samedi 10 octobre 2020

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / J-24: Biden en hasse, Trump en baisse, l’écart s’agrandit


Voici les résultats au 10 octobre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, toujours en tête de l’élection présidentielle américaine à 24 jours du scrutin (3 novembre).

Son avance augmente encore, étant désormais de 11,23 points sur le président républicain sortant, Donald Trump, auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»).

Une avance qui n’a jamais été haute depuis le 1er septembre.

A noter, concernant le deuxième débat qui devait opposait Biden à Trump le 15 octobre et qui devait avoir lieu à Miami en Floride puis qui devait être virtuel, suite à la décision de la Commission électorale, n’aura pas lieu, Trump a refusé officiellement cette solution. Cela pose aussi la question de la tenue du troisième qui devait se tenir le 22 octobre à Nashville dans le Tennessee.

 

► Moyenne de la semaine de Joe Biden (démocrate): 53,13%

► Moyenne de la semaine de Donald Trump (républicain): 41,9%

► Joe Biden en tête avec11,23 points d’avance (+0,72 point par rapport au 9 octobre en incluant le correctif réalisé par USC Dornsife aujourd’hui)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

 

► Moyenne des agrégateurs de sondages:

- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +10,2 points (+0,0 point par rapport au 9 octobre)

- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +9,6 points (-0,1 point par rapport au 9 octobre)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)

 

Propos centristes. France – Covid19; santé; sécurité; séparatisme; emploi; écologie; France relance; prix Nobel de la paix; convention citoyenne sur le climat; enfants influenceurs; loi recherche; Union européenne; IVG; droits des animaux…


Voici une sélection, ce 10 octobre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


Emmanuel Macron (Président de la République)

- 690 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Le Programme alimentaire mondial de l’ONU apporte au maximum d'entre eux un soutien. Ce combat est essentiel. La France y contribue et continuera. Félicitations pour ce Prix Nobel.

- Merci aux autorités maliennes d’avoir rendu possible la libération de Sophie Pétronin. Ma reconnaissance à l’ensemble des acteurs qui, au Mali comme en France, ont œuvré depuis près de 4 ans pour que ce moment arrive et pour accompagner la famille.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Sans réponse pénale rapide et adaptée, l’action des forces de sécurité, fût-elle renforcée et coordonnée, restera insuffisante. Le budget de la Justice augmentera de 8 % en 2021 – plus forte hausse depuis au moins 35 ans – avec des moyens déployés dès les prochaines semaines.

- Depuis le début du quinquennat, ce sont près de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires qui ont été - et seront - recrutés. Toulouse bénéficiera de ces renforts à hauteur de 111 policiers supplémentaires d’ici fin 2021, dont une bonne partie dès cette année.

- Dans le cadre de mes concertations avec les collectivités, j’ai échangé ce soir avec l’Assemblée des départements de France (ADF). L’occasion de faire un point sur la situation sanitaire et les mesures prises. Je sais le rôle essentiel de nos départements et les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

Sophie Pétronin a enfin retrouvé la liberté ! Nous partageons avec sa famille et ses proches une immense joie, attendue depuis près de quatre ans. Mes plus vifs remerciements aux autorités maliennes, dont nous continuerons à soutenir la lutte contre le terrorisme au Sahel.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

[Convention citoyenne pour le climat] La commande que j'ai et qui m'a été réitérée encore hier soir par le président de la République c'est qu'il y a 146 propositions qui ont été retenues par le président sur 149 et que ces 146 propositions doivent déboucher.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

L’éducation et la prévention ont un rôle essentiel dans la lutte contre l'insécurité. Depuis 2017, nous agissons concrètement avec le dédoublement des classes ou «Devoirs faits».

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Depuis le début de la crise, l'État a fait un choix fort et clair : protéger les salariés comme les entreprises. Je veux le dire avec beaucoup de force : tant que cette crise sera là, nous continuerons à tenir cette promesse.

- Un dispositif majeur a montré toute son efficacité depuis le début de la crise : le fonds de solidarité. Il a bénéficié à plus de 1,7 million d’entreprises. Mais il ne permet pas de couvrir toutes les situations. Nous le renforçons de manière significative.

