jeudi 20 janvier 2022

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Macron en hausse tout comme Zemmour et Mélenchon / Le Pen et Pécresse stables

Selon la 9e vague du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 25,5% (+0,5) des intentions de vote.

La seconde est Marine Le Pen (18% / =) devant Valérie Pécresse (16% / =).

Eric Zemmour, quatrième (12% / +0,5) et Jean-Luc Mélenchon, cinquième, sont en légère hausse (10,5% / +0,5).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (54,5%-44,5% / +0,5) et face à Valérie Pécresse (54,5%-45,5% / +0,5).

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche):0,5% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 2% (=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 10,5% (+0,5)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (=)
- Christiane Taubira (gauche): 3% (-0,5)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 5,5% (=)
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux): 0,5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 25,5% (+0,5)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 16% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,5% (=)
- Jean-Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 1% (-0,5)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 12% (+0,5)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 18% (=)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisée)

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Trop de mots, pas assez d’idées dans le discours politique

Dans le discours politique, on entend trop souvent une litanie de mots qui forment peu d’idées.

Ces mots, voire ces logorrhées, sont souvent des opinions à l’emporte-pièce voire des attaques et des polémiques face à ce que l’on combat et non des plaidoyers pour ce pourquoi on combat.

Cette perversion n’est pas inhérente à l’essence de la politique même si elle en fait partie et si elle était utilisée avec réserve, parcimonie, responsabilité et respect, elle ne serait plus condamnable, au contraire, serait une caractéristique acceptable de l’engagement idéologique ou partisan qui peut s’exprimer avec panache, pugnacité et ardeur.

On dit souvent que l’agressivité et l’insulte sont les armes de ceux qui manquent d’arguments raisonnables voire d’arguments tout court.

Si l’on peut évidemment exprimer ses sentiments de manière forte voire ostentatoire lorsque des événements nous touchent particulièrement ou en regard de déclarations que l’on estime inappropriées voire scélérates, le discours uniquement passionnel révèle trop souvent l’inaptitude à gouverner celui ou celle qui se fait dominer par ses affects étant entendu que ceux-ci ne sauraient être absents de son engagement politique.

Cependant, exprimer ses sentiments n’est pas du tout antinomique d’un corpus où domine les idées, les projets et les programmes qui privilégient le fond à la forme, dont la substance est avant tout politique et ne ressort pas d’un spectacle grand-guignolesque, qui privilégie l’agir et non le réagir.

La maturité de la sphère politique n’a jamais vraiment été atteinte et ne le sera peut-être jamais avec ce retour constant des passions négatives et noires où l’irrationnel domine le rationnel, où l’imagination prend le pas sur le réel, où le populisme et la démagogie l’emportent sur les valeurs humanistes.

Pour que cela survienne, il faudrait, à la fois, un personnel politique compétent et responsable et une population bien formé et informée ainsi que responsable et respectueuse.

Or, nous n’avons majoritairement ni l’un, ni l‘autre en ce début de troisième millénaire malgré l’âge conséquence de la démocratie moderne, presque 250 ans.

Dès lors les mots débités sans sens, sans profondeur, sans attachement au réel envahissent l’espace public et la sphère politique et noient littéralement les idées et leurs applications concrètes.

Y a-t-il un moyen de sortir de cette ornière?

A court-terme, cela semble bien peu possible et engendre une possible conséquence dramatique avec la chute de la démocratie face aux coups de boutoir extrémistes et populistes qui n’est plus du domaine de la fantasmagorie.

En revanche, à moyen et long-terme, on peut être plus optimiste car à moins de considérer l’espèce humaine comme un agrégat d’imbéciles et de crétins notoires par essence, la formation d’un citoyen responsable, respectueux de la dignité de l’autre et bien informé est possible si l’on s’en donne la capacité réelle, ce qui n’a jamais été le cas jusqu’à présent.

C’est d’ailleurs l’ambition de toujours de la démocratie républicaine qui ne peut exister sans ce citoyen.

Pourquoi ne l’a-t-on pas atteint encore?

Parce que si des moyens conséquents ont été accordés à cette tâche dans nombre de pays du monde, ils n’ont jamais été à la hauteur du défi qui est posée à ce régime de liberté, d’égalité, de fraternité et de respect.

Tant que l’on n’aura pas engagé une mobilisation de tous les instants, rien ne changera et peu évoluera.

Si les régimes autoritaires et totalitaires n’ont besoin que d’individus à qui l’on sert un discours propagandiste où les mots claquent pour mieux les endoctriner, les tenir en laisse et les museler avec, à la rescousse, un appareil répressif d’une violence extrême en leur rappelant qu’ils n’ont que des devoirs et pas de droits, le projet démocratique est exactement le contraire, permettre à toutes les personnes de devenir des citoyens à part entière avec l’égalité dans la liberté, donc des droits qui leur permettent d’être responsables de leurs projets de vie avec, en retour, dans une sorte de donnant-donnant et de gagnant-gagnant, des devoirs envers la communauté et l’autre.

