mardi 7 avril 2020

Propos centristes. France – Spécial guerre contre le coronavirus: efficacité du confinement; aucune pénurie alimentaire en France; recherche scientifique; relance de l'économie sans augmentation d’impôts; création d’un fonds européen pour relancer l’investissement; Europe; inflation des denrées de première nécessité; épidémie de covid19 et autoritarisme…


Voici une sélection, ce 7 avril 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de l’épidémie de coronavirus et de ses conséquences.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
La recherche sera déterminante dans notre combat contre le COVID19. Avec Frédérique Vidal, je me suis entretenu avec le PDG de l’Inserm pour garantir que les travaux de recherche et les essais cliniques soient faits dans les meilleures conditions, le plus rapidement possible.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Le formulaire permettant de générer l'attestation numérique est en ligne sur interieur.gouv.fr: c'est un dispositif complémentaire de la déclaration papier, qui reste bien entendu toujours valable. Aucune donnée n'est stockée et aucun fichier n'est constitué.
- J'ai demandé ce jour aux préfets d’examiner, en lien étroit avec les municipalités et au cas par cas, la nécessité de durcir les mesures de confinement dans les territoires où des signes de laisser-aller se feraient jour et où ces règles viendraient à être contournées. Si cela s’avère nécessaire, les préfets pourront prendre, en lien avec les maires, les mesures qui s’imposent, en particulier de limitation de la pratique sportive individuelle, pour assurer un respect strict du confinement et garantir l’efficacité de la lutte contre le COVID19.
- Je refuse que le confinement puisse être synonyme d'impunité pour les violences intrafamilales. Le Gouvernement s'est mobilisé pour diversifier les moyens d'alerte (SMS, internet, pharmacies, centre commerciaux...) et renforcer aide et prise en charge.
- 480 000 contraventions ont été dressées par nos forces sur plus de 8 millions de contrôles, depuis le début du confinement : en dépit de comportements individuels parfois regrettables, les Français respectent dans leur majorité le confinement. Nous restons mobilisés et vigilants.

Florence Parly (ministre des Armées)
Réunion en visioconférence des ministres de la défense de l'UE. Un constat : la solidarité européenne face au Covid-19 est réelle. La France est bien placée pour le savoir : 183 patients français atteints du Covid-19 ont été transférés vers d'autres pays européens. Une ambition immédiate : mutualiser plus vite les moyens militaires des pays membres pour transporter plus de patients, de soignants, de matériel médical. Une perspective politique : que cette crise serve d'accélérateur à la construction d'une Europe plus souveraine, une Europe qui anticipe et protège mieux ses citoyens.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- 7 jours sur 7, je ne m’occupe que d’une seule chose : faire en sorte que chaque entreprise trouve une solution face à la crise.
- On ne relance pas l'économie en augmentant les impôts. On la relance en investissant et en aidant les secteurs sinistrés.
- La France propose la création d’un fonds européen pour relancer l’investissement après la crise. Tous les pays européens doivent redémarrer à la même vitesse pour garantir la cohésion, la solidarité et l’unité de l’Union européenne.
- Ce qui est en jeu derrière, c’est l’unité de l’Union européenne et la survie du projet européen. Ma conviction profonde, c’est que l’Europe peut sortir plus forte de cette crise.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Mon rôle est de m’assurer que les services essentiels répondent aux besoins de notre pays. Les soignants sont en première ligne, mais pour que les hôpitaux fonctionnent, il faut de l’électricité, de l’eau potable, que les déchets sanitaires soient collectés.
- Les Français voient que l’eau coule du robinet, qu’ils ont de l’électricité, que les magasins sont approvisionnés. Cela montre qu’il y a derrière tout cela de grands professionnels, des femmes et hommes qui continuent de travailler, des gens qui ont le sens du service public.
- [Confinement] Chacun doit maintenir ses efforts, c'est une question de responsabilité collective. Nous sommes tous mobilisés: les soignants, ceux qui font fonctionner le pays et chacun d’entre nous en respectant les règles de confinement.
- Les Français continuent à être approvisionnés en énergie grâce au professionnalisme des entreprises et salariés du secteur. Mon ministère maintient un dialogue constant pour garantir cette continuité pour les prochaines semaines et prochains mois.

