jeudi 19 septembre 2013

Refondation du Centre. Raffarin préfère encore rester à l’UMP, quoique…

Lors d’une interview télévisée sur BFMTV, Jean-Pierre Raffarin a déclaré qu’il se sentait plus proche du positionnement politique de l’UDI que de l’UMP, se définissant comme un centriste.
Il a ajouté qu’il pourrait rejoindre la nouvelle structure qui sera mise en place par le rapprochement Bayrou-Borloo si l’UMP suivait une dérive droitière.
«Si le parti de l'UMP choisissait une voie qui n'est pas la mienne, a-t-il ainsi affirmé, naturellement je le quitterais. S'il y avait cette logique de droitisation, si on devait revenir à une logique d'une droite bipolaire, il est clair que ma place serait d'être au centre».
Pour autant, il a estimé que ce n’était pas le cas actuellement et que la mise au point de François Fillon après ses déclarations controversées sur le Front national lui avait parue suffisante pour l’instant.
Il a rappelé que la création de l’UMP en 2002 n’était pas un mariage d’amour mais de raison dont le but premier était d’empêcher le FN de devenir le premier parti de droite devant une formation de droite et une formation de centre-droit.
Le tiraillement des centristes de l’UMP entre le choix d’un parti unique réunissant droite et centre-droit et celui de deux partis type RPR-UDF n’est pas nouvelle.
Il a été particulièrement fort lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy qui ne portait pas beaucoup d’estime aux centristes.
Sa défaite a peut-être, paradoxalement, permis à l’UMP de garder une forte unité au-delà du départ de ses rangs de Jean-Louis Borloo et des amis partis créer l’UDI.
Reste que l’attraction de cette dernière pour les centristes encore dans l’UMP peut devenir trop forte si la confédération parvient à susciter une importante adhésion populaire et que cela se traduit par de bons scores aux prochaines élections.
On en est pas encore là mais au cas où cela surviendrait, alors la justification des centristes de l’UMP de demeurer sous la tutelle de la droite tombera d’elle-même.
D’autant que la défaite de Nicolas Sarkozy a été imputé au fait qu’il n’y avait pas un parti centriste allié à l’UMP assez fort pour être le réservoir de voix nécessaire au second tour…

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC