mardi 5 novembre 2019

Actualités du Centre. Roumanie – la Droite au pouvoir avec le soutien des centristes


A quelques jours du premier tour de la présidentielle (le président a peu de pouvoirs) et à un an des législatives, la Roumanie a un nouveau premier ministre, Ludovic Orban, le chef du PNL (Parti national libéral, droite) qui, après avoir renversé le gouvernement social-démocrate le 10 octobre dernier suite au vote d’une motion de censure, a réussi à trouver une courte majorité au Parlement (où les Chambre des députés et le Sénat, réunies en assemblée unique votent la confiance) de sept sièges grâce à une coalition qui réunit notamment trois des quatre partis centristes, l’ALDE (Alliance des libéraux et démocrates), le PMP (Parti du mouvement populaire) et l’USR (Union sauvez la Roumanie).
Seul le PRO (Pro Romania, centre-gauche) n’a pas accordé sa confiance à Ludovic Orban.
Reste que ce dernier a obtenu un soutien sans participation des autres partis qui ont chassé du pouvoir un PSD considéré comme corrompu (son candidat à la Commission de Bruxelles avait été retoqué pour soupçons de corruption) et ayant la volonté de mettre au pas les juges.
Sans oublier un dérapage des finances publiques – avec rappel à l’ordre de l’Union européenne – par une politique populiste de largesses clientélistes de la part des sociaux-démocrates.
Du coup, avec ses 69 députés sur 329 (contre 132 au PSD), il n’a aucune majorité automatique et devra trouver des majorités de circonstance à chaque texte qu’il présentera au Parlement.



Actualités du Centre. Espagne – Législatives: Ciudadanos continue à perdre du terrain


«Si vous êtes libéral, vous votez libéral. Si vous êtes au centre, votez au centre. Si vous êtes courageux, votez courageusement. Ne votez pas avec peur ne votez pas avec haine ou résignation. Votez pour qui vous aimez le plus, avec votre tête et votre cœur. Votez ce que vous ressentez. Votez ce que vous êtes.»
«Vous, les libéraux, les modérés, les indépendants, les familles, les classes moyennes, les travailleurs dont personne ne s’occupe, ceux qui croient en l’Espagne, allez montrer que vous pouvez changer les choses. Commencez la remontée [remontada]. On va mettre l’Espagne En Marche.»
Albert Rivera a beau tenté de mobiliser ses électeurs et de galvaniser ses troupes dans ces tweets, Ciudadanos, le parti centriste qu’il a créé et dont il est le leader, continue à perdre du terrain dans les sondages à cinq jours des élections législatives espagnoles.
Les dernières enquêtes d’opinion donnent ainsi le parti sous les 10% d’intentions de vote (entre 8,5% et 9,5% avec un bas à 8% et un haut à 10,1%).
Et s’il continue à faire semblant d’une possible victoire («Si les Espagnols veulent un gouvernement libéral et réformiste, je m'engage à le mettre en place dans un mois.»), son salut passera peut-être par devenir l’allié d’appoint du PSOE (Parti socialiste) qui domine la campagne et devrait continuer à gouverner le pays (avec des sondages entre 27% et 28%).
Une hypothèse que ne balaie plus d’un revers de main Rivera alors même que ces élections viennent du refus de sa formation de conclure une alliance avec les socialistes et que les Espagnols vont sans doute sanctionner dans les urnes…
Il faut rappeler, tout de même, à la décharge de Rivera, que les motifs de ce refus viennent de ce que les socialistes ont joué un jeu trouble avec l’extrême-gauche de Podémos dans les négociations en vue d’une possible alliance (mais le parti populiste demandait tellement de concessions aux socialistes que ceux-ci ne pouvaient l’accepter) et, surtout, avec les divers mouvements indépendantistes et nationalistes qui existent à travers le pays et, en particulier, en Catalogne d’où est justement issu Ciudadanos dont une des bases de son existence est une lutte sans merci à ces activistes qui veulent défaire l’unité du pays.
Pour autant, les centristes sont assez proches des socialistes pour ce qui est des réformes sociales et sociétales alors même que le Parti populaire (droite) s’est radicalisée sur ces questions face à une extrême-droite (Vox) qui monte dangereusement dans le pays (entre 12% et 14% dans les sondages).