- Particuliers, entreprises, collectivités locales, administrations, savez-vous comment bénéficier le plus simplement possible des mesures mises à votre disposition dans France relance? Le site internet http://Planderelance.gouv.fr a été créé pour vous.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

- Le ministère des Armées est une fabrique d’emplois : premier recruteur en France en 2021, il offre des solutions concrètes pour les jeunes en recherche d’emploi.

- Auprès des volontaires et des formateurs du 3ème Régiment de service militaire volontaire. A travers nos 6 centres dédiés au SMV, 1200 jeunes sans diplôme sont armés pour l’emploi chaque année.

- Au Centre militaire de formation professionnelle qui offre une formation complète à des militaires en fin de contrat souhaitant entamer une vie professionnelle civile. 1 500 stagiaires formés chaque année sur des métiers en tension (industrie, bâtiment).

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Présentation du projet de loi sur les séparatismes] Le président de la République a choisi le 9 décembre en référence au 9 décembre 1905, jour d’adoption de la loi de séparation des Églises et de l’État. Ce délai n’est pas de trop pour mener des consultations sur un texte de cette importance. Je reçois d’ailleurs Place Beauvau, à la demande du président de la République et du premier ministre, l’ensemble des dirigeants des partis représentés au Parlement.

- Le Président a dit que l’islamisme radical était évidemment la principale menace, mais ce n’est pas la seule. Ce n’est pas un texte ad hominem. Il n’est pas prévu qu’y figurent le mot «islam» ni même «religion». Il y sera question de «cultes», au sens de police des cultes. En ce qui concerne le titre, il n’est pas décidé. Emmanuel Macron a parlé de projet pour renforcer la laïcité et imposer les principes républicains. C’est une indication. Nous avons fait le choix d’aborder la question en nous référant aux principes fondamentaux de la laïcité en France, c’est-à-dire la neutralité du service public, que nous voulons étendre aux délégations de service public, l’égalité entre les femmes et les hommes et le respect de l’ordre public. Le Président a aussi parlé des exigences minimales de la vie en société, c’est une notion très importante: le Conseil constitutionnel l’avait utilisée pour valider la loi qui interdit la dissimulation du visage dans l’espace public (la burqa). Faire faire des certificats de virginité, déshériter sa fille au profit de son fils ou être polygame, ce n’est pas conforme aux exigences minimales de la vie en France.

- Nous laissons le soin aux religions et, singulièrement, à l’islam de France de s’organiser pour former, certifier et rémunérer des imams, mais nous mettons des conditions et des contraintes. La première est la fin d’ici à 2024 des imams détachés, payés par des gouvernements étrangers. On veut aussi imposer la transparence absolue des financements des cultes et rendre obligatoire la certification des comptes dès le premier euro. En parallèle, on veut développer les recettes propres aux religions - et donc à l’islam -, afin de ne plus les faire dépendre des financements étrangers. Nous allons inciter les associations culturelles musulmanes à passer du statut de la loi de 1901 - commun à toutes les associations - à celui de la loi de 1905, ce qui leur permettra en particulier de ne plus payer d’impôts locaux et d’établir un «denier du culte».

- Les parents ont la liberté, fondamentale, de mettre leur enfant dans une école publique ou privée, sous contrat ou hors contrat. L’école n’est jamais une punition. L’éducation participe aussi à la construction de la société, qui a sa part dans la formation de citoyens capables d’esprit critique. L’attitude de ceux qui nous réclament des mesures fortes mais ne veulent jamais voir les conséquences de celles-ci est paradoxale. Si la République est en danger, comme chacun le constate, si la République est infiltrée, comme chacun le dénonce, tous les citoyens français doivent accepter un petit effort pour le bien commun. Les parents qui se soustrairaient à cette disposition républicaine devraient encourir une sanction.

