lundi 30 mars 2020

Actualités du Centre. Covid19: Bayrou veut l’union nationale maintenant, un «nouveau modèle» après et craint pour la démocratie

François Bayrou
On l’avait peu entendu depuis sa mise en examen dans le cadre de l’affaire des attachés parlementaires européens et pratiquement pas depuis le début de l’épidémie de covid19.
Dans une interview au Figaro, François Bayrou détaille sa vision de la situation actuelle et ce qu’il pense de l’après-crise ainsi que de ses craintes vis-à-vis de la démocratie en regard de la capacité des gouvernements des pays où elle existe à gérer au mieux l’épidémie.
Face à cette dernière, il demande que sa fameuse union nationale – qui est devenue une de ses priorités depuis des années – «s’impose» comme l’ont réclamé plusieurs responsables du Mouvement démocrate qu’il préside ainsi que ceux de LaREM, mais il semble bien que les oppositions n’en veulent pas.
Il critique les polémiques venues de droite et de gauche, les estimant «malvenues» au moment où le pays doit se réunir mais estime que le débat sur la gestion de la crise devra avoir lieu une fois celle-ci derrière nous.
Par ailleurs, il estime qu’il faudra inventer un «nouveau modèle» après la crise tant au niveau national qu’international où «on devra lire à nouveau les principes qui nous font vivre ensemble, un certain idéal de justice et d’humanité».
Enfin, il craint que ce moment difficile puisse susciter des troubles et de la violence en parlant d’un «risque d’explosion» «réel»

► Voici les principaux passages de ses propos:
- Après une semaine de cacophonie, le premier ministre a tenté samedi de reprendre la main. Comment maintenir, dans cette période de grande tourmente, une unité de la parole publique?
La première mission des dirigeants démocratiques est de hiérarchiser les urgences. L’urgence absolue est à ralentir la propagation du virus et donc à toutes les mesures de confinement. C’est le seul moyen de préserver les capacités de nos hôpitaux, notamment en réanimation, et espérer l’arrivée à temps des autres armes, des dépistages en nombre, un traitement ou un vaccin. Cela, c’est l’urgence. Mais le confinement, à lui seul, ne vaincra pas le virus. Il y aura un jour d’après. Ce jour-là, et les semaines et les mois suivants, il nous faudra une stratégie de maîtrise sanitaire. Des tests en nombre suffisant pour distinguer ceux qui ont rencontré le virus, avec ou sans symptômes, et dont on peut penser qu’ils sont immunisés, ceux qui ne l’ont pas (encore) rencontré, et ceux qui sont contagieux. Pour chacun de ces groupes, il faudra une stratégie. Et de nouvelles conduites sociales pour que le pays puisse redémarrer. Et une stratégie internationale pour éviter de nouvelles explosions, je pense par exemple à l’Afrique!
- Avez-vous pris des dispositions particulières, à Pau, pour faire face à l’épidémie?
Le Sud-Ouest n’est pas encore atteint de plein fouet. Mais tout le monde se prépare à la vague. À Pau, nous avons travaillé en amont, fait beaucoup d’efforts pour trouver des masques, pour mettre en place un centre médical avancé, des services nouveaux pour la population en temps de confinement. Nous avons porté nos efforts sur les tests, car sans tests, on se bat en aveugles. Nous allons enfin pouvoir conduire plusieurs centaines de tests par jour.
- Vous évoquez les tests et les masques. Quel regard portez-vous sur la communication du gouvernement sur ces deux sujets majeurs?
Devant tout événement imprévu et qui prend le visage d’une catastrophe, l’action publique, comme chacun d’entre nous, peut tâtonner. La communauté médicale et scientifique elle aussi a hésité. Au début de l’épidémie, tous les spécialistes, ou presque, indiquaient que ce n’était pas si grave. C’est pourquoi les polémiques dans des périodes comme celles-ci sont nuisibles et malvenues.
- Le manque d’équipements ne vous a-t-il pas interrogé?
À Pau, nos équipes ont passé des journées à chercher, et à trouver des masques. L’incroyable est que nombre de masques étaient là, distribués en 2008, mais tout le monde, y compris l’État, les avait oubliés. Dans nos différentes institutions, nous en avons trouvé au moins 150.000. Ceci pose aussi la question de l’organisation de l’État, de son efficacité, de sa mémoire.
- Pourquoi n’y a-t-il pas d’union nationale du côté de la classe politique?
L’union nationale doit s’imposer! Elle implique de remettre les polémiques à plus tard et de joindre nos forces dans le moment pour ralentir la contagion. Il sera temps ensuite de poser les questions sur la préparation, les précautions qui auraient dû être prises.
- Pourquoi vous étiez-vous opposé à la tenue du premier tour des élections municipales?
