.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Hillary Clinton et Rudolph Giuliani au coude à coude dans les sondages

Les deux candidats « centristes » à la nomination pour les prochaines présidentielles de 2008, Hillary Clinton (Démocrate) et Rudolph Giuliani (Républicain), continuent à faire la course en tête dans leurs formations respectives. Et dans les intentions de vote générales, c’est toujours Hillary Clinton qui devance son concurrent démocrate, Barack Obama, lui aussi positionné au centre. Le problème pour Mme Clinton est qu'un autre sondage montre que 52 % des électeurs sont sûrs de ne "jamais voter pour elle".
A noter qu’un sondage effectué chez les jeunes électeurs américains qui pourraient être ceux qui feront la différence s’ils se rendent aux urnes donnent les résultats suivants : Hillary Clinton (19%) arrive en tête, suivie de Barack Obama (18%) et très loin derrière se trouve, en troisième position Rudolph Giuliani (4%). Si cela se traduit en vote, les analystes estiment que le Parti démocrate, déjà bien parti, remportera sans problèmes les élections.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Barack Obama réussit à lever plus d’argent qu’Hillary Clinton

« Ce n'est que le début » d'un mouvement qui va transformer l'Amérique, a assuré Barack Obama dimanche dans un communiqué à la suite de la publication des chiffres des fonds récoltés et du nombre de donateurs. « Nous avons créé la plus grande mobilisation de militants jamais vue jusqu'alors à ce stade d'une campagne présidentielle », s'est aussi félicité le sénateur d'Illinois (nord), 45 ans, qui a l'ambition de devenir le premier président noir des Etats-Unis. « Nous avons maintenant des centaines de milliers d'Américains prêts à exiger un système de santé universel, une indépendance énergétique et la fin de la guerre en Irak », a ajouté M. Obama. « De tels mouvements sont capables de changer la politique politicienne à Washington marquée par les intérêts privés, et de transformer notre pays, et ce n'est que le début », estime-t-il. Barack Obama a récolté 10 millions de dollars (7,4 millions d'euros) de fonds de plus que sa rivale Hillary Rodham Clinton pour sa campagne présidentielle au cours du trimestre écoulé, a annoncé dimanche son équipe de campagne. Avec au moins 31 millions de dollars (22,95 millions d'euros) destiné à la primaire et un supplément de 1,5 million de dollars (1,11 millions d'euros) pour l'élection générale, d'avril à juin, le sénateur de l'Illinois a réuni une somme record pour un candidat à l'investiture démocrate pour la Maison Blanche. L'équipe de campagne d'Hillary Clinton a annoncé dimanche soir avoir récolté pour sa part 21 millions de dollars (15,55 millions d'euros) pour la primaire. Avec les contributions dédiées à l'élection générale, les fonds levés devraient être de l'ordre de 27 millions de dollars (20 millions d'euros) dans les rangs de la sénatrice de New York. Sur les 32,5 millions de dollars au moins récoltés par M. Obama au deuxième trimestre 2007, la quasi-totalité - 31 millions de dollars - doit être affectée, à la demande des donateurs, aux dépenses liées aux primaires, scrutins au cours duquel sera désigné le candidat démocrate, selon son équipe de campagne. Sur le terrain des fonds destinés aux primaires, le sénateur Obama a donc également des chances de distancer Mme Clinton, dont une grande partie des fonds levés, au contraire, est affectée à l'organisation de l'élection présidentielle elle-même. Le sénateur noir de l'Illinois a reçu des dons en provenance de plus de 154.000 particuliers au cours du trimestre écoulé, et de plus de 258.000 donateurs depuis le début de l'année, un chiffre exceptionnel à ce stade de la campagne. Au cours du premier trimestre 2007, M. Obama avait levé 25,7 millions de dollars (19 millions d'euros) de fonds. Pour M. Obama, devancer Mme Clinton sur le terrain de la récolte des fonds est un objectif important car, malgré un intérêt certain de l'opinion pour sa candidature, le sénateur de l'Illinois reste derrière la sénatrice de New York et ex-Première Dame des Etats-Unis dans les sondages nationaux. L'ancien sénateur John Edwards, en troisième position dans les sondages, loin derrière, et qui s'efforce de se maintenir dans le peloton de tête, a dépassé son objectif de neuf millions de dollars de contributions au deuxième trimestre, selon des membres de son état-major. Mais M. Edwards a fait moins bien que le premier trimestre quand il avait recueilli 14 millions de dollars, faisant dire aux experts que sa campagne s'essouffle. Au quatrième rang, Bill Richardson, le gouverneur du Nouveau-Mexique (sud-ouest), un ancien ambassadeur aux Nations unies, avait indiqué la semaine dernière avoir réuni sept millions de dollars d'avril à juin alors qu'il tente de rejoindre le peloton de tête des huit prétendants à l'investiture démocrate, qui se jouera début 2008.

dimanche 1 juillet 2007

Actualités du Centre. François Bayrou « Notre volonté, c’est de construire au centre de la vie politique française un mouvement démocrate pour la France »

François Bayrou, président de l’UDF a écrit une lettre aux militants de son parti pour faire le bilan des élections passées, rappeler son désir de bâtir un nouveau parti, parler du positionnement dudit parti et donner quelques éléments de sa vision du « projet démocrate » ainsi que des premières actions du président de la république, Nicolas Sarkozy. Dans ce texte dont nous publions de larges extraits ci-dessous, les références au Centre sont peu nombreuses et l’utilisation constante de la première personne du singulier démontre que l’ultra-personnalisation de l’UDF continue. Il est également intéressant de noter que François Bayrou n’a pas un mot sur la « TVA sociale » qui était pourtant dans son programme présidentiel et dont la paternité politique en revient avant tout au sénateur UDF Jean Arthuis. Enfin, François Bayrou indique que des « Assises de la démocratie » auront lieu à la rentrée et que le congrès de l’UDF, prémisse à la naissance du Mouvement démocrate,   se déroulera en novembre.
