lundi 24 janvier 2022

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Macron devant Le Pen / Mélenchon se rapproche de Zemmour

Selon la 11e vague du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24,5% (-1) des intentions de vote.

La seconde est Marine Le Pen (18% / +0,5) devant Valérie Pécresse (16,5% / =).

Eric Zemmour est quatrième (12% / =) et Jean-Luc Mélenchon, cinquième (10,5% / -+0,5).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (56%-44% / +0,5) et face à Valérie Pécresse (55%-45% / =).

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche):0% (-0,5)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,5% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3% (+0,5)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 10,5% (+0,5)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3,5% (+0,5)
- Christiane Taubira (gauche): 3% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 5% (-1)
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux): 0,5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,5% (-1)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 16,5% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (+0,5)
- Jean-Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 1% (=)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 12% (=)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 18% (+0,5)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisée)

 

 

La quotidienne centriste du 24 janvier 2022. Faut-il avoir des craintes sur l’économie?

Pour Bruno Le Maire, la situation de l’Union européenne et de la France face à certaines tensions économiques n’est pas préoccupante à l’opposé de ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis en particulier en matière d’inflation.

Selon lui les plans de relance européen et français ont été calibrés pour ne pas provoquer une surchauffe de l’économie et la hausse actuelle des prix touche essentiellement l’énergie, notamment les produits pétroliers gaziers, et ne devrait être que conjoncturelle.

Quant à la dette, elle serait maîtrisée, toujours selon le ministre de l’Economie.

Bien entendu, ajoute-t-il les défis existent mais peuvent être relevés.

D’abord en continuant la politique menée par le gouvernement d’Emmanuel Macron qui a privilégié l’activité et le plein emploi, celui-ci étant atteignable dans un avenir proche selon Le Maire si l’on continue à appliquer les recettes actuelles d’une baisse des impôts, des incitations au travail et du soutien de l’activité tout en adaptant l’économie avec des mesures contenues notamment dans le plan France 2030.

Quant aux salaires qui ne seraient pas à la hauteur requise selon les syndicats, il a rappelé les mesures prises par l’Etat et estime que c’est désormais au dialogue social de prendre le relais tout en reconnaissant que les bas salaires dans certaines branches n’étaient pas à un niveau acceptable.

Quant au pouvoir d’achat, que beaucoup voient et que nombre de candidats veulent être au centre de l’élection présidentielle, Bruno Le Maire a rappelé tous les mesures prises avec, entre autres, la baisse des impôts pour les particuliers, les aides aux ménages aux revenus les faibles comme le «chèque inflation» de cent euros qui est en train de leur être envoyé.

Il est sûr que l’économie est un des secteurs où le quinquennat d’Emmanuel Macron peut afficher nombre de réussites alors même qu’une grave crise sanitaire a failli entraîner la France dans une crise tout aussi massive en matière économique et sociale.

La croissance de 7% en 2021 et celle tournant autour de 4% prévue pour cette année en est la preuve ainsi qu’un taux de chômage au plus bas et des offres d’emploi au plus haut.

Sans oublier l’attractivité du pays pour les capitaux étrangers, la France étant la destination européenne préférée de ceux-ci.

Reste que la France n’est pas seule au monde et son économie s’inscrit dans la globalisation donc contingente de ce qui se passe ailleurs.

C’est sans doute là que les difficultés peuvent apparaître à court terme avec quelques déséquilibres dus en partie à la reprise (comme, par exemple, la pénurie de matières premières et de produits finis, les difficultés de la chaine logistique en matière d’approvisionnement, l’inflation mondiale, la hausse des taux d’intérêts, les menaces de guerre notamment en Ukraine).

A moyen et long terme, comme l’a rappelé Bruno Le Maire, c’est à une adaptation rapide de la France et de l’Europe aux défis majeurs que l’on doit s’attacher et s’atteler.

C’est, par exemple, une économie de plus en plus décarbonée, de moins en moins prisonnière du pétrole, de plus en plus tournée vers les nouvelles technologies et qui est capable de réindustrialiser, à la fois, en relocalisant certaines activités et en créant d’autres.