En voyant la situation bouleversante de l’Italie, je voyais monter la marée de l’épidémie. Dès lors qu’on devait fermer les écoles, puis les bars et les restaurants, il était évident pour moi que la conclusion logique et immédiate ne pouvait être que le report des élections. C’était précisément l’avis du président de la République. Mais les oppositions ont poussé de hauts cris en criant au déni de démocratie. Le consensus nécessaire est devenu impossible et la décision n’a pas été prise.
- Le président doit-il rapidement s’exprimer pour esquisser la sortie de crise?
Lorsque les éléments de la sortie de crise seront définis, cette expression sera un moment important pour rassurer le pays.
- Quel regard portez-vous sur la parole de l’exécutif? Ne trouvez-vous pas qu’il y a eu des expressions désordonnées et parfois légères?
Nous sortons de décennies qui avaient de graves problèmes économiques et sociaux, mais n’avaient pas à affronter au sens propre les questions de vie ou de mort. Dans ces moments, les choses changent de nature. Les questions de vie ou de mort nécessitent une capacité de gravité personnelle. Les Romains disaient «gravitas». C’est cela qu’il nous faut réapprendre.
- Craignez-vous que cette crise n’élargisse un peu plus ces fractures, redoutez-vous une explosion du corps social?
Le risque d’explosion est réel. Je ne connais pas de crise sans secousses ni violences. Mais ce drame va changer notre perception du monde. On apprend que les frontières n’existent pas. Que nous sommes une seule humanité, menacée par une seule épidémie, et que notre mode d’organisation nous a rendus plus fragiles. Nous ne produisons pas nous-même les éléments de notre protection. Notre indépendance et notre sécurité collective sont mises en cause. Nous devons retrouver cette maîtrise, ce que je traduisais il y a des années par le «produire en France, produire en Europe».
- Comment imaginez-vous la France d’après?
La crise que nous vivons ébranle en profondeur les piliers de notre vie en commun. Beaucoup pensent que très vite, on recommencera comme avant. Je n’en crois rien. L’après sera très long. Cette crise sera d’une gravité et d’une ampleur jamais rencontrées: crise sans précédent, économique, sociale, peut-être démocratique. L’axe de l’accélération constante des échanges internationaux va être évidemment remis en cause. La question du nouveau modèle se posera nécessairement. De cet énorme bouleversement doit sortir un nouveau monde. Dans ce monde, on devra lire à nouveau les principes qui nous font vivre ensemble, un certain idéal de justice et d’humanité.
- Vous aviez fait campagne sur la dette, celle-ci va s’alourdir de façon considérable. Comment va-t-on payer le «quoi qu’il en coûte»?
Il y a quelque chose qui a profondément changé. La dette était auparavant une dette nationale. Devant une telle catastrophe, elle va devenir inéluctablement une dette partagée. La Banque centrale européenne a pris la juste décision de racheter cette «dette de guerre». Et rien n’est plus juste que ce choix! Car aucun pays n’est responsable de ce qui est arrivé sur son sol! La solidarité s’impose, quoi qu’en pensent aujourd’hui les gouvernements allemand et néerlandais. Si cette solidarité ne jouait pas devant une telle catastrophe, l’Europe n’y survivrait pas.
- Une personnalité du champ médical s’est imposée, le docteur Raoult. Quelle est votre position sur le recours à la chloroquine?
Comment écarter une piste thérapeutique qui apporte de l’espoir dès lors que la balance risques/chances est maîtrisée? L’administration de ces molécules, seules ou en association, entraîne-t-elle des risques supplémentaires? Il semble bien que non, puisque nous avons des décennies de recul sur l’usage quotidien et les effets de ce médicament. L’expérimentation doit donc continuer et les résultats trancheront.
- L’exécutif peut-il s’éloigner des recommandations scientifiques?
Je ne suis pas de ceux qui croient que «les scientifiques» doivent en tout point commander la décision politique. Leurs connaissances sont très utiles, mais la décision politique est d’un autre ordre. Ce qu’elle doit prendre en compte est plus large, plus subtil, l’histoire aussi bien que les ressorts symboliques des peuples.
- Vous identifiez un risque de crise démocratique. À quel niveau?
Si les démocraties ne savent pas entraîner les peuples, les convaincre que tout ce qui doit être fait est fait, et obtenir des résultats, alors les peuples peuvent se retourner contre la démocratie.
- Faut-il une vigilance particulière pour la sortie de crise? En 2008, on avait dit qu’il fallait tout changer et tout a repris comme avant…
La crise de 2008 avait pour cadre les banques et les journaux. En rien elle ne concernait la vie quotidienne, familiale. La crise de 2020, c’est le contraire. Les conséquences sont si lourdes que le statu quo sera impossible.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les profiteurs (politiques) de la crise


