mardi 7 juin 2022

Législatives 2022. Sondage Harris – Ensemble en tête des intentions de vote et obtient presque sûrement la majorité absolue

Selon la vague 50 (7 juin) du sondage concernant les élections de 2022 et plus particulièrement les élections législatives des 12 et 19 juin prochains réalisé par l’Institut Harris-Interactive pour Challenges, Ensemble, la coalition de Renaissance (ex-LaREM) et de ses alliés est en tête des intentions de vote (26%) et obtiendrait la majorité absolue avec une fourchette de 285 à 335 sièges selon les projections réalisées, soit une hausse dans les deux cas par rapport aux résultats de la précédente vague alors que Nupes est en recul, le RN et LR sont stables.

 

► Résultats:
- Ensemble (Renaissance (ex-LaREM), MoDem, Agir, Parti radical, Territoires de Progrès, Horizons): entre 285 et 335 sièges ↘
- LFI, entre 71 et 97 sièges ↗
- LR-UDI-Les centristes: entre 38 et 58 sièges ↗
- RN: entre 30 et 50 sièges↘
- PS: entre 20 et 36 sièges ↗
- EELV: entre 20 et 35 sièges ↗
- PC: entre 9 et 16 sièges ↗
- Divers droite: entre 3 et 8 sièges =
- Divers: entre 3 et 7 sièges =
- Reconquête: entre 0 et 3 sièges =
- Divers centre: entre 0 et 2 sièges ↗
- DLF/Les patriotes: entre 0 et 1 siège =
- Divers extrême-droite: entre 0 et 1 siège =
- Divers gauche: 0 siège ↘

> Cette projection est obtenue à partir des intentions de vote suivantes:
- Un candidat LO/NPA: 2% (=)
- Un candidat Nupes: 24% (=)
- Un candidat divers gauche: 5% (+1)
- - Un candidat Parti animaliste: 2% (=)
- Un candidat Ensemble: 26% (-1)
- Un candidat divers centre: 1% (=)
- Un candidat LR et UDI: 10% (+1)
- Un candidat divers droite: 1% (=)
- Un candidat Debout la France: 2% (+1)
- Un candidat RN: 20% (-1)
- Un candidat Reconquête: 6% (-1)
- Un candidat divers: 2% (+1)

 

(Sondage réalisé par internet entre le  et le  juin 2022 auprès d’un échantillon de  personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,4 et 2,9 points selon l’institut)

 

 

Législatives 2022. Sondage Ifop – Ensemble majoritaire à l’Assembéle et au coude-à-coude avec Nupes en intentions de vote

Selon la 4e vague (7 juin) du sondage de l’Institut Ifop à propos des prochaines élections législatives pour LCI, Sud radio et Paris Match, Nupes repasse en tête des intentions de vote juste devant Ensemble avec 26% (+1) contre 25% (-2).

On trouve ensuite le RN (21% / =) et LR (11% / +1).

La projection en siège met Ensemble en tête qui obtient la majorité à l’Assemblée et peut-être la majorité absolue avec un nombre de députés entre 250 et 290.

► Résultats:
- Ensemble (Renaissance (ex-LaREM), MoDem, Agir, Parti radical, Territoires de Progrès, Horizons): entre 250 et 290 sièges
- Nupes, entre 195 et 230 sièges ↗
- LR-UDI-Les centristes: entre 40 et 55 sièges ↗
- RN: entre 20 et 45 sièges ↘
- Divers: entre 6 et 12 sièges ↘

- Divers gauche: entre 4 et 8 sièges ↘
- Reconquête: entre 0 et 2 sièges ↘
> Cette projection est obtenue à partir des intentions de vote suivantes:
- Un candidat d’extrême-gauche: 1% (=)
- Un candidat Nupes (PC, LFI, PS, EELV): 26% (+1)
- Un candidat divers gauche: 3,5% (-0,5)
- Un candidat Ensemble (Renaissance (ex-LaREM), MoDem, Agir, Parti radical, Territoires de Progrès, Horizons): 25% (-2)
- Un candidat LR et UDI: 11%(+1)
- Un candidat divers droite: 2% (+1)
- Un candidat Debout la France: 1% (-1)
- Un candidat RN: 21% (=))
- Un candidat Reconquête: 5% (-1)
- Un candidat divers: 4,5% (+1,5)

(Sondage réalisé par internet entre le 3 et le 6 juin auprès d’un échantillon de 1840 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge entre 1,4 et 3,1 points)

 

 

Propos centristes. France – Elections législatives / Guerre Poutine contre l’Ukraine / Transition écologique / Salaire minimum en Europe / Danger Mélenchon…

Voici une sélection, ce 7 juin2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Le 6 juin 1944, plus de 150 000 valeureux héros venus de 15 pays débarquent ou sont parachutés en Normandie. Avec leurs frères et sœurs d’armes français, ils ont donné leur sang, leur vie, pour la liberté et la paix. Pour la France. Notre gratitude est infinie.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Nous n’oublierons jamais ce 6 Juin 1944, jour où la liberté et la fraternité l’ont emporté sur l’obscurantisme.