Un projet bien plus puissant mais qui nécessite l’adhésion effective de ceux qu’il veut émanciper

C’est pourquoi, le jour où le fond aura enfin pris le dessus de la forme dans le discours politique – avec toutes les réactions en chaîne que cela produira –, alors nous seront proches de l’idéal démocratique.

 

 

La quotidienne centriste du 20 janvier 2022. Augmentation du prix du pétrole, bonne ou mauvaise nouvelle?

Le prix du pétrole s'envole, voilà une mauvaise nouvelle pour l’économie mais une bonne pour l’environnement.

Dans la hausse du prix de l’essence à la pompe –comme on dit – se trouve résumé pour la population toute la contradiction devant laquelle se retrouvent tous les gouvernements de la planète.

L’Humanité a lié, depuis la fin du 19e siècle, une grande partie de sa croissance économique à une énergie peu coûteuse qui a longtemps été le pétrole.

Une croissance qui a accéléré les problèmes environnementaux dont, bien sûr la pollution de l’air et le réchauffement climatique.

Ce dernier nous met dans l’obligation de prendre des décisions douloureuses si nous voulons faire en sorte que la planète soit encore un lieu de vie acceptable pour cette même Humanité.

Dès lors, l’augmentation du prix du pétrole devrait une bonne nouvelle, nous obligeant à à repenser notre modèle de développement, notamment en utilisant des énergies alternatives.

Sauf que celles-ci n’existent pas encore à la dimension nécessaire, voire au stade de grande production, pour prendre efficacement le relais et que d’autres ne sont pas assez fiables ou bon marché pour permettre à l’économie de fonctionner sans trop de dommages afin d’assurer une croissance qui, quoi qu’on en dise, est toujours utile.

Dès lors, actuellement, il n’y a pas de bonne solution, la faute en revenant à nous tous qui n’avons pas voulu décider et qui avons choisi la fuite en avant lorsque la question globale du pétrole s’est posé avec acuité dans la deuxième partie du 20e siècle.

Lors des premières crises pétrolières dans les années 1970, il aurait pu y avoir une vaste réflexion sur la manière de développer la planète et comment assurer de la meilleure façon possible une croissance sans recours à une énergie fossile qui polluait et mettait à la merci les pays quand les prix s’envolaient.

En France, le développement de l’énergie nucléaire fut décidé, ce qui nous permet, par rapport à certains pays sans pétrole comme nous, d’être moins impactés mais, malgré tout, cela nous met dans une situation délicate.

Sans parler des éventuels dangers que représente l’atome civil.

En revanche, l’investissement massif dans une croissance qui aurait pu se passer du pétrole n’a été fait nulle part même si des rapports qui tapissent les étagères des décideurs se sont multipliés pour mettre en garde ceux-ci et la population et chercher des solutions efficaces et acceptables.

Bien sûr, on pourrait choisir la décroissance prônée par certains, ce qui permettrait, à la fois, de payer une facture énergétique beaucoup moins élevée et de limiter le réchauffement climatique.

Une situation que nous avons d’ailleurs vécue malgré nous au début de la crise sanitaire où nous respirions un air plus pur et que les prix du pétrole étaient au plus bas.

Mais, avec la reprise d’activité, tout est revenu comme avant et surtout pas comme ce fameux «monde d’après» que les experts en tout genre et les politiques nous promettaient et qu’il n’avait, bien sûr, aucune chance de voir le jour puisque les chemins pour y parvenir n’existaient tout simplement pas et/ou que nous n’avions pas préparé la voie pour y parvenir.

D’autant que la chimère de la décroissance est dangereuse en l’état de l’organisation de l’économie mondiale et peu acceptable par des populations majoritairement pauvres qui se trouvent, pour certaines, dans les pays les plus pollueurs de la planète comme la Chine ou l’Inde.

C’est donc à une croissance respectueuse que nous devons élaborer et mettre en place.

Même si elle ne se fait pas en un jour, nous sommes, tous, collectivement coupables de son absence et de ce paradoxe où l’augmentation du prix du pétrole est, à la fois, une très mauvaise et très bonne nouvelle!

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway –Macron stable / Pécresse passe devant Le Pen / Zemmour en hausse / Mélenchon reste sous les 10% / Taubira devant Jadot

Selon la12e vague du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24% (=) des intentions de vote et devance Valérie Pécresse (18% / +1) qui reprend seule la deuxième place.

Marine Le Pen (17% / =) est troisième devant Eric Zemmour à 13% (+1) et Jean-Luc Mélenchon à 9% (=).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à la candidate du RN 57%-43 (=) et face à la candidate de LR avec 53% contre 47% (-1).

Concernant les candidats du Top5, on note une hausse pour Valérie Pécresse et Eric Zemmour, une stabilité pour les trois autres candidats.

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 2%:(-1)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 9% (=)
- Christiane Taubira (gauche): 6% (+1)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):24% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 18% (+1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste):1% (-1)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 13% (+1)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 17% (=)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)