mercredi 28 septembre 2011

Actualités du Centre – François Zocchetto réélu président du groupe Union centriste au Sénat


Le sénateur de la Mayenne, François Zocchetto, a été réélu à l’unanimité président du groupe Union centriste à la haute assemblée. Touts les élus centristes, quelles que soient leurs étiquettes (Nouveau centre, Mouvement démocrate, Alliance centriste) ont participé à ce scrutin, ce dont s’est félicité François Zocchetto.
Pour autant, la clarté ne règne pas encore dans les rangs centristes puisque cette élection intervient alors que le Nouveau centre a décidé de demeurer, pour l’instant, dans le groupe Union centriste mais n’a pas totalement renoncé à créer un groupe Ares avec le Parti radical et la Gauche moderne. Mais une alternative à cette scission existerait. Il s’agirait d’incorporer les élus radicaux à l’Union centriste. Ceux-ci n’y seraient pas opposés si l’on changeait le nom du groupe, ce que refusent les élus du Mouvement démocrate…

mardi 27 septembre 2011

Actualités du Centre – François Bayrou soutient Jean Arthuis pour la présidence du Sénat


Jean Arthuis, candidat à la présidence du Sénat? Toujours est-il que s’il l’est, il aura le soutien de… François Bayrou! C’est en tout cas ce qu’a déclaré ce matin le président du Mouvement démocrate à BFM TV.
Ce soutien n’est guère étonnant. Après son accueil lors du Congrès de l’Alliance centriste puis l’accueil qu’il a réservé à Jean Arthuis lors de l’université du Mouvement démocrate, François Bayrou n’a qu’amabilités et gestes amicaux pour le président de l’Alliance centriste.
Il faut dire que Jean Arthuis est actuellement le seul soutien extérieur de François Bayrou. Et même si l’Alliance centriste ne représente pas grand-chose au niveau électoral, c’est toujours mieux que rien en vue des présidentielles. Cela permet au leader du Modem d’affirmer qu’il n’est pas isolé sur la scène politique.
En revanche, pour Jean Arthuis, qui avait quitté le Mouvement démocrate en 2009 pour créer une force capable de réunir tous les centristes dans une nouvelle structure, cela ressemble à un retour au bercail et donc sonne comme un aveu d’échec.
Cela sera encore plus évident si le groupe Union centriste du Sénat ne regroupe plus demain que des membres de l’Alliance centriste et du Mouvement démocrate pendant que les élus du Nouveau centre s’allieront avec ceux du Parti radical. Une option actuellement sur la table.

lundi 26 septembre 2011

L’Humeur du Centriste. La Droite espère magouiller avec le Centre pour garder la présidence du Sénat


Pitoyable! Ils ont perdu mais espèrent gagner! Les sénateurs de Droite sont désormais minoritaires mais ils espèrent garder la présidence de la haute assemblée. Comment comptent-ils s’y prendre pour réaliser ce mauvais tour de passe-passe? Comment ce déni de démocratie est-il possible?
A coups de petites magouilles évidemment avec débauchages et promesses de largesses et de postes. Quelle belle image cela donne des élus!
Et vers qui va-t-on se tourner en premier pour ces petites histoires de magouilleurs? Vers les élus centristes, bien évidemment…
Il faut dire que le Sénat regorge de modérés dont certains sont avant tout des opportunistes avant d’être du Centre. Comme un Yves Jégo, par exemple. Sauf que lui a été battu dimanche!
Du coup, le président sortant peut, sans avoir peur de passer pour le grand magouilleur en chef, prétendre garder son fauteuil alors que son camp est minoritaire.
Pour réaliser cela, il lui faut avoir, au minimum les voix de tous les centristes et modérés, dont celles du Mouvement démocrate et celles des Radicaux de gauche, deux partis qui se situent dans une opposition sans faille à Nicolas Sarkozy.
Mais admettons que les magouilles donnent les résultats escomptés. Nous aurons deux grands perdants. Le Centre, dont nous pleurerons une nouvelle fois l’inconsistance (un vrai centriste quel qu’il soit et quelles que soient les alliances qu’il a nouées, respecte le résultat des élections). La démocratie dont les Français pourront une nouvelle fois mesurer ce que peuvent en faire des politiciens sans foi, ni respect.
De toute façon, l’annonce de ces tractations honteuses a déjà fait beaucoup de mal, que celles-ci réussissent ou non.
Et après, ces mêmes magouilleurs s’étonneront que les citoyens aient une mauvaise image de marque des politiques!
Faut-il en rire ou en pleurer?...

Le Centriste

Actualités du Centre – Hervé Morin dit envisager la création d’un groupe Arés au Sénat


Se félicitant des résultats du Nouveau centre aux élections sénatoriales malgré la défaite de la Droite avec qui il est allié (il revendique 13 sénateurs, soit trois de plus que certains décomptes des médias, contre 9 sortants), Hervé Morin a déclaré vouloir étudier sérieusement la possibilité de créer un groupe parlementaire à la haute assemblée en compagnie des élus radicaux (qui sont 4).
Si cela se réalisait, les sénateurs Nouveau centre quitteraient le groupe Union centriste actuellement présidé par François Zocchetto (Alliance centriste) et qui regroupe toutes les tendances du Centre (Nouveau centre, Mouvement démocrate et Alliance centriste). Celui-ci aurait d’ailleurs du mal à pouvoir subsister.
Il semble qu’Hervé Morin – qui avait déjà émis ce souhait en début d’année – ne veut plus d’un groupe avec le Mouvement démocrate de son ennemi intime, François Bayrou, mais aussi avec l’Alliance centriste de Jean Arthuis. Il reproche à ce dernier n’a pas été honnête avec lui. Ainsi, après avoir lancé une confédération des centres en commun en février, il estime que le président de l’Alliance centriste a ensuite fait des déclarations contradictoires sur sa volonté de rejoindre l’Arés avant de se rapprocher nettement de François Bayrou et du Mouvement démocrate.

Actualité du Centre. Etats-Unis - Michael Bloomberg «troublé» par les positions des candidats républicains


Le maire centriste de New York, Michael Bloomberg, s’est dit «troublé» par les positions extrémistes des candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2012 et notamment celles de Rick Perry, gouverneur du Texas et actuel favori de la compétition ainsi que celles de son challenger le plus sérieux, Mitt Romney, l’ancien gouverneur du Massachussetts.
Ancien démocrate devenu républicain puis indépendant en 2007, Michael Bloomberg a déclaré lors de l’émission politique de NBC, Meet the press, qu’un futur président des Etats-Unis ne peut faire des déclarations contre la science, reniant les thèses de l’évolution ou du changement climatique uniquement pour des raisons idéologiques.
Il a également affirmé que Barack Obama était certainement le favori de la présidentielle de l’année prochaine, malgré ses déboires actuels. Pour autant, il a déclaré qu’il ne prendrait pas partie dans cette élection, estimant que le maire de New York doit pouvoir travailler avec les démocrates et les républicains.
En outre, il a estimé qu’un troisième candidat situé au centre n’aurait aucune chance de remporter l’élection présidentielle alors que de nombreux mouvements se créent actuellement à travers le pays pour proposer une alternative modérée entre les républicains et les démocrates.
Michael Bloomberg pourrait être cet oiseau rare recherché par ceux qui souhaitent une «troisième voie», lui qui bénéficie d’une image de marque positive dans la population. Il avait d’ailleurs envisagé sa candidature en 2008 mais y avait renoncé. Actuellement, il dit et redit qu’il ne sera pas candidat en 2012.

