vendredi 15 février 2013

Actualités du Centre. Mairie de Paris: la nouvelle retraite en rase campagne de Jean-Louis Borloo

Jean-Louis Borloo a donc décidé (définitivement?) de renoncer à se présenter aux élections municipales à Paris après bien des atermoiements qui ne renforcent guère sa crédibilité lorsqu’il s’agit de batailles électorales ou politiques.
Déjà écorné par sa précédente renonciation lors de l’élection présidentielle après les mêmes hésitations, due à la peur de faire un mauvais score, la réputation du président de l’UDI va encore pâtir de ce manque de courage face aux difficultés.
De même, dans un registre proche, on se rappelle également qu’il avait été incapable de réagir aux attaques dont il fut l’objet de la part de François Fillon et d’autres lorsqu’il postulait au poste de premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Car Jean-Louis Borloo a bien envisagé de se présenter la mairie de Paris, formidable tremplin pour un destin national pour qui le veut comme ce fut le cas, en son temps pour Jacques Chirac.
D’autant que la composition sociologique de Paris pouvait lui permettre, sinon de gagner, au moins de faire un très bon score.
Il faut dire que le président de l’UDI a sans doute mal joué le coup en estimant – par le biais de ses lieutenants – qu’il était le meilleur candidat tout en déclarant à tout va que sa formation avait pour ambition de dépasser le plus vite possible l’UMP.
Reste donc des propos contradictoires depuis plusieurs mois, que ce soit de Jean-Louis Borloo ou de sa garde rapprochée. Mais aussi des encouragements venus de ses adversaires à l’UMP et à l’UDI qui, en le pressant de se présenter, espéraient bien qu’il connaisse un échec retentissant.
Ce qui pose évidemment la question de l’unité de l’UDI et celle des futures relations avec l’UMP au-delà même de la capacité de Jean-Louis Borloo de mener, en tant que chef de parti, les batailles rudes qui s’annoncent lors des prochaines échéances de 2014 (municipales, européennes) puis celles de 2017.
Pour les partis centristes qui composent l’UDI et souvent accusés par leurs adversaires d’indécision et d’opportunisme, cela n’est pas une bonne publicité.