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jeudi 18 septembre 2025

Propos centristes. France – Lutte contre les violences faites aux enfants / Justice fiscale / Le Pen instrumentalise les juifs / Chercher un vrai compromis / Reconnaissance de l’Etat de Palestine…


Voici une sélection, ce 18 septembre 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Gouvernement démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement démissionnaire était dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposaient pas d’une majorité à l’Assemblée nationale; la nomination de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre a comme conséquence la suppression de cette liste de François Bayrou]

Ministres centristes/centraux
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Oui. La France va reconnaître l'État de Palestine car elle défend avec constance, depuis le général De Gaulle, l'idée que seule la solution à 2 États est susceptible d'apporter la paix et la stabilité dans cette région. Et non Marine Le Pen, vous n'avez pas toujours été pour l'existence de 2 États. Votre parti n'a explicitement reconnu le droit d'Israël à exister qu'en 2011, soit plus de 60 ans après que la France l'ait fait en 1949. Chacun connaît le poids écrasant de l'antisémitisme et de l'antisionisme dans l'histoire du Rassemblement national.
Aujourd'hui, c'est encore vous qui instrumentalisez cette question grave pour l'avenir de la région et le nôtre à des fins démagogiques et électoralistes. Votre accusation sur les considérations clientélistes de politique intérieure qui auraient présidé à la décision de reconnaissance sont donc non seulement abjectes mais totalement déplacés.
La France est indéfectiblement attachée à la sécurité d'Israël. Elle l'a démontré en mobilisant ses forces diplomatiques et militaires. Chaque fois que la sécurité d'Israël a été en jeu, elle est en première ligne des efforts internationaux pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire. Beaucoup le savent, y compris en Israël, un État palestinien démilitarisé et dé radicalisé et la clé de la sécurité du peuple israélien à long terme.
Personne ne peut accuser la France de complaisance avec le Hamas, coupable du plus grand massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah dont 51 de nos compatriotes. Le 7 octobre 2023, nous avons créé une coalition internationale contre le Hamas, sanctionner ses dirigeants et obtenus vendredi dernier pour la première fois que les Nations unies condamnent enfin le Hamas pour ses crimes, appelle à sa reddition et son désarmement et cela en embarquant les pays arabes. Quel autre pays peut en dire autant?
Ajoutons que c'est l'honneur de la France d'avoir rallié le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et sept autres nations à la dynamique qu'elle a créée au service de la solution à 2 États. Pour briser la spirale de la violence et redonner une chance à la paix.
Une fois de plus. Marine Le Pen, vous démontrez que si vous présidiez aux destinées de notre pays, nous assisterions au reniement de l'esprit français. L'honneur de la France laisserait place à la trahison de ce que nous sommes.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> En février, j’ai soutenu le texte historique pour lutter contre les PFAS. En juillet, j’ai rendu publiques plus de 2 millions de données d’analyses. Prochaine étape : le décret d’application de la redevance qui sera conforme à l’ambition portée lors des débats à l’Assemblée nationale sur lequel le travail se poursuit avec les parlementaires.

 

Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Rien n’est vraiment gratuit. La gratuité se paie toujours avec les impôts des autres. À Montpellier, la promesse de transports offerts se heurte à la réalité. Et ce n’est pas un avis partisan : c’est le constat de la Cour des comptes, institution indépendante.
Son enquête auprès de 11 000 habitants est claire :
- la satisfaction des usagers recule,
- les investissements futurs sont menacés,
- la fréquence de passage diminue,
- les automobilistes ne changent pas leurs habitudes.
Résultat : derrière le slogan, une mesure avant tout électoraliste qui fragilise la qualité du service public et l’avenir du réseau de mobilité montpelliérain.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Tout se joue très tôt et si l’on veut vraiment réaliser des investissements publics utiles c’est de 0 à 10 ans qu’il faut mettre le paquet : éducation, éveil, soin psy, culture et sport … des enfants heureux seront des citoyens libres, autonomes et sachant vivre en société.