A propos des élections : « Le résultat obtenu au premier tour de l’élection présidentielle a été remarquable (avec près de 19% des voix, c’est un des meilleurs résultats de tous les temps pour notre famille politique au sens le plus large). Ce résultat, c’est l’apparition d’un espace politique nouveau dans notre vie démocratique. Cet espace que j’appelle démocrate sera la clé de toute l’évolution ultérieure non seulement de la politique, mais de la société française. Pour la première fois, toutes les couches sociales, toutes les régions, spécialement les grandes villes, autrefois très éloignées de l’UDF, ont participé à cet immense espoir. Ma conviction est que cet espoir ne sera pas oublié dans les années qui viennent dès lors que les Français rechercheront des alternatives. En tout cas, cet espoir n’a de sens que s’il répond à une vision positive et constructive, une vision renouvelée, de l’avenir de la France et de l’Europe. Malgré l’extrême difficulté du scrutin législatif, nos candidats, pour beaucoup jeunes et sans notoriété ont obtenu plus de 8% des voix en moyenne dans les circonscriptions où ils se présentaient. Vous connaissez les résultats : l’injustice de la loi électorale n’a laissé à l’UDF - Mouvement démocrate qu’une poignée d’élus. Ce mode de scrutin est dévastateur. Le journal Le Monde a calculé que sur la base des voix obtenues le 10 juin, au premier tour des législatives, un mode de scrutin proportionnel, à l’allemande par exemple, nous aurait offert 61 sièges, et sur la base du premier tour de l’élection présidentielle, c’est plus de 130 sièges que nous aurions pu obtenir. Bien sûr, nous connaissions les contraintes de ce mode de scrutin, et je n’en ignorais aucune des difficultés. « 
A propos du positionnement de l’UDF : « Pourquoi alors n’avoir pas choisi d’entrer dans la majorité de Nicolas Sarkozy ? Ou pourquoi, comme d’autres nous y poussaient n’avoir pas fait alliance avec le Parti socialiste ? Pourquoi être parti au combat sous nos propres couleurs, assumant tous les risques d’une telle élection ? Ma réponse est celle-ci : nous ne sommes pas une sous-marque, ni une variante de l’UMP ou du PS. Nous sommes le courant politique démocrate, autonome, authentique, qui a sa vision, ses valeurs, et dont l’absence depuis des années coûte cher à la France. Et cette autonomie, c’était la seule manière de le montrer, une fois pour toutes, de manière éclatante qui nous étions et ce qu’était notre projet. Il fallait en passer par là pour que cette preuve soit apportée. Si j’avais, à la suite de la plupart des députés, choisi explicitement ou implicitement d’entrer dans la majorité présidentielle, la cause était entendue : la bipolarisation l’aurait définitivement emporté et nous en serions revenus à la case départ. Si nous n’avions pas affirmé cette autonomie, pour toujours, en tout cas pour des décennies, à chaque élection, les électeurs de bonne foi se seraient détournés de nous, nous considérant comme sympathiques sans doute, mais voués à la soumission dans un camp ou dans un autre.  Cela nous a coûté. Une vingtaine de nos députés a rejoint la majorité pour assurer leur élection, même si deux d’entre eux n’ont pas pu être réélus. Nous avons été quatre à choisir de nous battre sous nos couleurs ; deux ont perdu, injustement et de peu : Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini. Je leur confierai des responsabilités dans notre famille politique et je ferai tout pour que soit corrigée l’injustice qui les a frappés. 
A propos du Mouvement démocrate : Je considère que ce courant politique manque cruellement à la France et que c’est le moment de l’affirmer. En effet, autour de nous l’offre politique est fixée. L’UMP est vouée à être l’exécutant de l’exécutif. Et le parti socialiste a choisi l’immobilisme, et ne peut d’ailleurs faire un autre choix avant longtemps, car ce choix suppose la fixation d’une ligne politique en même temps que la désignation (et l’acceptation) d’un leader. Visiblement, l’une et l’autre des deux décisions apparaissent aujourd’hui comme impossibles à prendre. Cela nous donne la mesure de nos responsabilités. Il nous revient d’être la force de renouvellement de la vie démocratique en France. C’est une immense ambition. Mais je ne la perdrai pas de vue dans les années qui viennent. Si nous accomplissons cette ambition, si nous travaillons dans cet esprit, alors les Français se tourneront vers nous lorsque sera venu le constat des désillusions d’un côté, des blocages insurmontables de l’autre. Mais si nous sommes indépendants, nous ne jouerons pas la politique du pire.