> Je salue ce soir l’engagement de nos compatriotes Français de l’étranger qui ont donné le coup d’envoi des élections législatives. Mes félicitations aux candidats de la majorité qui réalisent de beaux scores et défendront la construction d’une majorité solide au deuxième tour.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Les policiers, les gendarmes méritent le respect. Ils font un travail courageux, difficile et risquent leur vie à chaque instant. Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner. Laissons les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d’une campagne électorale.

 

Catherine Colonna (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> 6 juin 1944-6 juin 2022: hommage aux combattants de notre liberté.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Souvenons-nous du sang versé : il fut, ce 6 juin 1944, le prix de notre liberté. Un prix qui augmente à chaque fois que nous oublions notre passé.

 

Damien Abad (ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> En cette Journée de solidarité [lundi de Pentecôte], je salue toutes les Françaises et les Français qui contribuent, par leur travail, à construire une société toujours plus inclusive et respectueuse des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.

 

Marc Fesneau (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [60 and de PAC] Nos pères fondateurs en ont posé les piliers : nourrir les Européens pour garantir la paix. Plus que jamais, la PAC se renforce en combinant souveraineté et enjeux de transition écologique. La PAC plus que jamais moderne !

> Nos agriculteurs sont en première ligne face aux défis climatiques, nous sommes à leurs côtés.

> [Intempéries] Pour faire face à l’urgence, les services de l’Etat sont à pied d’œuvre, depuis la fin de semaine, en lien avec les chambres d’agriculture et les assureurs pour évaluer la nature des dégâts et ainsi activer le plus rapidement possible les leviers et dispositifs de soutien.
Face à ces épisodes exceptionnels, nous allons travailler sur les prêts garantis par l’État (PGE) pour accorder aux agriculteurs une trésorerie suffisante face aux charges qui leur incombent.
À moyen terme, le changement climatique interroge nos outils assurantiels. La loi assurance-récolte, opérationnelle en 2023, permettra à plus d’agriculteurs de s’assurer pour couvrir mieux leurs besoins, avec 300 M€ de solidarité nationale en plus par an.
Enfin, si l’on ne maîtrise pas la nature, il nous faut en atténuer ses effets en travaillant sur des systèmes de prévention résilients qui supportent mieux les aléas climatiques. Il en va d’un enjeu primordial pour notre pays, celui de sa souveraineté alimentaire.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Fonction publique)
> Réindexation des retraites, dégel du point d'indice, triplement de la prime Macron, baisse des charges pour les indépendants, poursuite du bouclier tarifaire, chèque alimentaire : pour mettre en place ces mesures concrètes et attendues, il nous faut une majorité à l'Assemblée nationale.

> 'ai fait des agents de la Fonction publique ma priorité. Si nous voulons être capables de donner un service de qualité aux usagers, il faut d'abord travailler avec les agents, et leur donner les moyens d’agir pour nos concitoyens.

> Mon premier acte en tant que ministre a été de rencontrer chacune des 9 organisations syndicales de la Fonction Publique. Nous sommes entrain de construire avec elles les mesures de dégel du point d’indice. Je le veux significatif, qu'il se voit sur la fiche de paie.

> Il n'y a plus de Parti socialiste, il n'y a plus d'Europe Écologie Les Verts...il y a des candidats qui font campagne pour que Mélenchon soit Premier ministre, avec un programme qui prône la sortie déguisée de l'Europe, la sortie de l'OTAN, du nucléaire.

> [Législatives: vote des Français de l’étranger] Nous sommes qualifiés au deuxième tour dans 11 circonscriptions et en tête dans 9 circonscriptions. Je veux saluer les candidats de la majorité présidentielle qui ont fait campagne, qui sont allés convaincre pour donner à Emmanuel Macron la possibilité d'agir.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)

> Nous devons construire 50 parcs éoliens en mer et multiplier par 10 notre puissance solaire.