Propos centristes. Monde – Elections espagnoles; élections britanniques; élections étasuniennes dans un an; destitution de Trump; …

Voici une sélection, ce 5 novembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.


► Union européenne

Renew Europe

Les travailleuses dans toute l'Europe gagnent encore environ 16% de moins que les hommes. Cela signifie qu'à partir d'aujourd'hui, les femmes cesseraient d'être payées le reste de l'année pour le même travail que les hommes. Comblons enfin le fossé! Égalité de travail égale égalité de rémunération.



Dacian Ciolos (président)

Il y a du travail à faire pour réformer la monnaie unique, mais plutôt que de promouvoir des récits destructeurs, aveuglés par la politique et le nationalisme à court terme, il incombe à des dirigeants comme Orban [premier ministre hongrois] et Matolcsy [ministre de l’économie hongrois] de montrer une voie constructive pour la région et ses habitants.



Irène Tolleret (députée)

Un travail égal doit signifier un salaire égal! Les femmes ont attendu assez longtemps! L'UE doit lutter pour réduire l'écart de rémunération entre les sexes et construire une société plus inclusive et plus équitable !



Samira Rafaela (députée)

Travailleriez-vous gratuitement? Eh bien, les femmes le font depuis aujourd'hui. Les femmes gagnent toujours 16% de moins que les hommes dans l'UE. Il est temps de passer à un engagement ferme et à des lois exécutoires pour garantir un salaire égal dans l'UE. La nouvelle Commission devrait prendre cette question au sérieux.



● Allemagne

FDP

- Celui qui a travaillé plus doit avoir plus que la sécurité de base à l'âge de la retraite, c'est-à-dire plus que ceux qui ont travaillé moins. Nous avons besoin d'aides justes et ciblées pour la pauvreté des personnes âgées. Notre solution: la retraite de base.

- Un sommet sur la voiture se tiendra à la chancellerie, uniquement sur la mobilité électronique. Qu'il y ait aussi de l'hydrogène ou des carburants synthétiques neutres pour le climat n’intéressent pas la coalition CDU-SPD au pouvoir. L'hydrogène est un véritable multitalent. Et plus que ça.



Christian Lindner (président)

- L'escalade de la violence à Hong Kong m'inquiète. Si les médias d'État [chinois] exigent une «ligne plus dure», nous ne devons pas douter que l'Allemagne suivrait aussi une ligne dure pour la liberté d'expression et les droits de l'homme.

- Le fait que le chef d'un clan libanais [Ibrahim Miri]  se retrouve en Allemagne malgré son expulsion en juin et son interdiction de réadmission jette un mauvais éclairage sur la structure de sécurité de l'espace Schengen. Le fait que Miri ait déposé une demande d'asile est cynique. Nous protégeons ceux qui fuient des menaces pour leur vie, la guerre et la torture, et non ceux qui veulent tranquillement mener leurs activités criminelles.



Hermann Otto Solms (député)

La gestion du retrait de Trump [de Syrie], de l'offensive d’Erdogan et des patrouilles de Poutine| révèle que ni la gouvernement, ni l'UE ne sont capables d'agir sur le plan international.



● Espagne

Ciudadanos

Albert Rivera (président)

- Si vous êtes libéral, vous votez libéral. Si vous êtes au centre, votez au centre. Si vous êtes courageux, votez courageusement. Ne votez pas avec peur, ne votez pas avec haine ou résignation. Votez pour qui vous aimez le plus, avec votre tête et votre cœur. Votez ce que vous ressentez. Votez ce que vous êtes.

- Vous, les libéraux, les modérés, les indépendants, les familles, les classes moyennes, les travailleurs dont personne ne s’occupe, ceux qui croient en l’Espagne, allez montrer que vous pouvez changer les choses. Commencez la remontée [remontada]. On va mettre l’Espagne En Marche.