A propos de la présidence de Nicolas Sarkozy : « Je veux vous dire quelle est ma vision et mon jugement sur le nouveau gouvernement et sur l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République. Je pense que les premiers pas ont été habiles. La composition du gouvernement, reprenant le principe de l’ouverture que j’ai défendue pendant la campagne (y compris contre le candidat de l’UMP) a affiché un « générique » attrayant. La photo est bonne. J’ai l’intention de faire crédit au gouvernement et de lui donner sa chance d’avancer ou de marquer des points. Deux points m’inquiètent : d’abord les finances publiques. Pour l’instant la communication du gouvernement est tout entière fondée sur des dépenses nouvelles. Soit des cadeaux fiscaux (droits de succession, heures supplémentaires, intérêts d’emprunts immobiliers) soit l’annonce d’augmentation massive des dépenses (hôpitaux, universités, recherche militaire, etc.). Ces dépenses doivent atteindre au moins 20 milliards d’euros, alors que le déficit si lourd du budget de l’État était déjà de 39 milliards. Si ces estimations sont exactes, l’aggravation du déficit serait de l’ordre de 50 % ! Peut-être ne nous a-t-on pas tout dit, puisque qu’il n’a pas été question d’économies pour cette année, mais en l’état actuel des choses, je considère que nous devons être inquiets de cette orientation. De même, le choix du président de la République d’être lui-même en première ligne de toutes les décisions et de tous les contacts annoncés, de faire tout remonter jusqu’à lui, est un signe d’engagement et d’activité. Mais il n’y a aucun pays qui se gouverne utilement ainsi en concentrant au sommet toutes les décisions et toutes les actions. Cette présidentialisation forcenée est sans aucun doute une question pour l’avenir. La France est un grand pays, très divers, complexe : il a besoin de partenariats, de décentralisation des décisions. Et toute concentration supplémentaire, qui peut paraître sympathique en termes de communication, est en fait un facteur de faiblesse pour l’avenir, du moins je le crains. Toute la tradition libérale et démocratique, tous les descendants de Montesquieu et de Tocqueville, ont dénoncé depuis deux siècles une pareille dérive. Ce sont mes deux craintes principales à l’heure où j’écris ces lignes. Les autres actions du gouvernement, nous les jugerons sur pièce. 
A propos de l’Europe : L’accord européen trouvé à Bruxelles permet certes de trouver une « issue » à la crise. Mais comme l’ont noté Jean-Claude Junker, Romano Prodi, et d’autres dirigeants pro-européens, c’est au prix de bien des renoncements. Le but à atteindre était un traité simplifié, lisible par tous, compréhensible par les citoyens pour aller vers la transparence démocratique des institutions européennes. On aura un traité illisible, collection d’amendements aux traités européens antérieurs. Toute référence aux symboles de l’Europe a été gommée et supprimée : plus de préambule, plus de rappel des valeurs communes, plus de référence au drapeau, à l’hymne, à la devise, amoindrissement de la charte des droits fondamentaux. La mise en œuvre des règles nouvelles de droits de vote a été repoussée à 2014 (et même, en fait, à 2017). En attendant, on continuera avec le traité de Nice, ce qui est une mauvaise nouvelle pour l’Europe. Plus mauvaise nouvelle encore, l’ambiance du sommet, où les eurosceptiques tenaient en fait le haut du pavé, et ont saisi toutes les occasions de faire reculer l’Europe. Mais il est juste aussi de dire que des acquis importants ont été préservés (le président pour deux ans et demi, le haut-représentant pour la politique étrangère) ou ajoutés (l’affirmation de la solidarité européenne en matière énergétique). Pour ceux d’entre nous qui ont promu l’idée d’une constitution pour l’Europe, c’est le constat d’une marche arrière. L’Europe de l’inspiration a reculé. Pour les pragmatiques, il conviendra de tirer de cette situation le meilleur du possible. En tout état de cause, nous devrons lire avec attention le texte définitif, tel qu’il sera établi à l’automne par la Conférence intergouvernementale (CIG), avant d’exprimer un jugement définitif sur l’issue de cette crise.
A propos de la recomposition de la vie politique et du Centre : Les premiers, nous avons deviné l’affaiblissement et l’effacement des repères habituels de la droite et de la gauche. La preuve : de nombreux socialistes siègent désormais au gouvernement de Nicolas Sarkozy, alors que ses soutiens et lui-même affirmaient pendant la campagne qu’un tel mélange serait « antidémocratique ». Ce choc culturel ne fait que commencer. Notre volonté, c’est de construire au centre de la vie politique française un mouvement démocrate pour la France. Et la condition de ce projet, c’est qui puissent enfin travailler ensemble des femmes et des hommes venus d’horizons différents. Ceux qui ont construit l’UDF et ceux qui viennent d’ailleurs : tous les démocrates ont leur place dans cette maison nouvelle, qu’ils se sentent au centre droit, au centre gauche, ou tout simplement en recherche d’un idéal politique nouveau. Le projet du Mouvement démocrate, c’est de leur apprendre à vivre et travailler ensemble parce que la France aura besoin du projet qu’ils porteront. Qui ne voit qu’il y a dans ce nouvel espace la clé de l’avenir de la politique française, pourvu que son indépendance et sa liberté d’esprit ne soient pas un mot vide de sens ! C’est difficile, bien sûr, de vivre et travailler ensemble. Au début, il arrive qu’on se soupçonne : les nouveaux craignent parfois chez les adhérents plus anciens une volonté de verrouillage ; les anciens perçoivent les nouveaux adhérents comme une menace, parce qu’ils les connaissent mal. Cela est tout à fait normal. Mais lorsque les rencontres se font, alors chacun découvre que l’autre, au fond, lui ressemble et que l’engagement est de bonne foi. En tout cas, il y a un point qui, pour moi, est essentiel : c’est du croisement de ces expériences, de ces parcours différents, que dépendra notre capacité à parler à notre peuple un langage nouveau ! Il faut donc que l’ouverture d’esprit, le partage des responsabilités, soient une réalité. Mais cela ne se fera pas au hasard : nous allons mettre en place des processus de décision, d’intégration, qui donneront des garanties à tout le monde, et que nous définirons ensemble.
