samedi 14 janvier 2023

L’Humeur du Centrisme. L’uniforme à l’école ou l’égalitarisme dans l’uniformisation

Egalité contre liberté, c’est bien ce que professe les tenants du port de l’uniforme à l’école qui permettrait ainsi de gommer les inégalités sociales en faisant en sorte que tous semblent sortis du même moule.

Ils ajoutent, pour tenter de justifier un peu plus l’injustifiable, que cela empêcherait les élèves de se faire dépouiller lorsqu’ils portent des vêtements chers et à la mode par d’autres qui, ne pouvant se les payer, seraient pousser au vol par cet étalage.

Mais c’est bien avant tout cet égalitarisme qui est mis en avant pour légitimer une telle mesure qui revient à périodes répétées sur le devant de la scène et s’invite dans le débat public.

Or celui-ci va l’encontre des valeurs démocratiques qui défendent l’émancipation de l’individu, le respect de son individualisation et sa liberté de choix.

Comment dans ce cas obliger à une uniformisation qui ressemble bien à une interdiction d’afficher sa différence?

Apprendre aux enfants à ne pas se distinguer et les obliger à se ressembler plutôt qu’à développer leur personnalité ne fait absolument pas partie du projet démocratique.

Et puis, pourquoi pas continuer ensuite et obliger les adultes à faire de même?

Si une telle mesure est juste pour les enfants, elle doit l’être pour les adultes!

On aura ainsi un uniforme unisexe à vie au cours d’une existence où nous devrons également faire en sorte de ne jamais afficher nos différences pour bien montrer que nous sommes tous équivalents.

Cette vision totalitaire d’un monde où tout le monde se ressemble se heurte malgré tout à un écueil importante: la nature a décidé que si nous avions des similitudes, nous  avions aussi, chacun, des particularités qui ne sont pas réductibles.

Bon, peut-être que la chirurgie esthétique peut rendre tous nos visages identiques.

Ce sera plus difficile pour notre taille, notre poids et… notre genre!

Quant à faire en sorte que nous pensions tous la même chose, même les dystopies les plus angoissantes ne sont pas allées jusque-là.

Mais c’est bien le rêve de tous les régimes tyranniques, que nous adhérions de gré ou de force à leur ordre en étant des êtres-objets interchangeables.

Centristement votre.
Le Centrisme

 

La quotidienne centriste du 14 janvier 2023. Les morts des despotes s’accumulent

Officiellement 60.000 morts en quelques jours quand des comptages indépendant évoquent plutôt 250.000 auxquels il faut évidemment ajouter tous ceux qui sont survenus depuis que l’épidémie s’est déclarée dans le Sichuan, tels sont les chiffes de la gestion calamiteuse de la covid19 en Chine par XI Jinping.

Près de 300.000 morts sont les estimations des morts dus à l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine dont près de 50.000 civils essentiellement ukrainiens et plus de 100.000 soldats russes.

Voilà les terribles bilans des deux potentats qui, il n’y a pas si longtemps, étaient loués pour la qualité de leur leadership par toute une partie de l’intelligentsia occidentale et par les partis extrémistes des pays démocratiques.

Oui, les dictatures sont des régimes jalonnés de cimetières des innocents dus à la scélératesse leurs dirigeants qui vivent dans des palais et sont entourés de dizaines de médecin pour les maintenir en bonne santé, voire tout simplement en vie.

L’Histoire est la chroniqueuse sans fin de ces crimes avec des personnages comme Hitler, Staline, Mao, Franco, Marcos, Kim, Mobutu, Amin Dada, Assad, Kadhafi, Pol Pot pour ne citer que quelques-uns de ces crapules qui ont ensanglanté l’Humanité.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Propos centristes. France – Harcèlement des enfants / Réforme des retraites / Plan école / Système de santé / Réforme des institutions / Commerce international et crise climatique / Inflation et épargne / Energies renouvelables / Numérique / Arménie / Iran…

Voici une sélection, ce 14 janvier 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> L'exécution d'Alireza Akbari est un acte odieux et barbare. Son nom s'ajoute à la trop longue liste des victimes de la répression et de la peine de mort en Iran. Solidarité avec le Royaume-Uni. Solidarité avec le peuple iranien.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Réforme des retraites] Ce qui nous a mobilisé en bâtissant ce projet, c'est d'assurer l'avenir de notre système de retraite par répartition.
Nous avons été attentifs aux situations particulières des personnes qui ont des carrières longues, pénibles ou hachées. Notre projet sera plus juste envers eux. L’effort que nous demandons à ces travailleurs sera moins important que pour l’ensemble des Français.
Notre projet porte des progrès concrets pour les femmes :
- L’âge d’annulation de la décote est maintenu à 67 ans pour un départ à taux plein
- Les périodes de congé parental sont désormais prises en compte pour anticiper les départs et calculer le montant de la pension minimale.

> [Réforme des retraites] Ce qui est à la clé, c'est est-ce qu'on veut ou non sauver notre système de retraite par répartition.

> [Réforme des retraites] Nous cherchons des compromis, des majorités, des accords. On est en train de réunir les conditions pour que ce texte puisse être voté.

> [Réforme des retraites] Mon objectif, c'est que les salariés n'arrivent pas cassés à la retraite, qu'on puisse investir massivement dans la prévention de l'usure professionnelle.

> [Réforme des retraites] Les 20% de Français les plus modestes sont ceux auxquels on demande le moins de travailler plus longtemps. Je ne peux pas laisser dire que la réforme pénalise les personnes modestes, c'est exactement le contraire.