- Si les Espagnols veulent un gouvernement libéral et réformiste, je m'engage à le mettre en place dans un mois. Et si nous sommes dans l'opposition, nous négocierons aussi le déblocage pour faire les grandes réformes d'État en suspens.

- Aujourd'hui, nous avons présenté à Málaga notre programme économique: un plan d'allègement fiscal pour les familles, les indépendants et les entrepreneurs. L'Espagne est déjà un grand pays, nous devons à présent en faire le meilleur endroit au monde pour travailler et fonder une famille.

- J'ai la chance d'avoir la meilleure équipe économique avec Lugaricano, deQuinto et de la Miel. Ensemble, ils peuvent diriger le plus grand programme de réforme de l'Espagne des dernières décennies. Les familles et les entrepreneurs espagnols méritent des professionnels comme eux dans un nouveau gouvernement.

Les nationalistes savent bien que si nous gouvernons, nous les libéraux, ils n'auront plus les privilèges que PP et PSOE leur ont accordés depuis 40 ans. Dimanche prochain, nous aurons une grande occasion de diriger un nouveau gouvernement qui rétablira l'égalité pour tous les Espagnols.



Sara Gimenez (députée)

Il est indispensable de travailler pour l'égalité des chances en connaissant la réalité des différents groupes de population. Nous devons être proches des gens pour faire une bonne politique citoyenne!



Melisa Rodriguez (députée)

Nous veillerons à ce que nos produits soient bien défendus lors des négociations du MERCOSUR, des négociations du BREXIT et des tarifs imposés par d'autres pays, comme les États-Unis.



Francisco Igea Arisqueta (vice-président du Conseil de Castille-et-León)

Lisez les sondages. Voulons-nous vraiment un pays en conflit ? Les alternatives sont-elles un PSOE selon Podemos ou un PP selon VOX? Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin d'accord, de régénération et d'avenir.



Beatriz Pino (députée)

Cs veut une loi contre la précarité de l'emploi en supprimant les contrats temporaires, avec le lancement d’une série de droits et en récompensant la stabilité.



Patricia Reyes (députée)

Le pacte d'État contre la violence machiste a convenu de l'étude d’une réforme.  Un rapport a été commandé à des experts et remis en décembre 2018 au Gouvernement pour l'élaboration d’un projet de loi. Aujourd'hui, le PSOE affirme qu’il agira, mais il n'a absolument rien fait jusqu’à présent.



● Italie

Italia Viva

Matteo Renzi (président)

La vérité est simple: nous, Italia Viva, nous ne sommes contre personne. Nous sommes seulement contre l’augmentation des taxes et nous faisons des propositions concrètes sur la manière d’éviter le bazard. Aujourd'hui, ils nous critiquent, mais au Parlement, nous voterons ensemble contre les taxes, vous verrez



● Royaume Uni

Liberal democrats

- Les deux anciens partis ont fait échouer à la Grande-Bretagne. Les libéraux-démocrates mettront fin au Brexit et construiront un avenir meilleur.

- Jo Swinson est la seule femme candidate à être Premier ministre, la seule à faire campagne pour mettre fin au Brexit et la seule à avoir le projet de construire un avenir meilleur.

- Les conservateurs ont donné le feu vert à une nouvelle mine de charbon. C'est encore un autre exemple de leur peu d'intérêt pour l'urgence climatique. Les LibDems ont un plan radical pour construire un avenir plus vert et meilleur.

- Les Dems de Lib ont voté contre la politique conservatrice de gel des prestations. Au lieu d’essayer de s’attribuer le mérite d’avoir promis de mettre fin à leur propre politique, les Conservateurs devraient s’excuser pour la douleur qu’ils ont causée aux personnes les plus vulnérables de Grande-Bretagne.