A propos du « projet démocrate » : « Nous ne devons pas oublier que le plus important, c’est le projet. Le modèle de société français et européen, confronté à la mondialisation, est en panne de futur. Il est en panne de vision. Nous avons commencé à renouveler cette vision, mais cela ne suffit pas. Ma conviction la plus profonde est que seul le projet démocrate, parce que son but est non pas matérialiste mais civique, parce qu’il vise à la conscience et à la responsabilité de tous les citoyens, est à même de répondre aux questions de notre temps, qui touchent à la condition matérielle et morale des femmes et des hommes, des familles de notre temps. Ce projet, j’entends que nous le préparions de la manière la plus profonde et la plus ouverte, associant comme je l’ai promis milieux intellectuels et citoyens, à égalité de dignité et de responsabilité. Internet et réseaux citoyens joueront un grand rôle dans ce travail profond. »
A propos du calendrier du l’UDF : « Pour préparer tout cela, voilà quel est le calendrier que je propose, dans ses grandes lignes : dès cette semaine, je commencerai une série de réunions avec les adhérents, de l’Udf et du MoDem, dans un certain nombre de grandes régions françaises. Vous trouverez ci-dessous le calendrier de ces rencontres qui auront lieu à huis clos, donc sans journalistes, mais dont le compte-rendu précis sera disponible sur notre site. Le 12 juillet, avant le départ en vacances de la plupart d’entre vous, je réunirai un bureau politique de l’UDF. À la sortie des vacances, vraisemblablement à la mi-septembre -13, 14, 15, 16 septembre- nous réunirons des Assises de la Démocratie, dont le but sera de réfléchir à ce que doit être un parti politique dans notre XXI° siècle (principes d’organisation, statuts, méthodes de travail). Fin octobre ou début novembre, sera organisé notre congrès national. »
A propos des élections : « Le résultat obtenu au premier tour de l’élection présidentielle a été remarquable (avec près de 19% des voix, c’est un des meilleurs résultats de tous les temps pour notre famille politique au sens le plus large). Ce résultat, c’est l’apparition d’un espace politique nouveau dans notre vie démocratique. Cet espace que j’appelle démocrate sera la clé de toute l’évolution ultérieure non seulement de la politique, mais de la société française. Pour la première fois, toutes les couches sociales, toutes les régions, spécialement les grandes villes, autrefois très éloignées de l’UDF, ont participé à cet immense espoir. Ma conviction est que cet espoir ne sera pas oublié dans les années qui viennent dès lors que les Français rechercheront des alternatives. En tout cas, cet espoir n’a de sens que s’il répond à une vision positive et constructive, une vision renouvelée, de l’avenir de la France et de l’Europe. Malgré l’extrême difficulté du scrutin législatif, nos candidats, pour beaucoup jeunes et sans notoriété ont obtenu plus de 8% des voix en moyenne dans les circonscriptions où ils se présentaient. Vous connaissez les résultats : l’injustice de la loi électorale n’a laissé à l’UDF - Mouvement démocrate qu’une poignée d’élus. Ce mode de scrutin est dévastateur. Le journal Le Monde a calculé que sur la base des voix obtenues le 10 juin, au premier tour des législatives, un mode de scrutin proportionnel, à l’allemande par exemple, nous aurait offert 61 sièges, et sur la base du premier tour de l’élection présidentielle, c’est plus de 130 sièges que nous aurions pu obtenir. Bien sûr, nous connaissions les contraintes de ce mode de scrutin, et je n’en ignorais aucune des difficultés. « - A propos du positionnement de l’UDF : « Pourquoi alors n’avoir pas choisi d’entrer dans la majorité de Nicolas Sarkozy ? Ou pourquoi, comme d’autres nous y poussaient n’avoir pas fait alliance avec le Parti socialiste ? Pourquoi être parti au combat sous nos propres couleurs, assumant tous les risques d’une telle élection ? Ma réponse est celle-ci : nous ne sommes pas une sous-marque, ni une variante de l’UMP ou du PS. Nous sommes le courant politique démocrate, autonome, authentique, qui a sa vision, ses valeurs, et dont l’absence depuis des années coûte cher à la France. Et cette autonomie, c’était la seule manière de le montrer, une fois pour toutes, de manière éclatante qui nous étions et ce qu’était notre projet. Il fallait en passer par là pour que cette preuve soit apportée. Si j’avais, à la suite de la plupart des députés, choisi explicitement ou implicitement d’entrer dans la majorité présidentielle, la cause était entendue : la bipolarisation l’aurait définitivement emporté et nous en serions revenus à la case départ. Si nous n’avions pas affirmé cette autonomie, pour toujours, en tout cas pour des décennies, à chaque élection, les électeurs de bonne foi se seraient détournés de nous, nous considérant comme sympathiques sans doute, mais voués à la soumission dans un camp ou dans un autre.  Cela nous a coûté. Une vingtaine de nos députés a rejoint la majorité pour assurer leur élection, même si deux d’entre eux n’ont pas pu être réélus. Nous avons été quatre à choisir de nous battre sous nos couleurs ; deux ont perdu, injustement et de peu : Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini. Je leur confierai des responsabilités dans notre famille politique et je ferai tout pour que soit corrigée l’injustice qui les a frappésA propos du Mouvement démocrate : Je considère que ce courant politique manque cruellement à la France et que c’est le moment de l’affirmer. En effet, autour de nous l’offre politique est fixée. L’UMP est vouée à être l’exécutant de l’exécutif. Et le parti socialiste a choisi l’immobilisme, et ne peut d’ailleurs faire un autre choix avant longtemps, car ce choix suppose la fixation d’une ligne politique en même temps que la désignation (et l’acceptation) d’un leader. Visiblement, l’une et l’autre des deux décisions apparaissent aujourd’hui comme impossibles à prendre. Cela nous donne la mesure de nos responsabilités. Il nous revient d’être la force de renouvellement de la vie démocratique en France. C’est une immense ambition. Mais je ne la perdrai pas de vue dans les années qui viennent. Si nous accomplissons cette ambition, si nous travaillons dans cet esprit, alors les Français se tourneront vers nous lorsque sera venu le constat des désillusions d’un côté, des blocages insurmontables de l’autre. Mais si nous sommes indépendants, nous ne jouerons pas la politique du pire.