Actualités du Centre – Le Centre perd plusieurs sièges lors des élections sénatoriales


Sale temps pour les sénateurs centristes qui se retrouveront moins nombreux au Palais du Luxembourg après les élections de ce dimanche qui a vu le succès historique de la Gauche.
Ainsi, le groupe Union centriste qui comptait 29 membres en a, au moins, perdu six dont trois du Mouvement démocrate et trois de l’Alliance centriste.
La composition sortante du groupe était composée de 9 sénateurs Nouveau centre, 10 Alliance centriste, 7 Mouvement démocrate, 1 Mouvement Mahorais et 2 sans étiquette.
Pour l’instant, on sait que le Nouveau centre aura toujours 9 sénateurs, le Mouvement démocrate n’aura plus que 4 sénateurs et l’Alliance centriste plus que 7 sénateurs selon les décomptes des médias (même s’il faudra attendre un peu pour voir les rapprochements possibles).
En outre, le groupe Union centriste pourrait perdre les 9 sénateurs Nouveau centre qui pourraient créer avec ceux du Parti radical (4 sénateurs), un groupe autonome, même si leur faudra trouver au moins un autre sénateur pour cela puisque le nombre requis pour une telle création est de 15.
Outre ces résultats, le groupe pourrait, non seulement, perdre sa vice-présidence du Sénat mais aussi ses deux présidences de commission détenues par des membres de l’Alliance centriste, celle des Finances (occupée par Jean Arthuis qui n’a pas été élu au premier tour en Mayenne pour la première fois depuis 1983) et celle des Affaires sociales (occupée par Muguette Dini).
Pour autant, le président du groupe Union centriste, François Zocchetto (Alliance centriste et réélu en Mayenne avec un score supérieur à celui de Jean Arthuis) se veut confiant. Il a estimé, selon l’AFP, que les centristes devraient «peser encore plus que ces derniers mois».
Si l’on s’en tient aux résultats, mathématiquement cela semble difficile. En revanche, il pourrait effectivement devenir un groupe charnière si la gauche ne se montre pas unie alors qu’elle est majoritaire à la haute assemblée pour la première fois depuis la création de la V° République.

dimanche 25 septembre 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Pour le Centrisme, l’Etat doit être un outil


Ni vénération, ni rejet mais une vision de juste équilibre, voilà comment le Centre et Centrisme conceptualisent l’Etat. Au moment où celui-ci est accusé d’inefficacité, d’incapacité à agir et à résoudre les problèmes, alors qu’il croule sous les dettes et les déficits, il est bon de rappeler que l’Etat n’est que ce que nous voulons bien en faire et non une espèce de Léviathan que nous ne pourrions contrôler comme le prétendent tous ceux qui ont renoncé à le réformer, faute de courage politique. Car il s’agit bien de courage, de responsabilité et de volonté politiques afin de définir la place et l’importance du pouvoir étatique dans la communauté.
Bien sûr, il ne faut pas être naïf, la place démesurée qu’il a prise aujourd’hui – et qui est une des raisons de son incapacité à résoudre les problèmes - ne permet pas, d’un coup de baguette magique, de le changer immédiatement. Pour autant, dire que l’on ne peut rien faire pour qu’il évolue différemment, dès maintenant, est un mensonge de ceux qui ont renoncé d’agir et de prendre des vraies décisions, masquant leur démission par une gesticulation de façade d’autant plus dangereuse qu’elle fait croire à la population que le politique n’a plus aucune capacité pour organiser et réformer la société.
Alors que nous devrions nous tourner, à la fois, vers l’histoire pour nous rappeler les leçons des crises passées et réorganiser l’activité économique en conséquence et vers l’avenir afin de redéfinir pragmatiquement et efficacement la gouvernance de la sphère publique afin de lui permettre de remplir efficacement ses fonctions, nous sommes à nouveau dans l’immédiateté irréfléchie et dans la prise de décisions qui se contredisent les unes les autres et s’annihilent pendant que la situation empire.
Au moment où de nombreux intellectuels redécouvrent que cet Etat, si vénéré par certains qui en attendent tout comme d’une mère nourricière et si haï pour ceux qui fantasment son emprise totale sur leurs existences, peut être un outil, le Centre, une nouvelle fois, les avait précédés dans cette redéfinition…
En ce début de XXI° siècle nous sommes à un moment-clé pour cette réforme qui en conditionne beaucoup d’autres. Et pas seulement parce que nous sommes depuis trois ans dans une crise plus ou moins déclarée qui menace à tout moment de réapparaître avec plus d’intensité, diffusant un climat d’angoisse paralysante dans tout le corps social.
Comme je l’ai déjà écrit «Il faut donc une nouvelle définition qui établisse le rôle de l’Etat et sa place dans la Cité. Ainsi, son action doit être revue sous le prisme de son efficacité à organiser du mieux possible la vie en société et à protéger les citoyens dans un cadre juridique garantissant son impartialité et les droits fondamentaux de la personne humaine, cadre établi par le politique. C’est donc un Etat outil qu’il faut édifier et non un Etat grand ordonnateur. Et ses activités doivent, comme toutes les autres, être jaugées sur ses gains de productivité et, surtout, d’efficacité.
De là, on aboutira à un Etat rationalisé et dynamisé, outil de précision au service de la communauté. Un Etat qui assurera la sécurité de ses concitoyens, garant du lien social. Un Etat qui tendra vers un objectif du ‘toujours mieux’ et non du ‘toujours plus’ par lequel il montrera la voie à la communauté.
Car il n’est pas dans l’intention du Centre de se passer d’un Etat capable de remplir correctement ses missions. Cependant, même si l’appareil étatique peut toujours être compris comme le garant de la civilisation dans un monde violent, il ne peut en être son plus haut degré d’achèvement comme voudrait le faire croire les étatistes dans la droite ligne de Hegel. L’Etat n’est pas la représentation de la civilisation car ce rôle échoie à la communauté tout entière. D’autant qu’en le figeant ainsi dans cette sorte de mausolée, ceux-ci en ont fait une organisation à la fois hégémonique, auto-légitimée et condamnée à l’immobilisme». (1)
Il faut donc inventer un Etat efficace, efficient, capable de se remettre en question et de garder constamment une dynamique qui lui évitera l’ankylosement, souple, ciblant ses interventions, fier de ses missions mais aussi conscient de ses limites et facilitateur des capacités qui s’expriment au sein de l’appareil de production et de la société civile, moteur d’un progrès soutenable d’une société qu’il doit accompagner et non phagocyter, voire paralyser.
Ainsi, il doit, tout en garantissant la sécurité (qui comprend une protection sociale pérenne humainement et financièrement avec, de pair, son développement dans le cadre de l’économie sociale), investir dans le savoir, le savoir-faire et leur transmission (recherche, innovation, éducation) et dans les investissements ciblés (par exemple avec une vraie politique industrielle en faveur des petites et moyennes entreprises) qui seraient une force d’entrainement de toute la machine économique.
La nécessaire redéfinition du rôle de l’Etat est désormais une urgence. Ce n’est pas une raison de faire n’importe quoi n’importe comment en proposant, par exemple, des mesures démagogiques et populistes sans aucune réelle portée. Il faut seulement des hommes et des femmes politiques courageux qui agissent avec responsabilité. Qu’ils se manifestent vite!

(1) Le Centrisme du Juste Equilibre, Crec Editions, 2009 disponible à notre librairie en ligne

samedi 24 septembre 2011

Une Semaine en centrisme. Des «centristes» à la pelle, en veux-tu, en voilà!