> [Réforme des retraites] Il n'y a pas un euro qui servira à autre chose qu'à financer les retraites.

> [Réforme des retraites] Les concertations ont été très utiles, mon objectif aujourd'hui c'est de convaincre les Français qu'on a été attentifs à toutes les situations particulières, que cette réforme est juste et qu'elle permet des progrès sociaux.

> Nous devons redonner toute leur place aux seniors en entreprise.

> Plus d’énergie, plus de souveraineté et moins d’émissions : c’est ce que permet le projet de loi sur les énergies renouvelables adopté en première lecture par le Parlement. Pour les Français nous pouvons bâtir des majorités d’action. C’est ma méthode. Soyons fiers de ce travail de co-construction.

> La crise énergétique a des conséquences très concrètes sur tous les Français et sur les entreprises, et donc on est d’abord mobilisés pour permettre à nos concitoyens et à nos entreprises, nos collectivités de faire face à la flambée du prix de l’énergie, avec toutes les aides qu'on a pu mettre en place : les boucliers, les amortisseurs, les engagements qu'on a obtenus, que le président de la République a demandé aux énergéticiens la semaine dernière. Donc, on agit dans l'urgence sur les prix de l'énergie pour protéger nos concitoyens.
Mais on doit aussi préparer l'avenir, et préparer l'avenir et accélérer le développement de toutes les énergies décarbonées, les énergies renouvelables et le nucléaire. Il y a deux projets de loi qui ont été présentés par le Gouvernement. Le projet de loi sur les énergies renouvelables avait été adopté à une large majorité au Sénat avant à la fin de l'année dernière, et mardi dernier, ce texte a également été voté en première lecture à l'Assemblée nationale.
Je voudrais saluer le travail très important qui a été fait par la majorité en lien avec la ministre Agnès Pannier-Runacher, puis saluer aussi la responsabilité des groupes qui ne font pas partie de la majorité et qui ont soutenu et voté ce texte. Je pense au groupe socialiste, au groupe LIOT qui a également voté ce texte. Cela montre la méthode que le Gouvernement déploie depuis ces derniers mois, de construire des majorités texte par texte. Et en l'occurrence, cela nous a permis de faire voter ce texte en première lecture il y a quelques jours. Et évidemment, ce texte va continuer son cheminement parlementaire.
Mais c'est important puisque précisément, là on est à Marne-la-Vallée où on voit le déploiement d'ombrières, enfin de photovoltaïque sur des ombrières sur un parking. Il y avait déjà une obligation pour les nouveaux parkings. Et grâce à ce texte, on va avoir une obligation d'équiper les parkings existants avec ce type d'installation. C'est donc de l’énergie décarbonée sans artificialisation des sols, donc c'est du bénéfice intégral pour pouvoir produire de l'électricité décarbonée, et donc, renforcer notre indépendance énergétique. Voilà, Madame la ministre. (…)

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Inflation : 5,2 % Taux du livret d’épargne populaire : 6,1 % Aucun autre pays européen ne propose un tel produit d’épargne pour les Français les moins favorisés face à l'inflation.
Plus de 1,3 million de Français ont ouvert un LEP en 2022. Mais 10 millions de Français, qui devraient en bénéficier, n'en ont pas encore ouvert. Nous lançons une nouvelle campagne d'information pour tous les bénéficiaires.

> Les taux des livrets d’épargne réglementée des Français augmenteront dès le 1er février :
- Le taux du livret A et du livret de développement durable et solidaire va passer à 3 %.
- Le taux du livret d’épargne populaire passera à 6,1 %.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Ethiopie] il n'y aura pas de paix durable sans justice. Avec l'Allemagne nous avons porté ce témoignage de notre histoire partagée. Les victimes comme la paix ont besoin de vérité & de réconciliation dans la continuité des efforts faits par l'Éthiopie. Nous sommes à leurs côtés.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Place Vendôme ce matin, j’ai lancé la politique de l’amiable en présence de tous les acteurs de la justice civile et des magistrats allemands et québécois. Notre ambition est de mettre le justiciable au cœur de la décision pour une Justice mieux comprise et donc mieux acceptée.
La France doit s’inspirer des pays qui ont réussi en la matière pour qu’ensemble, magistrats et avocats, renforcés dans leur rôle, nous divisions par 2 les délais d’ici 2027. Au tribunal de Grasse, le volontarisme de tous paye, l’amiable y est développée pour une justice de qualité!

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] L'enjeu est de préserver le système de répartition. À la fin des années 1970, nous étions 3 actifs à cotiser pour 1 retraité ; aujourd’hui, nous sommes 1,5 actif pour 1 retraité. C'est la démonstration que ça ne tient pas.

> [Réforme des retraites] Le rapport dit que le système des retraites est déficitaire de 25 milliards d'euros en 2040. Si nous ne la faisons pas, le niveau de vie des retraités va baisser. Puisque ça ne tient pas il faut réparer avec des mesures d'accompagnement.

> [Réforme des retraites] Qu'il y ait des mouvements de grève, c'est logique et c'est un droit, mais il faut veiller à ce qu'il n'y ait pas de blocage du pays. (…) Il y a toujours eu des manifestations pour les réformes des retraites, parce qu’on parle d’un sujet intime.