- Pas de faux débat! Il ne s’agit pas de choisir entre l’arabe et le français. Le français est la langue de notre pays et sa maîtrise est la condition sine qua non pour être citoyen français. L’arabe est une grande langue, comme le chinois ou l’anglais, et à moins d’avoir un problème, non pas, avec la langue arabe mais avec les Arabes, personne ne dit que parler arabe, en plus du français, fait de vous un ennemi de la République. Parler arabe est aussi une arme dans le commerce international, dans la compétition avec les Chinois et les Américains. Enfin et surtout, il est important que les petits Français qui veulent apprendre la langue du pays d’origine de leur famille puissent le faire dans un cadre républicain, qu’il s’agisse du portugais, de l’espagnol ou de l’arabe. Sinon, on va l’apprendre dans les mosquées, dans les écoles coraniques. Dans le cadre périscolaire, occupé non pas par la République mais par l’oumma, la communauté, ou sur internet, donc dans un endroit non régulé. En un mot, il vaut mieux apprendre l’arabe grâce à des professeurs français sur des textes d’un prix Nobel comme Naguib Mahfouz, qu’avec des religieux sur des versets du Coran.

- Aucune association qui impose ou qui encourage une tenue religieuse ne pourra obtenir de subventions publiques. Il n’est pas question, non plus, qu’elle ait droit à des prêts de salle.

- [Certificats de virginité] Je souhaite la pénalisation de ceux qui font ces actes, déjà interdits par l’ordre des médecins et l’OMS. Non seulement les professions médicales qui feraient de tels certificats de la honte, mais aussi ceux qui les commandent: les fiancés potentiels ou les parents.

- La République française ne reconnaît ni race ni religion en tant que telle et n’est pas essentialiste. J’ai bien entendu des voix, jamais satisfaites, se plaindre que le Président n’avait pas parlé d’immigration. Je trouve ce parallèle un peu particulier. Je rappelle à ces personnes que mon grand-père, tirailleur algérien, était français bien avant certains territoires métropolitains. Des gens agnostiques ont collaboré avec le maréchal Pétain quand 75 % de musulmans qui portaient l’uniforme de la République sont morts à Monte Cassino. On a oublié ce qu’était l’engagement pour la République: vous oubliez vos origines, votre religion, votre croyance et vous épousez le destin français. Je ne pense pas que, par nature, des étrangers commettent des actes illégaux sur le sol national! Ce n’est pas «dans leur essence». Et quand bien même ils seraient musulmans, ce ne serait pas un facteur aggravant! En revanche, si des étrangers commettent des actes graves, ils n’ont rien à faire sur le sol national. Ceux qui n’épousent pas le destin français doivent partir, et c’est l’instruction que j’ai donnée aux préfets la semaine dernière.

- [Mineurs isolés étrangers] Certains se font passer pour mineurs alors qu’ils ont entre 20 et 25 ans. Ils prennent la place des «vrais mineurs» dans les foyers de la protection de l’enfance. Il faut en effet renvoyer chez eux ceux qui n’ont rien à faire sur le territoire national. Il faut, à mon avis, rendre obligatoire la prise d’empreintes. Aujourd’hui, une personne contrôlée peut refuser de mettre les siennes dans le fichier dit des étrangers. Autre difficulté, un tiers des départements (qui sont responsables de l’aide sociale à l’enfance) refusent de tenir ces fichiers. Tant qu’ils refuseront de le faire, par idéologie, on aura du mal à avancer. Peut-être faudra-t-il une contrainte par la loi.

- Je n’ai aucun doute sur le fait que la majorité, LaREM, MoDem et Agir, soutiendra ce texte [sur les séparatismes] sur lequel elle a beaucoup travaillé. Nous essaierons de trouver les voies du plus large consensus politique à l’Assemblée nationale comme au Sénat. Si on pouvait éviter les combats politiciens, ce serait une bonne chose pour la République. Jamais un président n’est allé aussi loin dans le combat contre l’islam radical. Si nos prédécesseurs avaient réagi aussi fortement dans les années 1990, on n’en serait sans doute pas là, chacun en convient!

- Je suis un homme qui vient de la droite et qui porte une loi historiquement de gauche. Le renforcement de la laïcité, autant que je me souvienne de mes cours et de mes lectures, c’était plutôt un sujet de gauche. Une certaine gauche l’a oublié, celle qui est rentrée dans l’indigénisme. Réaffirmer la neutralité de l’État, de ses collectivités locales, de la puissance publique, c’est une idée d’inspiration de parlementaires laïcs. Les républicains des deux rives, comme on disait à l’époque séguiniste, pas si lointaine, devraient se retrouver sur ce genre de texte.