Le Centre est déjà bien embouteillé par ceux qui ont une certaine légitimité à s’y trouver. Mais cet embouteillage risque de devenir un vrai bouchon au fur et à mesure que les présidentielle se rapprochent.
Résumons.
On avait le Nouveau centre, le Mouvement démocrate, l’Arés (Parti radical + Nouveau centre) et quelques groupuscules dont l’Alliance centriste qui est celui qui surnage parmi d’autres. Et un vague rassemblement d’anciens UDF à l’intérieur de l’UMP.
Nicolas Sarkozy n’est pas loin de se dire centriste ainsi que François Hollande. En tout cas, leurs affidés ne s’en privent pas comme Gérard Collomb, le maire de Lyon et supporter d’Hollande qui prône l’alliance entre socialistes et centristes. Ou comme Jean Léonetti et Marc Laffineur, nouveaux ministres de Sarkozy, qui, en bons soldats, veulent créer, à l’intérieur de l’UMP, un pôle «humaniste et centriste» sous le parrainage de Jean-Pierre Raffarin (Pierre Méhaignerie appréciera!).
Et puis, il y a Ségolène Royal, Dominique de Villepin, Jean-Michel Baylet et son alliance Radicaux de gauche-Génération écologie ainsi que la Gauche moderne.
Bon, nous en oublions certainement un certain nombre (qu’ils poussent un soupir de soulagement…). Mais arrêtons-nous là, le bol est déjà bien rempli!
Si l’on touille tout cela, nous obtenons une salade bien peu digeste... Surtout, les Français risquent de ne pas savoir ce qu’ils mangent (c’est peut-être ça, le but!).
Un certain respect des politiques envers la démocratie et leurs électeurs seraient le bienvenu en la matière. Il faut que l’offre aux prochaines échéances électorales soit claire et permette un choix tout aussi clair.
Ici, on se croirait plutôt dans un centre commercial où chacun fait son offre promotionnelle avec une multitude de slogans, tous racoleurs et quelques uns mensongers.
Sans trop y croire, lançons un appel à la dignité…
Les adversaires du Centre disent souvent que l’opportunisme est une déviation du Centre. Mais, on voit que la Droite et la Gauche n’ont pas de leçon à lui donner en la matière.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

vendredi 23 septembre 2011

Actualités du Centre – Arthuis candidat à la présidence du Sénat alors que le groupe Union centriste risque de disparaître


Le président de l’Alliance centriste, Jean Arthuis, a des visées sur la présidence du Sénat même s’il nie, modérément, cette ambition. Celle-ci est nourrie par le fait que les élections sénatoriales de dimanche pourraient faire de l’Union centriste (qui regroupe les différentes sensibilités du Centre), le groupe charnière, sachant que la Droite devrait perdre des sièges et que la Gauche devrait en gagner sans, peut-être, être majoritaire pour enlever la présidence de la haute assemblée toute seule.
Du coup, certains centristes comme Jean Arthuis se voient en recours acceptable entre un candidat de droite et un candidat de gauche.
Pour autant, il faudrait que l’Union centriste existe encore à l’issu du scrutin! Car le président du Nouveau centre est revenu à la charge sur son idée de créer un nouveau groupe. Hervé Morin avait déjà envisagé la question, il y a quelques mois, ne voulant plus que ses sénateurs sièges avec ceux du Mouvement démocrate de François Bayrou. Avec la création de l’Alliance républicaine, écologique et sociale (Arés), la volonté est désormais de créer un groupe en compagnie des élus radicaux, et de l’ancrer dans la majorité présidentielle.
Si c’était le cas, le rôle clé que pourrait jouer les centristes à l’issu du scrutin pourrait s’évaporer, tout comme une union qui semble être un anachronisme au moment où le Centre est totalement divisé. Du coup, les ambitions de Jean Arthuis ne seraient plus de mise.

jeudi 22 septembre 2011

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Bayrou devant Borloo; le Centre en recul à 12%-13%


Dans un sondage CSA pour BFM TV, RMC et 20 Minutes, François Bayrou récolte entre 6% (candidature Aubry pour le PS) et 7% (candidature Hollande pour le PS) des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle. Son rival, au centre, Jean-Louis Borloo, lui, récolte 5% dans les deux cas.
Si le leader du Mouvement démocrate est stable quant aux intentions de vote, le président du Parti radical perd trois points et se retrouve derrière le premier nommé.
Les deux hommes politiques sont encore très loin d’une possible qualification pour le deuxième tour et accusent même un retard conséquent sur la personnalité classée en troisième position, Marine Le Pen (en hausse de 3 à 4 points à 18%-19%).
De son côté, le Centre est en repli ne représentant plus qu’entre 12% et 13% des intentions de vote.
A noter que ce sondage a été réalisé juste après l’université d’été du Mouvement démocrate mais que celle-ci n’a, semble-t-il, eu aucun effet positif sur les intentions de vote en faveur de François Bayrou.
(Sondage réalisé les 19 et 20 septembre auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de plus de 18 ans / méthode des quotas / marge d’erreur de trois points)

Actualités du Centre – François Bayrou espère que le Centre se réunira derrière lui


Lors de son discours de clôture de l’université d’été de son parti, qui s’est tenu le week-end dernier, François Bayrou a affirmé une nouvelle fois qu’il était le seul candidat du Centre et qu’il espérait que ce dernier se réunirait derrière lui lorsqu’il annoncera qu’il se présente à la présidentielle de 2012.
Pour le leader du Mouvement démocrate, «ce rassemblement est en marche. C'est une équipe pour la France qui se forme. Pas seulement une équipe pour le Centre, une équipe pour la France».
Il a ajouté que, «quand tout deviendra clair du besoin impérieux, de l'exigence inéluctable d'une majorité nouvelle, d'une majorité centrale, alors je n'en doute pas une seconde, chacun prendra ses responsabilités et chacun fera mouvement» 

mercredi 21 septembre 2011

L’Humeur du Centriste. Médias et appellations incontrôlées du Centre


Centre, centre-droit, centre-gauche, centre radical, extrême centre, droite modérée et autres appellations incontrôlées et incontrôlables, les médias patinent quand ils doivent situer les différentes mouvances centristes. Et ceci ne s’améliore guère à l’approche de la présidentielle, bien au contraire.
Il faut dire que celles-ci ne sont guère charitables en s’ingéniant à brouiller les pistes…
Néanmoins, nous l’avons dit souvent ici, le rôle des journalistes est bien d’éclairer le public et non de le mettre dans la confusion. De même, ce n’est pas parce que quelqu’un se dit quelque chose qu’il l’est.
Passons sur le cas Villepin et son «centrisme» affirmé par de nombreux médias dont nous avons déjà dit tout le manque de professionnalisme. Villepin centriste, c’est comme Aubry, fasciste ou Sarkozy, communiste!
Mais plus subtil est le positionnement d’autres personnalités.
Par exemple, Jean-Louis Borloo. Il ne se dit pas du Centre mais reprend rarement ceux qui le prétendent, et ils sont nombreux. Il faut dire qu’il doit ratisser large…
Quant à Hervé Morin, il se dit du centre-droit (ce qui n’est déjà pas si sûr car il serait plutôt un libéral de droite mouvance Madelin) mais ne refuse pas l’appellation centriste quand on la lui accole pour, comme son allié de circonstance cité ci-dessus, ratisser large…
François Bayrou est un cas intéressant car il a fluctué ces dernières années pour qualifier son positionnement politique. En 2007, il ne voulait plus être centriste, ce qu’il souhaite de nouveau être en 2011. Entre temps, il a confié à plusieurs militants du Mouvement démocrate qu’il avait cherché un terme plus approprié que «centre» pour se définir, sans pour autant avoir trouvé ce mot magique. D’où le retour à la case départ, d’autant que les cases droite et gauche sont déjà bien occupées et que la case «ailleurs» n’est guère séduisante en termes électoraux…
Quant aux sous-fifres de la politique, on ne tiendra pas le compte de tous ceux qui utilisent les mots «centre», «centriste», «centrisme» sans savoir ce qu’ils veulent dire et qui y accolent UMP, radical, droite, gauche, au gré de leurs parcours politiques chaotiques. Mais ils sont nombreux, trop nombreux, malheureusement.
Bien sûr, tout cela n’est guère nouveau. Dans les années 1970, un radical bon teint comme Edgar Faure pouvait être tout à la fois: radical, gaulliste, centriste et d’autres choses encore sans que cela ne lui pose le moindre problème moral! Valéry Giscard d’Estaing n’échappe pas au flou en la matière, lui, homme de la droite modérée et orléaniste, qui n’a jamais embrassé réellement le Centrisme tout en s’étant entouré d’hommes et de femmes, dont Jean Lecanuet, Simone Veil ou Raymond Barre, dont on ne pouvait guère douter de leurs engagements centristes.
A droite et à gauche de l’échiquier politique, on trouve également des positionnements parfois bien bizarres. Si des ministres de Nicolas Sarkozy, comme Maurice Leroy (Nouveau centre) ou Eric Besson ne réclament plus leurs étiquettes de communiste et de socialiste, Jean-Marie Bockel, lui, continue à se positionner à gauche contre toute logique.
Pour autant le positionnement au centre est souvent plus intéressant pour ceux qui veulent ratisser large. D’autant qu’ils peuvent souvent duper les médias. Ceux-ci devraient toutefois se rappeler que les mots ont un sens. Ce que la pensée chinoise traditionnelle sait depuis des lustres, elle qui s’applique à la «rectification des noms», le «zhengming».
Comme le disait Confucius, «si les noms ne sont pas corrects, les propos ne seront pas conformes. Si les propos ne sont pas conformes, les affaires ne pourront être réglées. Si les affaires ne peuvent être réglées, les rites et la musique ne pourront fleurir. La musique et les rites n’étant pas florissants, les châtiments seront injustes. Et les châtiments étant injustes, le peuple ne saura pas comment se comporter».
Tout est dit…