> [Réforme des retraites] Il y a plusieurs mois, nous avons ouvert un cycle de concertation, qui s’ajoute à plus de 4 ans de discussions. Ainsi, la réforme que nous présentons aujourd’hui n’est effectivement pas la même que celle que nous portions au départ. Nous l’avons améliorée sur plusieurs points grâce à cette concertation importante : meilleure prise en compte du travail des seniors, meilleure prévention de l’usure professionnelle et de la pénibilité en simplifiant le compte professionnel de prévention (CPP). Les gens qui ont un CPP auront accès à un congé de reconversion, c’est-à-dire un congé qui permet de se former à un nouveau métier, pour se protéger de la pénibilité. On a aussi beaucoup avancé sur les carrières longues. Nous créons un nouveau dispositif. Si vous avez travaillé cinq trimestres avant la fin de l’année de vos 18 ans, vous pouvez partir à 60 ans.

> L'homophobie tue. Le harcèlement tue. Moqueries, violences. Tant d'ados se taisent, se cachent, se forgent une carapace, donnent le change, ou vivent simplement leur vie au risque du harcèlement. Nous sommes nombreux à trop bien le savoir et avoir une peine encore plus forte.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Nous n'avons jamais accueilli autant d'élèves en situation de handicap dans nos écoles. (…) Rapprochement entre l’école et le médico-social, renforcement de l’accessibilité et fluidité des parcours : c’est tout l’objet de l’acte 2 de l’Ecole inclusive que nous préparons aujourd’hui en prévision de la prochaine Convention Nationale du Handicap, au printemps prochain.

> Dans mon projet pour l'École, il y a des mesures simples, concrètes. J'ai souhaité définir des orientations pédagogiques pour la maîtrise des savoirs fondamentaux, au service de la réussite de tous les élèves.
À l’école maternelle, nous travaillons à renforcer la formation des professeurs et des personnels : le lien avec la petite enfance, les premiers apprentissages en français et en mathématiques, l’éducation physique et la transition avec la classe de CP sont ma priorité.
Nous poursuivons ce qui a été engagé pour la classe de CP et de CE1 : l’apprentissage de la lecture est au cœur de ces deux années, où se joue pour l’élève la compréhension du monde qui l'entoure.
Pour préparer l’entrée au collège, il faut mettre l'accent sur les savoirs fondamentaux en CM1 et CM2. Je suis attaché à ce que l'on refasse de la pratique quotidienne de l'écriture une priorité : aujourd'hui moins pratiquée, elle devra l'être au minimum 2 heures par jour.
Je souhaite être le ministre de l'écriture. Que l’on ne caricature pas mes mots : la dictée permet de progresser en orthographe, en grammaire, mais l’écriture ne saurait se limiter à cela. Comptes rendus, carnets d’écrivains... Faisons-en la promotion sous toutes ses formes !
Si les élèves maîtrisent l'orthographe des mots, ils accumulent les lacunes sur les accords. Je souhaite qu'un enseignement méthodique des règles de l'orthographe soit mis en place : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Je l'ai dit : le collège est le lieu de la grande divergence. Nous devons, à la fin de la 6ème, avoir réduit les inégalités de niveau entre tous les élèves. C’est un enjeu de justice sociale et d’efficacité générale du système scolaire.
Avec le dispositif « Devoirs faits » et l'heure d'approfondissement ou de soutien pour tous les élèves de 6ème, ce sont des mesures de bon sens que nous mettons en place : des dispositifs simples, qui ont fait leurs preuves là où ils ont été expérimentés.

> En ce début d'année, je tenais à redire aux recteurs nos objectifs pour la réussite des élèves : maîtrise des savoirs fondamentaux, transformation du collège, mixité, CNR... Notre action doit se ressentir dans chaque académie et se concrétiser dans chaque école et établissement.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Au cœur de la crise, l'État s'est mobilisé pour préserver les emplois de recherche et développement en France. Grâce à ce soutien à un soutien exceptionnel de France relance, 1 400 emplois ont été sauvés dans le secteur. Un succès pour l'innovation en France.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Échanges très libres et construits dans le cadre de la concertation sur le pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles avec des élèves de l’enseignement agricole et les équipes pédagogiques à l’occasion d’un déplacement à Tours.
J’ai vu, comme à chacun de mes déplacements, des jeunes motivés, en quête de sens. De la reprise d’une exploitation familiale à la création d’un nouveau projet, de l’agroforesterie à l’aquaponie… les idées et les envies sont nombreuses pour notre agriculture !
A l’heure du défi du renouvellement des générations en agriculture, cet engagement, cette recherche de sens et cette diversité des parcours et des projets sont précieux pour notre ferme France !

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Pour une consommation plus durable, nous avons besoin d’une publicité qui joue le jeu de la transition écologique. Transparence et responsabilité. Avec l’Arcom (régulateur français de la communication audiovisuelle et numérique), nous nous assurerons que les entreprises et annonceurs s’engagent pour la planète avec leurs Contrats climat.

> Je tiens à remercier les députés qui, en séance cet après-midi, ont voté contre une proposition de loi du RN voulant interdire les ZFE. La démagogie n’a pas sa place dans la transition écologique qui est en marche et que les Français appellent de leurs vœux ! - Oui, nous prenons le temps de travailler à sa mise en place avec les élus locaux;
- Oui, nous veillerons à ne laisser personne au bord du chemin.
- Non à la démagogie du RN;
- Non au Fake News;
- Non, la santé des Français n’est pas une variable d’ajustement à l’écologie.
48 000 morts par an à cause de la pollution de l'air : aucun responsable politique ne peut rester inactif face à ce constat. Notre responsabilité est de protéger les Français.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La loi va prévoir une obligation sur les parkings existants de plus de 10 000 mètres carrés dans un premier temps et plus de, nous sommes encore… on est encore en discussion. 1 500, 2 500 mètres carrés sur la moitié de la surface dans un délai compressé de 3 à 5 ans. Donc c'est un engagement majeur du Gouvernement pour permettre d'avoir de l'électricité bas carbone et à un coût très compétitif par rapport au coût de l'électricité. Donc on agit pour le pouvoir d'achat des Français. Cette électricité, elle va équiper ce parc, mais elle va aussi être reversée sur le réseau et nous permettre de fournir de l'électricité aux ménages et aux entreprises à un coût très compétitif.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Les étudiants en santé rencontrés à Rennes aujourd’hui me l’ont dit : ils veulent que leur formation retrouve du sens et soit adaptée à leurs attentes et aux besoins des patients. C’est justement ce que nous ferons dans les prochains mois, comme s’y est engagé Emmanuel Macron.