> Incendier une mairie, c’est s’en prendre à la République. Tout mon soutien à la maire de Grand-Couronne, au président de la métropole de Rouen et à l’ensemble des habitants. Protéger nos maires est au cœur de la mission que nous ont confiée les Français. Rien n’entamera notre détermination à défendre nos institutions, nos élus et le service de l’intérêt général.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> La remise en liberté si rapide de voyous à Tourcoing, mineurs ou majeurs, qui s’en prennent à des forces de l’ordre, n’est plus possible. La loi, obsolète et plus à la hauteur de la violence de la société, doit être absolument et rapidement changée tel que je le propose : peines minimales de prison ferme effectuées immédiatement avec mandat de dépôt pour tous ceux qui s’en prennent aux policiers, gendarmes, douaniers, policiers municipaux, pompiers, soignants, agents pénitentiaires, élus locaux, greffiers ou magistrats.

 

Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur)
> Les élus insoumis qui font tout pour salir les forces de l’ordre n’ont pas un mot pour condamner les blocages ou les violences. Bloquer un lycée pour empêcher un jeune d’étudier c’est cela la violence. Les Français sont dans leur immense majorité derrière les hommes et les femmes qui font respecter l’ordre public. Ils le font malgré les risques et les violences (11800 d’entre eux ont été blessés l’an dernier), et malgré les insultes de LFI. Nous sommes très fiers d’eux.

> Devant ces groupuscules nombreux d'ultra-gauche, casseurs, délinquants d’opportunité qui voudront profiter de la foule et semer le désordre, nous serons là. J’ai donné des consignes très claires.

> Madame Le Pen a asséné plusieurs contrevérités sur l’action du ministère de l’intérieur depuis un an :
«La France est le recordman absolu en Europe des demandes d’asile, y compris depuis Monsieur Retailleau.»
La vérité : les primo-demandes d’asile ont baissé de 7 % depuis le début de l’année.
«Pourquoi il continue à multiplier les naturalisations?»
La vérité : les procédures de naturalisation par décret sont en baisse de plus de 23% depuis le début de l’année.
«La circulaire n’a eu aucune conséquence sur les régularisations.»
La vérité : elle a fait baisser les régularisations de 38 % depuis le début de l’année.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Souhaitée par le président de la République et portée par le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, la première édition de la Fête du sport a rencontré un grand succès populaire ce dimanche 14 septembre !
Partout en France, dans tous les départements métropolitains et ultramarins, 5 000 événements sportifs étaient labellisés "Fête du Sport" grâce à la mobilisation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), du Comité paralympique et sportif français, des collectivités, des acteurs économiques, des clubs et de leurs bénévoles. Je veux les remercier, car cette Fête du Sport, c'était d'abord la leur, pour les mettre en valeur et convaincre de nouveaux licenciés de se mettre au sport dans leurs associations !
Dimanche 14 septembre, le sport a encore une fois largement rassemblé et les Français se sont retrouvés autour de leurs passions. À Paris, nous avons voulu un événement sous le signe de l'anniversaire des Jeux de Paris 2024. Il fallait remettre le sport et les athlètes au cœur de la capitale, près de la Vasque, retrouver des champions dans la Seine et une piste d'athlétisme violette, comme au Stade de France pendant l'été 2024... Et cela a fonctionné : vous êtes 140 000 à être passés sur le Boulevard du Sport, la rue de Rivoli transformée en gigantesque terrain de sport, avec le concours de la Ville de Paris. Partout, à tous les stands, vous étiez au rendez-vous de cette Fête du Sport !
Vous avez été attirés par toutes les démonstrations et initiations sportives proposées par nos fédérations, mais aussi par des événements sportifs inédits. Le 100 mètres des championnes sur la piste d'athlétisme, coachées par Marie-José Pérec-Oly, une mass start de biathlon avec les conseils de Martin Fourcade, un 100 mètres nage libre… en eau libre, dans la Seine avec l'Open EDF sur Seine et même un duel inédit avec Tony Estanguet en canoë qui s'est mesuré au crawl de Maxime Grousset. Je veux remercier tous nos athlètes pour leur mobilisation, en particulier nos marraines et parrains.
Cette Fête du Sport a montré combien le sport compte pour vous. Nous avons désormais notre rendez-vous, notre date dans le calendrier de la Nation, qui doit devenir pour le sport ce que le 21 juin et la Fête de la Musique sont pour la culture. Je vous donne rendez-vous le 14 septembre 2026 !