Le Centriste

lundi 19 septembre 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Si un centriste est au second tour, ce sera face à un socialiste


Sans jouer au devin - et même si on ne peut totalement exclure des séismes tel celui d’avril 2002 -, comment imaginer, vu la probabilité selon les sondages que les socialistes l’emportent à la présidentielle et aux législatives de 2012, vu le traumatisme encore très présent dans l’électorat de gauche de l’élimination de Lionel Jospin par Jean-Marie Le Pen, vu le délitement progressif et le rejet de la sarkozie dans l’opinion publique, vu la situation économique guère favorable aux équipes en place (Angela Merkel va de défaites en défaites en Allemagne, le Danemark vient de repasser à gauche, les centristes au pouvoir ont été battus en Lettonie, etc.), qu’il n’y ait pas de représentant de la Gauche (et donc du Parti socialiste) au second tour de la présidentielle?
Dès lors, l’équation politique la plus probable n’est pas «qui sera opposé à Nicolas Sarkozy au second» tour mais «qui fera face au candidat du Parti socialiste». Nicolas Sarkozy (le favori pour l’instant), Marine Le Pen ou un représentant de la mouvance modéro-centriste (Borloo ou Bayrou)?
Et pour y parvenir, un de ces candidats devra séduire, à la fois, l’électorat de la Droite et du Centre.
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre et analyser les positionnements des différents prétendants au second tour. Ceux-ci jouent sur une indispensable rigueur et une responsabilité mais aussi sur la sécurité (thème de prédilection de la Droite) et la nécessité de refonder la solidarité nationale (thème de prédilection du Centre).
Pour autant, on ne connait pas encore les programmes des futurs candidats. Mais, de leurs déclarations et de leurs priorités, on voit bien que leurs préoccupations sont de ne pas apparaître ni trop laxistes, ni trop dépensiers en prônant des mesures keynésiennes de relance économique.
Bien sûr, on a droit au discours populiste et démagogique du côté du Front national et de Marine Le Pen mais il est accompagné d’attaques virulentes contre une gauche irresponsable qui serait prête à dilapider sans compter les deniers publics, rejoignant ainsi les attaques de la Droite classique dans ce domaine mais aussi du centre-droit et du Centre.
Lorsque l’on regarde du côté de la mouvance modéro-centriste, il n’y a pas encore de décantation assez avancée pour prédire sérieusement qui de Jean-Louis Borloo ou de François Bayrou sera celui qui aura le plus de chances de pouvoir accéder au second tour (sauf si, évidemment, Borloo renonce à être candidat!).
Jean-Louis Borloo bénéficie d’un ancrage à droite qui pourrait faire la différence alors que François Bayrou bénéficie d’une image d’opposant virulent contre Nicolas Sarkozy qui peut lui permettre d’être l’alternative au président de la république pour un électorat de droite et de centre-droit déçu du quinquennat qui s’achève.
C’est pourquoi chacun des deux travaille actuellement son point faible. Jean-Louis Borloo clame partout qu’il est indépendant du pouvoir en place et François Bayrou se rapproche du centre-doit pour gommer son image de proche des sociaux-démocrates.
Reste que la situation économique sera certainement le déterminant pour tous les deux. Que celle-ci empire et un boulevard s’ouvrira devant eux. Qu’elle s’améliore et Nicolas Sarkozy sera en position de force. A moins que des valises remplies de dollars ne viennent jouer un mauvais tour au président sortant. Comme des diamants voici trente ans…

samedi 17 septembre 2011

Actualités du Centre – François Bayrou devra prendre en compte le malaise des militants MoDem venus de la Gauche face à son «recentrage»


En 2007, en créant le Mouvement démocrate, François Bayrou n’avait pu endiguer une hémorragie de militants et de cadres UDF qui n’avaient pas apprécié son virage à gauche et sa conversion écologique. En 2012, il risque d’avoir le même problème… avec les militants l’ayant rejoint à la création du Mouvement démocrate et venant de la Gauche et des Verts qui voient avec inquiétude son rapprochement avec des personnalités de centre-droit et même de droite comme Dominique de Villepin.
Après avoir fait de l’anti-sarkozysme son fond de commerce pendant les trois quarts du quinquennat de l’actuel président de la république, son «recentrage» a créé un malaise chez ceux qui ne comprennent pas la nouvelle stratégie de leur leader qui témoigne actuellement d’une mansuétude particulière à l’égard de son ancienne tête de turc.
Ceux qui ont été plus habitués à se voir comme les seuls vrais détenteurs et défenseurs de la vérité face aux ennemis et aux traitres pendant les quatre dernières années, ont du mal à comprendre qui sont, désormais, leurs alliés et leurs adversaires. La présence de Pierre Méhaignerie, chef des centristes de l’UMP, à l’université du Mouvement démocrate qui vient de s’ouvrir à Giens pour le week-end n’a pas de quoi les rassurer.
L’avenir dira si François Bayrou parviendra à faire passer le message sur les raisons de son nouveau positionnement (qui est indispensable à ses visées élyséennes). Si tel ne devait pas être le cas, une hémorragie en sens contraire pourrait bien avoir lieu…