- [Jean Castex] Je ne crois pas qu’il soit impopulaire, mais comme disait Raymond Barre, il vaut mieux être impopulaire qu’irresponsable. Je le trouve très courageux et très responsable dans ce contexte de crises sanitaire et économique.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- L’activité partielle a été déployée dès le début de la pandémie pour ne pas refaire les erreurs de 2008-2009. À l’époque, le dispositif était moins intéressant et nombre d’employeurs avaient dû se séparer de leur main-d’œuvre, ce qui avait pénalisé les salariés et handicapé les entreprises lors de la reprise. Dans cette crise, nous avons fait le choix inverse et déployé massivement l’activité partielle dès le début. Et ça a payé: on a compté jusqu’à 9 millions de salariés soutenus par l’État au plus fort du confinement, du jamais vu. Fin août, ce chiffre est redescendu à 1,3 million, un indicateur clair de la reprise, ce qui est positif.

- Du moment où il y a un choc inédit, c’est le rôle de l’État de protéger l’emploi et les entreprises. Il faut tout faire pour éviter les défaillances d’entreprises et les destructions d’emploi. Nous avons déjà investi près de 22 milliards dans l’activité partielle et, en 2021, nous avons prévu d’allouer 7,6 milliards à l’activité partielle et à l’activité partielle de longue durée (APLD) ainsi qu’aux formations pendant ces périodes. C’est fondamental pour que notre pays ne soit pas affaibli par cette crise.

- L’activité partielle de droit commun est un outil pour répondre à une situation d’urgence et aider les entreprises à passer une période difficile. L’activité partielle de longue durée est d’une tout autre logique, elle sort du raisonnement de court terme et permet de se donner des perspectives. Il s’agit de partager au sein de l’entreprise la vision de ce que va être l’activité à moyen terme pour organiser au mieux la charge de travail entre tous les salariés tout en permettant des actions de formation. C’est aussi une démarche de dialogue social. On bâtit avec les partenaires sociaux et les salariés une stratégie pour sortir de la crise. Le suivi en interne des accords permet aussi d’adapter conjointement, en fonction de l’évolution de la crise, les engagements pris.

- [APLD] On comptabilise désormais près de 1 600 accords qui couvrent plus de 110 000 emplois, dont deux tiers font l’objet d’un accord majoritaire. C’est un succès. Tout le monde s’intéresse à ce dispositif, pas seulement les grandes structures. 56 % du dispositif a été mobilisé dans des entreprises de moins de dix salariés. Son intérêt commence donc à être bien perçu.

- Les services du ministère du Travail ont recensé, à fin septembre, 454 plans sociaux déposés depuis le début de la crise, contre 267 l’année dernière sur la même période. Cela représente tout de même 65 000 emplois détruits, contre moins de 20 000 en 2019. On se prépare à une croissance du nombre de défaillances d’entreprises dans les prochains mois. Pour en amortir les effets, nous avons prolongé un certain nombre de dispositifs de soutien d’urgence, comme l’activité partielle sans reste à charge et le fonds de solidarité. Par ailleurs, nous avons des outils alternatifs efficaces, notamment avec ce bouclier anti-licenciement qu’est l’APLD, pour préserver l’emploi, se former et limiter la casse sociale.

- [Plan «1 jeune, 1 solution»] Même s’il est un peu tôt pour faire un bilan, les premiers signaux sont encourageants. En août, les recrutements de jeunes ont par exemple progressé de 9 % après l’entrée en vigueur de la prime de 4 000 euros à l’embauche, par rapport au même mois de 2019. On ne va pas crier victoire, mais ce résultat est un signe positif après plusieurs mois de déficit de recrutements de jeunes comparé à l’année précédente. Et sur les contrats d’apprentissage, là aussi les remontées de terrain sont plutôt bonnes. L’objectif que nous nous sommes fixé d’avoir autant de contrats fin 2020 que fin 2019 est à portée de main, et on va tout faire pour l’atteindre, notamment grâce à une excellente mobilisation de tous les acteurs dans les territoires. Les préfets, par exemple, peuvent décliner le plan en fonction des besoins de leur département pour trouver localement la meilleure solution pour les jeunes.

