jeudi 15 mai 2014

Actualités du Centre. Européennes – Sondage: l’Alternative à 9%, le Front national à 25%!

Selon un sondage CSA pour BFMTV et Nice-Matin les listes de l’Alternative (UDI+MoDem) sont à 9% d’intentions de vote.
Elles sont toujours loin derrière les principales listes celles du PS (18%) celles de l’UMP (21%) et surtout celles du Front national (25%).
Elles devancent celles d’Europe écologie les Verts (8%) et celles du Front de gauche (6,5%) ainsi que les «petites» listes.
Parmi les sondés qui pourraient changer leur choix, ceux qui déclarent vouloir voter pour l’Alternative sont en deuxième position (52% pourraient encore changer d’avis) derrière ceux en faveur des écologistes (53%) alors qu’ils ne sont que 23% pour le Front national ou l’UMP et 27% pour le PS dans ce cas de figure.
Dernière indication intéressante, la participation pourrait être au-dessous des 40% puisque seulement 36% des sondés affirment qu’ils sont sûrs d’aller voter.

(Sondage CSA réalisé du 13 au 15 mai 2014 sur internet auprès d’un échantillon de 1034 personnes représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Actualités du Centre. Européennes – Sondage: l’Alternative au plus bas à 8%

Selon un sondage SOFRES pour RTL et Le Nouvel Observateur les listes de l’Alternative (UDI+MoDem) sont à leur plus bas depuis le début de la campagne pour les élections européennes avec 8% d’intentions de vote.
Elles sont toujours loin derrière les principales listes celles du PS (16%) celles de l’UMP (21%) et celles du Front national (23%) mais, pour la première fois, elles sont également devancées par les listes d’Europe écologie les Verts (8,5%).
Elles ne devancent plus que celles du Front de gauche (6%) et les «petites» listes.
Dans ce même sondage, on apprend que les sondés qui choisissent les listes de l’Alternative viennent en sixième position lorsqu’on leur demande s’ils s’intéressent beaucoup aux élections européennes (mais en les regroupant dans la catégorie de tous ceux qui s’intéressent à ce scrutin, ils sont en tête avec l’UMP).
Quant au degré de mobilisation, les sympathisants du Mouvement démocrate sont en dernière position des partis traditionnels, derrière ceux du Parti socialiste.
Parmi les sondés qui pourraient changer leur choix, ceux qui déclarent vouloir voter pour l’Alternative sont en deuxième position derrière ceux en faveur des écologistes.
Dernière indication intéressante, il y a 20% de sondés en faveur des listes centristes qui déclarent que les électeurs doivent, lors de ce scrutin, voter pour manifester leur soutien à l’actuel gouvernement.
A noter que le score de 8% des listes de l’Alternative est confirmé par la première vague du sondage quotidien IPSOS pour Le Monde, le Cevipof et Terra Nova publiée hier.

De même que la cinquième place des listes centristes derrière les listes FN (24%), UMP (23%), PS (17%) ainsi qu’écologistes (8,5%) et juste devant les listes du Front de gauche (7,5%).
(Sondage SOFRES réalisé du 9 au 11 mai 2014 sur internet auprès d’un échantillon de 1504 personnes représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

L’Humeur du Centriste. Y a-t-il un centriste dans le pays?!

Il faudra qu’on nous explique.
D’abord, il y a un ancien président de la république centriste qui dit qu’il ne l’a jamais été; ensuite, il y a un vice-président d’un parti centriste qui va voter contre son propre parti; enfin, il y a un dirigeant centriste qui vire à droite mais est toujours préféré par les sympathisants de gauche dans les sondages.
Avec ces dernières péripéties, la liste s’allonge d’un Centre français qui ne sait vraiment pas où il va.
Reprenons.
Valéry Giscard d’Estaing, dans une interview au Point dit qu’il n’a jamais été centriste et que l’idéologie centriste n’existe pas.
On doutait déjà de son engagement centriste mais là il fait fort même si son déclin intellectuel lui donne quelques excuses, lui, qui n’est même pas capable de rendre hommage à Simone Veil dans cette interview pour son courage politique lors de sa défense l’IVG.
En revanche, aucune excuse pour François Sauvadet qui, la rage au cœur, a décidé de jouer contre son propre camp en déclarant qu’il voterait pour la liste UMP de sa circonscription aux européennes contre celle de l’Alternative où se trouve son propre parti, l’UDI, dont il est quand même vice-président…
Car Sauvadet a un problème récurrent.
Il n’aime pas ses chefs, son premier, François Bayrou et son second, Hervé Morin et son troisième, Jean-Louis Borloo, tout cela parce qu’il ne s’ont pas été gentils avec lui, ne le récompensant pas à hauteur de ce qu’il estime qu’il lui est du.
Ne faisons pas de psy à quatre sous mais bon…
Pire, il affirme que nombre de ses amis ne voteront pas non plus pour les listes centristes là où la tête de liste est issue du Mouvement démocrate.
Cela rappelle les déclarations de Jean-Christophe Fromantin, lui aussi vice-président de l’UDI et pourfendeur de centristes, expliquant qu’il ne ferait jamais alliance avec François Bayrou sauf que son parti est bien allié au Mouvement démocrate…
Vive l’Alternative!
François Bayrou, justement qui, dans un baromètre de popularité d’Opinionway se situe toujours dans les premières places (deuxième derrière Alain Juppé) des personnalités de l’opposition le plus appréciées et ceci grâce… aux sympathisants de gauche (il trouve même plus de gens satisfaits de lui du côté du Front de gauche, 47%, que de l’UMP, 40%!) alors même qu’il vient de se faire élire grâce à la droite à Pau et que celle-ci est devenue son «alliée naturelle» depuis qu’il a créé l’Alternative avec Jean-Louis Borloo.
On se rappellera, quand même, que le même François Bayrou avait déclaré en 2007 que le mot centriste ne faisait pas partie de son vocabulaire avant de prétendre qu’il était à l’«extrême centre».
De quoi lui-même brouiller un peu les pistes.
Mais il faut dire aussi que Jean-Louis Borloo, ancien président de l’UDI, affirmait également qu’il n’avait jamais été centriste mais républicain social tout en entretenant le flou en se référant souvent à un espace centriste.
D’ailleurs, ses possibles successeurs en tant que président du Parti radical, Rama Yade et Laurent Hénart, ont toujours expliqué qu’ils n’étaient pas centristes.
Tout cela alors que déjà les centristes se sont divisés sur le pacte de responsabilité de Manuel Valls, certains votant pour, d’autres votant contre pendant que la majorité s’abstenait sans toujours savoir pourquoi ou, en tout cas, l’expliquer clairement.
Tout cela alors que les querelles en vue de la succession de Jean-Louis Borloo à la tête de l’UDI risquent de la rendre sanglante entre personnalités qui se détestent et n’ont aucune considération les unes pour les autres.
Tout cela alors que l’on ne sait plus très bien où en est le Mouvement démocrate avec ses partisans de l’alliance à gauche, ceux qui se sont ralliés au partenariat naturel avec la droite et ceux qui croient encore à un Centre au centre.
Tout cela sur fond de campagne européenne centriste inaudible et de sondages très décevants.
Tout cela également avec les querelles souvent minables qui agitent les leaders centristes pour grappiller les quelques miettes d’un festin que se partagent la Gauche et la Droite mais aussi, désormais, l’extrême-droite.
Et après cela, il y en a encore pour se demander pourquoi les Français ne votent pas pour eux
Et le pire c’est qu’ils ne comprennent vraiment pas pourquoi.
Oui, il faudra qu'on nous explique…

Centristement vôtre.

Le Centriste