- Il est clair que les Travaillistes ne veulent pas arrêter le Brexit mais négocier leur propre Brexit. Lors de cette élection, les libéraux-démocrates donneront à l'opinion publique l'occasion de mettre fin au Brexit et de construire un avenir meilleur.



Jo Swinson (présidente)

- S’il y a des informations que nous devrions savoir sur ce qui s’est passé lors des précédents scrutins et qui a tenté de s’ingérer, le public a le droit de savoir et le gouvernement ne devrait pas garder ce secret.

- Les Libéraux démocrates sont clairement le plus fort et le plus grand parti du Remain. Il y a des millions de gens qui veulent que nous mettions fin à ce chaos, que nous stoppions le Brexit et que nous fassions en sorte que la vie des gens s'améliore.

- Les électeurs qui ont voté pour le Parti travailliste en 2017 parce qu'ils pensaient que les travaillistes allaient se battre pour rester dans l'UE, ont été profondément déçus. Les Libéraux démocrates sont le parti pour lequel voter si vous voulez stopper le Brexit.



Thomas Brake (député)

Il est plus que scandaleux que près de trois ans et demi après le référendum, les dirigeants du parti travailliste ne soient pas honnêtes avec l'opinion publique britannique sur leur position.



Chuck Umunna (député)

Donald Trump et Boris Johnson ne sont que deux petits pois dans une boite. Ils ont la même vieille politique de droite et nationaliste. Pas étonnant que le Président ne manque pas une occasion de soutenir le Premier ministre.



► Monde

● Etats-Unis

Parti démocrate

Dans un an, les électeurs se rendront aux urnes avec l'occasion de fortifier et d'élargir la majorité parlementaire la plus diversifiée de l'histoire américaine. Les Démocrates donnent de vrais résultats pour le peuple et luttent contre l'ordre du jour imprudent des Républicains de Washington. Gagnons gros en 2020 !



Seema Nanda (directrice)

Nous sommes exactement à un an de chasser Trump du pouvoir.



Nancy Pelosi (Parti démocrate, speaker de la Chambre des représentants)

- Aujourd'hui, nous voyons davantage ce que les témoins ont dit à la Chambre des représentants à propos de l'enquête [sur la destitution de Donald Trump]. Il s’agissait d’une campagne de pression de plusieurs mois qui a jeté les bases de l’appel du Président «Faites-nous une faveur» avec le Président ukrainien Zelensky, contaminant notre politique étrangère pour son bénéfice politique.

- La semaine dernière, la chambre des représentants a voté la mise en place d'audiences publiques dans la prochaine étape de notre enquête sur la trahison du serment par le Président. Pendant ce temps, notre travail pour le peuple continue.

- La chose la plus importante à comprendre est que personne n'est au-dessus de la loi.

- Notre enquête sur la trahison par Trump de son serment de président se fonde sur une simple question: est-il acceptable pour un président de faire pression sur un gouvernement étranger pour qu'il sape nos élections à des fins politiques?



Adam Schiff (président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants)

- La mauvaise conduite du président rend nécessaire la résolution de la destitution d’aujourd’hui. Pour honorer notre serment à la Constitution. Respecter l'état de droit. Tenir ce président responsable. Et montrer que personne n'est au-dessus de la loi.

- Le président continue de cibler les fonctionnaires, y compris ceux qui ont servi leur pays au combat, par des attaques sans fondement. Les efforts visant à intimider ou à menacer les témoins renforceront encore les arguments en faveur de l'obstruction, qui est elle-même une infraction passible d'une peine d'emprisonnement.

-Bientôt, le peuple américain verra de nouvelles preuves de l'abus de pouvoir du président. Chaque membre du Congrès devra répondre: est-ce acceptable de solliciter une ingérence étrangère dans nos élections? La réponse doit être non. Ce sont les Américains qui décident des élections américaines.



Third Way

Les enjeux ne peuvent pas être plus grands pour les Démocrates l'année prochaine. Ils ne devraient pas se mettre eux-mêmes des bâtons dans les roues avec un ordre du jour qui n'est populaire que pour la base de gauche du parti.