Dans toute crise, il y a des profiteurs.
Depuis le début de celle que nous connaissons actuellement avec l’épidémie de covid19, nombre de faits et gestes désolants, indignes er scélérats ont été commis come le rappellent les autorités et avec ce fatalisme exprimé par le Premier ministre sur ce que révèlent des moments comme celui-là avec le meilleur mais aussi le pire de l’humain et de l’Humanité.
Ce fut le cas dans d’autres moments comme, en France, lors de l’Occupation après la défaite de 1940 ou dans le monde, lors de famines, d’épidémies ou de catastrophes naturelles qui se sont succédé au cours des millénaires.
Ici, je voudrais évoquer une certaine catégorie de profiteurs qui sévissent systématiquement en ces occasions, les profiteurs politiques, ceux qui veulent tier avantage d’une crise pour faire prospérer leur personne ou leur idéologie.
Comme d’habitude, dans de telles moments, ils sont nombreux de par le monde et dans notre pays.
Le premier exemple qui vient à l’esprit est cette décision catastrophique d’avoir organisé le premier tour des élections municipales.
On sait qu’Emmanuel Macron était favorable à le reporter mais qu’il a dû céder face à la pression des oppositions qui menaçaient d’en faire un argument politicien sur l’absence de démocratie en France et l’autoritarisme du pouvoir en place qui, ne l’oublions pas, était, avant le début de l’épidémie, un des thèmes majeurs de tous les partis de gauche et de droite pour attaquer la majorité et tenter de la discréditer.
Et comment ne pas oublier que ce jeu opportuniste et irresponsable surfait allègrement sur le mouvement de foule des gilets jaunes dont la principale caractéristique avait été de dénier toute légitimité à cette même majorité malgré ses victoires aux élections et sur les tentatives subversives de certains syndicats (CGT, Sud, FO) qui instrumentalisaient sans vergogne aucune la grogne d’une partie de la population contre la réforme des retraites pour tenter de faire tomber le pouvoir.
Ce terreau fertile ne demandait qu’à être labouré pour produire une explosion politico-sociale dont la semence aurait été ce report des municipales…
Résultat: une parodie d’élection, des personnes contaminées dans les bureaux de vote et… la critique de ceux-là même qui avaient déjà chargé leurs fusils au cas où les municipales auraient été reportées!
Voilà ce que j’appelle les profiteurs de la crise qui ne se sont évidemment pas limité à cette opération indigne d’élus de la république.
Ainsi, on a vu les mêmes critiquer le confinement comme attentatoire aux libertés et demander des actions plus efficaces pour éviter la propagation du virus alors même que tous les spécialistes sans exception ont expliqué que ce confinement était nécessaire.
Mais en attaquant une mesure lourde et difficile pour la population tout en se posant en gardiens de leur santé, ces profiteurs entendaient bien capitaliser sur un nouveau mécontentement.
Quant aux propos indignés sur le manque de masque, faut-il rappeler à ceux qui s’en émeuvent de manière si ostentatoire que c’est par les décisions qu’ils ont prise eux et leurs majorités d’alors qu’on se retrouve dans cette situation.
Mais il est tellement tentant de montrer du doigt l’autre tout en s’absolvant de toute responsabilité tout en espérant en récupérer quelque chose…
Un autre exemple emblématique vient de la controverse sur la chloroquine et le personnage du professeur Raoult qui affirme que celle-ci doit être utilisée pour soigner les malades atteints du covid19.
Cette molécule, connue et utilisée pour d’autres pathologies depuis près de 80 ans n’est qu’une piste intéressante dont l’efficacité face à ce virus n’est absolument pas démontrée scientifiquement, non seulement en France, à part les travaux de Raoult, mais dans le monde, à part une enquête sujette à caution venue de Chine.
Personne ne dit, et le gouvernement avec, que peut-être, si l’on fait des travaux solides sur son action, elle ne soit efficace mais personne ne peut l’affirmer actuellement, en tout cas, aucun scientifique ou médecin, à part monsieur Raoult.
Mais, au lieu que cette discussion soit menée dans le milieu médicale et en particulier de la recherche, et qu’elle débouche le plus rapidement possible sur une décision uniquement prise sur des bases scientifiques, elle s’est invitée sur le terrain politique par les prises de positions inconséquentes de nombre de politiciens dont on ne sait s’ils connaissent un tant soi peu comment s’effectue une mise sur le marché d’un médicament pour une pathologie précise, notamment afin d’éviter que le remède soit pire que le mal, mais dont on sait plus sûrement qu’ils sont tous des opposants à la majorité en place…
Oui, les profiteurs politiques de la crise sont de sortie et ne croyez pas qu’ils rentreront sagement chez eux avant la sortie de l’épidémie ni qu’ils ne tenteront pas par la suite d’instrumentaliser cette dernière pour continuer leur travail de sape (et non dans un débat démocratique nécessaire et indispensable qui devra avoir lieu pour en tirer toutes les conséquences, à la fois sur les décisions prises et sur les circonstances de sa survenance).
Je finirai pas une autre catégorie tout aussi médiocre mais qui occupe la scène politico-médiatique en tant de crise: les donneurs de leçon.
Accueillis avec une complaisance plus que coupable par les médias, en particulier ceux qui sont des opposants au Président de la république et à son gouvernement, ils viennent nous dire ce qu’il aurait fallu faire, ce qui n’a pas été fait, qui est coupable, qui est innocent, ce qu’il faut faire, ce qu’il faudra faire, etc.
Des véritables encyclopédies du «yaka», «yavéka» et «yoraka»!
Souvent sans aucune légitimité de connaissance, ces «experts» médiatiques font penser à ces faux prophètes qui sévissent dans ces moments d’angoisse et qui viennent nous faire la leçon et nous dire comment faire pour nous sauver des foudres célestes ou de la fureur des éléments.
S’agrègent à ceux-ci, les corporatistes qui trouvent là un moyen assez minable de faire avancer leurs revendications professionnelles qui n’ont rien à voir avec la crise du moment dans une impudeur qui frise parfois la bêtise ou qui viennent régler leurs comptes sur les plateaux de télévision et les studios de radio.
Oui, les crises sont un terrain de jeu pour tous ceux qui pensent d’abord à eux-mêmes plutôt qu’aux autres, plutôt à leur carrière qu’au bien être des autres.
A nous de les laisser déblatérer et être ce qu’ils sont vraiment: de ridicules clowns mais aussi et malheureusement parfois dangereux… pour les autres.