> Ma mission est de sortir la France des énergies fossiles. C’est la 1ère fois qu’une telle ambition est portée avec une feuille de route claire : sobriété-efficacité énergétique, déploiement des énergies renouvelables, relance du nucléaire.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé de l’Europe)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je regarde le verre à moitié plein : dès le 24 février, jour de l’agression, on a tenu un sommet européen et on a pris les premières sanctions, que personne n’aurait imaginées quinze jours avant.
Le sixième paquet de sanctions a permis un embargo sur 92 % du pétrole exporté. Ce qui n’est pas rien, même si ça ne console ni les Européens ni les Ukrainiens, en particulier, qui vivent sous les bombes.
On a aussi un effort entre Européens quant à l’accueil des réfugiés, on est en train d’aider la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et d’autres pays.
On soutient l’Ukraine à hauteur de 2 milliards d’euros sur le plan militaire, financé par le seul budget de l’Union européenne. C’est inédit dans notre histoire.
Les sanctions ne sont pas un bouton automatique pour stopper la Russie, mais elles entravent son effort de guerre et son avancée. C’est le plus important.

> [UE] Il y a une volonté collective d’être toujours à 27 dans l’unité. Comme on est 27, comme on n’est pas un État – et on ne le sera jamais – comme on est une collectivité, l’image d’unité est parfois un peu pixellisée. La norme n’a jamais été qu’on soit unis sur tout en Europe, mais l’unité n’est pas donnée, elle se construit.

> [Etat de droit européen] Il faut maintenir une vigilance permanente sur ces sujets. En Hongrie, des lois homophobes demeurent. En Pologne, il y a encore des zones anti-LGBT. J’ai dénoncé et continuerai à dénoncer ces atteintes, même quand on a besoin d’unité, parce que l’un n’empêche pas l’autre. Ça m’a parfois valu quelques ennuis diplomatiques…
Il n’y a aucun pays qui fait reculer les droits LGBT pour faire avancer les droits des femmes ou pour mener une formidable réforme de la justice. Et le rôle de l’Europe, c’est de ne pas céder sur le socle de valeurs fondamentales. C’est seulement avec la pression européenne qu’on a réussi à conduire la Pologne à cette réforme de la justice, mais elle n’aura pas un centime tant que les premières mesures ne seront pas effectivement appliquées.
En tout cas, la bataille est loin d’être terminée. Je soutiendrai toujours les associations qui mènent un combat difficile, les médias indépendants qui ont été fermés.
C’est aussi un combat politique, ce seront les citoyens qui décideront. Il y aura des élections en Pologne et en Hongrie, les choses changeront peut-être, je l’espère.

> [Salaires minimaux européens] C’est une avancée majeure pour laquelle la France s’est battue depuis 5 ans. Après la réforme du travail détaché, l’Europe sociale avance concrètement : on protège les salariés en changeant les règles de l’Europe, pas en désobéissant sans projet.

> Jean-Luc Mélenchon n’a aucune intention réelle d’être Premier ministre. Il fait semblant d’être candidat à une élection qui n’existe pas et il refuse d’être candidat à l’élection qui existe – celle de député. Jean-Luc Mélenchon a perdu l’élection présidentielle et a du mal à s’en remettre. Il a donc inventé l’élection du Premier ministre. C’est une mascarade. Les gens voient bien que « élisez-moi Premier ministre » est un synonyme de « écraser la gauche et tuer le Parti socialiste et les écologistes au profit du seul Jean-Luc Mélenchon ». Il faut le dire aux Français.

> Jean-Luc Mélenchon et son parti veulent faire un bon coup pour phagocyter la Gauche. Je trouve ça regrettable, mais après tout ils ont le droit de proposer un programme. C’est la vie démocratique. Les électeurs trancheront. Par contre, être obsédé par la revanche amène à dire beaucoup de bêtises et à mettre en danger notre pays.
Plusieurs opinions existaient, mais on savait qu’il y avait les troupes russes massées à la frontière ukrainienne. Début février, Jean-Luc Mélenchon affirme que « le fait de masser des troupes, c’est du pipeau », en propageant des fake news. Et aujourd’hui, la main sur le cœur, les Insoumis déclarent qu’ils sont des frères d’Ukraine… Franchement, il faut un peu de décence dans le débat politique.
Nous, parmi les soutiens du président, on n’a jamais été dans cette complaisance ou cette ignorance. Et dès le départ, on a toujours été très clairs dans le jugement : « la Russie est l’agresseur, la Russie est coupable ». Contrairement à beaucoup d’autres de la classe politique française, nous n’avons pas été frappés de russophilie, de complaisance, de poutinisme.