> [Urgences saturées] Les réponses sont de deux ordres. Tout d'abord, des réponses immédiates. C'est ce que j'ai fait depuis cet été. On parlait déjà de crise des urgences cet été sur des problématiques un peu différentes. Donc, nous avons permis d'améliorer la situation, de reconnaître la pénibilité du travail de nuit, de donner la possibilité de faire appel à de la téléconsultation également de façon un peu plus large. Et puis il faut maintenant s'attaquer au fond du problème, c'est à dire s'attaquer à cette réforme, cette refondation de notre système de santé. C'est ce qu'a annoncé le Président de la République lors de ses vœux aux professionnels de santé vendredi dernier. Et donc la feuille de route, et le cap sont maintenant tracés et nous allons aller vers cette réforme du système de santé puisque c'est une réforme de l‘ensemble, à l'hôpital comme en ville, qui est indispensable pour maintenir l'excellence de notre système.

> Le système de santé était maltraité depuis une trentaine d'années, avec des réformes successives qui n'ont pas amélioré la situation, c'est certain. Le diagnostic est fait, il est partagé. Maintenant, il faut se préoccuper essentiellement du traitement. C'est aussi un problème de méthode. Et la méthode, elle est maintenant de vraiment prendre les choses au fond, c'est à dire transformer notre système de santé qui a été construit sur l'offre de soins. C'est à dire qu'on a mis pendant des années des offres de soins un peu partout, en se disant ça va marcher. Ça ne marche plus, parce que l'offre de soins diminue. On a de moins en moins de professionnels. Si on ferme des lits, ce n'est pas pour le bonheur de fermer des lits. C'est simplement parce que nous n'avons plus de personnel pour mettre à côté des malades. Et parallèlement, les besoins de santé de la population n'ont fait qu'augmenter. Avec bien sûr le vieillissement mais aussi les progrès de la médecine. Donc nous avons maintenant un déséquilibre. On doit tout remettre à plat et reconstruire ce système autour des besoins de santé de nos concitoyens.

> Oui, les personnels sont épuisés et c'est ça qui n'est pas acceptable dans notre système de santé qui continue fort heureusement à soigner et à sauver même tous les jours, grâce à l'engagement des professionnels de santé. Mais ces mêmes professionnels de santé souffrent. Ils souffrent d'une organisation imparfaite. Ils souffrent également d'une perte de sens. (…) Mais ce que je comprends dans ce mouvement des cadres de santé, c'est un problème aussi de continuité du travail. L’hôpital est une structure, comme la santé dans son ensemble, qui travaille 24h sur 24. Les services d'urgence tournent 24h sur 24. Il est difficilement compréhensible que les moyens changent et qu'on ait moins de moyens la nuit alors que ça tourne de façon identique. Donc il y a bien toute une réorganisation de l'hôpital à faire avec, comme l'a dit le président de la République, dans cette pénibilité de la permanence des soins, chacun doit prendre sa part.

> L'obligation de s'installer [dans un territoire pour les nouveaux médecins généralistes] n'est pas une bonne solution. Pas par dogme, mais simplement parce que ça ne marche pas. Et ça aura un effet même contraire. Forcer des gens à s'installer fait que moins de médecins choisiront la médecine générale et on en aura encore moins sur le territoire. Non, nous proposons, avec le président de la République, d'autre d'autres solutions. Ce n'est pas que l'incitation, c'est faciliter aussi l'installation et le maintien. Parce qu'il faut aussi penser aux médecins qui sont encore dans ces territoires et s'assurer qu'ils restent sur ces territoires. Donc, nous avons un panel de solutions que je serai amené à décliner dans les jours qui viennent.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Nouvelle rencontre avec le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale à quelques semaines de la présentation du Pacte des Solidarités. Une concertation nécessaire pour construire ensemble une politique ambitieuse !

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> j'ai informé les employeurs territoriaux que l'Etat maintiendra son financement de 15M€/an pour l'apprentissage sur 2023-2025. Nous poursuivons les échanges sur la mise en œuvre de la réforme des retraites et les actions en faveur du maintien dans l'emploi.

> [Réforme des retraites] Ce qui se pose derrière cette réforme, c'est la question de notre rapport au collectif : est-ce qu'on veut pouvoir améliorer le système de retraite pour nos parents, nos grands-parents, nos enfants ?

> [Réforme des retraites] Avant la réforme, un policier qui choisissait de changer de carrière perdait tout le bénéfice de ses années passées : avec la réforme, nous garantissons la portabilité des droits de tous ceux qui exercent un métier difficile dans la fonction publique.

> [Réforme des retraites] La retraite progressive étendue à la fonction publique qu'est-ce que c'est ? La possibilité pour le fonctionnaire d'aménager sa fin de carrière en se mettant à temps partiel, tout en bénéficiant déjà de sa pension de retraite et en conservant une partie de sa rémunération.