dimanche 29 mars 2020

Propos centristes. France – Spécial guerre contre le coronavirus: confinement, aide aux salariés, aide aux entreprises, aide aux plus démuni, lutte contre les infox, lutte contre les violences conjugales, union nationale, condamnation de l’appel à la grève de la CGT, école, Europe, achat de masques et de tests, évaluation de possibles traitements…


Voici une sélection, ce 29 mars 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de l’épidémie de coronavirus et de ses conséquences.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
Si l’Europe peut mourir, c’est de ne pas agir. La France se battra pour une Europe de la solidarité.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

A vous, qui acceptez de rester chez vous pour limiter la propagation du virus A vous, qui allez travailler en respectant les consignes pour permettre que la vie continue A vous, qui chaque jour, sauvez des vies A vous tous, merci Ensemble faisons bloc contre le coronavirus.

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Je veux vous dire les choses avec clarté et franchise : le combat ne fait que commencer. Les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler.
- Nous sommes installés dans un combat qui va durer. Nous le gagnerons par la discipline, en respectant les consignes de confinement et les gestes barrières. Nous le gagnerons grâce à l’innovation et la recherche. Et nous le gagnerons si nous conservons, avec la lucidité, l’espoir.
- Notre stratégie : freiner la progression du virus et accroître notre offre de soins. Nous avons tout mis en œuvre depuis plusieurs semaines pour augmenter notre capacité d’accueil dans les services de réanimation.
- Le confinement sera prolongé au moins jusqu’au 15 avril. Nous ferons un nouveau bilan à la fin de la semaine prochaine pour partager les chiffres et nous en tirerons les conséquences en toute transparence. (…) Nous avons décidé le confinement quand il est devenu nécessaire. Il y avait alors moins de 8000 cas et moins de 200 morts sur le territoire national. Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement.
- Le moment venu, nous tirerons ensemble les leçons de la crise. Je ne suis pas de ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités. Certains pensent savoir parfaitement ce qu’il faudrait faire et n’hésitent pas à formuler des critiques a posteriori. Je leur laisse ce luxe.
- Le plus sombre, dans la personne humaine, ce sont les trafics de masques et ce sont ces mots scandaleux d’un certain nombre de gens qui s’inquiètent de la présence, à côté de chez eux, de soignants, parce qu’ils seraient exposés plus que d’autres au virus.
- Aider les soignants, c’est aussi essayer de leur faciliter la vie quotidienne dans un moment très difficile, notamment avec l'accueil des enfants dans les crèches, les écoles, les collèges qui restent ouverts. En moyenne près de 10 000 enseignants sont mobilisés chaque semaine.
- Pour répondre à la demande de masques à usage professionnel non sanitaire, nous avons mobilisé l’ensemble du tissu productif national : 24 producteurs français seront en capacité de produire près d’un demi-million de masques par jour dans les prochains jours.
- Beaucoup de territoires d’Outre-mer sont des îles, avec des capacités sanitaires qui reposent en général, pour les cas les plus graves, sur l’évacuation sanitaire en métropole. Cette situation nous a conduit à prendre des décisions particulières pour les territoires ultramarins.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Mon rôle, en tant que ministre de l'Intérieur, n’est pas de dire combien de temps le confinement va durer mais de faire en sorte qu’il soit respecté. Merci à nos forces pour leur admirable engagement.
- En cette période de confinement, et donc de risque accru, la lutte contre les violences conjugales reste une priorité. Nous devons aussi adapter nos réponses. Grâce à l’Ordre des pharmaciens, les victimes pourront s'adresser à leur pharmacien de quartier qui alertera les forces de l'ordre.

Florence Parly (ministre des Armées)
- Opération Résilience. Les évacuations médicales se poursuivent. Hier, un hélicoptère Caïman de l’armée de Terre a transporté deux patients en réanimation de Vesoul vers Clermont-Ferrand. Merci à toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour la santé des Français.
- Troisième évacuation médicalisée hier pour les Armées. Un hélicoptère NH90 Caïman a évacué en début de soirée des patients depuis l’hôpital de Mulhouse vers Genève. Un immense merci à la Suisse de se mobiliser pour accueillir et soigner nos concitoyens.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- La priorité absolue c’est la sécurité sanitaire des salariés, ce n’est pas négociable. Et pour l’avoir, le dialogue social est impératif dans chaque entreprise.
- Toutes les grandes entreprises qui verseront des dividendes ne pourront pas bénéficier de la garantie d’État de 300 milliards € sur les prêts de trésorerie. La trésorerie doit aller en priorité aux salariés et à l’investissement.
- Toutes les grandes entreprises qui auraient bénéficié de reports de charges sociales et fiscales et qui versent en même temps des dividendes devront rembourser cette avance de trésorerie de l’État avec des pénalités d’intérêt.
- Oui, le chômage partiel sera versé jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire.
- Les autoentrepreneurs peuvent bénéficier de plusieurs mesures de soutien comme l’aide du Fonds de solidarité, le report des échéances sociales et fiscales. Ils peuvent aussi obtenir des prêts garantis par l’État.
- 7 000 entreprises ont déjà demandé des prêts garantis par l’État pour avoir de la trésorerie pendant cette période difficile. Cela représente 1,6 milliard € de prêts.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
-Lorsqu’on parle de «l’après» crise, il faut faire preuve d’humilité et prendre le temps du diagnostic. Mais il est évident que la transition écologique et solidaire doit être au cœur de la sortie de crise.
- Chaque geste compte pour lutter contre le COVID19. Pour vos masques, mouchoirs, gants: jetez-les dans un sac poubelle dédié; lorsqu’il est plein, fermez-le et conservez-le 24h; jetez-le dans le sac poubelle pour ordures ménagères; jamais dans la poubelle jaune!
- Je suis aujourd’hui à 100% dans la gestion de cette crise. Auprès des acteurs de l’énergie, des transports, de l’eau et des déchets pour faire fonctionner ces secteurs vitaux pour le pays et protéger leurs salariés.
- Merci aux femmes et aux hommes qui permettent au pays de tenir debout en ces temps de crise. Merci aux agents RATP pour leur engagement et leur professionnalisme.
- Associations, coopératives, mutuelles : beaucoup de femmes et d’hommes sont sur le terrain pendant cette période de crise. Nous les soutenons pleinement.
- Les mesures de solidarité destinées aux Français les plus vulnérables continuent d’être assurées pendant la période de confinement. Cette année encore, 5,5 millions de foyers français vont bénéficier du Chèque énergie pour payer leurs factures d’énergie.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- La #NationApprenante continue avec de plus en plus de médias qui proposent des émissions et des contenus en relation avec les programmes scolaires. Avec de plus en plus de médias, publics et privés, qui proposent des émissions et des ressources en lien avec l’Éducation nationale et en correspondance avec les programmes scolaires
- Pendant le week-end, nous continuons à accueillir les enfants de soignants dans certaines écoles. Les parents peuvent connaître les permanences sur le site du rectorat de leur région. Merci du fond du cœur à tous ceux qui rendent ce dispositif possible.
- Nous travaillons à la définition des conditions du baccalauréat 2020. Mon objectif: garantir à tous les élèves de Terminale une passation en fin d’année scolaire; assurer la qualité du diplôme par la nature de l’évaluation et par le travail accompli jusqu’en juin.
- Unité, bienveillance et progrès pour la préparation de rentrée. 1. En milieu rural, pas une seule fermeture de classe sans l’accord du maire. 2. En milieu urbain, étude du solde ouverture-fermeture pour s’assurer d’une amélioration du taux d’encadrement dans chaque commune.