Olivier Véran (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Chaque jour, nous battons le record jamais atteint de malades hospitalisés dans les services de réanimation.
- Nous ne sommes pas encore au pic d'épidémie (...) nous sommes en phase d'aggravation (...) On multiplie par trois le nombre de lits en réanimation partout où c'est nécessaire, nous achetons des respirateurs.
- Face à une épidémie qu'on ne connaît pas, il faut être humble et être capable de dire qu'il y a des choses que nous ne savons pas. Vous dire l'effet du confinement d'ici à dix jours, je ne suis pas en mesure de le faire.
- Le confinement durera aussi longtemps que nécessaire.
- Nos aînés sont fragiles, empêcher le COVID19 de rentrer dans les EHPAD a toujours été une priorité. Dès qu’il y aura un cas positif confirmé, nous testerons l’ensemble des résidents et du personnel soignant.
- Nous sommes encore en phase d’aggravation. Le confinement a permis de ralentir sa propagation, mais la situation reste grave. Plus que jamais, protégez-vous et ceux qui vous entourent.
- Les tests seront pris en charge par la sécurité sociale. (…) C'est un enjeu majeur, notamment dans la perspective du déconfinement.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- Je dis aux Français: il n'y aura pas de pénurie. Achetez des produits frais, des légumes, des produits lactés pour encourager celles et ceux qui travaillent.
- Si la chaîne d'alimentation est rompue, il n'y aura plus rien à manger. Il faut donc que les agriculteurs puissent faire leur travail. L'objectif n'est pas d'aller aider un paysan à l'autre bout de la France, mais de travailler à moins de 10 kilomètres de chez soi
- La plateforme «Des bras pour ton assiette» a été lancée il y a deux semaines et il y a déjà 200 000 candidats pour 5 000 recruteurs. Certes ce début de printemps n'est pas le moment où la campagne «donne» le plus, mais on va répartir cette main-d’œuvre sur l'industrie agro-alimentaire, la distribution et la logistique.
- Nous avons 5.000 recruteurs qui regardent les profils, et les orientent pour qu'ils travaillent dans l'agriculture mais aussi dans la logistique : c'est très important que les produits soient acheminés sur les lieux d'achat.
- Si vous ne pouvez plus aller à la campagne, la campagne vient à vous, achetez des produits frais, des fruits et légumes (...) si vous ne pouvez pas aller à la mer, la mer vient à vous, achetez des poissons, des coquillages!

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- Un tiers des PME de plus de 50 salariés ont reporté leurs charges fiscales et sociales pour le mois d'avril. Cela représente près de 4,5 milliards d’euros. L’Etat est là pour accompagner les entreprises et préserver l’emploi des Français.
- A l'heure actuelle, plus de 600 000 petites entreprises ont demandé à bénéficier de l’aide de 1500 euros du fonds de solidarité mis en place par l’Etat. Face à la crise, l’accompagnement de nos entreprises est une priorité.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
Chômage partiel : nous avons mis en place un système puissant et inédit qui va permettre de sauver des millions d’emplois. À ce jour, 1 salarié sur 4 dans le secteur privé (entreprises & associations) est protégé par le chômage partiel et garde son contrat de travail.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
Déjà plus de 8000 personnes ont mis à disposition leur logement gratuitement pour les soignants sur les plateformes ou les réseaux de solidarité. Cette solidarité honore les Français.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Grâce à l'engagement des chaines TV, radio et des plateformes, vous voyez et entendez le spot Enfance en danger sur vos antennes: merci à elles. Appeler le 119, ce n'est pas évaluer soi-même la situation. Des professionnels s'en chargeront. Même dans le doute, chacun peut agir.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- Nous sommes très vigilants sur l’évolution des prix à la consommation : la DGCCRF poursuit ses contrôles. Avec la crise, les approvisionnements ont changé, avec une offre plus resserrée et davantage de produits français, plus chers que ceux venant d’autres pays.
- On essaye de sécuriser des approvisionnements de base et de s'assurer que leurs prix ne décollent pas.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Aurore Bergé (porte-parole)
- Les médias réalisent des records d'audience mais les recettes publicitaires s'effondrent. Un crédit d'impôt sur les investissements pub serait de nature à soutenir nos médias et à encourager la reprise. Cela se prépare dès aujourd'hui.
- Dans cette crise, on évoque beaucoup les enjeux de souveraineté. La souveraineté culturelle, la question de la fabrique de l'information, ça a du sens aussi. Un pays où l'information serait fragilisée doit nous alerter en tant que citoyens.

Yaël Braun-Pivet (députée)
Attention, la carte du déconfinement qui circule est un faux! Un indice (il y en a d’autres): depuis 2017, le ministère de la Défense s’appelle ministère des Armées...