> [Réforme des retraites] La réforme s'appliquera de manière identique au privé comme au public : aussi bien le recul progressif de l'âge d'ouverture des droits que l'allongement de la durée de cotisation. Nous allons aussi améliorer le système existant pour les fonctionnaires en mettant fin à certaines injustices.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Lucas s’est donné la mort. Il avait 13 ans. C’est insupportable. Je pense très fort à sa famille. Toute la lumière doit être faite sur ce drame et les circonstances homophobes qui l’entourent.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Avec Bruno Le Maire, nous agissons pour réindustrialiser la France, en privilégiant les technologies vertes de la décarbonation.

> [Réforme des retraites] On va débattre des retraites au parlement, certains vont manifester dans la rue et c’est leur droit. Mais on est dans un processus démocratique à partir d’un projet de loi présenté par le gouvernement et discuté à l’Assemblée. Que les gens descendent dans la rue, c’est une habitude et c’est normal, mais le processus démocratique est en cours.

> [Réforme des retraites] Je ne veux pas qu’on se retrouve dans une situation de blocages prévus et annoncés. On est dans un débat démocratique.

> [Texte cosigné avec Jean-Noël Barrot] C’est en soutenant l’émergence et la croissance des startups deeptech, porteuses d’innovations de rupture issues de la recherche, que nous pourrons répondre aux grands défis de notre temps, écologiques, énergétiques, numériques et sociétaux.
Nombre de ces startups ont une vocation industrielle. Nous voulons qu’elle se concrétise par la construction d’usines en France et qu’elle contribue au
ressourcement de notre tissu industriel, à l’émergence des champions industriels de demain et à notre souveraineté technologique.
Pour cela, nous avons lancé en 2019 le plan deeptech, qui produit d’ores et déjà ses effets. En augmentation de plus de 50 % entre 2019 et 2021, les 2 500 startups deeptech françaises sont toujours plus actives dans le
tissu économique et industriel.
Nous pouvons et devons aller plus loin. Dans le cadre de France 2030, l’Etat renforce donc les dispositifs existants et en lance de nouveaux. Au plus près du terrain, les pôles universitaires d’innovation et la bourse
french tech lab contribueront à démultiplier les retombées économiques et sociales de la recherche.
Nous complétons également nos interventions en fonds propres par le lancement prochain d’un nouveau fonds de capital-risque spécifiquement dédié aux deeptech, qui sera opéré par Bpifrance.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> France Très Haut Débit, c'est une collaboration réussie entre l'État, les collectivités et les opérateurs. Les résultats sont là : 1€ d'argent public investi a généré 1,7€ du privé, les délais et les budgets ont été tenus, la France est devenue le pays le mieux fibré en Europe.

> Nous voulons créer un marché unique du numérique en Europe : pour harmoniser nos règles, pour faire rayonner nos entreprises. C'est l'ambition des règlements européens DSA et DMA qui entreront en vigueur dans les prochains mois.

> Depuis 5 ans et l'élection d'Emmanuel Macron, la France a retrouvé son statut de grande nation entrepreneuriale : avec l'émergence d'entreprises très prometteuses dans tous les domaines, et d'écosystèmes leaders en Europe, comme celui de la greentech.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Depuis le début de la crise, la France fait face. 5,2% d’inflation en 2022. C’est beaucoup mais c’est une des plus faibles d’Europe.

> Les oppositions politiques font leur beurre sur le dos des artisans. Quand elles prennent le temps d’écrire aux boulangers, elles devraient prendre la peine de leur indiquer aussi les aides qui existent. Veulent-elles les aider ou leur faire peur ?

> Toutes les TPE pourront renégocier leur contrat pour que le prix moyen en 2023 ne dépasse pas 280€ le mégawatt heure. En plus, elles pourront bénéficier :
- De l’amortisseur.
- Du guichet d’aides si leurs factures d’énergie représente 3% de leur chiffre d’affaires.

> Alors que beaucoup cherchent à donner du sens à leur vie, qu’est-ce qui a plus de sens que de réaliser de A à Z une charpente ou un menu gastronomique ? Il faut que nos artisans puissent faire connaître leurs métiers dans les écoles et montrer à quel point ils sont gratifiants.

> La transmission des savoirs est essentielle, elle est au cœur de notre société, particulièrement dans l’artisanat.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Il y a un angle mort en France : ce sont les violences faites à nos enfants. L'Etat agit et en a fait un axe prioritaire du comité interministériel de l’enfance. Combien de drames, de marches blanches faut-il pour que chacun admette que ce fléau est notre affaire à tous ?

> Notre société doit prendre conscience que les enfants sont victimes et témoins de violences trop fréquentes à l’école mais aussi dans leur famille. Il faut casser cette chaîne de violences entre les enfants, mais aussi des adultes envers les enfants.

> On se dit, on est France, on aime nos enfants, nos familles aiment nos enfants : ce n'est pas si vrai.

> Lucas a mis fin à ses jours car la vie lui était rendue impossible par ses camarades. C’est intolérable. Trop d’enfants souffrent de violences en France. Notre combat : lutter contre le harcèlement et les discriminations à l’école. C’est une urgence.

> Les discriminations et le harcèlement, c'est rarement un enfant face à un autre enfant. C'est un groupe qui va se mettre face à un seul enfant, donc les témoins et les adultes autour ont une responsabilité.

> Un million d'élèves ont déjà été victimes de harcèlement numérique ou scolaire. C'est 20% des 6-18 ans, "c'est très impressionnant.