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Dans un discours sur la compétitivité européenne, Mario Draghi a déploré la lenteur des Européens face à la pression américaine et chinoise. Il a raison. Nous devons accélérer dans la simplification, la protection de nos industries, le soutien à l’innovation. C’est une question de survie.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> La commission des Affaires économiques a décidé, à l’unanimité, d’examiner la pétition contre la loi Duplomb. Je salue l’engagement de tous les groupes politiques, quelle que soit leur position, pour donner une suite à l'expression de 2 millions de Français. J’y étais favorable dès cet été et je continuerai à soutenir le cheminement de ce débat démocratique.

> L’actualité est parfois difficile. C’est justement pour ça qu’il faut en parler, se retrouver, dialoguer. C’est le rôle de mes permanences citoyennes, chaque mois, ouvertes à tous. Inscrivez-vous et venez échanger avec moi.

> Il y a 3 ans, Mahsa Amini était arrêtée par la police des mœurs pour un voile « mal porté ». Elle n’avait que 22 ans. Elle en est morte. Depuis, les femmes d’Iran défient un régime qui veut contrôler leurs corps et leurs vies. Nous sommes à leur côté, tant que leur liberté sera niée, tant que leur dignité sera refusée.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Thomas Cazenave (député)
> Journée nationale du sport à l’école ! Objectif : 30 minutes de sport par jour pour chaque élève. À la base nautique de Bordeaux-Lac comme partout en France, le sport à l’école c’est : santé, réussite, cohésion.
Merci à l’UNSS pour son engagement auprès des jeunes.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Un jour en Afghanistan. 21 millions de femmes abandonnées, effacées. Terrible.

 

Olivia Grégoire (députée)
> « L'augmentation des impôts sur les Français constitue pour nous une ligne rouge. » Petit manuel linguistique du RN. Tout est une question de mots : Augmenter les impôts, c’est non. Mais en créer de nouveaux ? C’est oui.

> Il y a les paroles et quand il faut voter un minimum de 15h d’activité pour les bénéficiaires du RSA, le RN vote contre. Le défi c’est de ramener les gens vers l’emploi, qu’ils puissent vivre du fruit de leur travail, pas de les maintenir dans la pauvreté comme il le propose.

 

Prisca Thevenot (députée)
> L’art du cirque continue chez LFI ! Après Eric Coquerel président de la commission finances qui découvre le fonctionnement d’une taxe…, voici Aurélie Trouvé, présidente de la commission éco qui veut interdire l'importation d'un produit fabriqué… en France.

 

David Amiel (député)
> L’incertitude est un poison mortel pour notre économie. Bloc central, LR et socialistes doivent, avec le gouvernement, forger un contrat budgétaire jusqu’en 2027.

> La vie politique, un canard sans tête. Juillet : tous appellent à sortir de la dépendance économique aux Etats-Unis. Aujourd’hui : c’est le budget et…tout le monde s’en moque. Avec les députés Ensemble pour la république, on continuera à faire de l’innovation et l’industrie une priorité absolue.

> Consultations d’abord : la méthode de Sébastien Lecornu est respectueuse et de bon sens.

 

Marie Lebec (députée)
> Stop à la démagogie ! Zucman admet que les entrepreneurs ne peuvent payer sa taxe. Sa solution ? Emprunter chaque année. Résultat : perte de contrôle de nos entreprises, perte de souveraineté. Comment détruire l’attractivité, la compétitivité et l’innovation en France.

> Non, Aurélie Trouvé, le Nutella consommé en France et dans le Nord de l’Europe n’est pas importé ! La présidente de la commission des affaires économiques devrait connaître l’impact de la politique d’attractivité menée par Emmanuel Macron. Le groupe Ferrero a engagé 36M€ pour moderniser la plus grande usine de production de Nutella au monde, en Normandie. Lors du dernier sommet Choose France, il a annoncé 95M€ supplémentaires d’investissements. Ces initiatives représentent des emplois, de l’innovation et un engagement pour la transition écologique. Assez des discours simplistes : travaillez vos dossiers !

