Le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur l’Ukraine et, plus largement, sur les relations entre les Etats-Unis et la Russie s’est soldé par un échec complet pour la paix et pour le peuple ukrainien, par une victoire totale de Poutine et par un demi-camouflet pour Trump.
Censé durer six à huit heures, engendrer des discussions entre les deux leaders puis avec leurs délégations, se terminer par une longue conférence de presse après un déjeuner en commun, cette rencontre alaskienne n’a duré que trois heures avec deux déclarations courtes des protagonistes et sans aucun accord sur rien du tout.
Si l’Ukraine de Volodymyr Zelensky est la grande perdante puisqu’elle n’a pas été soutenue par Trump qui n’a pas claqué la porte malgré le refus de Poutine de négocier quoi que ce soit d’autres que ses revendications inacceptables, le grand gagnant est le dictateur et criminel de guerre russe qui a pu faire son show, engrangé des images de propagande qui vont être diffusées et rediffusées et réintégré la communauté internationale grâce à Trump sans faire la moindre concession.
Quant à Trump, il est bien évidemment l’autre «looser» de l’histoire mais peut-être pas autant que certains le disent puisque son but n’était pas et n’est pas la paix en Ukraine stricto sensu mais que redévelopper des relations avec la Russie, notamment économiques tout en se débarrassant du dossier ukrainien (et éventuellement obtenir le prix Nobel de la paix…).
Dès lors, le rien qu’il a obtenu sur l’Ukraine n’est pas aussi important pour lui malgré son narcissisme mégalomaniaque qui a été heurté par son «ami» Poutine que la réinitialisation des relations entre les deux pays sachant que le maître du Kremlin l’a invité à la Maison blanche ce qu’il a immédiatement salué.
Deux autres perdantes évidentes: la paix et l’Europe.
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