dimanche 31 juillet 2016

Regards Centristes. 8 – La mondialisation humaniste du Centrisme

Regards Centristes est une série d’études du CREC qui se penchent sur une question politique, économique, sociale ou sociétale sous le prisme d’une vision centriste. Septième numéro consacré à la vision centriste de la mondialisation.

La mondialisation n’a plus très bonne presse en ce moment de repli identitaire, de volonté protectionniste, de nationalisme économique et d’isolationnisme rampant.
Certains augures prédisent même sa disparition alors que la globalisation, la mondialisation économique, ne fait plus rêver et connaît des difficultés.
Pour autant, un monde fermé où les échanges internationaux de toute nature connaîtraient des barrières plus ou moins insurmontables serait une vértiable catastrophe.
Néanmoins, la mondialisation ne serait faire fi de l’élément humain et de la nécessité d’être raisonnée et équitable.
C’est la raison pour laquelle le Centrisme défend la mondialisation à condition qu’elle soit humaniste.
Ses origines démocrates chrétiennes et libérales, l’appellent d’ailleurs à être une pensée de la mondialisation humaniste.
Cet internationalisme se retrouve dans la défense de la construction européenne par tous les partis centristes de l’UE et de la volonté d’aller plus loin dans l’établissement d’une fédération européenne.

- Mondialisation, définition
La mondialisation est le mot français pour parler de la «globalisation», terme inventé par les anglo-saxons.
Il n’y a pas de définition unique de la mondialisation et il n’y a pas une seule mondialisation mais plusieurs touchant des domaines différents.
Cependant, on peut dire qu’il s’agit d’une mise en réseau du monde par un processus d’ouverture volontaire ou non de chacune de ses parties (continent, région, pays, ville et de leurs populations) aux échanges et aux influences de toute nature venus de toutes les autres parties.
La mondialisation doit, en théorie, aboutir à un monde global où ces échanges et ces influences créent un lien direct entre tous les humains au-delà des frontières d’un pays, au-delà de l’appartenance à une nation, au-delà de la culture que l’on a reçue.
Dans ce monde global continuellement interconnecté, la division internationale du travail permet une rationalisation de la production dans un fonctionnement gagnant-gagnant alors que l’individu mondialisé devient un citoyen du monde.
Ainsi, pour le Dictionnaire des mondialisations (Editions Armand-Colin), «la mondialisation consiste à produire un niveau de société pertinent à l’échelle de l’ensemble des hommes, la planète».
Evidemment, il s’agit d’un but à atteindre et l’état actuel de la mondialisation montre que l’on en est très loin encore. D’autant qu’aucune gouvernance mondiale digne de ce nom ne peut encore l’organiser efficacement dans cette optique.
Cette utopie est, pied de nez de l’histoire, à la convergence des pensées libérales, communistes et anarchistes qui, toutes trois, se sont affrontées durement depuis le milieu du XIX° siècle.
Car, contrairement à ce qu’en disent ses détracteurs, la mondialisation n’est ni une idée de droite, ni une idée de gauche, ni une idée du Centre mais cette volonté, de tout temps, des êtres humains de se parler, d’échanger et de se réunir.
Une volonté, il est vrai, contrebalancer par une autre, celle de la différence.
Mais la mondialisation n’est-elle pas, in fine, un mouvement de réunion de l’humanité dans la différence de ses membres?

