lundi 15 juillet 2013

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centre avec Malala

Malala Yousafzai vient d’avoir seize ans mais elle se bat contre l’obscurantisme depuis qu’elle a… onze ans!
Son courage exemplaire est un modèle et un symbole pour ceux qui veulent construire un monde meilleur où l’on donne, à tous ceux qui le veulent, une chance de réussir leur vie et leurs rêves.
Que demande-t-elle?
«Je ne parle pas en mon nom mais au nom de tous ceux dont la voix ne peut être entendue. Au nom de tous ceux qui luttent pour leur droit de vivre dans la paix, leur droit d'être traité avec dignité, leur droit à l'égalité des chances et leur droit à l'éducation» vient-elle de dire du haut de la tribune des Nations unies à New York où elle était l’invitée d’honneur.
Ainsi, elle souhaite que toutes les filles du monde – dont celles du Pakistan, son pays d’origine – puissent étudier et devenir des citoyennes à part entière, des personnes respectées.
Pour cette bataille humaniste et pacifique, elle a failli mourir en recevant une balle dans la tête de la part des talibans qui contrôlent de fait la région où elle est née.
Des hommes barbares qui ont décidé d’ériger l’obscurantisme en mode de gouvernement comme ils l’ont montré en Afghanistan avant l’intervention de la coalition mondiale après les attentats du 11 septembre 2001 et comme ils le font quotidiennement dans les zones tribales pakistanaises, là où l’armée a renoncé à maintenir l’ordre, voire est complice de ces extrémistes imbéciles et meurtriers.
Ecoutons-la encore: «Les talibans ont pensé que la balle qui m'a touchée nous pousserait à nous taire, mais ils ont eu tort. Au lieu du silence, une clameur s'est élevée. Ils ont pensé changer mes objectifs et mes ambitions, mais une seule chose a changé: la faiblesse, la peur et le désespoir ont disparu et le courage et le pouvoir sont nés. Je suis la même Malala. Mes ambitions, mes rêves et mes espoirs sont les mêmes».
Quand une jeune fille de seize ans qui a reçu une balle dans la tête pour de telles idées parle de cette manière, l’ensemble des hommes et des femmes qui soutiennent les valeurs humanistes du Centre et du Centrisme, se doivent d’être derrière elle, solidaires de sa lutte.
Bien évidemment, le combat de Malala a d’énormes implications. La transmission du savoir donne des citoyens informés et capables de comprendre le monde dans lequel ils vivent. Cela éloigne la servitude et donne la liberté de penser, de parler et d’agir en personne responsable, tout ce que les talibans et autres intolérants et irrespectueux abhorrent plus que tout…
Et elle le sait: « Nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes. Un enseignant, un livre, un stylo, peuvent changer le monde », ajoutant « Les extrémistes ont peur des livres et des stylos ».
Et c’est bien cela, terroriser les terroristes avec les armes les plus nobles: la liberté, le respect, la tolérance, la solidarité sans oublier l’amour.