Olivier Véran (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Pour protéger nos soignants : j’ai commandé 1 milliard de masques. Un pont aérien intensif est en place pour les acheminer et les mettre à disposition de celles et ceux qui prennent soin de nous, dans les plus brefs délais.
- Nous ne prenons pas de risque, mais nous ne perdons pas de temps. La rigueur scientifique n’est pas un excès de prudence, elle est une exigence. La recherche avance.
- La confiance de nos concitoyens est précieuse, elle est importante pour nos soignants, pour celles et ceux qui protègent les Français. Elle passe par la transparence, nous nous y employons.
- J’ai commandé 2 millions de tests qui nous seront livrés en avril. Ils sont un maillon essentiel de notre stratégie pour tester massivement les Français et pour rendre accessible le dépistage aux plus fragiles, dans nos EHPAD.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
Plus de 100000 inscrits en 48 h pour venir prêter main forte aux agriculteurs. Merci de répondre au besoin d’un secteur essentiel de la nation! Nous garantirons la sécurité sanitaire de ces futurs aidants.

Franck Riester (ministre de Culture)
- Nous avons créé la plateforme #Culturecheznous pour faciliter l'accès des Français à la culture depuis chez eux. C'est aussi comme ça que chacun peut continuer à soutenir nos artistes dans cette période difficile.
- La crise sanitaire causée par l’épidémie de Covid19 touche directement les artistes-auteurs dans leur activité quotidienne de création. Pour répondre aux graves difficultés économiques qu'ils rencontrent, tous les moyens et dispositifs seront mobilisés.
- Les entreprises du secteur culturel peuvent bénéficier des dispositifs mis en place pour soutenir l'économie. En parallèle, nous travaillons à des aides spécifiques pour les artistes-auteurs, les intermittents, les entreprises du spectacle vivant. Nous sommes à leurs côtés.
- Merci aux équipes de l'audiovisuel public et plus généralement à celles et ceux qui continuent d'informer les Français pendant cette crise sanitaire sans précédent.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- Ma priorité: assurer la santé et sécurité des salariés. Nous ne transigerons pas. Notre équipe d’experts accompagne les professionnels en établissant par métier un guide de bonnes pratiques pour protéger les salariés.
- Je salue l’engagement des partenaires sociaux en cette période de crise. Nous échangeons en permanence sur la mise en œuvre des mesures travail et emploi prévues par la loi d’urgence. Le dialogue social est essentiel à tous les niveaux.
- Aux salariés qui travaillent sur la deuxième ligne de front afin d’assurer la vie quotidienne des Français et soutenir les soignants, les entreprises pourront attribuer une prime exceptionnelle sans charges ni impôts.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
Les 25 ordonnances  apportent des solutions concrètes pour les secteurs du logement, de la construction et de l’hébergement en cette période de confinement. Les ordonnances permettent notamment: une prolongation de la trêve hivernale jusqu’au 31 mai, une prolongation des contrats de syndic jusqu’à la prochaine AG, une prolongation des permis de construire, une facilitation du financement des associations par les collectivités territoriales.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
- S'appliquent à l'Assemblée nationale et au Sénat les règles qui s'appliquent à tous les Français : distanciation physique et normes sanitaires. On fait fonctionner ce qu'il est nécessaire de faire fonctionner dans le moment que nous vivons. On s'assure de la continuité de la vie démocratique, et c'est important. Il y a des commissions et réunions qui se tiennent en visioconférence ou en audio. Les députés, les sénateurs et les fonctionnaires du Parlement travaillent sur les textes votés récemment et sur les éléments qui peuvent être remontés pour améliorer telle ou telle mesure. Ils continuent d'exercer leurs missions de contrôle et d'évaluation prévues par la Constitution. Nous avons par ailleurs créé une boucle d'information avec les groupes majoritaires et d'opposition pour répondre aux questions et sollicitations de chacun. J'ai le sentiment que cela fonctionne et est utile.
- Il ne faut pas se méprendre : le pays n'est pas à l'arrêt. Beaucoup de citoyens continuent, tous les jours, de travailler pour assurer la continuité minimum d'une économie de guerre. Je pense notamment au personnel soignant, aux militaires, aux pompiers, aux gendarmes et aux policiers, au personnel de l'administration pénitentiaire, mais aussi, par exemple, aux salariés des commerces de première nécessité, à nos agriculteurs, aux professeurs, aux fonctionnaires, aux postiers, aux transporteurs. Nous avons besoin des Français, de tous les Français. C'est un pays qui est à la fois sous confinement et, en même temps, où chacun est à la tâche pour maintenir ce qui est essentiel à la vie d'un pays : se nourrir, avoir de l'électricité, de l'eau, des réseaux de communication, enseigner. On se rend compte que beaucoup de fonctions sont essentielles pour qu'il n'y ait pas de chaos. Et la situation n'est pas chaotique, malgré les difficultés inhérentes au moment. La France n'est pas à l'arrêt, elle tient face à des difficultés qui sont immenses. L'ensemble des missions d'intérêt général est assuré. Nous sommes en gestion de crise et donc dans des temps extraordinaires, au premier sens du terme. C'est là que l'on voit la force de l'État et de la nation : on se tourne vers eux pour faire fonctionner tout l'écosystème dans ces temps-là.
- En démocratie, l'état de confinement est une période atypique, anormale, et qui n'est pas appelée à durer. Forcément, le moment que l'on vit heurte l'essence même du régime qui est le nôtre, d'où les précautions que nous avons voulu prendre pour ne pas remettre en cause nos fondements démocratiques. Les dispositions prises ne sont pas la norme. Il faudra tirer enseignement de la façon dont on a vécu ces privations de liberté. Sur la question des égoïsmes, je suis en désaccord avec ce que l'on peut entendre, de même que sur la tentation du repli. Moi, je vois surtout beaucoup de solidarité entre les gens. Le pays s'est mis en ordre de marche solidaire. Cela n'exclut pas les comportements individuels, mais les exceptions ne constituent pas la règle. Je sais le dévouement de tant de gens qui ici aident des voisins, là font des courses, prennent des nouvelles des personnes isolées ou de ceux qui assurent la continuité des services essentiels… Tout cela forme une chaîne précieuse, remarquable, humaine.
- De nombreux gestes qui paraissent parfois anodins font la solidarité quotidienne et comptent, avec ceux qui soignent et ceux qui assurent les services essentiels. Cette période de confinement réduit notre liberté d'aller et de venir pour une durée limitée et indispensable pour endiguer l'épidémie. Cela peut déconcerter. Je trouve que les Français font preuve d'une extrême solidité et d'une grande solidarité.