> Le numérique potentialise un certain nombre de choses, c'est très facile d'insulter ou de discriminer quelqu'un par l'intermédiaire d'un téléphone, c'est plus facile que le dire en face.

> Les marches blanches sont des choses importantes, mais de temps en temps j'aurais aussi envie de marches de la colère.

 > Il faut que notre société ait conscience que les enfants sont des victimes de violences trop fréquentes, dans le champ scolaire, mais aussi dans le champ de la famille. (…) Je pense que l'on prend enfin la mesure de l'impact de la violence sur nos enfants, et nous ne sommes pas à la hauteur des enjeux. Aujourd'hui, la violence est dans tout le champ de la société et il y a des violences exercées sur les enfants. La discrimination homophobe dont faisait manifestement l'objet Lucas, ce n'est pas les enfants qui ont appris ça tout seul, ils ont entendu ça chez des adultes. Un enfant avec un enfant, dans un premier temps, il est bienveillant.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Nécessité d’un triple choc : simplification des procédures de soutien aux entreprises, priorité aux secteurs stratégiques et mobilisation de financements européens.

> Action franco-allemande pour une Europe plus forte et plus stratégique. Nos priorités : faire baisser les prix de l’énergie tout en assurant la sécurité des approvisionnements, et renforcer notre politique industrielle.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Le reconditionné, c'est les soldes toute l'année ! Profiter des bonnes affaires peut aussi se faire de façon responsable pour notre planète. 100% seconde vie !

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Respect de la souveraineté de l’Arménie, levée du blocus de Latchine, poursuite du dialogue pour la paix : j’ai redit au Premier ministre Pachinian le soutien de la France. Nous serons sa voix pour continuer d’alerter la communauté internationale sur l’urgence d’une solution.

> La souveraineté et la sécurité de l’Arménie doivent être respectées. Le blocus de Latchine doit cesser et tout doit être fait pour éviter une catastrophe humanitaire. Auprès de l’Assemblée arménienne, nous sommes venus soutenir les efforts pour favoriser le dialogue et la paix.

> Au nom de l’Assemblée nationale, je rends hommage aux victimes du génocide arménien au mémorial d’Erevan. Comme le peuple arménien, la flamme qui brûle ici exprime tout à la fois ardeur et douleur : elle ne s’éteindra jamais.

> Soutenir la démocratie arménienne et sa modernisation : tel est l’objectif de l’accord de coopération parlementaire que nous signons. Nous inscrivons dans la durée l’amitié et les échanges entre nos deux Assemblées.

> Je ne conçois pas un déplacement sans rencontrer les engagés du quotidien, mobilisés au service des autres. Merci aux associations qui œuvrent en Arménie pour les droits des femmes et pour apporter une aide humanitaire aux victimes du conflit. La France est à leurs côtés.

> L’action de l’ambassadrice de l’UE en Arménie est remarquable. Ensemble, nous avons fait le point sur le blocus du corridor de Latchine et ses conséquences humanitaires, l’assistance européenne à l’Arménie, et la poursuite de l’appui européen aux efforts de paix.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> La réforme des institutions ne doit pas être réduite à un débat de constitutionnalistes. C'est une opportunité pour répondre à la crise de notre modèle démocratique. Tous les adhérents de Renaissance seront consultés sur cette question.

> [Réforme des retraites] Par rapport à la précédente réforme, le gouvernement et la majorité ont appris de leurs erreurs. À l’époque, la mesure d’âge n’avait pas été comprise. Cette fois-ci, le contexte est différent. Nous avons d’abord passé un contrat avec les Français en inscrivant le principe d’une réforme dans notre projet de 2022. Nous avons ensuite mené une concertation dans le respect de nos interlocuteurs, en assurant que les 65 ans n’étaient pas un totem et en ajoutant des mesures de justice. Pour ces raisons, cette réforme a plus de chances d’être acceptée. La gauche préfère l’électoralisme aux réformes nécessaires, alors que les socialistes espagnols, qu’ils prennent en exemple, ont relevé l’âge légal de départ à 67 ans !  (…)
Les Insoumis ont toujours montré une opposition constante et mettraient en danger notre système de retraites. Mais je ne comprends pas les socialistes. Ils s’enferment dans une position inconstante et irresponsable, après avoir voté en 2014 la réforme Touraine [allongement de la durée de cotisation]. La gauche préfère l’électoralisme aux réformes nécessaires, alors que les socialistes espagnols, qu’ils prennent en exemple, ont relevé l’âge légal de départ à 67 ans! Quant aux syndicats réformistes, par confort, ils préfèrent flatter leur base. Meilleure prise en compte de la pénibilité et des carrières longues, retraite minimum à 1200 euros… Personne ne peut pourtant nier les avancées sociales de notre réforme.

> [Réforme des retraites] On peut aboutir à un compromis sans céder à la compromission. Ce serait une faute de ne pas travailler avec les parlementaires de la droite républicaine. Lors de leur congrès de décembre, les LR ne montraient aucun signe d’ouverture. C’est le rôle du gouvernement de trouver une majorité parlementaire, ce qu’il est parvenu à faire sur ce texte équilibré.

