dimanche 11 juillet 2021

Actualités du Centre. Sondage – Les Français en faveur du régime présidentiel et d’une meilleure représentation nationale

Selon un sondage IFOP pour le groupe Union centriste du Sénat, les Français sont majoritairement en faveur du régime présidentiel avec une désignation par le suffrage universel et il n’y a que 24% d’entre eux qui voudraient revenir à une démocratie parlementaire où le président de la république serait élu par les députés et les sénateurs.

Néanmoins, ils hésitent sur la configuration de la durée du mandat du président.

66% sont favorables au système actuel d’un mandat de cinq ans une fois renouvelable tandis 40% sont séduits par un seul mandat de cinq ans alors que 33% inclinent vers un mandat de sept ans non renouvelable.

On l’aura noté, plusieurs réponses étaient possibles ce qui montre leur peu de certitude à ce sujet…

A noter que les électeurs centristes privilégient le mandat de cinq ans une fois renouvelable (64%) et qu’ils ne sont que 14% à vouloir le voir élu par le Parlement alors même que la culture centriste a longtemps privilégié la démocratie parlementaire.

Concernant la meilleure façon d’avoir la représentation la plus juste du choix des électeurs à l’Assemblée nationale, 52% des sondés sont pour un système qui «permettre à chaque parti ou mouvement politique d’obtenir un nombre de députés qui soit le plus proche possible de son poids électoral dans le pays» c’est-à-dire un système avec une dose plus ou moins grande de proportionnelle.

A l’inverse, seuls 20% souhaitent un système qui «permettre de dégager une majorité de gouvernement (même si elle ne correspond pas à une majorité électorale)» c’est-à-dire un système majoritaire (même si celui-ci n’est pas une garantie à 100% en la matière).

Mais il y a quand même 28% des sondés qui ne se prononcent pas, montrant par là que la question de la proportionnelle n’est pas aussi simple et claire pour les Français que veut bien le dire François Bayrou, le président du MoDem, qui veut, rappelons-le, un scrutin à la proportionnelle pour les prochaines législatives.

Si la proportionnelle était adoptée, 69% (73% des centristes) sont en faveur de «L’élection des députés sur des listes départementales ou régionales», 61% (58% des centristes) de «L’élection d’une partie des députés au scrutin majoritaire, comme actuellement, et de l’autre partie au scrutin proportionnel», 53% (51% des centristes) de «L’élection des députés sur des listes nationales».

L’institut IFOP a également posé la question du recours au référendum sur plusieurs thématiques dont voici la liste et les pourcentages des réponses positives:
- Le croisement des informations disponibles afin de renforcer la lutte contre les fraudes sociales et fiscales, 85% (92% des centristes);
- La réduction du nombre de parlementaires, 83% (84% des centristes);
-  La légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, 82% (90% des centristes);
- L'expulsion automatique des étrangers ayant commis un crime ou délit, une fois leur peine effectuée, 80% (82% des centristes);
- L'évolution des conditions de départ en retraite à taux plein, 80% (83% des centristes);
- L'association de jurés citoyens à certaines décisions prises par les juges de la détention et de la liberté et par les juges d'application des peines, 73% (62% des centristes);
- La réécriture des textes et traités qui limitent les reconduites à la frontière des étrangers en situation irrégulière, 66% (64% des centristes);
- La légalisation de la vente du cannabis, 48% (59% des centristes);

(Sondage réalisé par internet les 22 et 23 juin 2021 auprès d’un échantillon de 1012 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur non précisée par l’institut)

 

 

Actualités du Centre. Sondage – L’électorat d’Emmanuel Macron est centriste et central

Ainsi que nous le disions dès 2016, il existe un axe central qui regroupe des partis et des personnalités politiques situées dans une sphère libérale, progressiste et réformatrice dont les bases sont constituées des valeurs humanistes ainsi que des principes et règles de la démocratie républicaine.

En France, cet axe central regroupe les libéraux progressistes de droite, les libéraux sociaux du Centre et les sociaux-libéraux réformistes de gauche dont les figures emblématiques d’aujourd’hui sont Emmanuel Macron, Alain Juppé, François Bayrou, Manuel Valls et quelques autres.

Bien entendu cet axe central s’appuie sur un électorat central que l’on retrouve dans les urnes et que les sondages font apparaitre.

C’est le cas, par exemple, de celui que vient de réaliser l’IFOP pour le JDD qui a tenté de cerner plus précisément ces électeurs.

Un des principaux enseignements est qu’ils adhèrent toujours au projet politique proposé par Emmanuel Macron où progrès, émancipation, responsabilité, juste équilibre et le «en même temps» sont les principes sur lesquels repose l’action entreprise depuis 2017.

Ce qui est important également, c’est que ces électeurs centraux adhèrent avant tout aux idées et aux mesures du programme du président de la république actuel plus qu’à la personne (même s’ils sont majoritaires à penser qu’il est le meilleur pour l’appliquer et réformer le pays), ce qui montre que cet axe central n’est absolument pas contingent à un individu mais représente bien un courant majeur de ce début de XXI° siècle face notamment aux populismes et extrémismes de gauche et de droite.

Cela signifie que cet électorat n’est pas «macroniste» dans le sens où il se fédèrerait uniquement à cause d’un homme mais que cet homme a su capter majoritairement mais pas exclusivement – certains ont voté en 2017 pour d’autres candidats à la présidentielle – les citoyens qui avaient un même corpus politique où les différences avaient moins d’importance face à la montée des extrêmes et des populismes que les similitudes.

Ce qui ne veut pas dire pour autant, donc, qu’ils voteront toujours ensemble pour le même parti ou le même candidat mais qu’ils peuvent le faire et qu’ils ont pris conscience qu’ils représentent le noyau même des défenseurs de la démocratie républicaine libérale et progressiste, ce qui est d’une importance majeure.

Ainsi, si le sondage indique que 43% des électeurs ont déjà voté Macron, l’estimation selon d’autres études est que l’électorat central tourne autour des 50%-55% comme d’ailleurs le montrent les scores obtenus pas les potentiels candidats pour la présidentielle de 2022 dont une partie plus ou moins importante de leurs électeurs sont centraux (Hidalgo-Jadot-Macron-Bertrand ou Pécresse).

Le sondage montre également que la majorité des électeurs d’Emmanuel Macron (60%) se positionnent au centre (du centre-droit au centre-gauche).

Quant à leur trois principales priorités pour l’après-présidentielle de 2022:
- la lutte contre le changement climatique (65%);
- la réforme des retraites (60%) ;
- la réforme de la fonction publique (40%)

Du côté de leurs souhaits, les trois principaux sont:
- Une Europe fédéraliste (85%);
- Une réforme des retraites (82%;
- Une réduction de la dette (78%);
(Sondage réalisé par internet du 5 au 8 juillet 2021 auprès d’un échantillon de 1218 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-indiquée)