- On se bat au quotidien pour protéger les emplois en déployant tous les outils mis à la disposition des entreprises pour amoindrir le choc de la crise. C’est un combat de chaque jour qui doit notamment passer par un travail sur les métiers en tension que nous avons lancé cette semaine avec les partenaires sociaux.

- [Réforme de l’assurance-chômage] La réforme vise toujours à inciter les entreprises à proposer des emplois de meilleure qualité et à faire en sorte que l’activité soit toujours plus rémunératrice que le chômage pour les demandeurs d’emploi. Ses objectifs initiaux restent donc toujours pertinents et la philosophie de la réforme est toujours la bonne. Mais on doit être réaliste. La crise est très dure et nous pousse à adapter certains paramètres à la situation économique pour limiter certains effets négatifs. On a ouvert une discussion avec les partenaires sociaux sur les paramètres mais on ne renoncera pas au principe du bonus-malus sur les ruptures de contrats ni à celui de la refonte du calcul du salaire journalier de référence. Nous sommes ouverts à des ajustements mais nous prendrons nos responsabilités si les discussions n’aboutissent pas.

- [Télétravail] C’est important que syndicats et patronat s’emparent de ce sujet car, on le voit bien tous les jours, le télétravail est devenu central pour des millions de Français. Il est donc nécessaire de donner des repères aux entreprises et c’est bien là l’objet de la négociation de novembre. Mais je reste convaincue que c’est à l’échelle de l’entreprise qu’on peut ajuster les dispositifs. Les entreprises disposent de protocoles sanitaires clairs qui permettent de travailler en garantissant une sécurité maximale pour les salariés. Faisons donc confiance aux partenaires sociaux pour trouver le bon équilibre.

- [Réforme de la formation professionnelle] Les partenaires sociaux souhaitaient un retour d’expérience sur la réforme entrée en vigueur depuis deux ans. On a ainsi pu partager des avancées importantes sur le compte personnel de formation ou le plan d’investissement dans les compétences (PIC). Nous avons identifié certains axes d’amélioration, notamment dans les entreprises de 50 à 250 salariés qui ne disposent plus de fonds mutualisés. Dans cette période de crise, la question de la formation des salariés, en particulier dans des secteurs fragilisés ou menacés, prend tout son sens. C’est pourquoi nous avons aussi ouvert des pistes de travail sur la reconversion professionnelle.

- [Partage de la valeur] C’est un thème qui est à l’agenda social. Nous enverrons bientôt aux partenaires sociaux un document de consultation établi par les ministères du Travail et de l’Économie pour recueillir leurs propositions avant d’aborder ce sujet lors de la prochaine conférence du dialogue social

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- [Covid19] Nous vivons une époque où nous avons peur du virus, peur pour nos proches, peur des conséquences économiques. A cette peur nous devons répondre par un engagement sans faille dans la lutte contre le virus, en disant toujours ce que nous savons et ce que nous ne savons pas.

- [Covid19] Un lit de réanimation occupé 15 jours par un patient Covid19, ce sont des dizaines d’opérations qui doivent être reportées. Il faut regarder cela en face. Plus nous limiterons la circulation du virus, plus nous éviterons le report d’opérations médicales nécessaires.

- [Covid19] Le virus ne frappe pas à la porte, ne donne pas de préavis. Toute notre stratégie repose sur une vigilance, territoire par territoire, de l’évolution de l’épidémie. Cette stratégie nous amène à prendre des mesures similaires à nos voisins européens.

- [Covid19] Fallait-il soutenir l’hôpital et les soignants pendant la crise ? Fallait-il soutenir les emplois avec le chômage partiel ? Fallait-il aider les ménages modestes ? Oui. Trois fois oui. L’Etat a pris ses responsabilités. La sécurité sociale nous a protégés.

- Que nous ont dit les soignants ? Qu’ils voulaient être mieux reconnus, avoir plus de moyens matériels et humains et travailler dans de meilleures conditions. Et c’est ce à quoi nous répondons.

- 50 millions d’euros permettront l’ouverture de lits dits «lits à la demande». Chaque fois qu’on aura besoin d’augmenter temporairement la capacité de l’hôpital pour prendre en charge plus de patients, on pourra le faire ! Et c’est le Ségur de la santé qui le permet.