> Après les retraites, nous devrons réformer nos institutions. J’ai confié une mission sur ce thème à Sacha Houlié et à Nicole Belloube. Elle s’accompagnera d’une consultation de nos adhérents pour aboutir à des positions fortes en février. Il n’y aura aucun tabou. J’ai pour ma part plusieurs convictions.
Pour revivifier la démocratie, nous devons instaurer la proportionnelle aux élections législatives, baisser le nombre de parlementaires et faciliter le recours au référendum d’initiative partagée. Pour renforcer les contre-pouvoirs, lançons le grand chantier de la réforme du Conseil constitutionnel, qu’il faut peut-être transformer en une vraie Cour suprême française. Pour développer la démocratie locale, je suis favorable à la fin des grandes régions, pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine.

> [Non-cumul des mandats] Je pense qu’il faut aménager les règles, en permettant aux maires de petites villes d’être élus sénateur, député ou député européen. Mais je suis défavorable au retour de la figure du député-maire d’une grande ville.
> [Réforme des institutions] Je ne suis pas opposé à un référendum à questions multiples pour trancher ces questions, essentielles à la vie du pays.

> La question du retour au septennat doit être posée. Il faut instaurer une respiration démocratie à mi-mandat, avec les élections législatives.

> [Renaissance] Nous avons atteint les trois objectifs que je m’étais fixés d’ici le printemps 2023. Nous ne sommes pas un lieu de bavardage, mais un lieu de débats et de propositions, comme nous l’avons montré lors des discussions sur le partage des richesses et les «superdividendes». Nous sommes une force militante, avec près de 30.000 adhérents. Nous irons plus loin mais c’est un premier pari remporté, alors que les adhésions sont désormais payantes et que nous ne bénéficions pas de l’effet d’entraînement d’une élection nationale. Enfin, nous allons bâtir un parti décentralisé fin janvier, avec l’élection par les adhérents d’un président dans chaque département. Charge à eux d’incarner le mouvement à l’échelon local et de préparer les municipales de 2026.

> La politique du chèque, ce n’est pas la politique du gouvernement. Face aux crises, nous ciblons de plus en plus les aides vers les Français les plus en danger. C’est une réponse ponctuelle à des situations exceptionnelles, comme Édouard Philippe l’a montré lui-même face au Covid et comme nous l’avons mis en œuvre face à la crise de l’énergie. Sans cela, nous aurions conduit notre pays au chaos social.
> [Clivage entre «nationalistes» et «progressistes»] Nous n’avons pas inventé ce clivage. Il s’impose à nous. Il reste pertinent, quand on voit la remise en cause de la démocratie en Hongrie et l’union des droites en Italie. Partout, en Europe, la montée des populismes se confirme. Les européennes de 2024 seront très importantes pour nous. Elles seront une forme d’élection de mi-mandat, lors de laquelle nous défendrons notre bilan.

>Je passe mon temps à travailler pour améliorer la vie des 450 millions d’Européens, dans le souci du compromis. C’est passionnant. Avec les eurodéputés du groupe Renew, issus de vingt-sept nationalités, nous avons pris nos responsabilités face aux crises, sur les réformes économiques, le numérique ou encore le pacte asile-immigration. Je souhaite continuer dans cette voie, si mon parti me fait confiance.

> [Qatargate] Les membres du groupe Renew n’ont rien à se reprocher. Cette affaire concerne des élus socialistes. Mais je soutiens plusieurs réformes anti-corruption, comme la création à l’échelle européenne d’un «Haute autorité de transparence de la vie publique», sur le modèle de ce qui existe en France. Cette affaire ne doit pas servir de carburant aux extrêmes.

> [Qatargate] Le Parlement européen accélère les réformes en matière de transparence et d'éthique. Mais les propositions doivent être à la hauteur de la résolution votée en décembre. Renew Eurooe exige la création d'une haute autorité pour la transparence de la vie publique au niveau européen et d’un code de conduite inter-institutionnel. Nous devons rattraper le retard pris ces dernières années. Nos institutions doivent innover.

> La modernisation de La Poste est nécessaire. Elle ne peut en revanche pas se faire au détriment de nos compatriotes les plus âgés, les plus éloignés de l’informatique ou les plus isolés sur le territoire.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Face aux défis de l'accès aux soins partout sur nos territoires, nous changeons la loi pour permettre un accès direct à ces professionnels de santé.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites]  Augmenter les cotisations pour financer les retraites ? Cela ferait baisser le pouvoir d’achat et casserait notre dynamique économique:
- le chômage le plus faible en 15 ans;
- le taux d’emploi le plus élevé en 25 ans;
- Premier pays pour les investissements étrangers en Europe.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

> Proposition du RN sur la suppression des ZFE [Zones à faible émission]. Je suis intervenu ce matin en séance pour marquer l'opposition ferme de mon groupe à cette proposition dangereuse et démagogique alors que 48000 décès sont dus chaque année en France à la pollution de l'air. S'il reste beaucoup à faire, le gouvernement a pris et continue de prendre des mesures pour mieux accompagner nos concitoyens afin de leur permettre d'accéder à des mobilités moins polluantes.
La mise en place des ZFE est indispensable. Le défi est immense mais nous avons les moyens de le relever pour que nos enfants respirent enfin un air sain dans nos villes !

 

● Parti radical
Joël Giraud (député)
> Les remontées mécaniques sont un service public de transports qui appelle une adaptation des aides face aux coûts de l'énergie. Une renégociation des contrats avec les fournisseurs d'électricité est indispensable. C'est toute l'économie montagnarde qui en dépend.

 

Jean-Claude Requier
> [Réforme des retraites] Au début du règne de Louis XVI, Turgot a proposé des réformes audacieuses et a eu cette formule: «la réforme plutôt que la révolution». J'espère que cette réforme n'amènera pas la Révolution.