- Les phénomènes de mondialisation
La mondialisation n’est pas une mais multiple, recoupant des phénomènes qui impactent tout le tissu social et sociétal, de la globalisation économique au cosmopolitisme des cultures en passant par le métissage des populations et la gouvernance mondiale, revitalisant le vieux rêve universaliste d’une humanité unie.
Mais ces mondialisations agressent également les populations qui les ressentent, à la fois, comme une ouverture positive sur le monde mais aussi comme une attaque destructrices de leurs identités et de leurs valeurs, voire, à terme, de leur existence.
Des mondialisations dont les trajectoires sont loin d’être rectilignes ni mêmes sans cassures, pannes ou reflux.
Néanmoins, les mondialisations sont autant une volonté des humains de construire le village global qu’une conséquence de leurs nouveaux modes de vie.
De même, l’interaction local-global ne va pas que dans le sens du global vers le local, loin de là, mais est bien symétrique.
D’où une multitude de strates dans des mondialisations qui engendrent le pire comme les trafics d’êtres humains à l’échelle planétaire et le meilleur comme le rapprochement de ces mêmes êtres humains dans les réseaux sociaux tout aussi planétaires.
Des mondialisations que l’on peut qualifier in fine de «naturelles» tant l’humain depuis ses origines s’est distingué par son envie et son aptitude à découvrir et à connaître son environnement, à le maîtriser et à instaurer dans sa communauté au sens large (l’humanité) la communication, l’échange et la coopération, comme en témoigne, par exemple, les religions qui se veulent toutes universalistes dans leurs fondements (si ce n’est pas dans leurs pratiques…), s’adressant à tous les êtres humains sans distinction de sexe, d’ethnie, de provenance géographique ou de rang social.
Enfin, dans leur essence, les mondialisations, quelles que soient leurs bienfaits et leurs méfaits, sont des mouvements de rapprochement des différents éléments de la communauté humaine. De ce point de vue, elles ont besoin de stabilité, de sécurité et de paix, ce qui n’est pas rien dans un monde où, depuis ses origines, il y a eu plus de jours de guerres que de paix.

- La mondialisation humaniste
Refuser la mondialisation ne la fera pas disparaître d’un coup de baguette magique et n’aboutira qu’à la subir au lieu de la maîtriser et de s’en servir positivement.
Prôner la fameuse «démondialisation» à la mode chez quelques intellectuels et politiques populistes en mal de buzz médiatique est une attitude qui ne résoudra pas les problèmes de la France ou de l’Europe, bien au contraire.
A l’inverse, n’accepter qu’une mondialisation financière, sans règle et sans gouvernance digne de ce nom est irresponsable.
La bonne réponse est une mondialisation humaniste.
C’est le but du Centrisme.
Seule, en effet, la dimension humaniste peut apporter à la mondialisation l’équilibre nécessaire.
Une mondialisation humaniste est celle qui réunit sans uniformiser, qui rapproche sans contrainte, qui fait coopérer les individus volontairement et sur un pied d’égalité, qui crée des réseaux de communication et d’échange fonctionnant sur le principe du juste équilibre.
C’est également une mondialisation qui se réforme et se régule constamment, qui place le progrès de l’humanité au cœur de son projet et où la gouvernance mondiale a comme but la paix perpétuelle ainsi que le développement de la vie bonne (le vivre bien ensemble, le vivre bien individuel et la réalisation de soi) au niveau global.
Cette mondialisation ne se construit pas sur un fantasme mais sur le réel, c’est-à-dire en reconnaissant que toute société, mondiale ou nationale, fonctionne sur les mêmes principes du libéralisme social où la liberté et la solidarité sont deux piliers qui se complètent et non qui s’opposent pour bâtir l’optimum de l’organisation de la société réelle.
Voilà donc cette mondialisation humaniste que prône le Centre qui est essentielle dans ce monde global où les défis et les solutions à ceux-ci sont, le plus souvent, du domaine de la communauté humaine et non de communautés nationales divisées et n’ayant pas les moyens de réussir en agissant chacune de leur côté.
Relier les personnes entre elles – économiquement, socialement, sociétalement – au bénéfice de chacun, individuellement, et de tous, collectivement, telle est la raison d’être de la mondialisation humaniste, cette mondialisation respectueuse, progressiste, équilibrée.
Tel est l’espoir de l’humanité depuis toujours.
Et, au lieu de fermer les portes à double tours et de se barricader derrière des murs en béton, dans une régression que nous paierons cher, tous autant que nous sommes dans le monde, nous devons prendre nos responsabilités.
C’est peut-être cela qui fait peur, la responsabilité, aux adversaires de la mondialisation humaniste, qu’ils se trouvent autant chez les profiteurs d’une mondialisation sauvage que chez les craintifs supporters d’une renationalisation antagoniste de la planète.

Etude du CREC sous la direction d’Alexandre Vatimbella

Dans la même collection:



samedi 30 juillet 2016

Actualités du Centre. Etats-Unis. Trump veut «casser la gueule» du centriste Bloomberg!

Michael Bloomberg & Donald Trump
Et si le centriste Michael Bloomberg avait délivré, lors de la Convention démocrate de Philadelphie, le discours le plus efficace contre Donald Trump?
En tout cas, ce dernier ne s’y est pas trompé en estimant tout le mal qu’il pourrait lui faire par sa réaction rageuse aux propos de l’ancien maire de New York.
Ainsi, il a déclaré, lors d’une conférence de presse, qu’il allait «casser la figure» de Bloomberg (dont il n’a pas cité le nom alors) puis dans un tweet d’une mesquinerie coutumière chez lui où lui prédit (là, il le cite nommément) moins de 10% des voix s’il se représente à la mairie de New York…
Pourquoi tant de haine de la part de Trump vis-à-vis de Bloomberg?
Tout simplement parce que ce dernier est, non seulement, un Newyorkais comme Trump mais c’est aussi un milliardaire comme prétend l’être le candidat républicain (il refuse de publier sa feuille d’impôt donc il faut le croire sur parole).
Et ce que dit Bloomberg, c’est que Trump n’a rien créé tout seul, que sa famille lui a donné des millions de dollars pour s’installer (alors que lui a commencé sans rien et a monté un empire des médias financiers), qu’il est un escroc qui ne paye pas ses fournisseurs, qui profite de manière éhontée de ses salariés et ainsi de suite.
Et, dans une attaque d’une rare puissance, avec une voix posée et un regard d’acier, il a traité Trump d’«hypocrite» et a expliqué qu’en tant que Newyorkais il savait «reconnaitre un escroc» quand il en voyait un puis s’est exclamé «Trump veut diriger le pays comme il dirige ses affaires, que Dieu nous en protège!»
On comprend la colère que cela a du provoquer chez un narcissique égocentrique comme Donald Trump, lui qui se présente comme «le seul à pouvoir réparer l’Amérique»…
Mais de là à vouloir casser la figure à Bloomberg, c’est bien la première fois qu’un candidat d’un des deux grands partis à la présidence menace un opposant de lui «casser la figure».
Pour autant, cette sortie de Trump pourrait préfigurer une nouvelle d’attaques bien plus ordurières de sa part puisqu’en réponse aux propos sur sa personne lors de la Convention démocrate, il a déclaré que, désormais, il ne serait plus «le gentil gars» qu’il était jusqu’à présent (sic!) et qu’il allait s’en prendre à tous ceux qui sont contre lui.



L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La question n’est pas d’aimer ou non Hillary Clinton