A propos de la présidence de Nicolas Sarkozy : « Je veux vous dire quelle est ma vision et mon jugement sur le nouveau gouvernement et sur l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République. Je pense que les premiers pas ont été habiles. La composition du gouvernement, reprenant le principe de l’ouverture que j’ai défendue pendant la campagne (y compris contre le candidat de l’UMP) a affiché un « générique » attrayant. La photo est bonne. J’ai l’intention de faire crédit au gouvernement et de lui donner sa chance d’avancer ou de marquer des points. Deux points m’inquiètent : d’abord les finances publiques. Pour l’instant la communication du gouvernement est tout entière fondée sur des dépenses nouvelles. Soit des cadeaux fiscaux (droits de succession, heures supplémentaires, intérêts d’emprunts immobiliers) soit l’annonce d’augmentation massive des dépenses (hôpitaux, universités, recherche militaire, etc.). Ces dépenses doivent atteindre au moins 20 milliards d’euros, alors que le déficit si lourd du budget de l’État était déjà de 39 milliards. Si ces estimations sont exactes, l’aggravation du déficit serait de l’ordre de 50 % ! Peut-être ne nous a-t-on pas tout dit, puisque qu’il n’a pas été question d’économies pour cette année, mais en l’état actuel des choses, je considère que nous devons être inquiets de cette orientation. De même, le choix du président de la République d’être lui-même en première ligne de toutes les décisions et de tous les contacts annoncés, de faire tout remonter jusqu’à lui, est un signe d’engagement et d’activité. Mais il n’y a aucun pays qui se gouverne utilement ainsi en concentrant au sommet toutes les décisions et toutes les actions. Cette présidentialisation forcenée est sans aucun doute une question pour l’avenir. La France est un grand pays, très divers, complexe : il a besoin de partenariats, de décentralisation des décisions. Et toute concentration supplémentaire, qui peut paraître sympathique en termes de communication, est en fait un facteur de faiblesse pour l’avenir, du moins je le crains. Toute la tradition libérale et démocratique, tous les descendants de Montesquieu et de Tocqueville, ont dénoncé depuis deux siècles une pareille dérive. Ce sont mes deux craintes principales à l’heure où j’écris ces lignes. Les autres actions du gouvernement, nous les jugerons sur pièce. A propos de l’Europe : L’accord européen trouvé à Bruxelles permet certes de trouver une « issue » à la crise. Mais comme l’ont noté Jean-Claude Junker, Romano Prodi, et d’autres dirigeants pro-européens, c’est au prix de bien des renoncements. Le but à atteindre était un traité simplifié, lisible par tous, compréhensible par les citoyens pour aller vers la transparence démocratique des institutions européennes. On aura un traité illisible, collection d’amendements aux traités européens antérieurs. Toute référence aux symboles de l’Europe a été gommée et supprimée : plus de préambule, plus de rappel des valeurs communes, plus de référence au drapeau, à l’hymne, à la devise, amoindrissement de la charte des droits fondamentaux. La mise en œuvre des règles nouvelles de droits de vote a été repoussée à 2014 (et même, en fait, à 2017). En attendant, on continuera avec le traité de Nice, ce qui est une mauvaise nouvelle pour l’Europe. Plus mauvaise nouvelle encore, l’ambiance du sommet, où les eurosceptiques tenaient en fait le haut du pavé, et ont saisi toutes les occasions de faire reculer l’Europe. Mais il est juste aussi de dire que des acquis importants ont été préservés (le président pour deux ans et demi, le haut-représentant pour la politique étrangère) ou ajoutés (l’affirmation de la solidarité européenne en matière énergétique). Pour ceux d’entre nous qui ont promu l’idée d’une constitution pour l’Europe, c’est le constat d’une marche arrière. L’Europe de l’inspiration a reculé. Pour les pragmatiques, il conviendra de tirer de cette situation le meilleur du possible. En tout état de cause, nous devrons lire avec attention le texte définitif, tel qu’il sera établi à l’automne par la Conférence intergouvernementale (CIG), avant d’exprimer un jugement définitif sur l’issue de cette crise.A propos de la recomposition de la vie politique et du Centre : Les premiers, nous avons deviné l’affaiblissement et l’effacement des repères habituels de la droite et de la gauche. La preuve : de nombreux socialistes siègent désormais au gouvernement de Nicolas Sarkozy, alors que ses soutiens et lui-même affirmaient pendant la campagne qu’un tel mélange serait « antidémocratique ». Ce choc culturel ne fait que commencer. Notre volonté, c’est de construire au centre de la vie politique française un mouvement démocrate pour la France. Et la condition de ce projet, c’est qui puissent enfin travailler ensemble des femmes et des hommes venus d’horizons différents. Ceux qui ont construit l’UDF et ceux qui viennent d’ailleurs : tous les démocrates ont leur place dans cette maison nouvelle, qu’ils se sentent au centre droit, au centre gauche, ou tout simplement en recherche d’un idéal politique nouveau. Le projet du Mouvement démocrate, c’est de leur apprendre à vivre et travailler ensemble parce que la France aura besoin du projet qu’ils porteront. Qui ne voit