La France et l’Europe ont les moyens d’y répondre mais, malheureusement du fait que l’UE ne soit pas une puissance incontournable sur la scène mondiale, elle reste à la merci d’événements qu’elle ne peut contrôler qu’ils viennent des Etats-Unis, de Chine, de Russie voire d’ailleurs.

Il faut donc à un approfondissement de l’Union européenne dans les années qui viennent pour se prémunir de ces risques subis qui sont une continuelle menace sur sa prospérité présente et future (et bien sûr sa sécurité).

Dans le court terme, en tout cas et quelle soit la décision d’Emmanuel Macron de se présenter ou non à l’élection présidentielle, c’est bien la politique économique et sociale actuelle qui doit être poursuivie avec le pragmatisme requis face aux impondérables qui peuvent surgir et avec tout ce qui reste à faire et à consolider.

Pourquoi? Parce qu’elle marche et qu’en la matière c’est le juge de paix incontournable.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway –Macron, Pécresse, Zemmour, Mélenchon stables / Jadot et Taubira à égalité

Selon la14e vague du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 25% (=) des intentions de vote et devance Valérie Pécresse (18% / =).

Marine Le Pen (16% / -1) est troisième devant Eric Zemmour à 13% (=) et Jean-Luc Mélenchon à 9% (=).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à la candidate du RN 57%-43 (=) et face à la candidate de LR avec 54% contre 46% (+1).

Concernant les candidats du Top5, on note un seul changement, une baisse de Marine Le Pen.

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3%:(+1)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 9% (=)
- Christiane Taubira (gauche): 5% (-1)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (+1)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):25% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 18% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste):1% (=)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 13% (=)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16% (-1)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

La quotidienne centriste du 23 janvier 2022. Non, il n’y a pas de «bon» représentant de l’extrême-droite

Assiste-t-on à la fin d’une époque et au début d’une nouvelle dans la galaxie d’extrême-droite avec la prise du pouvoir d’Eric Zemmour sur cette mouvance politique et de la chute de la maison de la famille Le Pen?

Même si les sondages pour la prochaine présidentielle disent le contraire pour l’instant puisque Marine Le Pen a récupéré sa deuxième place derrière Emmanuel Macron et qu’Eric Zemmour est loin derrière à la quatrième place, les ralliements à ce dernier semblent montrer que c’est bien à cela que l’on va assister.

Peut-être pas pour cette élection où en l’état, de toute façon, ni Le Pen, ni Zemmour ne sont en capacité de l’emporter, même si rien n’est sûr et certain à trois mois du scrutin, mais pour la suite.

La décision de Gilbert Collard de laisser tomber Marine Le Pen comme une vieille chaussette sans avenir pour s’en aller rejoindre Eric Zemmour peut se comprendre en effet dans le cadre de ce projet de création d’un grand parti de droite radical et extrémiste dont les maîtres d’œuvre seraient Laurent Wauquiez, Eric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen.

Une formation qui ressemblerait à ce qu’est devenu aujourd’hui le Parti républicain étasunien depuis le début des années 2000 surtout depuis 2008 et, bien sûr, sans oublier l’empreinte et l’emprise de Donald Trump.

Si ce projet peut inquiéter, il n’est pas question pour autant de «regretter» l’entreprise Le Pen et cette «vieille» extrême-droite tout aussi infréquentable et nauséabonde que la nouvelle.

Car il n’y a jamais de «bon» représentant de l’extrême-droite.

Tout au plus remarquera-t-on que c’est sa tentative de diabolisation qui provoquera la chute de Marine Le Pen et on ne versera pas une larme sur ses déboires politiques qui sont une bonne nouvelle pour la démocratie s’ils se confirment.

Malheureusement, on ne pourra guère s’en réjouir car la menace certaine qu’elle représente encore est en train d’être remplacée par une autre tout aussi dangereuse, voire plus.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]