Les conventions des deux grands partis américains viennent de se dérouler, l’une après l’autre.
Elles ont intronisé leurs candidats qui avaient remporté sans contestation possible leurs primaires, Donald Trump du côté républicain à Cleveland, Hillary Clinton du côté démocrate à Philadelphie.
La bataille électorale mettra donc aux prises un populiste démagogue soutenu par la droite radicale pour une grande part et une centriste qui a fait alliance avec une grande partie de la gauche démocratique.
Dans un autre temps, on aurait pu dire, «que le meilleur gagne».
Mais nous ne sommes pas face à n’importe quelle élection.
Nous sommes dans le cas de figure, sondages à l’appui, où les Etats-Unis pourraient avoir à leur tête, le 8 novembre prochain, un des pires hommes politiques de ce XXI° siècle, Donald Trump.
Ceux qui le comparent avec l’acteur de série B Ronald Reagan devenu président avec un discours parfois populiste se trompent.
Reagan était un danger potentiel par certaines de ses prises de position mais il n’était pas, comme Trump, un homme inculte, un homme ignare des problèmes de son pays et de la situation du monde, un homme qui ment, un homme qui triche, un homme prêt à s’allier avec les pires ennemis de son pays pour l’emporter, un homme qui ne défendrait pas ses alliés s’ils étaient attaqués, un homme qui se dit prêt à aller frapper ses adversaires politiques, un homme qui insulte la terre entière – opposants, étrangers, femmes, minorités ethniques, etc. – sauf lui-même, un homme qui voit son pays comme une grande scène médiatique pour se vendre et vendre ses produits avant de penser à le gouverner pour le bien de tous, un homme imprévisible qui aura la force nucléaire la plus destructrice et l’armée la plus forte du monde.
Et l’on pourrait continuer cette liste effrayante où l’on doit ajouter tout ce que l’Amérique possède comme personnages douteux, haineux et arrivistes que Trump charrie avec lui, comme les politiciens Newt Gingrich, Chris Christie, Rudolph Giuliani et d’autres, comme ces supporters qui, tous les jours devant les caméras des chaînes d’information en continu, veulent mettre Clinton en prison, voire la tuer, qui se proposent d’en découdre violemment avec tous ceux qui ne vénèrent pas leur chef et souhaitent expulser tous les latinos du pays ainsi que tous les musulmans.
Car Trump a réussi à réveiller les plus bas instincts d’une partie de la population, il a libéré la parole de tous ces gens irrespectueux et hargneux qui n’attendent qu’un signal pour s’en prendre à tous les boucs émissaires qu’on leur présente.
Quand Reagan voyait l’Amérique en rose, Trump la voit du noir de la haine et de l’intolérance.
Sans oublier que Reagan était devenu un politique de longue date et avait dirigé le plus grand Etat des Etats-Unis, la Californie, il connaissait le boulot avant de rejoindre Washington alors que Trump n’a jamais rien fait en la matière.
Enfin, Reagan était beaucoup plus pragmatique que certains le craignaient alors.
Ce qui est en jeu avec la possible victoire du promoteur newyorkais, c’est l’avenir de la démocratie aux Etats-Unis mais aussi dans le monde, c’est la paix et ce sont les valeurs humanistes.
Ce n’est évidemment pas écrit d’avance mais c’est un risque bien réel qui existe et qu’il ne faut pas prendre.
C’est la raison pour laquelle, la question primordiale lors de cette élection n’est pas d’aimer ou non Hillary Clinton, c’est d’empêcher absolument l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Bien sûr, Hillary Clinton est compétente, présente un programme qui tient la route, possède l’expérience pour être la première présidente des Etats-Unis et elle a raison de déclarer qu’elle pense d’abord à l’avenir de son pays qu’elle voit radieux pendant que Trump ne rêve que d’un retour en arrière où les «blancs» régnaient littéralement en maître, en dépeignant les Etats-Unis actuels, première puissance de la planète faut-il le rappeler, comme l’endroit… le plus horrible sur terre!
Cependant, l’enjeu du 8 novembre, malheureusement, dépasse les simples oppositions partisanes dans une démocratie comme ce fut le cas lors des élections précédentes.
Ici, c’est le «tout sauf Trump» qui est l’impératif catégorique.
Et, bien entendu, cela implique pour les Américains de voter pour Hillary Clinton, qu’ils soient démocrates, républicains, independents, libertariens ou écologistes, qu’ils soient de droite, de gauche ou du Centre, voire «ailleurs».
Oui, la question pour tout défenseur intransigeant et responsable de la démocratie républicaine et de ses valeurs humanistes, n’est pas d’aimer ou non Hillary Clinton, c’est de faire barrage à Donald Trump.