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
[Tribune: «Le virus du Covid-19 peut cacher celui de l’autoritarisme»]
Nous ne connaissons pas tout du Covid19 et ne pouvons qu’imaginer ses désastreuses conséquences. Et nous ne savons même pas encore quand et comment nous en viendrons à bout. Mais en revanche nous connaissons parfaitement la façon dont les démocraties peuvent mourir. Prenons-en conscience : la crise que nous vivons pourrait être fatale à l’Union européenne si nous laissons se développer en son sein les régimes autoritaires et les entorses à l’état de droit au nom de la lutte contre ce coronavirus.
La menace est réelle. De la crise économique et financière de 2008 au Brexit, en passant par la crise de l’accueil des réfugiés et le terrorisme, le continent européen a vécu une décennie noire. Depuis, les doutes et les divisions sont là. La plupart des Etats de l’Union doivent affronter le poison nationaliste qui, dans toute crise, trouve un terrain propice à son développement.
Mais contrairement à ce que pourrait laisser penser certains discours, la réponse n’est pas dans le repli. Loin de se barricader dans des forteresses, les nations qui composent l’Europe doivent se convertir sans attendre à une politique de puissance et de souveraineté partagées.
Le Covid-19, à cet égard, est un test pour nos démocraties. En France, Marine Le Pen est devenue depuis le début de cette crise le porte-drapeau des complotistes en tout genre. Outre le fait de se contredire elle-même sans arrêt, elle mélange faits et avis pour créer de la confusion, tout en vendant aux Français l’illusion du nationalisme comme remède à la crise. Ailleurs en Europe, les gouvernements sont sous pression et les démocraties au défi de montrer qu’elles sont aussi efficaces que les régimes autoritaires.
Mais que ceux qui seraient tentés de donner foi aux populistes se penchent sur les décisions de Trump, Johnson ou Bolsonaro, que Marine Le Pen érige en modèles. Qu’ils regardent par ailleurs ce qui se passe dans la Hongrie de Viktor Orban. Ce dernier vient de s’attribuer presque tous les pouvoirs et ce, sans limite de temps. En Hongrie, pays membre de l’Union européenne, le Covid-19 vient donc d’emporter le système de contrôle et d’équilibre des pouvoirs permettant de préserver la démocratie, sans que personne ne semble réellement s’en émouvoir.
Modèle de civilisation. En agissant ainsi, le Premier ministre hongrois n’éteint pas simplement la démocratie dans son pays, il fait aussi peser une menace existentielle sur l’Union européenne. Or, dans ce moment difficile, la pire des erreurs serait d’abandonner notre modèle, au prétexte que la lutte contre le coronavirus exige de l’autorité. Car dans ce moment de bascule que vit le monde, ce qui se décide aussi c’est le modèle de civilisation que nous voulons pour « l’Europe d’après ».
Nous le savons, nous aurons, une fois la crise passée, à reconstruire un imaginaire et un projet européen collectif. Celui-ci ne peut pas être inspiré par l’autoritarisme hongrois, russe ou chinois. Il exigera au contraire de renouer avec nos valeurs profondes et que nous replacions l’homme au cœur du projet européen sur les grandes questions environnementales, économiques et industrielles.
La Conférence pour l’avenir de l’Europe, en lien avec les peuples européens, pourrait être mandatée pour définir ce projet social, écologique, productif et de santé entièrement nouveau. Tirons les enseignements de cette crise dans le bon sens. Assumons-la comme le point de départ d’un autre projet de civilisation européenne. Trouvons dans ce mal absolu les raisons d’agir pour une véritable Renaissance, qui serait portée par l’idéal européen.

Jean-Charles Larsonneur (député)
Les mêmes gens qui enregistrent leur carte bancaire sur Amazon, publient leurs photos sur Facebook, autorisent la géolocalisation sur certaines applications de leur portable vont critiquer l'attestation numérique. On les applaudit fort.

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
- Non, le gouvernement n'autorise pas l'euthanasie. L'utilisation du Rivotril permet de réduire l'anxiété chez certains patients. La question de l'euthanasie ne peut pas être traitée sans débat au Parlement.
- Le confinement est notre moyen le plus efficace dans cette bataille contre le Covid19.

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le monde d’après peut-il être autre chose que le monde d’avant?