 

Daniel Chasseing (sénateur)
> Il nous faut trouver des solutions de long terme pour rétablir notre système de santé, particulièrement les services d'urgence: «dernier rempart médical», notamment dans les zones où l'accès aux soins reste difficile.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Aujourd’hui le régime de Téhéran frappe, viole et tue ceux qui veulent simplement vivre libres. Les Gardiens de la Révolution sont le bras armé de la répression. Avec 117 députés européens, je demande qu’ils soient désignés comme groupe terroriste et de nouvelles sanctions européennes.

 

Bernard Guetta
> C'est le seul bon résultat du Brexit. Dans tous les États membres, les Européens sont spectaculairement moins nombreux à vouloir quitter l'Union dont ils ont une opinion toujours meilleure. Et oui ! Les sondages sont là : l'Union européenne est populaire.

 

Pascal Canfin
> [Tribune: « Il est impossible que les règles du commerce mondial restent indifférentes à la crise climatique»]
Alors que l’Union européenne a réformé, fin 2022, son marché du carbone pour faire davantage payer à nos industries le vrai prix du CO2 – autour de 100 euros la tonne –, il était inconcevable de ne pas introduire un prix équivalent pour les importations qui les concurrencent directement. Le MACF est donc le pendant de la réforme du marché carbone. Il couvre six secteurs (l’acier, l’aluminium, les engrais, le ciment, l’électricité et l’hydrogène), qui pèsent près de 60 % des émissions de CO2 industriels de l’Europe. A partir de 2026, soit après une période nécessaire à la mise en place technique du système d’information et de traçabilité, une tonne d’acier qui entrera dans l’Union paiera la différence entre le prix du CO2 dû dans le pays de fabrication et le prix moyen du marché du carbone européen la semaine précédant son entrée.
Pour être compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce mécanisme doit remplir plusieurs conditions, qui ont guidé sa conception. D’une part, ne couvrir que les secteurs qui ont bien en Europe un prix du carbone. C’est le cas de l’industrie, mais ce n’est par exemple pas le cas de l’agriculture. C’est pourquoi l’intégration du secteur agricole dans le mécanisme était juridiquement impossible. D’autre part, éviter une « double protection » de nos propres industries. On touche là au sujet des allocations gratuites, qui ont été au cœur des négociations finales, en décembre 2022, entre le Conseil et le Parlement européens.
En effet, la quasi-totalité de nos industries (94 %) reçoit des allocations gratuites pour couvrir tout ou partie de leurs émissions de CO2, ce qui fausse l’effet du signal prix carbone. Il était logique, d’un point de vue climatique, de les supprimer. Cela se fera progressivement, de 2026 à 2034. En contrepartie, les entreprises concernées auront la garantie que leurs concurrents qui vendent en Europe paieront le même prix du carbone qu’elles. Mais, bien sûr, tant que les entreprises produisant en Europe continueront de bénéficier d’allocations gratuites, le MACF ne s’appliquera que sur une partie équivalente des importations, de façon à assurer la compatibilité OMC. Une partie du monde industriel aurait voulu avoir le beurre – les allocations gratuites – et l’argent du beurre – des importateurs payant un prix du CO2. Une telle mesure aurait, bien évidemment, été condamnable devant l’OMC.
Certains pays tiers ne manqueront pourtant pas de critiquer le MACF comme un outil protectionniste et porteront peut-être l’affaire devant l’OMC. Mais en tant que négociateur de ce texte, j’ai toute confiance dans la cohérence des règles adoptées avec celles de l’OMC. L’Europe utilisera le délai de mise en œuvre du MACF pour en expliquer le fonctionnement à ses partenaires et présenter sa vision stratégique de l’articulation entre règles commerciales et enjeu climatique.
Il est, en effet, impossible que les règles du commerce mondial restent indifférentes à la crise climatique. Car cela reviendrait, par exemple, à ce que l’acier fabriqué à Dunkerque ou à Fos-sur-Mer paie 100 euros la tonne de CO2 quand son concurrent chinois ou turc ne paie rien, menaçant ainsi la base industrielle européenne. Mais le risque inverse serait de se lancer dans une guerre commerciale au nom du climat.
Cela reviendrait à casser tous les mécanismes de coopération internationale dont nous avons besoin, car le climat est, par essence, un problème mondial. On le voit lorsque les COP onusiennes s’avèrent incapables de produire des résultats à la hauteur des enjeux, parce qu’elles s’insèrent dans un jeu géopolitique non coopératif, par exemple entre les Etats-Unis et la Chine. A l’inverse, si l’accord de Paris a été possible, c’est parce que la Chine et les Etats-Unis d’Obama avaient ouvertement décidé de coopérer.
Le MACF est une première mondiale, qui permettra à l’Europe de rester, sans naïveté, dans le jeu d’un multilatéralisme ouvert et coopératif pour avoir le maximum d’effet d’entraînement possible. Nouvelle frontière pour les politiques climatiques, le MACF est conçu comme un outil évolutif. En 2025, soit un an avant son entrée en vigueur effective, il sera étendu pour couvrir les biens transformés, comme la carrosserie ou les boîtiers de vitesses des voitures, de façon à éviter des risques de délocalisation de certaines industries. A la même date, la Commission européenne devra faire une proposition législative pour accompagner les entreprises fortement exportatrices qui verraient leur compétitivité mise à mal sur les marchés tiers.
Le MACF n’en est donc qu’à ses débuts, mais son potentiel de transformation est immense. L’Europe restera comme la première à l’avoir adopté, symbole de sa capacité à affirmer sa puissance géopolitique et son ambition climatique.