vendredi 29 juillet 2016

Présidentielle USA 2016. La coalition Clinton veut réunir Centre et Gauche

Dans son discours d’acceptation de sa désignation comme candidate du Parti démocrate à la présidentielle du 8 novembre, Hillary Clinton a voulu sceller une coalition entre le Centre et la Gauche.
La centriste a d’abord abordé ses thèmes traditionnels
Elle a martelé à plusieurs reprises son slogan «We’re stronger together» (nous sommes plus forts ensemble).
De même elle a indiqué qu’elle serait «la présidente des démocrates, des républicains et des ‘independents’».
Sans oublier, évidemment, la devise de l’église méthodiste à laquelle elle est affiliée et que sa mère lui répétait souvent: «Faire tout le bien que tu peux à tous ceux que tu peux de tous les moyens que tu peux et aussi longtemps que tu peux».
En outre, elle a repris les propositions de son programme qu’elle a développées depuis le début de sa campagne, notamment sa volonté d’offrir les mêmes opportunités à tous les Américains dans une société plus juste.
A cela, elle a ajouté un certain nombre de mesures défendues par Bernie Sanders comme une hausse substantielle du salaire minimum ou la gratuité des études supérieures pour les plus défavorisés.
Néanmoins, il ne faudrait pas en conclure qu’elle a viré à gauche.
Elle a seulement pris en compte la réalité des Etats-Unis aujourd’hui.
Rappelons que le Centrisme est un juste équilibre et que ce dernier est largement rompu dans le pays actuellement.
Après un coup de balancier très à droite lors de la présidence de George W Bush et la nécessité de remettre le pays sur les bons rails par Barack Obama après la Grande récession de 2008, il faut désormais rééquilibrer la société américaine avec plus de justice sociale et fiscale, des programmes de développement et de réparation des infrastructures tout en consolidant toute l’œuvre législative d’Obama.
Or, la Droite républicaine s’est ingéniée systématiquement pendant les huit années de présidence de ce dernier à tout bloquer dans le seul but de le voir échouer et non pour le bien des Etats-Unis mais pour celui de leur parti.
Ce n’est donc pas avec cette droite radicale, irresponsable et obstructionniste que le juste équilibre pourra être (ré)installé, ni même recherché.
D’où la légitimité pour les centristes de s’allier avec la Gauche pour les quatre prochaines années comme d’ailleurs ce fut le cas dans le passé et comme c’est le cas dans le présent dans nombre de pays.
Enfin, elle a repris son crédo pragmatiste, «faire en sorte que les choses soient faites» en expliquant que pour améliorer la société, il faut du cœur mais aussi changer les lois, il faut de l’action.
Son premier rôle, a-t-elle déclaré, sera de donner un travail bien payé à tous les Américains.
Pendant ce temps là, Donald Trump a menacé de «casser la figure» aux intervenants à la Convention démocrate qui avaient dit du mal de lui tout en prétendant que son appel aux Russes pour espionner Hillary Clinton était «sarcastique»…
A noter que le premier débat télévisé Clinton-Trump aura lieu le 26 septembre sur CNN.

Sondages des sondages au 29 juillet 2016
Situation stabilisée

Clinton
Trump
Ecart
Election projection
44,5%
43,7%
Clinton 0,8
Five Thirty Eight (1)
41,1 %
41,5%
Trump 0,4
Huffington Post
44,1%
42,8%
Clinton 1,3
New York Times
42,7%
41,8%
Clinton 0,9
Polltracker
43,9%
44,0%
Trump 0,1
Pure Polling
44,8%
43,4%
Clinton 1,4
Real Clear Politics
44,7%
45,6%
Trump 0,9
270 to win (1) (2)
43,8%
42,2%
Clinton 1,6
(1) Prend en compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours de sondages


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC



Présidentielle USA 2016

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jeudi 28 juillet 2016

Présidentielle USA 2016. Convention démocrate: d’Obama à Kaine, l’humanisme progressiste à l’honneur