Au fond, c'est un combat assez vain. On ne résiste pas ainsi à une pandémie mondiale inédite depuis la grippe espagnole de 1918. Les frontières, la remise en cause des institutions, de la parole des scientifiques sur certains médicaments… On voit que le populisme a envahi le champ même de la science avec des gens, y compris des responsables politiques, qui nous disent « il n'y a qu'à utiliser cela ». Tout ce qui a été au fondement de notre modèle est chahuté. C'est une brèche dans laquelle essaient de s'engouffrer les populismes. Les réseaux sociaux sont aussi un puissant accélérateur des vraies et fausses nouvelles. Je reçois moi-même des messages me conseillant tel ou tel médicament à prendre… Beaucoup se précipitent sur tout sujet qui donnerait le sentiment de trouver une solution au problème. Alors qu'il faudrait prendre le temps d'étudier ces pistes, nos sociétés démocratiques sont confrontées à une nécessité d'agir dans l'urgence. C'est là toute la difficulté.
- Le président de la République ne dit pas autre chose que ce qu'il a déjà pu dire par le passé : il veut une Europe puissante et qui protège, à la fois pour reconquérir des domaines stratégiques comme ceux des laboratoires pharmaceutiques et aussi pour ne pas être dépendants d'autres États. Le « Choose France », sa volonté affirmée de réindustrialiser le pays et tout ce qu'ont fait les ministres Jacqueline Gourault et Agnès Pannier-Runacher pour les territoires d'industries n'ont pas été poussés par le coronavirus, mais par le désir d'une indépendance à restaurer. Une indépendance d'autant plus nécessaire qu'est apparue une guerre commerciale entre certaines grandes puissances. Nous avions déjà posé des jalons. Le président n'a pas évoqué seulement la santé, il a dit qu'on ferait face à la crise, quoi qu'il en coûte. Jamais la France n'avait pris en charge le chômage partiel de cette façon. Seule l'Allemagne l'avait fait, ce qui lui avait permis d'amortir les effets de la grave crise économique de 2008. Il ne faut pas qu'en plus du malheur sanitaire s'ajoute un malheur social et économique. Je ne fais de procès à personne, mais le refus de la fin du numerus clausus, par exemple, a conduit à la situation où nous sommes. Nous avions inversé la tendance dès avant la crise en relâchant la contrainte financière sur les dépenses de santé, en investissant davantage. Nous devons aller plus loin.
- [Union nationale, un mythe?] Mythe ou réalité, peu importe. C'est une nécessité. Quand vous êtes dans la tranchée, la question n'est plus de savoir si on pense différemment ou pas. La question, c'est d'avoir les mêmes objectifs. Globalement, je vois plutôt cela à l'œuvre. L'immense majorité des Français, et c'est d'eux dont il faut s'inspirer, ne se pose pas la question des divisions politiques qu'ils avaient entre eux. Ils essaient de faire face, en bloc.
- Les Français jugeront. Parfois, certaines paroles publiques relèvent plus de l'accusation ou du commentaire que de l'action dont on a besoin. Même en situation de crise, certains continuent parfois de faire comme avant, les « yakafokon », les « il-fallait-que » et autres « si-on-m'avait-écouté » du moment manquent singulièrement d'humilité. Cette affaire n'est pas qu'une affaire française, mais une affaire mondiale. C'est une pandémie. Aux fêtes de Noël, si on vous avait dit ce qui allait arriver, que les rues seraient désertées, que la France serait confinée, vous nous auriez répondu d'arrêter de regarder les séries de fiction. J'invite donc volontiers les donneurs de leçons à aider la France et les Français, à faire preuve de lucidité en regardant ce qu'ils ont fait par le passé. Toutes ces réactions-là manquent d'humilité et même de décence. La politique ne quitte jamais ses droits. En revanche, que des responsables politiques soient dans l'action, l'apaisement, essaient de trouver des solutions, c'est ce que l'on est en droit d'attendre. Nous devons tous nous y astreindre.
- Être lucide, vigilant, évaluer, contrôler, aucun problème ! C'est nécessaire. Mais dire « si j'avais été à sa place, j'aurais fait tellement mieux », je trouve que cela manque de dignité. Jeter le discrédit en permanence, cela n'aide pas les Français. Je n'ai aucun problème avec le temps de l'évaluation et de l'amélioration, mais ce n'est pas au moment où vous faites la guerre que vous dites « on aurait dû la faire comme ça ». Aujourd'hui, l'action collective doit primer.
- Mon sujet n'est pas de savoir si notre gouvernement sera plus populaire ou pas. Ce n'est vraiment pas notre sujet. Là aussi, faisons preuve d'humilité. Nous sommes concentrés, au milieu de la crise. Est-ce que les sociétés vont être questionnées dans leur fonctionnement sociétal, économique, sur la solidarité entre États ? Oui, bien sûr. Il faudra en tirer les leçons. À la sortie, ce serait une erreur collective de ne pas s'interroger.
- Dans le monde entier, il y a un débat : ne faut-il pas rassembler ceux qui voudront reconstruire ? Il y aura un besoin de mobiliser toutes nos forces pour reconstruire ce qui aura été détruit. L'exigence du moment est de permettre à tous les Français de s'en sortir, d'abord sanitairement, puis socialement, économiquement, moralement… Il faudra s'interroger, y compris sur nos fonctionnements politiques et les polémiques politiciennes. Ceux qui critiquent sont souvent dans les mêmes schémas qu'avant. Ils réclament le changement de tout, sauf de leurs propres comportements. Qu'on se mette autour de la table avec le moins d'arrière-pensées possible – soyons réalistes. Si cette prise de conscience n'est pas faite au niveau politique, on fera défaut à quelque chose. Et il y aura une grande nécessité de dépassement, encore plus largement qu'en 2017.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Protéger les étudiants et assurer la continuité pédagogique dans toutes les formations, telles sont les deux priorités qui nous engagent collectivement face à la crise sanitaire. Tous les acteurs pédagogiques sont mobilisés avec ce même objectif et je salue leur mobilisation.
- Un décret autorise des molécules précises dont l'hydroxychloroquine dans des cas très particuliers, en milieu hospitalier. Elle est encore une piste de recherche dans le traitement anti covid19. Nous devons rester très responsables pendant cette période.
- En France, les méthodes de dépistage utilisées actuellement sont les plus fiables qui existent. Parallèlement, les tests sérologiques, qui sont en train d'être mis au point, permettent de voir si on a été en contact avec le virus et révèlent cette infection.
Nous avons décidé de reporter l’ensemble des concours post-prépa en juin. Il est très important de déterminer la date et la forme qu’ils prendront. C’est tout l’objet des réflexions que nous entamerons la semaine prochaine avec les conférences d'établissements et les écoles.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Il manque +10 000 ordinateurs pour permettre à chaque enfant de l'Aide sociale à l'enfance de poursuivre sa scolarité en ligne. Avec dric O nous lançons l'opération #DesOrdisPourNosEnfants: entreprises, les enfants ont besoin de vous.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- Stop aux Infox: votre commerce peut rester ouvert mais votre chiffre d'affaires a chuté en raison du Covid19? Vous êtes éligible au dispositif d'aide et d'accompagnement mis en place par le Gouvernement.
- L’industrie est fortement mobilisée contre le Covid19. Merci à ses opérateurs, techniciens et ingénieurs qui reconvertissent des lignes et/ou accélèrent la production de produits et matériels pour nos personnels de santé.