 

Paul Midy (député)
>Les Français qui veulent manifester pacifiquement doivent pouvoir le faire en toute sécurité, comme les Français qui ne manifestent pas doivent pouvoir vivre leur journée normalement : c’est pour cela que le premier ministre Sébastien Lecornu avec le ministre de l’Intérieur ont mobilisé plus de 80 000 policiers et gendarmes et suivent la situation de près. Cette journée sera utile si elle permet aux manifestants de faire entendre leurs revendications mais aussi à nous responsables politiques de faire entendre nos propositions : avec Gabriel Attal et les députés Ensemble pour la république nous proposons par exemple un choc d’augmentation des salaires avec l’équivalent d’un 13e mois pour tous et une stratégie économique pour faire passer le salaire median de 2200 euros aujourd’hui à plus de 3000 euros en 10 ans

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> S'agissant de la nécessité des responsables politiques à trouver un compromis, mon propos ce matin: Je ne fais pas de procès d'intention, mais j'ai une interrogation. J'espère que les Socialistes ne font pas semblant et qu'ils ont la volonté sincère d'avancer pour le pays. Je ne veux pas discuter avec des gens qui posent les conditions du non mais à discuter les conditions du oui. (…) Ce n’est pas l’affaire des socialistes, ce n’est pas l’affaire du Mouvement démocrate ; c’est, est-ce qu’on arrive à gouverner ce pays dans les 18 mois qui nous séparent de la présidentielle. C’est comme ça le sujet!

 

Bruno Fuchs (député)
> L’engagement d’un député, c’est de défendre la France et ses intérêts. Pas de prendre le pays en otage dans une impasse partisane qui ajoute du chaos.

> [Reconnaissance de l'Etat de Palestine à l'ONU] C'était le bon moment. C'est une logique historique française, depuis de Gaulle, la reconnaissance d'un Etat de Palestine. (...) Et c'était le moment parce qu'aujourd'hui la situation à Gaza est absolument insupportable.

> [Proposition d'Olivier Faure d'arborer le drapeau palestinien sur les mairies, lundi 22 septembre] On est dans la petite politique politicienne française. Ce n'est pas digne du débat. C'est indigne de proposer cela en ce jour très important pour les Juifs.

> Je suis inquiet depuis très longtemps. Parce que la stratégie de Vladimir Poutine est celle de l'extension de ce conflit. Tous ceux qui ne croyaient pas qu'on était menacés voient bien que ce conflit risque de s'étendre aux frontières Est de l'Europe.

> Si Sébastien Lecornu échouait, s'il y avait une dissolution, nous aurions deux mois de campagne électorale, pas de budget pour la France, pas de gouvernement qui soit capable de gérer, à part les affaires courantes. Vous imaginez dans quel chaos on va être?

 

Geneviève Darrieussecq (députée)
> Travailler ensemble à l’action des prochains mois, dans le dialogue et le respect de tous. Notre boussole : la stabilité du pays pour être utiles aux françaises et aux français.

 

● Parti radical 
> [Sébastien Lecornu : une méthode en phase avec les exigences des Radicaux]
Le Parti radical avait, dès la nomination de Michel Barnier puis de François Bayrou, appelé à «un gouvernement de coopération parlementaire, d’action républicaine et de dialogue public » en énonçant ses priorités : responsabilité budgétaire qui garantisse la justice sociale et favorise la transition écologique, pouvoir d’achat, emploi et logement, respect de la laïcité. À ces enjeux s’ajoutent de grandes causes nationales telles que la santé mentale des jeunes, le handicap, le grand âge et l’école de la République.
Nathalie Delattre, présidente du Parti radical, parti de gouvernement indépendant, a rappelé les axes essentiels de l’engagement de son parti :
- Un budget responsable et juste : maîtrise de la dépense publique, lutte contre la fraude et les gaspillages, soutien à la croissance des entreprises et protection des plus modestes, avec pour objectif un retour sous la barre des 3 % de déficit en 2029.
- Une décentralisation ambitieuse : clarification des compétences, simplification de l’action publique et renforcement du rôle des collectivités locales, afin de garantir un égal accès aux services publics sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones rurales et ultramarines.
«Les Radicaux sont dans la recherche d’un compromis républicain. Nous voulons que les 20 prochains mois soient utiles aux Français et à la République, ils saluent donc l’engagement du Premier ministre à ouvrir sans délai les concertations nécessaires ». Ils réaffirment leur disponibilité pour participer activement à l’élaboration d’une méthode de gouvernement moderne, respectueuse du Parlement et des collectivités locales.
« Le Parti Radical propose que soient organisées une conférence nationale de responsabilité budgétaire et sociale et une conférence des Territoires pour bâtir un véritable contrat de législature avec les forces parlementaires, afin de sortir de l’impasse politique», conclut la présidente du Parti radical.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> En partenaires, l’Europe et le Japon doivent entamer un travail de coordination sur la façon dont nous utilisons nos outils de sécurité économique. Un objectif central de la nouvelle Alliance pour la compétitivité UE-Japon.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Un débat s’ouvre sur davantage de justice fiscale et c’est une bonne chose.  Les Français demandent que l’effort budgétaire soit justement réparti avec une contribution des « plus riches ». Au-delà de la taxe Zucman qui devient un totem cristallisant tous les débats, nous devons répondre à ce besoin de justice qui s’exprime.
Je reste persuadée qu'il est possible de définir un mécanisme souple et flexible pour une contribution supplémentaire – même symbolique – des plus hauts revenus et patrimoines sans toucher au patrimoine économique. La justice fiscale n’est en rien incompatible avec la politique de l’offre déployée avec succès par Emmanuel Macron. 
J’alerte aussi : dans nos discussions budgétaires, notre responsabilité collective est double.
1/ Oui, nous devons réfléchir à l’augmentation de nos recettes et ce débat sur notre fiscalité en fait partie. Mais n’oublions pas que les meilleures rentrées fiscales sont celles issues de la croissance et la production. La stabilité politique est clé pour faire repartir les investissements. 
2/ Surtout – et c’est ce qui demande le plus de courage et de lucidité – nous devons travailler à réduire nos dépenses dans la durée, en faisant les choix politiques qui s’imposent. 
J’ajoute un élément qui manque au débat : l’Europe.  Nous pouvons et nous devons mutualiser entre États membres nos investissements pour créer les emplois de demain, dans l’IA ou le quantique par exemple. C’est ce que nous recommandait le rapport Draghi présenté il y un an et aujourd’hui, 11% seulement de ses propositions ont été mises en œuvre.
Il faut accélérer et c’est ce que j’ai demandé à la Commission européenne.
Enfin, avançons sur les ressources propres à l’UE ! Elles permettront à terme de ne plus faire reposer l’essentiel du budget européen sur les seules contributions nationales.