Barack Obama à Philadelphie
En attendant ce soir où Hillary Clinton fera son premier discours en tant que candidate officielle du parti, la Convention démocrate de Philadelphie a connu des moments forts hier soir.
Les discours de Barack Obama, de Joe Biden et celui de Tim Kaine après sa désignation comme candidat à la vice-présidence, ont montré la vitalité de l’humanisme progressiste dans le parti, une sorte d’écho à la gauchisation de certains de ses militants autour des thèses du sénateur socialiste du Vermont, Bernie Sanders.
Car c’est bien autour du Centrisme et du centre-gauche que les interventions du président en place et de son vice-président et de son éventuel successeur se sont placées.
Que ce soit Obama, Biden ou Kaine, tous ont parlé de la nécessaire bataille pour sortir les plus démunis de la pauvreté mais aussi de l’importance de la classe moyenne et de son renforcement ainsi que de l’indispensable contribution des plus riches à l’effort du pays pour qu’il soit plus juste.
Mais sans le sacrifice d’une économie ouverte qui est la clé de la prospérité partagée et le moteur du progressisme qui permet d’offrir de meilleurs salaires, une couverture santé universelle, un accès pour tous aux études supérieures et la prise en charge de tous les enfants défavorisés sans oublier les programmes pour lutter contre le réchauffement climatique ou ceux pour assurer la sécurité des Américains.
Barack Obama a ainsi défendu son bilan et rappelé les réussites de sa présidence plombée au départ par la Grande récession dont il a réussi à faire sortir les Etats-Unis par des aides, en particulier à une industrie automobile sinistrée avec, à la clé, un chômage au plus bas depuis plus de huit ans.
Et selon lui, la seule qui pourra poursuivre avec succès ses politiques est Hillary Clinton.
Il lui a rendu un hommage particulièrement fort en déclarant qu’«Il n’y a jamais eu une femme ou un homme, ni même moi ou Bill (Clinton) qui a été plus qualifié pour être présidente des Etats-Unis», ajoutant dans la foulée, «Elle est capable et elle est prête à être la prochaine commandant en chef».
Au terme de ses deux mandats à Washington, il a affirmé, «Je suis plus optimiste sur le futur de l’Amérique que je l’ai été auparavant».
Obama s’est aussi félicité du choix de Tim Kaine comme colistier d’Hillary Clinton et a rendu hommage à son parcours politique mais aussi d’homme engagé avec succès dans des causes sociales.
Pendant ce temps, sur Fox news, le commentateur réactionnaire et soutien de Donald Trump, Bill O’Reilly, pour tenter de relativiser le discours unanimement salué de Michelle Obama, le premier jour de la convention, a expliqué que, bien sûr, la Maison blanche avait bien été construire «en partie» par des esclaves noirs mais que ceux-ci avaient été bien traités…

Sondages des sondages au 28 juillet 2016
Donald Trump en reflux

Clinton
Trump
Ecart
Election projection
44,0%
43,5%
Clinton 0,5
Five Thirty Eight (1)
40,8 %
41,3%
Trump 0,5
Huffington Post
44,1%
42,8%
Clinton 1,3
New York Times
42,7%
41,8%
Clinton 0,9
Polltracker
44,4%
44,1%
Clinton 0,3
Pure Polling
44,8%
43,2%
Clinton 1,6
Real Clear Politics
44,6%
45,7%
Trump 1,1
270 to win (1) (2)
44,0%
42,2%
Clinton 1,8
(1) Prend en compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours de sondages


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC



Présidentielle USA 2016

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Présidentielle USA 2016. Le centriste Bloomberg soutient Clinton et démolit Trump