> Chez les Insoumis on aime l’écologie et les services publics dans les tracts… mais on salit l’espace public, on viole les règles de campagne et on fait bosser sans scrupule les agents de la ville pour nettoyer ses saletés.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> 6 juin 2022 • 78e anniversaire du débarquement de Normandie. Nous honorons la mémoire de tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté.

 

Haut-commissariat au Plan
Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Avec la société soviétique dont rêve Mélenchon, soit tout sera interdit, soit tout sera organisé ! Ce n'est pas notre vision de l'économie : nous préférons agir pour atteindre le plein emploi et continuer de rendre la France attractive.

> L’insulte et le mépris permanent pour ceux qui ont été élus par les Français. Les insoumis ne l’acceptent pas, ils ne l’accepteront jamais : ne leur en déplaise les Français ont choisi et confirmeront leur choix dès le 19 juin !

> Le défi du vieillissement est devant nous : nous augmenterons de 25% sur 5 ans les effectifs de aides-soignants et infirmiers dans les EHPAD !

> Ce que je retiens de ces résultats des législatives pour les Français de l'étranger, c'est que partout nous sommes qualifiés et en tête dans 8 des circonscriptions. C'est un signal fort de la part de nos concitoyens qui veulent donner une majorité à Emmanuel Macron!

 

● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> On doit tous prendre notre part de responsabilité sur les 30 dernières années. Les Maires ont été élus avec seulement 30 à 35% de participation électorale, les conseillers départementaux et régionaux à peu près aussi peu, et même seulement 70% à l'élection Présidentielle. Ca veut dire qu'on a besoin d'une refondation démocratique dans notre pays.

> Il faut la proportionnelle pour que chacun sache que quand il va voter, son idée sera représentée à l'Assemblée nationale.

> Qu'une société considère que quand vous ne pensez pas la même chose que moi, votre pensée est légitime quand même et ne doit pas nécessairement provoquer de conflit. On a une campagne atone mais beaucoup de violence dans le débat publique. On n'admet plus que l'autre puisse avoir à un avis différent de soi.

> [Réforme des retraites] Cette réforme doit ainsi être d'abord pensée par des progrès sociaux : Que fait-on en matière de carrières longues ? de la pénibilité ? de formation professionnelle pour aller vers des métiers moins pénibles au long de sa vie ? (…)
À partir de là on déterminera le bon âge. Ne faisons pas d'obsessions sur l'âge et regardons les protections individuelles. Une bonne protection sociale au 21ème siècle, c'est une protection qui s'adapte aux situations de chacun.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
> Avec la taxe carbone aux frontières qui va être votée cette semaine, les autres mesures de protection commerciales et ces grandes victoires sociales, nous avons changé l’UE, sans lui désobéir. Qui y gagne ? « Bruxelles » ? Non. Tous les citoyens européens !

> Énorme victoire ! Un accord a été trouvé cette nuit sur un salaire minimum adapté à chaque pays de l’Union européenne. Un accord gagnant-gagnant : augmentation du niveau de vie dans les pays les plus pauvres de l’UE, mesure de protection contre le dumping social en Europe.

 

(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> C’était un engagement de notre campagne des Européennes et une priorité de la Présidence Française de l’UE: des salaires minimaux décents partout en Europe. Promesse tenue. L’Europe sociale avance par la force de conviction de ceux qui y travaillent, pas de ceux qui désobéissent.

> Monsieur Erdogan, arrêtez votre chantage. Nous attendons de la Turquie qu’elle cesse de prendre en otage la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, qu’elle respecte la souveraineté de la Grèce et de Chypre, qu’elle n’accueille pas les oligarques de Russie.

> Voici donc le négociateur britannique du Brexit qui nous explique qui il a accepté un accord avec l’UE dont il pensait qu’il ne serait valable que s’il n’était pas appliqué. Est-ce que, sérieusement, David Frost n’a pas de meilleur argument ?

> Le 6 Juin 1944, 150 000 hommes débarquaient en Normandie. Des milliers sont morts. Nous leur devons notre liberté.

 

Pascal Canfin
> Un vote Nupes serait absolument désastreux car il risque de freiner la dynamique européenne sur le climat. Ni LFI ni le RN n’ont voté le plan de relance européen qui a sauvé des millions de PME et d’emplois en France et en Europe. 