qu’il y a dans ce nouvel espace la clé de l’avenir de la politique française, pourvu que son indépendance et sa liberté d’esprit ne soient pas un mot vide de sens ! C’est difficile, bien sûr, de vivre et travailler ensemble. Au début, il arrive qu’on se soupçonne : les nouveaux craignent parfois chez les adhérents plus anciens une volonté de verrouillage ; les anciens perçoivent les nouveaux adhérents comme une menace, parce qu’ils les connaissent mal. Cela est tout à fait normal. Mais lorsque les rencontres se font, alors chacun découvre que l’autre, au fond, lui ressemble et que l’engagement est de bonne foi. En tout cas, il y a un point qui, pour moi, est essentiel : c’est du croisement de ces expériences, de ces parcours différents, que dépendra notre capacité à parler à notre peuple un langage nouveau ! Il faut donc que l’ouverture d’esprit, le partage des responsabilités, soient une réalité. Mais cela ne se fera pas au hasard : nous allons mettre en place des processus de décision, d’intégration, qui donneront des garanties à tout le monde, et que nous définirons ensemble.A propos du « projet démocrate » : « Nous ne devons pas oublier que le plus important, c’est le projet. Le modèle de société français et européen, confronté à la mondialisation, est en panne de futur. Il est en panne de vision. Nous avons commencé à renouveler cette vision, mais cela ne suffit pas. Ma conviction la plus profonde est que seul le projet démocrate, parce que son but est non pas matérialiste mais civique, parce qu’il vise à la conscience et à la responsabilité de tous les citoyens, est à même de répondre aux questions de notre temps, qui touchent à la condition matérielle et morale des femmes et des hommes, des familles de notre temps. Ce projet, j’entends que nous le préparions de la manière la plus profonde et la plus ouverte, associant comme je l’ai promis milieux intellectuels et citoyens, à égalité de dignité et de responsabilité. Internet et réseaux citoyens joueront un grand rôle dans ce travail profond. »A propos du calendrier du l’UDF : « Pour préparer tout cela, voilà quel est le calendrier que je propose, dans ses grandes lignes : dès cette semaine, je commencerai une série de réunions avec les adhérents, de l’Udf et du MoDem, dans un certain nombre de grandes régions françaises. Vous trouverez ci-dessous le calendrier de ces rencontres qui auront lieu à huis clos, donc sans journalistes, mais dont le compte-rendu précis sera disponible sur notre site. Le 12 juillet, avant le départ en vacances de la plupart d’entre vous, je réunirai un bureau politique de l’UDF. À la sortie des vacances, vraisemblablement à la mi-septembre -13, 14, 15, 16 septembre- nous réunirons des Assises de la Démocratie, dont le but sera de réfléchir à ce que doit être un parti politique dans notre XXI° siècle (principes d’organisation, statuts, méthodes de travail). Fin octobre ou début novembre, sera organisé notre congrès national. »
A propos des élections : « Le résultat obtenu au premier tour de l’élection présidentielle a été remarquable (avec près de 19% des voix, c’est un des meilleurs résultats de tous les temps pour notre famille politique au sens le plus large). Ce résultat, c’est l’apparition d’un espace politique nouveau dans notre vie démocratique. Cet espace que j’appelle démocrate sera la clé de toute l’évolution ultérieure non seulement de la politique, mais de la société française. Pour la première fois, toutes les couches sociales, toutes les régions, spécialement les grandes villes, autrefois très éloignées de l’UDF, ont participé à cet immense espoir. Ma conviction est que cet espoir ne sera pas oublié dans les années qui viennent dès lors que les Français rechercheront des alternatives. En tout cas, cet espoir n’a de sens que s’il répond à une vision positive et constructive, une vision renouvelée, de l’avenir de la France et de l’Europe. Malgré l’extrême difficulté du scrutin législatif, nos candidats, pour beaucoup jeunes et sans notoriété ont obtenu plus de 8% des voix en moyenne dans les circonscriptions où ils se présentaient. Vous connaissez les résultats : l’injustice de la loi électorale n’a laissé à l’UDF - Mouvement démocrate qu’une poignée d’élus. Ce mode de scrutin est dévastateur. Le journal Le Monde a calculé que sur la base des voix obtenues le 10 juin, au premier tour des législatives, un mode de scrutin proportionnel, à l’allemande par exemple, nous aurait offert 61 sièges, et sur la base du premier tour de l’élection présidentielle, c’est plus de 130 sièges que nous aurions pu obtenir. Bien sûr, nous connaissions les contraintes de ce mode de scrutin, et je n’en ignorais aucune des difficultés. « A propos du positionnement de l’UDF : « Pourquoi alors n’avoir pas choisi d’entrer dans la majorité de Nicolas Sarkozy ? Ou pourquoi, comme d’autres nous y poussaient n’avoir pas fait alliance avec le Parti socialiste ? Pourquoi être parti au combat sous nos propres couleurs, assumant tous les risques d’une telle élection ? Ma réponse est celle-ci : nous ne sommes pas une sous-marque, ni une variante de l’UMP ou du PS. Nous sommes le courant politique démocrate, autonome, authentique, qui a sa vision, ses valeurs, et dont l’absence depuis des années coûte cher à la France. Et cette autonomie, c’était la seule manière de le montrer, une fois pour toutes, de manière éclatante qui nous étions et ce qu’était notre projet. Il fallait en passer par là pour que cette preuve soit apportée. Si j’avais, à la suite de la plupart des députés, choisi explicitement ou implicitement d’entrer dans la majorité présidentielle, la cause était entendue : la bipolarisation l’aurait définitivement emporté et nous en serions revenus à la case départ. Si nous n’avions pas affirmé cette autonomie, pour toujours, en tout cas pour des décennies, à chaque élection, les électeurs de bonne foi se seraient détournés de nous, nous considérant comme sympathiques sans doute, mais voués à la soumission dans un camp ou dans un autre.  