Christelle Dubos (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Je veux remercier ces travailleurs sociaux, ces milliers de travailleurs sociaux qui œuvrent au quotidien aux côtés des personnes les plus vulnérables. Votre engagement face au COVID19 ne sera pas oublié.

Jean-Baptiste Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
En temps de crise, il est particulièrement nécessaire de maintenir la chaîne d’approvisionnement des supermarchés et des pharmacies.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Nous finançons jusqu'à 20 000 nuitées d'hôtel pour que les femmes puissent fuir l'homme violent en période de confinement, mais aussi pour écarter les hommes violents immédiatement du domicile.
- Il y a +32% de signalement de violences conjugales en zone gendarmerie en une semaine. +36% dans la zone de la préfecture de police de Paris.
- Plusieurs condamnations ont déjà été prononcées pour des violences conjugales depuis le début du confinement.
- Le 3919 est maintenu du lundi au samedi (9-19h) mais téléphoner n'est pas toujours facile quand vous êtes confinée avec un homme violent. La plateforme arretonslesviolences.gouv.fr 24/7j permet aux victimes & témoins de dialoguer avec un policier formé.
- Les enseignants ne laissent pas tomber les élèves dans cette période. Nous devons saluer le travail de tout le corps enseignant, qui est extraordinairement mobilisé.
- Les parents doivent déculpabiliser. On ne devient pas enseignant en un clic. La pédagogie ne s'apprend pas en deux jours.
- Il était fondamental que le Premier Ministre rappelle quel est notre objectif impérieux et immédiat.
- L'Europe qui protège doit nous montrer comment elle se concrétise dans la crise.
Nous sommes dans une période où nous devrions moins nous juger les uns les autres et plus nous comprendre et chercher comment nous soutenir les uns les autres.
- Notre priorité à tous, c'est de survivre, de lutter contre cette pandémie. Nous devons rester chez nous, ce ne sont pas que des mots.
- Le ministre de l'Education Nationale ne souhaite pas annuler les vacances d'été. C'est une fausse information qui circule.
- Nous traversons une épreuve collective qui vient percuter l'histoire personnelle et familiale de chacun. C'est normal et sain d'avoir des craintes.
- Entre 75 et 80% des taches domestiques sont effectuées par des femmes en temps normal. Je lance un appel à la solidarité à l'intérieur des familles. Les rôles doivent être repartis dans les couples.
- [Grève de la CGT dans les services publics] Dans la période que nous traversons, je ne suis pas certaine que ce soit la meilleure réponse, ni la plus efficace.
La situation est préoccupante. J'adresse une pensée à tous ceux qui sont malades, aux soignants.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
La survie des entreprises et des emplois prime sur les dividendes. Face à la crise, l’État doit préserver les emplois, les compétences et les outils de production. 2020 est une année noire pour tous, 2019 doit être une année blanche pour les actionnaires.