Pas besoin de remonter à 1918, 1929 ou 1945 mais seulement à 2008.
Lors de la grande récession, on a dit, «plus jamais ça», plus jamais un monde dirigé par des financiers véreux et sans scrupules qui avaient inventé, avec l’accord tacite de plusieurs politiciens et en douce de la population, des outils sophistiqués afin de s’enrichir au-delà de toute tout décence en détruisant presque le système économique et financier.
Et que dit-on aujourd’hui, que tous les fondamentaux existent pour qu’une crise comparable à celle-ci menace à nouveau les économies de la planète…
Comme tout le monde, à l’époque, j’avais affirmé que tout ne serait plus comme avant:
«Le monde d’après la crise devrait être un peu plus responsable, c’est la condition sine qua non pour que ce qui se passe actuellement ne puisse plus se reproduire, en tout cas avec la même intensité. Responsable n’est pas qu’un mot lancé en l’air comme le font beaucoup qui pensent ainsi se dédouaner d’agir. Responsable, c’est, à la fois, adopter une manière d’agir responsable mais aussi prendre des mesures responsables.»
Je souhaitais que «la crise nous permette de prendre un virage salutaire pour enfin démarrer ce XXI° siècle avec la prise en compte de la réalité du monde dans lequel nous vivons».
Et je concluais en disant que «nous n’avons plus d’excuse».
Douze ans après, c’est comme si nous étions dans le monde d’avant et nous avons trouvé toutes les justifications pour nous disculper de notre inaction.
Alors, quand avec l’épidémie de covid19, nous sommes en train de dire… «plus jamais ça»…
Or, si on ne peut comparer une crise financière avec une crise sanitaire, le monde d’après risque furieusement de ressembler à celui d’avant.
Pourquoi?
Parce qu’au-delà du secteur d’activité concerné, nos agirs obéissent malheureusement à plusieurs constantes que nous dévoile l’Histoire.
Avant tout parce que nous n’apprenons pas grand-chose des crises une fois qu’elles sont derrière nous et que la vie à repris son cours normal, à la fois par une volonté d’oubli des moments difficiles et par ce manque de mémoire que nous cultivons sans cesse, refusant les leçons du passé comme le prouve l’ignorance crasse dans laquelle se trouve aujourd’hui les jeunes générations sur le nazisme et ses crimes, ignorance dont, nous, les anciennes générations sommes responsables en grande partie.
Mais aussi parce que changer le monde est une entreprise qui n’est pas aussi simple que de le prétendre.
Il ne faut une énergie sur le moyen et long terme qui n’est pas notre principale qualité avec une résolution de tout remettre à plat qui se heurte à tous les intérêts individuels et collectifs, égoïstes et corporatistes qui font une société.
Et cette énergie, lentement mais sûrement s’éteint.
Enfin, parce que nous sommes toujours et tout le temps à la merci d’événements que  nous ne savons pas prévoir, voire qu’il n’est pas en notre pouvoir e prévoir.
Demain, il se peut qu’un météorite tombe sur la terre et crée une catastrophe majeur, tout comme le ferait l’irruption simultanée de plusieurs des grands volcans.
La survenance d’un nouveau virus, encore plus virulent, est du même acabit.
La peste noire du XIV° siècle est là pour nous rappeler notre précarité en la matière.
Notre existence terrestre sera toujours fragile et les possibles ravages du réchauffement climatique dont nous sommes responsables en sont bien la preuve.
Pour autant, il serait inconséquent et criminel de baisser les bras.
Parce que nous avons les armes pour nous prémunir ou atténuer ad minima de nombreuses crises si nous décidons de les utiliser.
Depuis 1347, nos progrès en matière d’hygiène, de médecine et de recherche scientifique nous ont permis de combattre nombre de bactéries et de virus efficacement.
Nous ne sommes plus au temps de Louis XIV où l’on estimait que se laver le corps était source de maladies…
Nous avons la possibilité de choisir nos priorités dans la vie même si nous devons ensuite les assumer.
Faut-il rappeler à tous ceux qui s’indignent du manque de moyens du secteur de la santé ainsi que des problèmes dans l’hôpital public qu’ils refusent de payer plus d’impôts et plus de cotisations sociales pour que ceux-ci aient les moyens de fonctionner normalement.
Faut-il leur rappeler qu’il doit y avoir une vraie réflexion qu’aucun pays au monde n’a voulu avoir jusqu’à présent, celle de savoir ce que nous sommes prêts à dépenser collectivement pour notre santé: 15% du PIB, 20%, 30%, 50%?
Et en sacrifiant quelles autres dépenses?
Si chacun de nous est prêt à dépenser jusqu’à son dernier centime pour demeurer en vie ou pour sauver ses proches de la mort, il n’est pas prêt à le faire pour son voisin ou celui qu’il ne connait pas, nous devons avoir l’honnêteté de le reconnaître.
C’est d’ailleurs pour cela que les gouvernants adoptent des mesures d’économie pour le secteur de la santé et non par un plaisir pervers de faire mourir les gens.
Car si nous voulons que le monde d’après soit autre chose que le monde d’avant, nous devons d’abord nous regarder en face sans complaisance puis agir avec la détermination nécessaire tout en n’oubliant jamais l’essence même de notre existence.
Voilà qui est nettement plus ardu que les appels qui se multiplient actuellement pour que tout change et que nous aurons tôt fait d‘oublier à la terrasse des cafés, dans les centre commerciaux ou sur les plages après le confinement.