- Chaque fois que la crise a frappé les plus précaires nous avons répondu présent, aux côtés des associations. Pour l’hébergement, pour l’aide alimentaire, pour les familles modestes. Nous continuerons à agir durablement pour répondre aux conséquences sociales de la crise.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- La France est une grande nation de recherche, mondialement reconnue pour l’excellence des travaux de ses chercheurs. Nous ne marquerons le XXIe siècle qu’à la condition de donner enfin à notre recherche la considération qu’elle mérite.

- Renforcer la capacité de financement des projets et des laboratoires. Développer l’attractivité des carrières scientifiques. Consolider la recherche partenariale et le modèle d’innovation française. La Loi Recherche rend cela enfin possible.

- 20 ans après les objectifs de Lisbonne, le gouvernement va enfin donner les moyens nécessaires à la recherche française pour se maintenir à un niveau international ! 25 milliards d’euros sur 10 ans, personne avant nous ne l’avait fait.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

Parce que la faim est un défi mondial, parce que l’accès à l’alimentation est un facteur de paix et de santé, ce prix Nobel de la paix attribué au Programme alimentaire mondia de l’ONU nous rappelle que nous ne devons jamais baisser la garde et continuer notre engagement.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- L'égalité des chances est au cœur du projet d'Emmanuel Macron. La France est le pays d'Europe où les inégalités de destin se reproduisent le plus. Nous voulons que la fonction publique redevienne le moteur de l'ascenseur social : c'est 100% de la volonté politique !

- Tous les agents publics pourront télétravailler 2 à 3 jours par semaine, quand leurs missions le permettent, et que ça ne met pas en danger la continuité du service public. Notre administration prend elle aussi sa part dans la lutte contre la circulation du Covid19.

- 1% d'enfants d'ouvriers à l'ENA, 76% d'enfants de professions supérieures. Pour moi, ce n'est pas digne de notre République. Mon premier combat, c'est de lutter contre l'autocensure et l'inégalité d'accès aux concours.

- On ne peut pas tolérer que des policiers soient attaqués parce qu'ils sont des forces de l'ordre, des agents publics. Nous serons intraitables. Et nous renforçons leurs effectifs, leur protection, et la justice dans notre pays.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

L'égalité des chances n'est ni une option, ni un slogan Nous devons la rendre concrète et effective.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

La relation France Italie se porte bien ! Il est plus que jamais nécessaire de combiner nos forces et nos efforts pour prendre de l’avance sur les enjeux commerciaux stratégiques.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- Aucun gouvernement avant nous n’avait autant investi dans le ferroviaire. Le plan de relance, c’est du concret ! Il va permettre d’accélérer des chantiers. Pendant des décennies, les petites lignes ont été délaissées. C’est terminé : nous avons engagé avec les régions un grand plan pour les sauver.

- Relancer le fret ferroviaire: voilà de l’écologie concrète ! Soutien aux trains de marchandises ! Nous allons : créer 3 nouvelles autoroutes ferroviaires, rénover triages et voies, soutenir les opérateurs de trains de marchandises.

- Plus de trains, des tarifs abordables, un réseau qui irrigue tout le territoire : c’est notre ambition, c’est notre plan d’action.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

Depuis 2017 nous baissons les impôts, nous protégeons les Français et reformons le pays. Je suis fier d’appartenir à ce gouvernement.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Avec France relance, les industriels peuvent: diminuer leur impact environnemental, améliorer leur efficacité énergétique, investir dans la mobilité zéro carbone.

- Les femmes ont toute leur place dans les Codir et Comex des entreprises ! Casser véritablement le plafond de verre, c'est aller plus loin pour la place des femmes dans les postes décisionnaires et donc la part de femmes dans les cadres dirigeants !

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)

[Loi ASAP (accélération et simplification de l'action publique)] Son adoption en première lecture est une très bonne nouvelle pour les PME. ASAP, c’est notamment: le rehaussement du seuil des marchés publics de travaux à 100 000€; une part réservée aux marchés publics pour les PME.