Cela nous a coûté. Une vingtaine de nos députés a rejoint la majorité pour assurer leur élection, même si deux d’entre eux n’ont pas pu être réélus. Nous avons été quatre à choisir de nous battre sous nos couleurs ; deux ont perdu, injustement et de peu : Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini. Je leur confierai des responsabilités dans notre famille politique et je ferai tout pour que soit corrigée l’injustice qui les a frappés. A propos du Mouvement démocrate : Je considère que ce courant politique manque cruellement à la France et que c’est le moment de l’affirmer. En effet, autour de nous l’offre politique est fixée. L’UMP est vouée à être l’exécutant de l’exécutif. Et le parti socialiste a choisi l’immobilisme, et ne peut d’ailleurs faire un autre choix avant longtemps, car ce choix suppose la fixation d’une ligne politique en même temps que la désignation (et l’acceptation) d’un leader. Visiblement, l’une et l’autre des deux décisions apparaissent aujourd’hui comme impossibles à prendre. Cela nous donne la mesure de nos responsabilités. Il nous revient d’être la force de renouvellement de la vie démocratique en France. C’est une immense ambition. Mais je ne la perdrai pas de vue dans les années qui viennent. Si nous accomplissons cette ambition, si nous travaillons dans cet esprit, alors les Français se tourneront vers nous lorsque sera venu le constat des désillusions d’un côté, des blocages insurmontables de l’autre. Mais si nous sommes indépendants, nous ne jouerons pas la politique du pire.A propos de la présidence de Nicolas Sarkozy : « Je veux vous dire quelle est ma vision et mon jugement sur le nouveau gouvernement et sur l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République. Je pense que les premiers pas ont été habiles. La composition du gouvernement, reprenant le principe de l’ouverture que j’ai défendue pendant la campagne (y compris contre le candidat de l’UMP) a affiché un « générique » attrayant. La photo est bonne. J’ai l’intention de faire crédit au gouvernement et de lui donner sa chance d’avancer ou de marquer des points. Deux points m’inquiètent : d’abord les finances publiques. Pour l’instant la communication du gouvernement est tout entière fondée sur des dépenses nouvelles. Soit des cadeaux fiscaux (droits de succession, heures supplémentaires, intérêts d’emprunts immobiliers) soit l’annonce d’augmentation massive des dépenses (hôpitaux, universités, recherche militaire, etc.). Ces dépenses doivent atteindre au moins 20 milliards d’euros, alors que le déficit si lourd du budget de l’État était déjà de 39 milliards. Si ces estimations sont exactes, l’aggravation du déficit serait de l’ordre de 50 % ! Peut-être ne nous a-t-on pas tout dit, puisque qu’il n’a pas été question d’économies pour cette année, mais en l’état actuel des choses, je considère que nous devons être inquiets de cette orientation. De même, le choix du président de la République d’être lui-même en première ligne de toutes les décisions et de tous les contacts annoncés, de faire tout remonter jusqu’à lui, est un signe d’engagement et d’activité. Mais il n’y a aucun pays qui se gouverne utilement ainsi en concentrant au sommet toutes les décisions et toutes les actions. Cette présidentialisation forcenée est sans aucun doute une question pour l’avenir. La France est un grand pays, très divers, complexe : il a besoin de partenariats, de décentralisation des décisions. Et toute concentration supplémentaire, qui peut paraître sympathique en termes de communication, est en fait un facteur de faiblesse pour l’avenir, du moins je le crains. Toute la tradition libérale et démocratique, tous les descendants de Montesquieu et de Tocqueville, ont dénoncé depuis deux siècles une pareille dérive. Ce sont mes deux craintes principales à l’heure où j’écris ces lignes. Les autres actions du gouvernement, nous les jugerons sur pièce. A propos de l’Europe : L’accord européen trouvé à Bruxelles permet certes de trouver une « issue » à la crise. Mais comme l’ont noté Jean-Claude Junker, Romano Prodi, et d’autres dirigeants pro-européens, c’est au prix de bien des renoncements. Le but à atteindre était un traité simplifié, lisible par tous, compréhensible par les citoyens pour aller vers la transparence démocratique des institutions européennes. On aura un traité illisible, collection d’amendements aux traités européens antérieurs. Toute référence aux symboles de l’Europe a été gommée et supprimée : plus de préambule, plus