mardi 28 juin 2016

Présidentielle USA 2016. Les 5 points du programme économique de Clinton

Ces derniers jours, Hillary Clinton a détaillé le programme économique qu’elle mettrait en route si elle est élue présidente le 8 novembre prochain.
Que ce soit dans ses discours ou des documents publiés par son équipe de campagne, elle s’est attachée à montrer la solidité de ses propositions et le fait qu’elle avait un programme en la matière alors que Donald Trump, son opposant républicain, lui, n’en avait pas.
«J’ai une claire vision pour l’économie, a-t-elle ainsi déclaré lors d’un discours à Raleigh (Caroline du Nord). Nous devons être sûrs que notre économie bénéficie à tout le monde. Pa seulement à ceux qui sont en haut de l’échelle. Pas seulement aux riches et à ceux qui ont des relations, pas seulement aux gens qui vivent dans certains endroits du pays ou des gens qui viennent de certains milieux et pas les autres, je veux dire tout le monde. Et j’ai un plan pour y parvenir.»
Ainsi que le rappelait son mari, l’ancien président Bill Clinton, la volonté de servir les autres vient en partie de la foi méthodiste de la candidate démocrate qui rappelle souvent cette maxime de son église «fais tout le bien que tu peux aux plus de gens que tu peux et de toutes les manières que tu peux».
Ce programme économique s’articule autour de cinq points, «cinq étapes que nous pouvons prendre ensemble pour conduire une croissance forte, juste et pérenne. Une croissance qui réduit l’inégalité, augmente l’ascenseur social et qui atteint toutes les parties de notre pays».
1. Faire sauter le blocage actuel des institutions à Washington pour réaliser les plus importants investissements depuis la Deuxième Guerre mondiale dans des emplois bien rémunérés;
2. Permettre à tous les Américains de se libérer de leur dette contractée pour faire des études supérieures;
3. Réécrire les lois afin de s’assurer que les travailleurs auront une part dans les profits qu’ils aident à créer;
4. Assurez que les plus riches payent leur juste part;
5. Mettre en premier les familles en faisant correspondre les politiques avec la manière dont les Familles vivent, apprennent et travaillent dans l'économie du XXI° siècle.
Pour la centriste «La mesure de nos succès sera de combien les revenus augmenteront pour les familles les plus en difficultés, combien d’enfants seront sortis de la pauvreté, combien d’Américains pourront trouver des emplois qui leur garantissent de faire partie de la classe moyenne. Mais aussi des emplois qui apportent un sentiment de dignité et de fierté».
Le fond du problème en matière économique aux Etats-Unis vient, selon Hillary Clinton, «que trop de dirigeants politiques et de chefs d’entreprise ont perdu de vue que nous partageons la responsabilité entre chacun de nous et celle de notre pays. Et ils ont laissé Wall Street prendre d’énormes risques avec des activités financières sans règles. Ils ont biaisé le code des impôts en faveur des plus aisés. Ils ont échoué à renforcer nos règles commerciales. Ils ont sapé les droits des travailleurs. Ils ont oublié que nous sommes tous ensemble dans cette aventure et que nous sommes les meilleurs quand nous le reconnaissons. Les inégalités excessives d’aujourd’hui réduisent la croissance. Les marchés financiers marchent le mieux quand toutes les parties prenantes partagent les bénéfices. Ainsi, les défis auxquels nous devons faire face sont significatifs. Ce n’est pas facile de changer la manière dont se comporte Washington ou les entreprises. Cela demande plus que des morts durs ou des slogans tape-à-l’œil. Il faut un plan. Et il faut l’expérience et la capacité de travailler avec toutes les parties pour obtenir des résultats.»
Une vision que l’on peut qualifier de centre-gauche et qui, même si elle n’est pas fondamentalement différente de celle qu’elle présente depuis des années, doit permettre malgré tout, en mettant l’accent sur les inégalités et le blocage de l’ascenseur social, de séduire les sympathisants de Bernie Sanders, son opposant lors des primaires démocrates, notamment les jeunes et les personnes aux revenus les plus modestes.

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC


Présidentielle USA 2016

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