 

Geneviève Darrieussecq (ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)

Les terrains militaires regorgent de biodiversité. Le ministère des Armées a financé plus de 100 projets visant à concilier la protection de la biodiversité avec les besoins opérationnels d’entraînement.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Le féminisme, c’est demander que les femmes ne soient pas assignées à leur genre, ce n’est pas assigner les hommes à leur genre. C’est exactement ce qu’on reproche à certains hommes d’avoir fait pendant longtemps! C’est une forme d’apartheid. Le projet de la République, c’est de partager, femme et hommes, indifféremment, un même espace de travail, de discussion, de vie, de transport, de loisirs.

- [Mineurs isolés étrangers] La prise d'empreinte est une solution respectueuse qui permet de faire la distinction entre les vrais et les faux mineurs.

Il y a davantage de femmes qui prennent des responsabilités (...) y compris dans des secteurs réputés plus masculins.

- [IVG] Pourquoi certaines femmes doivent attendre jusqu’à 14 semaines? Parce qu’il y a un défaut de maillage territorial pour avoir un bon accès à l’IVG.

 

Brigitte Klinkert (ministre chargée de l'Insertion)

Avec notre dispositif de soutien de 300 millions€, je suis pleinement mobilisée pour accompagner les entreprises sociales inclusives. 4 000 structures bénéficient du 1er axe du plan. Je les encourage à participer également à l'appel à projet!

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

- Il est pour moi essentiel de pouvoir régulièrement écouter et partager les retours de terrain de nos élus. J’appliquerai cette méthode tout au long de mon mandat.

- L’égalité des chances ne se décrète pas elle se construit et ce dès le plus jeune âge. C’est le sens de mon action avec les Cités éducatives pour valoriser les parcours et notamment d’accès à la fonction publique Chaque jeune de nos QPV a le droit à l’excellence.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

Les coordinations territoriales, qui permettent à tous les acteurs de la filière gériatrique de travailler ensemble, doivent être généralisées partout en France.

 

Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées 

Nous devons aider les 10 millions d'aidants. (...) Nous avons voulu accélérer parce que la crise nous oblige.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

Les vacances sont un acte citoyen pour l'économie de nos territoires.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- L’Union européenne n’est pas un État, elle ne doit pas l’être. Mais elle doit être une puissance! L’Europe s’est redécouverte dans la crise de la Covid19: non pas comme un État, mais une véritable puissance.

- Après le Brexit, je ne crois pas à un retour rapide à la normale. Quand on casse une relation, on ne la reconstruit pas à l’identique. Les Britanniques se rendront compte qu’ils sont subtilement européens ou différemment européens, mais européens en fin de compte.

- L’Europe se construit une mémoire collective : on avait la mémoire de la crise économique de 2008. Les dirigeants européens avaient la conviction qu’il ne fallait pas reproduire les erreurs du passé.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)

La protection de la biodiversité doit nous unir. La collaboration entre entreprises, scientifiques, experts, pouvoirs publics et société civile est impérative. Nous avons besoin de plus d’intelligence collective pour faire des choix et les assumer ensemble.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

La précarité étudiante a bondi avec la crise sanitaire et le confinement. Bravo à Quentin, Valérie, William, Vincent, Lucas qui se se sont engagés dès le 1er jour et qui ont créé des réseaux de solidarité entre les jeunes. Vous rendez demain possible par vos actions!

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- Faire du numérique un pilier de la transition écologique : cette ambition est incarnée par l’engagement des entrepreneurs de la Green Tech.

- Le numérique est un levier de développement des territoires, de réponses aux préoccupations des Français : emploi, santé, mobilité... Avec les 250M€ pour le Numérique du quotidien dans France relance nous voulons faire du numérique une chance pour tous.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

- On ne réforme pas pour être populaire, on réforme parce que la France en a besoin. L'heure est à la protection de nos concitoyens face à la crise et à la transformation de notre modèle par la relance de l'économie.

- L'élargissement du plan Tourisme et des mesures de soutien aux secteurs affectés par la crise, c’est aussi pour les associations, acteurs économiques et sociaux à part entière!

 

Laurent Pietraszewski (secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)

Il y a 75 ans le Conseil National de la Résistance créait la Sécurité Sociale. La crise sanitaire et économique actuelle souligne la force de notre modèle pour protéger chacun d’entre nous. Notre responsabilité est de faire perdurer cette promesse d’universalité.