> Le Parlement vote cette semaine la taxe carbone aux frontières, la fin (ou non) des voitures non zéro émissions en 2035, le fait que l’aviation paiera enfin le prix du carbone, solidarité avec les plus vulnérables, nouvelles règles commerciales… C’est un vote historique sur huit textes clés pour le climat.

 

Bernard Guetta
> [Opinion: Humilier la Russie ou s’en garder ?]
Je crains qu’il ne se trompe. Sans doute y a-t-il une présomption à le dire puisque, contrairement à lui, je ne m’entretiens pas régulièrement avec les présidents russe et ukrainien mais je crains qu’Emmanuel Macron ne se trompe lorsqu’il dit et martèle qu’il « ne faut pas humilier la Russie ».
Qu’il n’y ait pas de malentendu. Lorsque viendra le temps de négociations de paix entre Kiev et Moscou, toutes les Démocraties et toutes les personnes de raison devront refuser que ne se répète la tragique erreur qu’avait été le Traité de Versailles. Il ne faudra pas faire avec la Russie ce que les vainqueurs de la Première guerre mondiale avaient fait avec l’Allemagne en la ruinant et l’humiliant si bien que cela l’avait conduite à chercher sa revanche dans une nouvelle guerre.
Une fois l’agression défaite, il faudra bien évidemment veiller à ne pas « humilier » la Russie mais aujourd’hui ?
Peut-on exprimer à l’envi cette mise en garde alors même que la Russie s’humilie elle-même en semant la mort et la désolation en Ukraine, visant écoles et hôpitaux et tolérant ou ordonnant les pires exactions ?
Cela n’a pas de sens. Cela ne peut en tout cas pas être compris par les Ukrainiens qui s’en indignent et protestent. Cela n’est pas non plus admis par les autres pays sortis du bloc soviétique. Cela isole la France y compris des plus anciens Etats membres de l’Union et vient, pire encore, ressusciter le vieux soupçon d’une connivence historique liant Paris à Moscou au détriment de l’Europe centrale.
Sans faire de bien à quiconque, la France ne se fait là que du tort mais est-ce à dire qu’Emmanuel Macron se tromperait aussi à considérer que le rôle de la France serait d’être, en l’occurrence, « une puissance médiatrice » ?
Il a au contraire raison de le penser car la Révolution de 1789, l’empreinte culturelle de la France en Russie, la geste gaullienne et la constante singularité de la diplomatie française dans le camp occidental ont créé dans les milieux dirigeants et le peuple russes un lien particulier avec la France. La Russie perçoit les Français comme des amis de longue date avec lesquels les désaccords n’entament pas la confiance. C’est vrai dans tous les courants politiques et dans toutes les générations et, dans cette crise, cela donne donc à la France une responsabilité propre.
Non seulement elle est la moins mal placée pour maintenir un canal ouvert entre Kiev et Moscou tout en armant les Ukrainiens mais sa culture et son long passé de puissance mondiale lui donnent les moyens d’envisager les conditions de la stabilisation continentale sans laquelle il n’y aura pas de paix durable entre l’Ukraine et la Russie.
C’est de la France que peut venir l’impulsion d’un nouveau lien entre l’Union européenne et la Fédération de Russie. La France peut jouer un rôle majeur en esquissant un rapprochement entre ces deux piliers du continent et permettant le développement d’une nouvelle donne continentale. Ce seul enjeu devrait lui interdire de laisser s’instaurer l’ombre d’une incompréhension de sa politique dans les autres capitales de l’Union mais que peut-elle faire, dans ces conditions, pour ne pas gâcher ses chances de contribuer à la paix ?
Elle doit, d’abord, détendre ses relations avec l’Ukraine en cessant de ressasser la nécessité de ne pas humilier la Russie et se donner ainsi la possibilité de continuer à jouer les bons offices entre Kiev et Moscou.
La France devrait se faire, en deuxième lieu, le plus actif des soutiens de l’Ukraine et plaider pour que lui soit octroyé le statut d’Etat candidat à l’Union européenne afin de pouvoir légitimement œuvrer, le jour venu, aux compromis historiques nécessaires à la pérennité de la paix.
La France devrait enfin s’employer à ce que les 27 proposent publiquement à la Russie, à son peuple comme à ses dirigeants, les grandes lignes de l’accord de sécurité et de coopération qu’ils souhaiteraient signer avec elle le jour où l’agression contre l’Ukraine aura cessé. L’Union nourrirait par-là le débat politique russe. Elle préparerait du même coup l’avenir et marquerait surtout sa volonté de tendre la main à la Russie, de la traiter en incontournable partenaire et certainement pas de l’humilier.