dimanche 30 septembre 2007

Actualités du Centre. Budget : le Nouveau Centre aimerait être entendu

Comment parvenir à faire entendre « une voix différente » tout en restant « loyal et fidèle » ? François Sauvadet, le chef de file des députés du Nouveau Centre, a parlé de « gageure » lors des premières journées parlementaires du nouveau parti centriste. Car, après la présentation du projet de loi de finances pour 2008 par le gouvernement, le Nouveau Centre, dans un premier communiqué, le qualifié de « pas raisonnable, car il maintient quasiment inchangé le déficit de l'Etat ». Une raison jugée suffisante, un an auparavant, pour justifier le choix d'une majorité des députés de l'UDF de voter contre le budget. Le ton de ce communiqué a été diversement apprécié. Pas question, alors que le Nouveau Centre se veut « fermement ancré dans la majorité présidentielle », de laisser planer la moindre ambiguïté sur sa « détermination à défendre les orientations courageuses mises en oeuvre par le président de la République et le premier ministre », a rappelé son président, Hervé Morin. Les parlementaires souhaitent, toutefois, pouvoir y apporter quelques inflexions. Charles de Courson, réputé pour son orthodoxie rigoureuse, veut bien admettre « qu'il y a un effort » dans le projet défendu par Bercy. « Mais ce n'est pas à la hauteur des problèmes qui sont devant nous », ajoute le député de la Marne. Aussi défend-il la nécessité d'engager dès cette année une réduction du déficit de l'Etat de l'ordre de 4 milliards d'euros et propose-t-il, à cet effet, de plafonner l'ensemble des niches fiscales à l'impôt sur le revenu et de réduire les exonérations de charges patronales des très grandes entreprises. « Il s'agit d'aider le président de la République à tenir la promesse qu'il a faite de ramener à zéro l'ensemble des déficits dès 2012, et même dès 2010 si la croissance est au rendez-vous », assure M. de Courson.