Stanislas Guerini (délégué général)
- Des masques ont été réquisitionnés il y a des semaines. L’engagement de l’État dans l’économie est sans précédent. Les services publics n’ont jamais été aussi centraux dans notre fonctionnement... Le seul mantra du gouvernement, c'est de sauver des vies.
- La France a appelé ses entreprises à modérer les versements de dividendes. Les entreprises européennes devraient faire de même. Il serait incompréhensible de voir des dividendes record en pleine crise, alors que nous nous battons pour sauver les emplois.
- [Grève de la CGT dans les services publics] Alors que nous sommes entrés dans une économie de guerre où la solidarité nationale joue à plein et que les soignants se démènent pour sauver nos malades, ce préavis de grève est inconcevable et irresponsable. La CGT doit revoir sa position.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Il n’y a pas d’union nationale à mi-temps, il n’y a pas d’union nationale à géométrie variable. L’union nationale c’est d’être tous réunis dans la phase de crise actuelle aiguë pour gagner cette bataille.
- [Il faut] une éthique collective à respecter.
- [Confinement prolongé de 15 jours] C'est la bonne décision.
- J’ai participé à absolument toutes les réunions organisées par le Premier ministre avec l’ensemble des responsables et des représentants des forces politiques avant le premier tour. Je n’ai pas entendu une seule voix qui s’élevait pour proposer au Premier ministre d’annuler ces élections [municipales].
- L’heure n’est pas aux investigations, l’heure n’est pas à l’analyse de la crise, de ses origines, de ses conséquences et de la manière dont elle a été traitée. Ce moment viendra. La controverse politique aura lieu quand la crise sera derrière nous, sous l’égide du président de l’Assemblée nationale avec tous les moyens possibles et toute la transparence nécessaire.
- Les politiques adressent [leurs] questionnements et [leurs] critiques comme si c’était une crise banale et ordinaire. Ce n’en est pas une et c’est en cela qu’elle est bouleversante, traumatisante et qu’elle provoque une anxiété parfaitement légitime.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Le Premier Ministre a tout mis sur la table. En s'appuyant sur ceux qui savent, ceux qui ont le recul nécessaire, la communauté scientifique. Le confinement permet d'éviter la propagation et de préparer notre organisation des soins.
- Quand 25% des Français croient que le covid19 a été créé en laboratoire, cela nous oblige à une transparence absolue sur la gestion de la crise et l'organisation des soins.
Pensez à vos commerces de proximité. Ils innovent pour garantir l'approvisionnement des français, notamment de produits frais.
- "Je ne suis pas médecin mais"... Voilà. C'est justement ça le sujet.

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
L'heure est à l'unité et certains sèment la division par la rumeur : "Les chômeurs vont toucher 100% de leurs salaires, les travailleurs 70% et (les) commerçants (et) artisans 0 %" C'est faux!

●Mouvement radical
[Communiqué: Crise du coronavirus : livrés à eux-mêmes, les médecins et infirmiers de ville sont pourtant les derniers remparts contre l’isolement]
Pénuries de masques chirurgicaux, de gel hydroalcoolique, informations et consignes contradictoires, les médecins et infirmiers de ville, malgré leur colère, font l’impossible pour rassurer, protéger, soigner et réduire l’engorgement hospitalier.
Privées du contact bienveillant avec leur médecin par le confinement, les personnes âgées isolées sont les plus impactées. Et si la téléconsultation peut permettre, pour celles et ceux qui sont connectés, de garder un lien, beaucoup n’ont pas accès aux nouvelles technologies. Alors médecins de villes, infirmier(e)s, continuent les visites à domicile, en dépit des consignes sanitaires, pour calmer les angoisses, soigner les maux médicaux ou psychologiques.
S’il est une certitude, c’est bien que cette crise nous oblige à repenser notre rapport à l’autre.
Nous saluons bien sûr le travail incroyable des personnels médicaux, à l’hôpital ou en ville, qui luttent sans relâche contre ce virus et sauvent des vies. Nous ne pourrons jamais assez les remercier. Cependant la crise que traverse l’hôpital n’est pas nouvelle. Les pouvoirs publics doivent enfin entendre la colère des personnels médicaux – qui alertent depuis longtemps sur la fragilisation de notre système de santé - et prendre la mesure des mauvaises décisions accumulées depuis des décennies pour réduire la dépense hospitalière au détriment de la qualité de notre système de santé.
L’annonce du Président de la République d’un Plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières du milieu hospitalier à l’issue de la crise, même si elle arrive bien tard, est une bonne nouvelle. Le Mouvement Radical ne peut que s’en réjouir mais attend d’autres mesures, notamment dans l’éducation nationale par la revalorisation des salaires des enseignants, dans l’agriculture ou encore pour les PME/PMI qui souffrent de l’arrêt de l’activité économique.
Plus globalement, c’est sur nos valeurs de solidarité et de fraternité que nous devons nous recentrer, en remettant l’humain au cœur du système. Le personnel médical nous montre la voie.
Nous vivons la première crise mondiale sanitaire du siècle, c’est à nous, citoyens et politiques, de décider qu’elle sera la dernière.