de rappel des valeurs communes, plus de référence au drapeau, à l’hymne, à la devise, amoindrissement de la charte des droits fondamentaux. La mise en œuvre des règles nouvelles de droits de vote a été repoussée à 2014 (et même, en fait, à 2017). En attendant, on continuera avec le traité de Nice, ce qui est une mauvaise nouvelle pour l’Europe. Plus mauvaise nouvelle encore, l’ambiance du sommet, où les eurosceptiques tenaient en fait le haut du pavé, et ont saisi toutes les occasions de faire reculer l’Europe. Mais il est juste aussi de dire que des acquis importants ont été préservés (le président pour deux ans et demi, le haut-représentant pour la politique étrangère) ou ajoutés (l’affirmation de la solidarité européenne en matière énergétique). Pour ceux d’entre nous qui ont promu l’idée d’une constitution pour l’Europe, c’est le constat d’une marche arrière. L’Europe de l’inspiration a reculé. Pour les pragmatiques, il conviendra de tirer de cette situation le meilleur du possible. En tout état de cause, nous devrons lire avec attention le texte définitif, tel qu’il sera établi à l’automne par la Conférence intergouvernementale (CIG), avant d’exprimer un jugement définitif sur l’issue de cette crise.A propos de la recomposition de la vie politique et du Centre : Les premiers, nous avons deviné l’affaiblissement et l’effacement des repères habituels de la droite et de la gauche. La preuve : de nombreux socialistes siègent désormais au gouvernement de Nicolas Sarkozy, alors que ses soutiens et lui-même affirmaient pendant la campagne qu’un tel mélange serait « antidémocratique ». Ce choc culturel ne fait que commencer. Notre volonté, c’est de construire au centre de la vie politique française un mouvement démocrate pour la France. Et la condition de ce projet, c’est qui puissent enfin travailler ensemble des femmes et des hommes venus d’horizons différents. Ceux qui ont construit l’UDF et ceux qui viennent d’ailleurs : tous les démocrates ont leur place dans cette maison nouvelle, qu’ils se sentent au centre droit, au centre gauche, ou tout simplement en recherche d’un idéal politique nouveau. Le projet du Mouvement démocrate, c’est de leur apprendre à vivre et travailler ensemble parce que la France aura besoin du projet qu’ils porteront. Qui ne voit qu’il y a dans ce nouvel espace la clé de l’avenir de la politique française, pourvu que son indépendance et sa liberté d’esprit ne soient pas un mot vide de sens ! C’est difficile, bien sûr, de vivre et travailler ensemble. Au début, il arrive qu’on se soupçonne : les nouveaux craignent parfois chez les adhérents plus anciens une volonté de verrouillage ; les anciens perçoivent les nouveaux adhérents comme une menace, parce qu’ils les connaissent mal. Cela est tout à fait normal. Mais lorsque les rencontres se font, alors chacun découvre que l’autre, au fond, lui ressemble et que l’engagement est de bonne foi. En tout cas, il y a un point qui, pour moi, est essentiel : c’est du croisement de ces expériences, de ces parcours différents, que dépendra notre capacité à parler à notre peuple un langage nouveau ! Il faut donc que l’ouverture d’esprit, le partage des responsabilités, soient une réalité. Mais cela ne se fera pas au hasard : nous allons mettre en place des processus de décision, d’intégration, qui donneront des garanties à tout le monde, et que nous définirons ensemble.A propos du « projet démocrate » : « Nous ne devons pas oublier que le plus important, c’est le projet. Le modèle de société français et européen, confronté à la mondialisation, est en panne de futur. Il est en panne de vision. Nous avons commencé à renouveler cette vision, mais cela ne suffit pas. Ma conviction la plus profonde est que seul le projet démocrate, parce que son but est non pas matérialiste mais civique, parce qu’il vise à la conscience et à la responsabilité de tous les citoyens, est à même de répondre aux questions de notre temps, qui touchent à la condition matérielle et morale des femmes et des hommes, des familles de notre temps. Ce projet, j’entends que nous le préparions de la manière la plus profonde et la plus ouverte, associant comme je l’ai promis milieux intellectuels et citoyens, à égalité de dignité et de responsabilité. Internet et réseaux citoyens joueront un grand rôle dans ce travail profond. »A propos du calendrier du l’UDF : « Pour préparer tout cela, voilà quel est le calendrier que je propose, dans ses grandes lignes : dès cette semaine, je commencerai une série de réunions avec les adhérents, de l’Udf et du MoDem, dans un certain nombre de grandes régions françaises. Vous trouverez ci-dessous le calendrier de ces rencontres qui auront lieu à huis clos, donc sans journalistes, mais dont le compte-rendu précis sera disponible sur notre site. Le 12 juillet, avant le départ en vacances de la plupart d’entre vous, je réunirai un bureau politique de l’UDF. À la sortie des vacances, vraisemblablement à la mi-septembre -13, 14, 15, 16 septembre- nous réunirons des Assises de la Démocratie, dont le but sera de réfléchir à ce que doit être un parti politique dans notre XXI° siècle (principes d’organisation, statuts, méthodes de travail). Fin octobre ou début novembre, sera organisé notre congrès national.»