samedi 8 septembre 2012

Actualités du Centre. Jean-Christophe Lagarde: «il faut que les démocrates sociaux se rassemblent, c’est le but de la FED»


Jean-Christophe Lagarde a récemment donné plusieurs interviews où il expliquait, entre autres, les raisons de la récente et surprenante création de Force européenne démocrate (FED), parti qu’il dirige et qu’il veut déjà fondre dans une grande formation centriste qui devrait prendre, selon lui, la forme d’une confédération, comme l’UDF lors de sa création, et qu’il souhaite voir prochainement mise sur pied avec le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, à sa tête.
Extraits de deux d’entre elles.
- Interview de Jean-Christophe Lagarde - Le Nouvel Observateur 31 août 2012
«Il faut que les trois familles du centre, libérale, démocrates sociaux et radicale se rassemblent au sein d'une formation fédérée, ce qui devrait arriver dans les prochains jours.»
«Beaucoup d'élus, dans les territoires, se sentent perdus depuis l'éclatement de la famille centriste et n'attendent que de reprendre le flambeau. Il faut travailler à une reformation de l'UDF, et même au-delà, pour fédérer ceux de la droite modérée. Nous avons discuté avec un certain nombre de dirigeants centristes. Les choses avancent bien. J'espère qu'Hervé Morin n'y fera pas obstacle.»
Jean-Louis Borloo «est le mieux placé pour rassembler».
«François Bayrou a choisi de soutenir François Hollande, il est aujourd'hui comptable de cette décision. Quand on regarde les premières décisions prises par le gouvernement, il y a de quoi s'interroger. Bayrou est un allié de François Hollande, ce qui laisse beaucoup de gens du MoDem perplexes. Si ces gens-là souhaitent la formation d'un grand parti centriste, ils y ont toute leur place.»
Face à l’UMP le grand parti centriste sera «à la fois un allié naturel et un concurrent».
- Interview de Jean-Christophe Lagarde - Le Journal du Dimanche 7 septembre 2012)
«Aujourd'hui, le centre existe à travers ses trois familles historiques : les radicaux, les libéraux et les démocrates-sociaux. Les deux premières sont respectivement représentées par le Parti radical de Jean-Louis Borloo et le Nouveau centre d'Hervé Morin. La troisième est dispersée à travers l'UMP, le Modem, l'Alliance centriste de Jean Arthuis, plus tous ceux qui avaient décidé d’attendre pour s’engager à nouveau.  Il faut que les démocrates sociaux se rassemblent, c’est le but de la FED.
«Je n'ai jamais cru qu'une formation centriste ait plus raison qu'une autre. Notre seul tort a été de nous séparer en 1998, en 2002, en 2007. C'est-à-dire une scissiparité infinie. Sortons des aventures individuelles, rassemblons-nous et nous verrons dans cinq ans qui pourra porter nos couleurs. Nous ne devons pas laisser les Français prisonniers entre une gauche qui ne se sort pas de sa vision des années 70 et une droite tenaillée entre son identité nationalisme et son ultralibéralisme. A nous de proposer une alternative à ce mouvement de balancier qui nous fait à chaque fois aller d’un excès à l'autre et, ainsi, nous empêche d'avancer.»
l'Alliance républicaine, écologiste et sociale (Ares) «n'avait pas marché car l'un des partenaires n'était pas de bonne foi. Et l'accord sur le candidat à la présidentielle n'a pas tenu, car certains voulaient faire valoir leur ambition. Le calendrier n'était pas favorable, car la présidentielle arrivait et le problème du leadership se posait».