samedi 7 juillet 2007

Actualités du Centre. Un amendement du Nouveau Centre fait polémique avec l’UMP

Passée l'euphorie de la campagne électorale, UMP et Nouveau Centre ont connu vendredi leur premier accroc lors des travaux pratiques sur le "paquet fiscal", projet de loi très symbolique de la marque du président Nicolas Sarkozy. C'est un amendement du député Charles de Courson (NC) excluant CSG et CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) du bouclier fiscal, adopté par la commission des Finances de l'Assemblée, qui a mis le feu aux poudres.Fidèle à ses convictions en matière d'assainissement des finances publiques, M. de Courson a estimé qu'en incluant ces contributions le bouclier n'était pas ramené à 50% mais à 39%, ce qui revenait à « supprimer l'ISF pour les riches », un choix pas « raisonnable » avec des « comptes publics dégradés ». Malgré l'avis défavorable du rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), le député a emporté l'adhésion d'une partie de l'UMP et du PS, et franchi l'étape symbolique de la commission, ce qui ne lui assure pas pour autant de réussir en séance. La réponse de Jean-François Copé est tombée dès vendredi matin: il a « tapé du poing sur la table » et affirmé à l'AFP qu'il était « hors de question que le groupe UMP adopte cet amendement ». " »Je veillerai scrupuleusement à ce que la feuille de route du président de la République soit intégralement adoptée, je suis tout à fait ouvert aux amendements qui améliorent le texte mais tout à fait défavorable à ceux qui le dénaturent », a affirmé l'ancien ministre du Budget. Et d'admonester son allié centriste : « Le Nouveau Centre ne peut pas être un pied dedans, un pied dehors, nous avons été élus sur une feuille de route ». Le président du groupe NC, François Sauvadet, a aussitôt répliqué: « La majorité n'est pas un pensionnat. Elle n'a pas besoin d'un surveillant général. Ce n'est pas en se disant prêt à taper du poing sur la table qu'on fera avancer le pays ». Il a fait valoir que « le dialogue et l'ouverture voulus par le président de la République et que (le NC) partage pleinement doit s'exercer à l'Assemblée ». Pour lui, « on ne peut pas vouloir la revalorisation du rôle du Parlement sans respecter le travail des parlementaires et leur rôle de propositions ». Bien qu'opposé à l'amendement, Patrick Devedjian (UMP) a estimé qu'il fallait que les débats aient lieu. L'épisode a ravi le président du MoDem François Bayrou, qui s'est dit auprès de l'AFP « très heureux de l'indépendance d'esprit de M. de Courson « devant un texte (...) injuste dans son inspiration » et manquant « aux engagements européens ». « Le Parlement n'est pas une chambre d'enregistrement », a renchéri Jean Arthuis (UDF). Le « paquet fiscal », examiné mardi en séance, comprend, outre l'abaissement du bouclier fiscal, toute une série de mesures qui seront autant d'occasions pour la majorité de se retrouver ou de se diviser.

Actualités du Centre. Nicolas Perruchot : « L’essentiel pour nous est d’arriver à faire vivre » le Nouveau Centre

Nicolas Perruchot a été nommé porte-parole du Nouveau Centre. Dans une interview au site du magazine Le Point, il explique que « L’UDF a trop souffert par le passé d’avoir des expressions différentes, voire divergentes, entre le groupe et le parti. » Quant aux objectifs du nouveau parti : « L’essentiel pour nous est d’arriver à faire vivre ce parti. Nous avons des élections municipales et cantonales l’année prochaine, qui sont importantes. Il ne faut pas louper ce rendez-vous et donc se mettre en ordre de marche le plus vite possible. En outre, c’est à nous d’arriver à peser pendant les cinq ans qui viennent, sur les engagements qui sont les nôtres, et d’avoir une expression qui soit différente ». Concernant les projets pour lesquels le Nouveau Centre va se battre, il indique : « Nous allons faire des propositions de simplification des collectivités locales dans les semaines à venir. Et à la rentrée, nous organiserons un colloque sur les institutions. Il faut aussi avoir un débat sur la nécessité d’organiser les élections législatives et présidentielles le même jour dans cinq ans. Dans certains endroits, au deuxième tour des législatives, on a perdu 20 à 25 points de participation ! Quel est l’intérêt d’avoir les législatives cinq semaines après la présidentielle ? La France est le seul pays européen où l’on fait quatre tours pour élire le président de la République ».