lundi 16 juin 2008

Actualités – France

Cap 21 décide d’adhérer totalement au Mouvement démocrate


Le parti écologiste Cap 21 a entériné dimanche, lors d'un Congrès statutaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), son adhésion au Mouvement Démocrate (MoDem) dont il est membre fondateur, au terme d'un débat "assez chaud" de l'aveu de sa présidente, Corinne Lepage. "Ca a chauffé" sur la question de la double appartenance Cap21/MoDem, a reconnu devant la presse Mme Lepage, qui vient d'être nommée vice-présidente du MoDem, en charge des commissions de travail. "On a voté trois fois sur la question de savoir si des adhérents de Cap 21 pouvaient y rester sans adhérer obligatoirement au MoDem. On a fini par dire non", a-t-elle expliqué. Selon elle, environ "20%" des adhérents voulaient garder la liberté de refuser l'adhésion automatique au MoDem. En revanche, les statuts du MoDem ont été approuvés "à l'unanimité". Cap 21, qui compte "entre 2.500 et 3.000" adhérents, garde une "autonomie programmatique et financière, mais pas politique", a-t-elle précisé. Cela signifie que des candidats issus de Cap 21 aux prochaines élections seront "des candidats MoDem", a expliqué Mme Lepage, ex-candidate aux municipales. "Je suis convaincue que le mélange de cultures politiques que représente le MoDem est à même de répondre au défi de construire le parti du développement durable", a-t-elle déclaré dans son discours de clôture, devant une centaine de militants et le président du MoDem, François Bayrou. "Cap 21 peut et veut jouer un rôle central" dans l'élaboration du projet, car "nous disposons d'une base programmatique et d'une réflexion déjà poussée, qui pourra servir de base au MoDem", a-t-elle ajouté. M. Bayrou a expliqué qu'"opposé aux courants" où chacun cherche à se compter en vue d'obtenir "un nombre de places en fonction des résultats de la guerre interne", il acceptait l'existence de "sensibilités" telles que Cap 21. Dans le "respect de l'histoire et des identités", il faut construire "un mouvement riche et pluriel", a-t-il lancé, tout en mettant en garde: "dans l'action, il faut que nous soyons soudés". Ce congrès de deux jours a accueilli samedi soir des intervenants extérieurs pour un débat sur le développement durable: l'ex-porte-parole des Verts Yann Wehrling, l'ancien conseiller de Ségolène Royal Bruno Rebelle (ex-Greenpeace) et le député UMP François Grosdidier, opposé aux OGM. "Nous avons décidé de monter une union nationale de tous les défenseurs de l'écologie, qui sera trans-partis", a affirmé Mme Lepage.