Une Semaine en Centrisme. Si Obama avait été populiste…


Barack Obama semble, en ce moment, aspiré par un tourbillon dans un trou d’air politique qui pourrait bien devenir un trou noir dont il ne parviendra plus à sortir. Une spirale qui pourrait lui être fatale en 2012 en lui coûtant sa réélection.
Et certains de se désoler. «Ah! se lamentent-ils, si Obama avait été un populiste, il aurait pu se battre avec tous les armes utilisées par ses adversaires: exagérations, mensonges, campagnes haineuses, boules puantes, travestissement de la réalité, démagogie, clientélisme et quelques autres armes du même genre». Tout l’arsenal qui permet à un politicien de flatter l’électorat tout en n’étant réellement intéressé que par son élection (ou sa réélection).
Mais tel n’est pas le cas. Tel n’a jamais été le cas. Ce qui distingue Barack Obama de ses adversaires, c’est aussi ce refus d’entrer dans le «cirque» politique de Washington comme il l’a déclaré lors de sa dernière intervention devant le Congrès en présentant son plan contre le chômage.
Tout cela repose un certain nombre de questions, récurrentes depuis la fondation de la démocratie représentative, sur les qualités que doit posséder un chef élu au suffrage universel. Des analystes politiques en viennent même à prétendre que Barack Obama est «trop intelligent» pour le poste…
Quoiqu’il en soit, dans sa démarche centriste, il a raison sur trois points.
Premièrement, le régime politique américain est basé sur le compromis et le consensus, buts qu’il poursuit inlassablement depuis le début de sa présidence, quitte à passer pour un faible alors que cette attitude révèle plus une force de caractère que celle qui aurait consisté à se positionner de manière manichéenne dans un camp contre l’autre (même si, parfois, il a cédé un peu à cette tentation pour répondre à des attaques virulentes à son encontre, indignes d’une démocratie).
Deuxièmement, le Centrisme est à même de régler les problèmes politiques, économiques et sociaux qui se posent, actuellement, aux Etats-Unis et au monde en général. La recherche d’une société équilibrée où les clientélismes ne font plus la loi au détriment de «monsieur tout le monde» est bien celle qui est la plus adaptée à la démocratie républicaine représentative.
Troisièmement, faire de la surenchère idéologique, comme le lui demandent nombre de démocrates pour contrer la surenchère des républicains, ne peut que diviser un peu plus le pays au moment où celui-ci doit être uni et n’aurait comme conséquence que de durcir un climat politique déjà bien malsain. Son refus d’entrer dans ce jeu, où le seul perdant serait le pays, lui fera peut-être perdre les élections. Est-ce un aveu de faiblesse ou de force morale?
D’autant que les Américains, majoritairement, dans tous les sondages, désirent être gouvernés au centre, de manière modérée et apaisée. Comme il l’a toujours dit, notamment lors de sa campagne électorale de 2008, il est bien dans le courant dominant («mainstream») de la politique américaine.
Cependant, le danger pour Barack Obama est qu’il se trouve dans un pays de plus en plus polarisé, où la droite américaine a décidé de jouer son va-tout sur l’idéologie et la paralysie au détriment du bien de la nation et que nombre d’électeurs démocrates ne veulent plus de déplacer pour voter pour un président qui n’est pas assez idéologique à leur goût, tout au moins dans les discours.
Raison n’est pas élection et Barack Obama est en train de s’en apercevoir et risque d’en faire les frais.
Reste que la chute annoncée du locataire de la Maison blanche est un peu prématurée. Il possède de nombreux atouts pour se succéder à lui-même et de nombreux avantages sur les candidats à la candidature républicains.
Pour le politologue de Chicago, Don Rose, invité récemment par l’IFRI (Institut français des relations internationales) et la French-american foundation, ces atouts sont d’abord son œuvre législative, qui est la plus importante de n’importe quel autre président, mais aussi son nouveau plan pour l’emploi qu’il vient de dévoiler, l’obstruction systématique des républicains à son encontre ce qui les fera apparaître comme de vulgaires politiciens qui sont «anti-tout» et donc contre toute mesure pour faire baisser le chômage . Sans oublier qu’il est le sortant qui bénéficie toujours d’une prime à la réélection. D’autant que rien de grave n’est venu pour l’instant entacher sa présidence.
Néanmoins, ce proche du Parti démocrate pointe un danger. Celui que nous expliquions au début, cette spirale qui ferait que les Américains soient de plus en plus nombreux à estimer qu’il n’est pas fait pour le poste suprême.
D’où la nécessité pour Barack Obama de forcer sa nature de centriste consensuel en rendant coup pour coup. A moins que la situation économique des Etats-Unis ne s’améliore dans l’année qui le sépare de l’élection présidentielle. Pour cela, il faudrait qu’il puisse agir, ce que les républicains ne veulent absolument pas de peur qu’il réussisse!

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

jeudi 15 septembre 2011

Actualités du Centre – Etats-Unis – Un «troisième» candidat «centriste» pour la présidentielle de 2012?


Il y a un mouvement de plus en plus important, qui se fait jour, que ce soit dans les médias ou dans la société civile - avec la création de plusieurs organisations comme «American Elects» qui se propose de faire voter les citoyens par internet pour désigner un candidat consensuel - pour qu’il y  ait une troisième candidature à la présidentielle américaine de 2012.
Notons tout de suite que parler de «troisième candidature» est quelque peu impropre puisqu’il y a toujours plus de deux candidats qui se présentent (une cinquantaine s’étaient déclaré en 2008 et plusieurs d’entre eux sont allé jusqu’au bout de leur démarche).
Il s’agit ici de parler d’une troisième candidature qui aurait des chances de l’emporter lors du scrutin ce qui n’est pas le cas, généralement, des «petites» candidatures (sauf exception comme Theodore Roosevelt en 1912 ou Ross Perot en 1992 et 1996).
Ce troisième homme (ou cette troisième femme) au centre serait une réponse, selon les vœux de ceux qui en font la promotion, à la polarisation de plus en plus grande de Washington autour des deux grands partis, le Parti républicain et le Parti démocrate qui ne sont plus capables de mettre en place une gouvernance consensuelle bipartisane qui est à la base du système politique américain.
Outre que cette question est récurrente, il est intéressant de rappeler que pour la plupart des politologues américains, Barack Obama est un centriste qui gouverne au centre avec une politique centriste…
Dès lors, on peut se poser la question de savoir ce qu’un centriste indépendant ferait de mieux qu’un centriste démocrate, par exemple, déjà au pouvoir.
Serait-il traité mieux qu’Obama qui est attaqué constamment sur sa droite et sur sa gauche? On peut en douter.
Néanmoins, cette personnalité (qui pourrait être, par exemple, le maire de New York, Michael Bloomberg) n’aurait pas le poids de la bataille politique, souvent nauséabonde, en particulier à cause des attaques de l’organisation de la droite extrême du Tea Party, qui a usé Barack Obama en deux ans sans qu’il puisse ou qu’il n’ait voulu réagir. Une figure nouvelle élue aurait, au moins, quelques mois (ou quelques semaines!) d’état de grâce. Ce serait toujours ça de pris…

mardi 13 septembre 2011

L'Humeur du Centriste. Vive le consensus, la responsabilité et l’union… pour les autres! (suite et sans fin)


Quel spectacle affligeant que nous donnent actuellement les leaders centristes dans leurs réunions, leurs déclarations aux médias et leurs fausses confidences.
Alors qu’ils prétendent défendre un courant de pensée politique qui met en avant le consensus, la responsabilité et l’union, on les voit se chamailler, s’invectiver, se faire des coups bas, agir comme des roquets égocentriques, fractionner leurs troupes en de multitudes de groupuscules à l’intérieur de leurs formations qui ne sont pas loin, aussi, d’être des micro-partis…
Et rien ne dit que cela ne va pas continuer.
Crédités dans les sondages autour de 15% des intentions de vote, tous candidats confondus, ils se comportent comme si leur guerre fratricide ferait de son gagnant le prochain président de la république!
Au ridicule, ils ajoutent une présomption mégalomaniaque.
Que faudra-t-il pour que le consensus, la responsabilité et l’union prévalent entre les centristes pour qu’ils partent vraiment au combat présidentiel avec une chance d’en être des acteurs principaux pour peser sur la politique française qui a si besoin des recettes du Centre? Sans doute de s’apercevoir qu’il y a un monde qui ne va pas bien autour d’eux et que leurs chamailleries sont aussi dérisoires que leur capacité actuelle de parvenir au pouvoir.
Qui peut le leur dire calmement et fermement? Les militants de leurs partis.
Avant que ce soient les électeurs qui leur signifient leur insignifiance…