Bloomberg à Philadelphie
Un des événements marquants du troisième jour de la Convention démocrate de Philadelphie a été le soutien à Hillary Clinton de la part du centriste Michael Bloomberg qui en a profité pour dire tout le mal qu’il pensait de Donald Trump, un homme qu’il faut absolument empêché d’accéder à la Maison blanche selon lui car il détruirait le «plus grand pays sur terre», les Etats-Unis.
L’ancien maire de New York a ainsi demandé que les Américains se réunissent pour élire Hillary Clinton et fasse barrage à un «dangereux démagogue» en référence à Donald Trump.
Il a pointé qu’il avait été un démocrate puis un républicain et qu’il était aujourd’hui un «independent» qui pouvait soutenir ceux qu’il estimait compétents et bons pour le pays au-delà de leurs appartenances partisanes.
Il a ajouté qu’il n’avait pas toujours été d’accord avec toutes les positions d’Hillary Clinton mais qu’il fallait faire des choix et que le meilleur était sans aucune discussion qu’elle devienne la prochaine présidente des Etats-Unis.
Car, a-t-il poursuivi, elle est une femme capable de gouverner notamment de manière bipartisane pour faire avancer les choses comme elle l’a fait, a-t-il rappelé, après les attentats du 11 septembre 2001, lorsque sénatrice de l’Etat de New York, elle avait travaillé avec lui, récemment élu maire républicain de la ville, ainsi qu’avec les républicains du Sénat pour permettre à la plus grande ville du pays de se relever et de retrouver son lustre.
Il a également attaqué durement Donald Trump, faisant un parallèle entre sa situation à lui, un milliardaire mais qu’il n’avait pas eu besoin des millions de son père pour réussir, et celle du candidat républicain qui n’a pu être ce qu’il était que grâce à l’argent de sa famille.
Il a déclaré qu’il encourageait souvent les dirigeants d’entreprises à se lancer en politique parce qu’ils avaient cette capacité de bâtir des consensus «mais pas tous»…
Pour préciser sa pensée, il a fait la liste de tous les problèmes qu’avaient connus et que connaissaient les affaires de Trump (faillites à répétition, client floués, fournisseurs et salariés non payés, plaintes par milliers devant la justice).
Il s’est alors exclamé: «Trump veut diriger le pays comme il dirige ses affaires, que Dieu nous en protège!» sous un tonnerre d’applaudissements.
Il l’a ensuite traité de «lanceur de bombes» incapable de gouverner de manière bipartisane mais aussi d’«hypocrite» qui prône protectionnisme et isolationnisme alors que seule l’union des Américains autour de leurs libertés dans l’ouverture au monde était la solution, celle que défend Hillary Clinton.
Trump est selon lui un choix qui pourrait mener le pays à la catastrophe alors que Clinton est le bon choix pour cette élection car elle comprend qu’il faut «mettre en place des solutions et non pointer les gens du doigt, qu’il faut instiller de l’espoir et non de la peur».
Pendant ce temps, Donald Trump a demandé à la Russie d’espionner les Etats-Unis à son profit…
Lors d’une conférence de presse, le populiste démagogue s’est une nouvelle fois lâché – il n’avait pas de téléprompteur! – en appelant la Russie à venir pirater internet afin de trouver les e-mails manquant d’Hilary Clinton – ceux qu’elle a effacés parce qu’ils étaient personnels – pour lui permettre de se faire élire le 8 novembre.
C’est la première fois dans l’histoire des Etats-Unis qu’un candidat à la présidence fait appel à une puissance étrangère pour se faire élire en lui demandant d’espionner son pays.
Ces propos ont évidemment provoqué des réactions très violentes chez les politiques mais aussi dans les médias.
Certains estiment que Trump a fait exprès de faire cette déclaration afin d’attirer à lui l’attention des journalistes en pleine convention démocrate.
Mais, même si c’était le cas, ont répondu la majorité des commentateurs, celle-ci s’apparente plus à de la trahison qu’à une plaisanterie de mauvais goût d’autant que l’on sait que la Russie, à la demande expresse de Poutine, a déjà mené plusieurs campagnes de piratage dont celle du compte e-mail des démocrates afin d’aider Trump à se faire élire (l’autocrate de Moscou haïssant Hillary Clinton).

Sondages des sondages au 28 juillet 2016
Donald Trump en reflux

Clinton
Trump
Ecart
Election projection
44,0%
43,5%
Clinton 0,5
Five Thirty Eight (1)
40,8 %
41,3%
Trump 0,5
Huffington Post
44,1%
42,8%
Clinton 1,3
New York Times
42,7%
41,8%
Clinton 0,9
Polltracker
44,4%
44,1%
Clinton 0,3
Pure Polling
44,8%
43,2%
Clinton 1,6
Real Clear Politics
44,6%
45,7%
Trump 1,1
270 to win (1) (2)
44,0%
42,2%
Clinton 1,8
(1) Prend en compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours de sondages


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC



Présidentielle USA 2016

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