mardi 27 juin 2017

Actualités du Centre. LREM crée un groupe au Sénat

La République en marche a décidé de créer un groupe politique au Sénat dès demain, mercredi 28 juin.
C’est une curiosité puisqu’aucun des sénateurs qui va en faire partie n’a été élu sous l’étiquette du mouvement d’Emmanuel Macron!
Quoi de plus normal puisque, lors des dernières sénatoriales, le 8 novembre 2016, Macron n’était même pas candidat à l’élection présidentielle (il se déclara le 16 novembre)...
Mais que d’eau politique est passée sous les ponts depuis et nombre de sénateurs ont rejoint les rangs d’En marche! ou se sont déclarés prêts à soutenir le nouveau président de la république.
Pour autant, des discussions et des négociations avaient lieu pour savoir qui pourrait rejoindre un groupe LREM, s’il fallait le créer maintenant ou attendre la prochaine élection à la Haute assemblée qui aura lieu le 24 septembre prochain où la moitié des sièges de sénateurs seront alors renouvelés.
Les dirigeants macronistes ont décidé qu’il valait mieux mettre en place ce groupe le plus rapidement possible et même si nombre de sénateurs qui pourraient le rejoindre ne se sont pas encore décidés.
Dès lors, selon les comptages effectués, la nouvelle entité pourrait compter au départ autour de 25 membres.
Ils devraient venir du PS en majorité mais aussi de LR, d’EELV et des groupes RDSE (centre-gauche avec le Parti radical de gauche notamment) et UDI-UC (qui regroupe tous les sénateurs centristes).
Ce dernier d’ailleurs est en effervescence puisqu’il compte des soutiens d’Emmanuel Macron (comme les élus du MoDem et certains UDI) mais aussi ceux qui veulent demeurer dans l’opposition, sans oublier les sénateurs du Parti radical valoisien qui pourraient plutôt s’en aller pour créer un groupe avec ceux du Parti radical de gauche si une réunification du Part radical qui est à nouveau dans les tuyaux se concrétisait.


Actualités du Centre. Ecologiste de centre-gauche, De Rugy, président de l’Assemblée nationale

François de Rugy, président de l'Assemblée nationale
Avec 353 voix sur 543 suffrages exprimés obtenues dès le premier tour, François de Rugy a été élu Président de l’Assemblée nationale.
Le député LREM succède ainsi à Claude Bartolone (PS).
De Rugy avait été désigné par le groupe du mouvement d’Emmanuel Macron pour postuler à cette fonction qui en fait la troisième personnage de l’Etat derrière le Président de la république et le Premier ministre.
Sur 301 votants, Il l’avait emporté avec 153 voix devant deux députées anciennement PS, Sophie Errante (59 voix) et Brigitte Bourguignon (54 voix) ainsi que le président de l’Alliance centriste, Philippe Folliot (32 voix).
Il doit son élection au fait qu’il était plus expérimenté que les deux candidates (a priori il y aurait du y avoir une femme au perchoir de l’Assemblée) et plus connu que le président de l’Alliance centriste.
François de Rugy est loin d’être un macroniste de la première heure.
Après avoir quitté Europe-écologie-les-verts en octobre 2015, dénonçant l’idéologie d’extrême-gauche qui y régnait instillée par Cécile Duflot et ses amis (ainsi que la haine de celle-ci vis-à-vis de Manuel Valls), il avait créé l’UDE (Union démocrates et écologistes) avec Vincent Placé et Jean-Luc Bennahmias, qui voulait se situer au centre-gauche de la vie politique et dans la lutte écologique sans oublier un fort tropisme européen.
L’UDE était une confédération de partis où se trouvait Ecologistes! la formation que de Rugy avait créé et qu’il présidait.
Peu visible pendant la fin du quinquennat de François Hollande et n’ayant pas réussi à débaucher au centre et du côté des écologistes, l’UDE et Ecologistes! sont demeurés largement des sortes de petits appendices de la majorité présidentielle d’alors avec la nomination de Placé à une secrétariat d’Etat mais rien pour de Rugy.
Ce dernier avait décidé de se présenter à la primaire du PS et avait obtenu un peu plus de 3% des suffrages.
Il avait indiqué de prime abord qu’il soutiendrait le vainqueur quel qu’il soit mais devant la campagne calamiteuse et idéologiquement très à gauche du candidat du PS, Benoît Hamon, il avait décidé de soutenir Emmanuel Macron et de s’inscrire dans le projet En marche!
Aux législatives, il avait été réélu député de la Loire-Atlantique pour un troisième mandat.
Pour mémoire, François de Rugy est élu pour deux ans et demi, soit une demi-mandature.
Son poste, comme tous ceux occupés par des membres de La République en marche sont ainsi limités de la même manière.
Et le titulaire n’a pas le droit de se représenter.
Il y aura donc un nouveau président de l’Assemblée nationale en 2019.
A noter que le groupe MoDem n’avait pas présenté de candidats et a voté pour François de Rugy.
De son côté, le groupe Les républicains constructifs, UDI et indépendants, présentaient Laure de La Raudière qui a obtenu 34 voix.

Actualités du Centre. Axe central: Manuel Valls quitte le PS pour Macron

Manuel Valls
Manuel Valls, une des personnalités principales de l’axe central (qui regroupe les humanistes progressistes et réformistes de droite, de gauche et du Centre) a décidé de quitter les socialistes.
Il l’a annoncé ce matin au micro de la radio RTL: «je quitte le Parti socialiste» auquel il était adhérent depuis 37 ans, lui reprochant, entre autres, de ne pas avoir assumé les réformes nécessaires du quinquennat de François Hollande mais aussi les grandes valeurs de la République comme la laïcité.
Il ne rejoint pas la majorité présidentielle puisqu’il s’y était déjà inscrit avant les élections législatives, désirant le succès d’Emmanuel Macron et de son projet politique.
Mais, élu député, il siégera avec le groupe La République en marche à l’Assemblée nationale comme apparenté.
«Je veux siéger au cœur de cette majorité, par cohérence» a-t-il ainsi expliqué.
Cette décision démontre, une fois de plus, la réalité de cet axe central théorisé ici depuis trois ans.
Et, aujourd’hui, il se retrouve entièrement dans la majorité présidentielle de Macron avec Edouard Philippe, le premier ministre de le droite humaniste, un des proches d’Alain Juppé, autre grande personnalité de cette coalition qui n’a pas encore franchi lui-même le pas même si ses propos montrent sa volonté que le gouvernement en place réussisse.
François Bayrou est déjà dans cette coalition comme, bien évidemment, Emmanuel Macron, les deux autres principales personnalités de cet axe central.
Manuel Valls qui fut le premier du côté de la Gauche à se positionner sur cet axe central en se reconnaissant comme socialiste libéral et qui se définit comme social-réformiste, a ouvert la voie à l’entreprise de Macron, son ancien ministre de l’Economie qui, lui, a choisi de se définit comme social-libéral.