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dimanche 10 août 2025

La Quotidienne centriste du 10 août 2025. Contester systématiquement les décisions de justice, une pratique habituelle des extrémismes et des populismes


La démocratie républicaine libérale repose sur trois piliers: un exécutif qui gouverne selon les lois, un législatif qui fait les lois et un judiciaire garant de l’Etat de droit en faisant appliquer les lois.

Cet équilibre entre ces trois pouvoirs permet à l’ordre démocratique de fonctionner.

Bien sûr, les juges comme les élus et les gouvernants ne sont pas au-dessus des lois et même de la critique.

Ils ne sont pas parfaits et peuvent commettre des erreurs comme n’importe quel humain.

Néanmoins la critique que l’on entend venant des extrémistes et des populistes ainsi que, de plus en plus souvent, de politiques de partis de gouvernement, n’est pas la faillibilité de l’humain mais de l’institution même qui outrepasserait sa mission et s’immiscerait dans le domaine politique.

Ce fameux «pouvoir des juges».

On l’a bien vu avec les condamnations de Nicolas Sarkozy et de Marine Le Pen et on le voit à nouveau avec les dernières décisions du Conseil constitutionnel notamment sur la loi Duplomb sur l’agriculture et la censure concernant l’utilisation d’un insecticide.

Or, toutes ces jugements ont été rendus en conformité avec la loi et il n’y a eu aucun empiètement sur les deux autres pouvoirs.

Le juge, en tant que fonction, est haï par les ennemis de la démocratie parce qu’in fine, c’est le dernier rempart contre l’arbitraire.

On le voit en ce moment aux Etats-Unis où une véritable croisade est menée par Trump et ses minions contre tous les juges indépendants et la nomination de personnages aux ordres le plus souvent incompétents.

Cela s’est traduit par la nomination d’idéologues à la Cour suprême par Trump, dominée désormais par l’extrême-droite et qui, de jugements en jugements, taille des croupières dans l’Etat de droit américain.

Dans tous les pays où un régime autocratique gouverne, la Justice est la première cible comme on l’a vu en Pologne lors du passage au pouvoir du PiS avec la destruction de son indépendance et la mise en place d’une législation qui permet à l’exécutif de la contrôler.

Et dès qu’un dictateur s’empare du pouvoir, il met au pas toute la magistrature comme c’est le cas désormais en Russie ou au Venezuela.

Ce n’est pas le cas de la France mais la vigilance doit être la règle car les propos sur la Justice tenus par les leaders de LFI ou du RN montrent que le danger est bien réel.