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mardi 16 décembre 2025

La Quotidienne centriste du 16 décembre 2025. Dermatose nodulaire bovine: quand les extrêmes instrumentalisent les inquiétudes des éleveurs


Rappelons d’abord que la dermatose nodulaire qui touche les bovins n’est pas léthale, qu’elle ne peut se transmettre à l’humain que ce soit par contact ou par ingestion de produits carnés, qu’en l’état peu de bovins ont été touchés, que trois mille sur plusieurs millions ont été abattus (soit 0,02% du cheptel) et que les éleveurs touchent des indemnisations pour les bêtes euthanasiées, la collectivité nationale ayant déjà déboursé six millions d’euros.

Rappelons que si l’on décide d’abattre les bovins infectés c’est avant tout pour des raisons économiques en faveur des éleveurs.

En effet, une bête qui a été infectée se vendra moins cher ou pas du tout à l’export et cette perte de valeur impacte évidemment les exploitations.

Par ailleurs, on peut comprendre que les propriétaires des élevages touchés soient perturbés par les mesures sanitaires prises et que ceux qui ont la chance de ne pas connaître le problème soient inquiets.

La décision de vacciner le plus de bovins possible et d’éviter la propagation de la maladie par l’abattage est donc la meilleure solution pour les agriculteurs.

Ici, n’entre en ligne de compte qu’une question économique puisqu’il ne s’agit pas de bien-être animal sachant que les bêtes infectées guérissent et encore moins d’une colère affective devant la mort de bovins ? ceux-ci, in fine, sont voués aux abattoirs.

Dès lors les manifestations et les blocages ainsi que les revendications des manifestants sont peu compréhensibles d’un point de vue de leurs intérêts.

Sauf si l’on sait que tout cela est organisé par deux syndicats extrémistes, la Coordination paysanne affiliée à l’extrême-droite et plus particulièrement au RN et dont les membres arborent fièrement un bonnet jaune en référence aux gilets jaunes et la Confédération paysage affiliée à l’extrême-gauche.

Quant au syndicat majoritaire, la FNSEA, il soutient les mesures prises par les services sanitaires ainsi que les décisions du gouvernement.

Il s’agit donc d’un mouvement violent aux motifs politiques et non corporatistes avec des objectifs politiques et non en faveur du monde agricole.

Ce n’est guère étonnant puisque les deux syndicats agissent ainsi à chaque fois qu’ils en ont l’occasion surfant sur le mal-être ou les angoisses des agriculteurs.

 

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