 

Joël Giraud (secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)

Le plan de relance va bénéficier massivement aux territoires ruraux.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

On peut encore prendre le virus de vitesse. L'épidémie continue de progresser, vite, très vite dans certains territoires. Pour autant, il y a un horizon dans le brouillard, car l'épidémie circule moins vite qu'elle ne circulait au printemps dernier.

Les gestes barrières (...), conjugués aux mesures nouvelles, que nous prenons, de freinage, quand la situation est critique, peuvent nous permettre de prendre le virus de vitesse.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Toujours défendre le droit à l’IVG et en améliorer l’accès effectif à toutes les femmes qui en expriment le besoin : la majorité présidentielle a toujours été et sera toujours engagée pour protéger ce droit.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- Il est temps que nous progressions sur le bien-être animal. Nous y sommes prêts et nous le faisons et le ferons avec LaREM. C'est sans compter sur l'obstruction parlementaire du groupe LR qui caricature, qui moque et qui ralentit volontairement les débats.

- Oui, nous allons mettre fin, enfin, à la détention de la faune sauvage dans les cirques itinérants, à l'élevage de fourrure de vison. Au sein de notre Groupe, nous voulons aller plus loin sur les animaux de compagnie dans le cadre d'un débat apaisé.

- Une femme sur 3 a eu ou aura recours à l'IVG dans sa vie. Elles n'attendent ni compassion, ni commisération. Nous voulons que toutes les femmes dans notre pays puissent exercer leur droit sans entrave, sans qu'on les retarde, sans qu'on les culpabilise.

 

Laetitia Avia (porte parole)

Face aux dérives liées à l’exploitation de l’image commerciale des enfants, la proposition de loi sur les enfants influenceurs de défend les mineurs et responsabilise les plateformes. Une avancée essentielle pour protéger les plus vulnérables.

 

Sylvain Maillard (député)

Les députés LaREM votent le budget de la sécurité sociale le plus ambitieux depuis 25 ans. Forte augmentation pour les personnels hospitaliers, Allongement du congé paternité, Création d'une branche autonomie. Plus de moyens et nouveaux droits pour les Français.

 

●MoDem

Jean-Noël Barrot (secrétaire général)

Le plan de relance est un bouclier anti crise et un pas en avant vers une économie plus durable. C’est désormais de notre responsabilité à tous de restaurer la confiance.

Un remarquable travail d'évaluation qu'avait demandé le MoDem au moment de la création de l'IFI. L'ISF était un impôt inefficace et injuste. Pour lutter contre les inégalités, le bon instrument c'est la fiscalité des successions et des donations.

 

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

La transposition rapide de la législation européenne en matière de droits voisins était un engagement du Président de la République. L’Assemblée nationale s’en était alors saisi, avec la proposition de loi que j’ai eu l’honneur de porter dans l’hémicycle. Aujourd’hui, la Justice tranche en faveur de cette règlementation, qui était contestée par Google. La mobilisation totale de nos Institutions démocratiques aura su faire rentrer les géants du numérique dans le droit commun, premier pas essentiel dans la régulation des GAFA. Il est impératif que les discussions aboutissent au plus vite avec l’ensemble des acteurs du secteur.

 

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

 

Jean-Christophe Lagarde (président)

Quand vous postez un contenu sur Facebook, seuls 10% de vos abonnés le voient. À moins de payer pour le sponsoriser. Avec la Covid19, les campagnes électorales doivent s’adapter aux contraintes en autorisant la promotion numérique.

 

Valérie Six (députée)

Nous devons faire preuve d’humilité et rester vigilants sur l’exercice du droit à l’avortement (...) L’enjeu est la prévention.

 

●Mouvement radical

Nathalie Delattre (sénatrice)

- Quelle est la position du gouvernement sur la loi de 1905 ?Elle n’a pas besoin d’être modifiée, et nous pouvons l’exploiter encore plus comme avec la police des cultes sur la liberté de conscience. C’est la loi 1901 qui a des failles, dans le sport par exemple.

-  [Etablissements hors contrat] Il n'y pas de corps spécifique de contrôle dans l'Education nationale, c'est ça qui manque.