Le Centriste

dimanche 11 septembre 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les anti-européens sont des anti-français


La crise mondiale et les problèmes de la dette dans la zone euro, l’abaissement progressif de la France et de l’Europe, le déplacement progressif du centre du monde vers l’Asie montrent bien que ceux qui jouent la France contre l’Europe n’ont rien compris. Pire, en faisant croire qu’ils défendent leur pays, en réalité, ils le torpillent sans états d’âme. Et nous le paieront très cher s’ils réussissent dans leur entreprise, affaiblir l’Union européenne, voire la faire imploser.
Depuis des années, nous savons que, face à la mondialisation, face à l’émergence de nouvelles puissances économiques, face à l’internationalisation des marchés financiers (la globalisation), les pays de l’union européenne ne pourront faire face aux défis qui se présentent à eux que dans une union plus forte, des liens plus resserrés et des politiques communes plus étendues.
Ici, le fameux slogan des années 60, «small is beautiful» ne fonctionne pas sauf pour de rares exceptions comme la Suisse ou Singapour. Devant la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et, évidemment, les Etats-Unis, seule une Europe unie peut rivaliser.
Pourtant, ce qui semble primer aujourd’hui est le chacun pour soi. Comme si, face au danger, il n’était pas question de combattre et de faire face mais de sauver sa peau avant que l’inéluctable se produise, en espérant que ce sera le voisin qui sera détruit avant soi…
Les nationalistes de tous poils, de droite et de gauche, sortis tout droit d’une France qui n’existe plus et qui n’a même peut-être jamais existé, font croire à leurs concitoyens, dans une rhétorique aussi obsolète que ridicule, que le pays se sauvera, non pas avec l’Europe mais sans elle et même contre elle. Et d’égrainer, selon eux, tous les atouts d’une France libre de toute entrave européenne. En oubliant, évidemment, que ceux-ci sont avant tout ceux d’une France européenne qui n’existerait plus, pour la grande majorité de ces atouts après l’éclatement de l’union!
Etre anti-européen est être anti-français.
C’est refuser de voir la réalité en face au profit de préoccupations idéologiques, voire de visées électoralistes. Avec un discours populiste, proche d’un poujadisme et d’une xénophobie des plus dangereuses, c’est refuser de donner à la France les chances, non seulement, de se sortir de la crise dans laquelle elle se trouve mais d’oblitérer son avenir.
Celui qui prétend que nous nous sortirons plus facilement de nos difficultés en tournant le dos à l’Union européenne ne connaît non seulement pas l’histoire mais refuse le réel.
C’est pourquoi le Centre doit absolument porter la question européenne au cœur du débat des présidentielles. Les centristes sont les vrais européens avant même la création de la Communauté européenne.
Qu’on se rappelle Aristide Briand et quelques autres qui furent des avocats d’une Europe unie avant la Deuxième guerre mondiale et après la boucherie de la Grande guerre qui fut fatale à la prééminence mondiale des nations européennes, Europe unie que Robert Schuman et quelques uns feront passer de rêve à un espoir bien concret.
Sans les centristes d’hier, l’Europe serait toujours à faire. Si les centristes d’aujourd’hui ne se mobilisent pas beaucoup plus qu’ils ne le font actuellement, elle sera largement à refaire. Avec tous les dangers que cela implique. L’Europe est un combat, pas un fleuve tranquille. Mais ce combat humaniste en vaut la peine. Pour le monde, pour l’Europe, pour la France.
Oui, pro-européens et donc pro-français!

samedi 10 septembre 2011

Actualités du Centre – François Bayrou lance un appel à l’unité du Centre


Enfin, diront les premiers. Mieux vaut tard que jamais, diront les seconds. D’autres se montreront plus circonspects en notant que l’appel à l’unité du Centre de François Bayrou dans Le Figaro d’aujourd’hui vient juste avant une élection présidentielle où il est en quête de soutiens, après cinq années de dédain pour ses ex-amis et d’un éloignement du Centre…
Reste que le Centre ressemble à un grand terrain vague où errent quelques groupes dispersés qui seraient, à n’en pas douter, plus forts s’ils unissaient leurs forces. C’est le sens de l’intervention de François Bayrou qui la relie à son nouveau concept qu’il utilisera pour sa campagne de 2012, la «majorité centrale» dont les contours demeurent flous pour pouvoir ratisser le plus large possible.
Le leader du Mouvement démocrate rappelle d’abord que «pendant des années, les responsables issus du Centre ont pu hésiter et se diviser sur la ligne à suivre. Certains ont pu penser, et cela a donné lieu à de durs affrontements entre nous, que nos idées seraient mieux défendues par l'organisation de courants internes à l'un ou l'autre des deux camps. De préférence à droite».
Mais «oublions ces débats, ils sont derrière nous: la réalité a tranché», dit François Bayrou aux centristes. Car, il y a plus important que les petites querelles du Centre d’autant que «le grand courant au centre de la vie démocratique du pays» doit peser «de son véritable poids dans les temps à venir» pour accomplir une mission historique.
«Regardons seulement les devoirs que nous avons à remplir», déclare François Bayrou. Pour cela, «l'urgence est que les divisions cèdent la place, sur des bases saines, à une unité retrouvée. Non pas seulement pour 2012 comme on le lit trop souvent, mais aussi pour les temps à venir à partir de 2012».
Et le Centre doit être la «clé de voûte» d’une «majorité nouvelle, une majorité de courage (qui) sera forcément une majorité centrale», indispensable pour faire face à «l'urgence de la crise qui frappe notre pays».
«La vocation historique du Centre, selon le président du Mouvement démocrate, est de refuser la bipolarisation, ses caricatures et finalement son impuissance. Aujourd'hui où la bipolarisation va se trouver en échec, la responsabilité décisive d'un Centre reconstruit, digne et fort, sera de rendre possible le nouvel équilibre politique du pays».

Actualités du Centre – Nouveau centre: Jean-Christophe Lagarde règle ses comptes avec Hervé Morin