 

Bernard Guetta (député)
> [Opinion: Défendre la Palestine, c’est défendre Israël
Ce qu’il vise est, d’abord, l’affirmation de l’Europe sur la scène internationale. Dans sa bataille pour la reconnaissance de la Palestine, le premier objectif d’Emmanuel Macron est de contrer l’idée que les Européens ne respecteraient pas en Terre sainte le droit international qu’ils défendent en Ukraine, que leurs principes seraient à géométrie variable et que leur appui à Benjamin Netanyahou ne serait pas moins grand que celui de Donald Trump.
C’est cela qu’il avait en tête la semaine dernière lorsque la France et l’Arabie saoudite ont fait adopter par l’Assemblée générale de l’Onu leur déclaration commune en faveur de la solution à deux Etats. C’est à cela qu’il pensera la semaine prochaine en annonçant que la France reconnait la Palestine car, face à Vladimir Poutine et à l’éloignement des Etats-Unis, il faut à l’Europe des amis et des alliés.
L’Europe ne peut pas se permettre de laisser les investissements chinois et la propagande russe installer l’Afrique, l’Amérique latine et des pans entiers de l’Asie dans une hostilité à l’Occident vu comme un tout. Il lui faut se démarquer de la Maison-Blanche en se joignant au refus croissant de permettre à l’extrême-droite israélienne de poursuivre l’anéantissement de Gaza et la colonisation de la Cisjordanie.
Suivi par beaucoup des capitales de l’Union et par les députés européens qui viennent d’appeler à leur tour à la reconnaissance de la Palestine, Emmanuel Macron est tout simplement mu par une nouvelle Raison d’Etat, celle de l’Europe, mais ce n’est pas tout.
Ce jeune président appartient à la dernière génération que le génocide des Juifs d’Europe ait marquée. Cet homme est tout sauf indifférent à la dette morale créée par la Shoah et c’est aussi parce qu’il est profondément attaché à Israël qu’il veut contribuer à sa coexistence avec un Etat palestinien.
Comme une moitié des Israéliens et une grande partie des Juifs d’Europe et d’Amérique, Emmanuel Macron considère que ce n’est qu’en rendant justice aux Palestiniens qu’Israël peut assurer sa survie à long terme. Tout autant que les Juifs, les Palestiniens ont droit à un Etat. Israël doit aujourd’hui accepter le partage que les Palestiniens et les Etats arabes avaient eu le tort de refuser en 1947.
Frontières, économie, sécurité, tout est à négocier mais ce qui ne l’est pas, ce qui ne l’est pas plus que l’existence d’Israël, est la reconnaissance internationale de la Palestine, incontournable point de départ de la coexistence à venir.
Emmanuel Macron ne dit rien d’autre que cette évidence et lorsque Benjamin Netanyahou lui répond que la reconnaissance de la Palestine ne ferait que renforcer le Hamas, il oublie deux choses. L’une est que la coexistence de deux Etats signerait la défaite historique de ces fanatiques qui ne veulent pas de deux Etats puisqu’ils veulent détruire Israël.
L’autre est qu’il n’y a pas d’autre solution pour Israël que la solution à deux Etats car, sans Palestine, que deviennent les Palestiniens ?
Même au prix de crimes de guerre quotidiens, Israël ne peut pas les exterminer.
Israël ne peut pas non plus les expulser car aucun pays ne voudrait les accepter, pas même à leur demande.
Israël ne peut pas les installer dans des réserves car c’est ce qui avait conduit à la tuerie du 7 octobre et Israël ne peut pas non plus leur proposer la citoyenneté israélienne car ils seraient vite assez nombreux pour faire des Juifs une minorité.
L’apartheid, alors ?
Ce serait, pour Israël, le plus sûr moyen de se suicider et plutôt que de l’injurier matin, midi et soir, Benjamin Netanyahou devrait remercier Emmanuel Macron de défendre Israël en défendant l’Europe et la Palestine.

