lundi 2 avril 2007

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Sondage LH2 : Bayrou à 18 %

Nicolas Sarkozy progresse de deux points, à 29%, dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle, tandis que Ségolène Royal en perd un à 26% et François Bayrou deux à 18%, selon un sondage LH2 pour RMC, BFM TV et 20 minutes. Dans cette enquête réalisée les 30 et 31 mars, le président du Front national Jean-Marie Le Pen gagne un point à 13%. Au second tour de scrutin, M. Sarkozy gagnerait par 51% contre 49% à Mme Royal (stable). 15% des personnes interrogées, se disant certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote pour le premier tour, et 12% pour le second tour. 53% affirment qu'elles peuvent encore changer d'avis pour le premier tour, à trois semaines de ce scrutin, 47% déclarant qu'elles ont fait définitivement leur choix (les pourcentages sont de 26 et 74 respectivement pour le second tour). Selon François Miquet-Marty, de LH2, François Bayrou baisse en perdant des voix de droite. 55,3% de ses électeurs du premier tour se reporteraient sur Mme Royal au second tour. (Sondage LH2 réalisé les 30 et 31 mars par téléphone auprès d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur).

Une Semaine en Centrisme. Eh oui, le Centre existe !

Le parcours « sondagier » et une image publique positive de François Bayrou ont surpris et dérangé les partisans de la droite et de la gauche. Inquiets d’une possible présence au second tour du leader de l’UDF (et donc d’une possible victoire), ils ont sonné le réveil idéologique et la charge contre l’homme mais aussi contre ses idées et, surtout, ces derniers temps, contre un Centrisme qui ne serait qu’un mirage et une fiction.
Ce procès en mystification et en duperie du Centre qui ne serait composé que d’opportunistes est récurrent dans la politique en France. On veut bien gouverner au centre mais surtout pas être du Centre… Belle hypocrisie mais erreur historico-politique car le Centre existe bel et bien (déjà du fait même qu’existe une droite et une gauche…) et le Centrisme est un courant d’idées à part entière.
Une des critiques que l’on fait au Centrisme est son côté « girouette » à la Edgar Faure. Rappelons, à toutes fins utiles, qu’Edgar Faure était un radical avant d’être un centriste. En outre, il serait amusant de reprendre l’ensemble des programmes et des professions de foi des partis de droite et de gauche pour montrer que l’évolution des idées, voire la contradiction des prises de position est un art pratiqué par l’ensemble des partis politiques français mais également de la planète. Car le monde change et les partis avec lui. L’immobilisme serait une faute politique. De même qu’une vision strictement idéologique de la réalité. Le Centre évolue mais comme tous les autres partis politiques. Sans doute, sa volonté pragmatique lui donne une longueur d’avance le plus souvent !
Au cours de l’histoire politique de la France depuis la Révolution, de nombreux courants se sont réclamés du Centre et tous avaient en commun une volonté, à la fois, de prudence et de modération au service d’une émancipation de l’être humain dans une société au lien social fort. Pour être plus concis, le Centre a toujours été le défenseur d’une vision apaisée de la société pour permettre son évolution pour le bien-être de toute la population.
La volonté de ramener la scène politique à un affrontement entre la gauche et la droite est une hérésie historique et une négation de la réalité même dans les pays où existe un fort bipartisme. Cette campagne électorale, au grand dam d’idéologues aux idées bien arrêtées et au confort quelque peu dérangé, est là pour nous rappeler que l’humain tend naturellement vers le compromis et le consensus parce que c’est sans doute sa nature mais aussi son intérêt. Et le Centrisme ne dit pas autre chose.