Dans une interview au site du magazine l’Express, Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du Nouveau centre, critique vertement son président Hervé Morin. Il réaffirme, par ailleurs, qu’il soutiendra Jean-Louis Borloo pour l’élection présidentielle et, ce, même si Hervé Morin se porte candidat… Extraits.
Qu'attendez-vous de cette université d'été de l'Alliance républicaine écologique et sociale (Arés)?
Cette université d'été doit montrer aux dirigeants de l'Alliance et au reste du pays que les adhérents et les sympathisants des différents partis qui la composent veulent travailler ensemble à bâtir une candidature centriste à la présidentielle. La population est en attente d'une alternative politique qui ne soit pas celle du parti socialiste. Après la création de l'Alliance au printemps est venu cet automne le temps de construire cette candidature et tout ce qui se fait depuis la fin de l'été ne nous sert pas.
Vous pensez aux critiques d'Hervé Morin à l'égard de Jean-Louis Borloo et des radicaux la semaine passée dans l'Eure. Après les socialistes à la Rochelle et l'UMP à Marseille, le bal des egos se poursuit à la Grande-Motte?
J'espère que non. La stratégie actuelle d'Hervé Morin est nuisible au Nouveau centre et au centre tout court. Depuis un an, il fait le tour de la France pour parler de sa candidature et celle-ci plafonne à 1% d'intentions de vote. Ce n'est pas attractif pour notre formation politique, dont les adhésions et réadhésions faiblissent considérablement. Pourquoi faire semblant d'être en compétition avec un autre candidat que les sondages placent à 8%? Pour traverser le désert, vous choisissez un chameau, pas une chèvre.
Si le but de la manœuvre est d'organiser une négociation, au mieux avec Jean-Louis Borloo, au pire avec Nicolas Sarkozy, c'est une stratégie personnelle qui est contre-productive pour le Nouveau Centre. Notre parti devrait tenir un rôle majeur dans la construction de l'Alliance, notamment ses responsables départementaux, pour bâtir les équipes de campagne et l'élaboration du programme. Pourquoi ne travaillons-nous pas aux investitures aux législatives? Cela aiderait grandement les candidats de se mettre maintenant en ordre de marche plutôt que d'attendre la fin de l'année 2011 ou le début 2012. Tout ceci me désole car pour la première fois depuis 1998, il y a une vraie possibilité pour se regrouper et attirer les 20% de Français qui se sentent proches de nos idées.
Certains au Nouveau Centre réclament des primaires...
Je suis totalement hostile à l'idée de primaires. Regardez le Parti socialiste, les primaires signifient forcément se tirer dessus. Pourquoi refuser de construire ensemble? Je comprenais que lors du départ du Jean-Louis Borloo qu'il y ait un doute sur sa volonté de quitter l'UMP et de reconstruire ensemble notre famille politique. Mais il y a une différence entre la vigilance et la méfiance. Il ne faut pas organiser le divorce juste après le mariage. Jean-Louis Borloo a fait tout ce qu'il avait annoncé et aujourd'hui, il prépare sa candidature: il loue des locaux pour développer les réseaux de campagne, il élabore un programme, il affirme davantage le message. 
Dans les sondages, Jean-Louis Borloo est crédité de 6% à 9% d'intentions de vote. S'il en est encore là en février, l'aventure en vaudra-t-elle le coup?
C'est une bonne base de départ, je me souviens d'élections présidentielles où l'on partait de bien plus bas. En attendant sa déclaration de candidature, sans doute après la primaire PS, on voit bien que l'intérêt pour Jean-Louis Borloo monte.
(…)
Dominique Paillé pense que Nicolas Sarkozy a «dealé» avec François Bayrou pour 2012...
Je ne sais si il y a vraiment un «deal» mais que la candidature Bayrou soit la préférée de l'Elysée est une évidence. Les gens de l'UMP le vomissaient il y a sept mois. Qu'ils lui trouvent aujourd'hui toutes les vertus me laissent pantois. Personnellement, je lui ai toujours trouvé beaucoup de qualités et je lui en trouve encore. Je ne suis pas d'accord avec lui sur son idée d'alliance potentielle avec le parti socialiste, qui n'est pas compatible avec ses propres valeurs et qui de toute façon ne veut pas lui. Nous avons un désaccord stratégique mais j'espère qu'un jour la famille centriste saura se retrouver. Ce ne sera sans doute pas le cas avant 2012 mais cela me paraît nécessaire à l'avenir pour les valeurs que nous portons. 

Vues du Centre - La Chronique de Jacques Rollet. Présidentielle: de la nécessité d’un candidat vraiment centriste


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.

Jacques Rollet est politologue, membre du conseil scientifique de l’Institut du Centre et auteur de plusieurs livres dont Tocqueville (Montchrestien 1998), Religion et politique (Grasset 2001), La tentation relativiste, DDB, 2004), Le libéralisme et ses ennemis (DDB, septembre 2011). Il tient ici une chronique régulière.


Les interrogations sur l’identité et le nombre des candidats se réclament du Centre pour l’élection présidentielle de 2012 agitent les salles de rédaction, les instituts de sondages et le personnel politique. Nous laissons de côté cette question pour nous concentrer sur ce qui fait l’originalité du Centre dans la vie politique, originalité au nom de laquelle la présence d’un candidat peut prendre sens. Deux questions se posent alors: y-a-t-il encore une différence entre le Centre et la Gauche, entre le Centre et la Droite? La question prend –elle sens eu égard au comportement éthique en politique?
I : Les questions de fond
A) Gauche, Centre, Droite
Il est courant aujourd’hui  de déclarer que Droite et Gauche sont des catégories dépassées. Quant au Centre, on le passe volontiers par pertes et profits. La réalité est toute autre et manifeste qu’un clivage continue d’exister au sein de la vie politique française.
Pour ce qui est de la Gauche, une caractéristique fondamentale rassemble ses différentes familles, de l’Extrême-gauche au Parti  Socialiste: l’obsession de l’égalité  telle que l’a décrite Alexis de Tocqueville dans le tome premier de La démocratie en Amérique (voir Jacques Rollet, Tocqueville, Editions Monchrestien, 1998). Cette revendication qui se déploie au détriment de la responsabilité individuelle, a des conséquences multiples. La différence entre les personnes, leur culture, leurs capacités, est niée; par contre la différence entre les autochtones et les immigrés est cultivée au nom d’un multiculturalisme qui n’ose pas dire son nom depuis que P.A. Taguieff a montré dans sa thèse, «La force du préjugé», comment  Harlem Désir à la tête de SOS Racisme favorisait objectivement la Front National qui avait beau jeu de dire: Puisqu’ils sont différents, qu’ils aillent vivre leur différence ailleurs! Ajoutons que cette revendication permanente d’égalité au sens d’uniformité cultive un ressentiment de mauvais aloi qui ne contribue pas à faire reconnaître aux Français qu’ils sont dans le même bateau et que celui-ci commence à prendre l’eau de façon inquiétante…
La Droite française, quant à elle, a des contours idéologiques plus flous dans la mesure où elle est censée être plus libérale que la Gauche. Il se trouve qu’à l’exception d’Alain Madelin, aujourd’hui retiré de la vie politique, ce n’est pas le cas. La Droite est dirigiste et jacobine, en tout cas interventionniste. Elle a le même culte de l’Etat que la Gauche. Elle s’en distingue actuellement par l’insistance sur l’insécurité due à la délinquance et par la fiscalité. Dans la lutte contre la dette, elle a décidé de réduire le nombre de fonctionnaires, mais ses élus locaux ont beaucoup recruté dans les communes, départements, régions et intercommunalité…
Le Centre se caractérise par une mise en valeur de la personne. Il fait appel au sens de la responsabilité individuelle, est favorable à la décentralisation dans la ligne du principe de subsidiarité, est favorable à une Europe fédérale, dont la nécessité se fait sentir chaque jour davantage. On  peut considérer qu’il est plus soucieux que la Droite, de la justice sociale mais se méfie de tout ce qui relève de l’assistanat, au nom précisément de la responsabilité personnelle.
B) Le dimension éthique
C’est sur ce point, le sens de la personne, qu’un centriste sera plus sensible au service que représente le fait d’être un élu. Il sera porté de par son positionnement même, à ne pas tout miser sur la stratégie qui fait fi de la droiture et subordonne la morale à la réussite politique qui consiste avant tout à l’emporter sur l’adversaire afin d’occuper les postes de parlementaire ou de notable local. Cette exigence éthique rendue quasiment nécessaire par le refus de la Droite et de la Gauche, rend difficile l’existence politique du centrisme.
II : La candidature d’un centriste en 2012
Si le Centrisme a, comme nous le pensons, un contenu idéologique (au sens neutre), consistant pour l’essentiel à refuser les idéologies partisanes, il vaut la peine qu’il soit proposé aux électeurs français en 2012. Il ne peut cependant s’agir que d’un candidat se réclamant des valeurs rappelées ci-dessus, soit un candidat s’inscrivant dans la tradition de la démocratie chrétienne. La tradition radicale en effet n’est pas à la hauteur des enjeux dramatiques qui attendent notre pays; les combinaisons de la III° et IV° République ne sont plus de mise.
Concernant le deuxième tour, le candidat du Centre, s’il doit se retirer, devra demander aux deux premiers comment ils envisagent de réduire la dette de notre pays et comment conséquemment ils envisagent de repenser l’Etat-Providence pour mettre fin à l’assistanat coûteux et non efficace qui le caractérise.
Ces quelques réflexions demanderaient un approfondissement; telles quelles, elles invitent chacun à y travailler.
Jacques Rollet

vendredi 9 septembre 2011

Une Semaine en Centrisme. L’Arès déjà morte avant d’avoir existé?