 

Pascal Canfin (député)

Christophe Grudler (député)
> De l’acier propre – produit en Europe – c’est possible. Des échanges fructueux à Luleå, en Suède, avec le projet HYBRIT d’acier propre, mais aussi l’entreprise Stegra, qui produit l'acier à partir d’électricité et d’hydrogène propre, sans charbon !
Rencontre également de Talga, une entreprise prisonnière en Europe qui fabrique un matériau d’anode actif plus durable, pour des batteries lithium-ion plus écologiques.

 

Fabienne Keller (députée)
> L’accord commercial UE/États-Unis est très déséquilibré, mais la difficulté supplémentaire c’est qu’avec Trump, on n’est jamais certain qu’un accord est définitif. L’imprévisibilité de Trump, son manque de constance et de fiabilité font du tort à tous.

 

Laurence Farreng (députée)
> 15000 décès attribuables au changement climatique recensés cet été rien que dans les grandes villes européennes. Message aux climatosceptiques : voilà pourquoi nous ne désarmerons pas sur le Pacte vert européen

 

Nathalie Loiseau (députée)
> Les ministres extrémistes et les colons violents sont responsables de la fuite en avant d’Israël et du désespoir des Palestiniens. Ils doivent être sanctionnés.

 

● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
[Lutte contre les violences faites aux enfants : Le Gouvernement lance une campagne pour faire du 119, numéro national d’appel et site web de l’enfance en danger, un réflexe citoyen] Tous les cinq jours, dans notre pays, un enfant meurt sous les coups de ses parents.
Ce seul chiffre devrait suffire à nous mobiliser.
Mais trop souvent encore, le silence l’emporte sur la vigilance. Trop souvent, on hésite, on doute. Avec cette campagne, nous disons collectivement : stop. Stop à l’indifférence, stop au tabou. Un enfant en danger, c’est l’affaire de tous. Même sans certitude, une alerte peut sauver une vie. Le 119 est plus qu’un simple numéro. Il est là pour écouter, orienter, protéger, grâce aux écoutantes et aux écoutants dont la mission et le dévouement sont immenses.
Rappelons-le avec force : alerter, ce n’est pas accuser. C’est prévenir, c’est protéger. C’est exercer sa responsabilité d’adulte. C’est pourquoi cette campagne s’adresse d’abord à eux - aux adultes, premiers maillons de la chaîne de protection. Il n’y a pas de petites violences. Il n’y a pas de bons silences.
Protéger un enfant commence par un geste simple : appeler le 119.

> J’ai reçu le rapport « Parcours des mineurs auteurs de violences sexuelles ». 72% des mineurs auteurs ont eux-mêmes été victimes : la violence se nourrit de répétitions qu'il faut briser au plus vite.

> Une ambition : faire de chaque professionnel de la petite enfance un acteur reconnu et soutenu, capable de contribuer à un accueil de qualité, inclusif et stimulant pour tous les enfants.