L’antagonisme – pour ne pas dire plus – entre Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, l’absence de ralliement des députés radicaux toujours encartés à l’UMP, l’absence d’investissement de nombreux militants du Parti radical ou du Nouveau centre dans la nouvelle structure, la fracture même à l’intérieur du Nouveau centre entre partisans de Borloo et de Morin, le mal être des militants de la Gauche moderne de se trouver dans une confédération centriste, le refus de l’Alliance centriste de rejoindre ce rassemblement hétéroclite, sont la preuve que l’Arès (Alliance républicaine, écologiste et sociale) pourrait bien disparaître avant même d’avoir pu fonctionner.
Est-ce aussi étonnant? Non pour ceux qui connaissent les rivalités au centre de l’échiquier politique ainsi que l’architecture faite de bric et de broc de l’Arès.
Pour autant, de bons sondages présidentiels pour Jean-Louis Borloo auraient certainement fait taire les voix dissidentes. Ainsi qu’un engagement à être candidat plus fort de la part du Président du Parti radical qui semble toujours être dans une posture de ménagement de la chèvre et du chou, uniquement pour préserver son avenir politique.
Un certain manque de courage que lui reprochent beaucoup de centristes et pas seulement d’aujourd’hui.
De quoi troubler les militants et les sympathisants du Centre.
La candidature Borloo n’a pas, en outre, créé un électrochoc dans l’électorat, même pas dans l’électorat centriste. Il faut dire que l’ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy n’avait pas un bilan centriste évident à défendre et qu’il a fait des déclarations indiquant qu’il se sentait «républicain social et écologiste» et non un centriste.
Tout n’est pas encore perdu pour l’Arès. D’autant que la candidature de François Bayrou ne connait pas, non plus, une dynamique qui l’imposerait à tous les centristes.
De même, la crise économique et sociale qui semble revenir à vitesse V peut être très préjudiciable à Nicolas Sarkozy sans pour autant profiter à la Gauche si le Parti socialiste sort affaibli et désuni de son débat interne lors de ses primaires.
Jean-Louis Borloo peut éventuellement reprendre la main, mais il sait maintenant que son principal adversaire (ne s’en doutait-il pas déjà?) est dans sa propre maison et qu’il s’appelle Hervé Morin…
Ce dernier joue son avenir politique dans les mois qui viennent. Il sait qu’il est incapable, pour l’instant, de concurrencer Borloo dans les sondages et dans l’opinion publique. Pour autant, il guette tous les faux pas de son concurrent pour les utiliser à booster sa candidature.
C’est ce qu’il a fait en montrant que Jean-Louis Borloo hésitait encore à se présenter (malgré tout ce que disent ses lieutenants à longueur de journée) et que beaucoup des élus radicaux ne le suivaient pas.
Ce qui est préjudiciable à l’Arès, c’est que cette formation de formations joue une sorte de primaire mais non-déclarée. Dans ce cas là, tous les coups sont permis puisqu’il y n’y a pas de concurrence officielle entre plusieurs prétendants et aucune règle à respecter. Et que cette fausse-vraie primaire n’intéresse que peu les Français. Des faiblesses qui sont bien celles d’un Centre aujourd’hui morcelé.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

jeudi 8 septembre 2011

Actualités du Centre – Sortie de l’ouvrage de Jaques Rollet, «Le libéralisme et ses ennemis»


Jacques Rollet, chroniqueur du site Le Centrisme (voir ses contributions) sort un nouvel livre au mois d’octobre prochain intitulé «Le libéralisme et ses ennemis».
Dans celui-ci, le politologue, auteur de plusieurs ouvrages ((dont Tocqueville – Montchrestien, 1998; Religion et politique – Grasset, 2001; La tentation relativiste - DDB, 2004), se demande, selon ses propres termes «pourquoi le libéralisme est aussi fortement dénoncé en France dans sa version économique alors même que le libéralisme culturel (liberté en matière de mœurs) est exalté. Pour lui, c’est parce que «la mentalité régnante en France attend tout de l’Etat, y compris qu’il garantisse par la loi tous les comportements des ‘minorités’.» Et «les idéologies se réclamant de la Gauche politique illustrent parfaitement cette attitude, en soi contradictoire».
Afin de mener à bien son étude, Jacques Rollet l’a découpée en cinq chapitres qu’il détaille lui-même: «le premier présente les traits généraux du libéralisme en s’attachant particulièrement à l’auteur le plus important, Hayek, le théoricien qui donne du libéralisme le modèle le plus accompli».
«Le deuxième présente le meilleur adversaire du libéralisme, Carl Schmitt, auteur sulfureux mais dont se réclame une partie de l’Extrême-gauche intellectuelle en France et en Europe.»
«Le troisième est consacré à cette Extrême-gauche qui donne une valeur absolue à la Révolution et à l’Etat, ce en quoi elle relève littéralement d’une véritable dogmatique athée.
«Le quatrième étudie les traits caractéristiques de la culture sociale et politique en France qui se caractérise par une attitude compassionnelle envers les ‘victimes’ de la société capitaliste et une demande d’Etat, censé combattre les oppresseurs, au premier rang desquels figurent les entreprises. La nostalgie de la Révolution française reste très forte alors même qu’on revendique la liberté individuelle la plus totale en matière de comportement dans la vie dite ‘privée’.»
«Le cinquième est consacré à des propositions sur ce que peut et doit être le bien commun, articulé sur les droits et devoirs avec l’apport des encycliques sociales de l’Eglise catholique, qui articulent responsabilité personnelle et solidarité. La critique du libéralisme y est liée à une critique des abus de l’Etat-Providence, qui infantilise et développe une mentalité d’assisté. Un retour à la loi naturelle, fondée sur ce qu’est la nature humaine, est présenté comme une voie équilibrée pour guider les revendications relevant de la vie privée. L’apport de la religion pour la vie en société est ici mis en valeur.»
Jacques Rollet souhaite que «cet ouvrage contribue à éclairer les grands enjeux de la future élection présidentielle».

- Le libéralisme et ses ennemis, Jacques Rollet (préface de Jean-Louis Bourlanges), Editions Desclée de Brouwer, octobre 2011, 15€ (*)
(*) A noter que les éditions Desclée de Brouwer ouvrent une souscription au prix de 12 € (au lieu de 15 € pour le prix en librairie). La souscription est ouverte jusqu’au 15 octobre.

mercredi 7 septembre 2011

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Bayrou entre 7% et 8%; Borloo à 7%; le Centre entre 14% et 15%


Selon un sondage Harris Interactive pour Le Parisien, François Bayrou recueille 7% (hypothèse François Hollande pour le PS) et 8% (hypothèse Martine Aubry pour le PS) des intentions de vote au premier tour contre 7% à son rival au centre, Jean-Louis Borloo (pour les deux hypothèses).
Ce qui fait, pour le Centre, entre 14% et 15% des intentions de vote.
Un sondage qui confirme que les deux personnalités qui se disputent l’électorat du Centre sont très proches mais à des scores qui ne leur permettent pas d’espérer, pour l’instant, être au second tour.
Quant aux scores du Centre dans ces différents sondages, il se situe, en ce moment, au bas de la fourchette de son influence politique.
Tout cela n’est donc guère encourageant pour le Centre et les centristes sur leur capacité à tenir un rôle de premier plan dans la prochaine présidentielle.
(Sondage réalisé du 31 août au 5 septembre en ligne auprès d'un échantillon représentatif de 888 personnes de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)