2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mardi 16 décembre 2025

Propos centristes. France – Adoption du Budget de la Sécurité sociale / Budget des Armées: la France doit être prête à se défendre / Soutien à l’Ukraine / Dermatose nodulaire / Lutte contre le narcotrafic…


Voici une sélection, ce 16 décembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Contrôler l’âge sur les réseaux sociaux, comme nous l’avons fait pour les sites pornographiques : nous pouvons le faire. À nous de définir une majorité numérique pour protéger nos enfants.

> Ras-le-bol du narcotrafic qui fout nos villes et nos quartiers en l’air. On a changé de méthode et on commence à faire bouger les choses.

> Nous avançons unis pour une paix robuste et durable en Ukraine. Avec les Européens, les Ukrainiens et les Américains, nous renforçons notre convergence : soutien militaire, garanties de sécurité robustes, reconstruction. L’Ukraine doit rester souveraine. L’Europe, en sécurité. À la Russie désormais de faire le choix de la paix.

> Bienvenue, cher Président

Edgars Rinkevics [Lettonie]. De la Baltique à l’Atlantique, nos nations avancent unies pour renforcer la sécurité de l’Europe, sa solidarité et sa compétitivité.

> [Propos à l’occasion de la rencontre avec Níkos Christodoulides, Président de la République de Chypre] Je suis très heureux d'accueillir aujourd'hui à Paris, le Président de la République de Chypre, Níkos Christodoulides, à la veille de la présidence chypriote du Conseil de l'Union européenne, qui se tiendra au 1er semestre 2026, et pour renforcer les liens d'amitié et de confiance entre Chypre et la France.
Aujourd'hui, nous venons de signer ce partenariat stratégique entre nos deux pays, qui est une étape ô combien importante, et merci de la confiance que vous faites à notre pays, qui devient le seul, à ce stade, pays de l'Union européenne à avoir un tel partenariat avec Chypre. En 2016, Chypre et la France avaient adopté un agenda stratégique pour enrichir notre dialogue politique et appuyer l'ensemble de nos coopérations. Aujourd'hui, cette signature d'un partenariat stratégique élève notre relation à un niveau supérieur, centré sur l'autonomie stratégique et l'innovation, l'écologie, le numérique, l'éducation, la culture, mais aussi les questions stratégiques et de défense. Nous pourrons finaliser ainsi dans les semaines qui viennent un accord sur ces sujets, en particulier ce qu'on appelle un SOFA.
Notre coopération de sécurité et de défense est importante pour l'engagement français au Proche-Orient. Nos bâtiments militaires effectuent une vingtaine d'escales chaque année à Chypre. Nos deux marines participent à de nombreux exercices conjoints, marquant notre attachement à la liberté, à la stabilité en Méditerranée orientale. Je tiens, monsieur le président, à vous remercier pour le soutien dont la France a pu bénéficier pour les opérations d'évacuation de nos ressortissants au Proche-Orient par le territoire chypriote, comme ce fut le cas en juin dernier. Ce soutien témoigne de la solidarité qui est au cœur de notre relation et de notre appartenance à l'Union européenne, mais vient sceller quelque chose de tout à fait unique entre nos deux pays.
Ce partenariat stratégique, vous le voyez donc, consacre la force de cette relation bilatérale et notre volonté à vos côtés d'être encore plus présents, évidemment, dans la Méditerranée orientale, de soutenir les initiatives prises. Nous avons pu, avec le président aujourd'hui, parler des nombreux sujets d'intérêt commun, qu'il s'agisse de la Syrie. Et nous nous souvenons que lorsque le président Al-Charaa était venu ici, nous avions eu une conversation à plusieurs avec vous et le Premier ministre grec, en particulier, sur les questions migratoires et de coopération énergétique et régionale, et nous avons pu évidemment évoquer aussi la question du Liban, auquel nous tenons l'un et l'autre.
Je veux ici aussi redire, en vous recevant, en signant ce partenariat stratégique, combien la France soutient les efforts de médiation des Nations unies pour un règlement juste, global et durable de la question chypriote, conforme aux paramètres agréés aux Nations unies et compatible avec l'acquis communautaire, afin que tous les Chypriotes puissent vivre ensemble sur une île réunifiée. Je salue votre réunion trilatérale tenue avec Monsieur Erhürman et Madame Holguín la semaine dernière à Chypre. J'espère que ces échanges permettront aux négociations interchypriotes de reprendre rapidement en vue d'une solution juste et durable. Vous savez tout mon soutien sur ces initiatives. Je vous ai toujours vu comme un homme de dialogue, de responsabilité avec beaucoup de courage, et la France a une position claire et constante sur ce sujet.
Pour votre présidence du Conseil de l'Union européenne, la France sait que nous pourrons compter sur vous pour que l'Europe affirme ses intérêts propres et son autonomie stratégique. Nos deux pays partagent la même vision d'une Europe forte et souveraine face à tous nos défis, menaces de sécurité venant des compétiteurs désinhibés, pratiques commerciales déloyales, surcapacités extérieures qui affectent nos industries, menaces sur nos démocraties et notre jeunesse allant des ingérences électorales à la protection des enfants à l'ère des réseaux sociaux. La présidence chypriote pourra compter sur le soutien de la France pour renforcer la sécurité et la défense de notre continent, pour continuer à soutenir l'Ukraine face à l'agression russe et parvenir à une paix juste et durable, pour concrétiser un agenda de compétitivité, de simplification réglementaire, de préférence européenne, d'investissement dans les secteurs stratégiques et de défense d'une Union des marchés de capitaux, pour avancer sur le prochain cadre financier pluriannuel de l'Union pour 2028-2034 au service d'une Union européenne compétitive et souveraine et d'une politique agricole comme d'une politique de cohésion modernisée et renforcée et pour assurer l'entrée en vigueur en juin prochain du pacte européen pour l'asile et l'immigration, protéger les frontières de l'Union et garantir l'équilibre entre solidarité et responsabilité.
Je veux dire ici aussi notre soutien à vos initiatives pour mieux intégrer la Méditerranée et la mettre au cœur de l'agenda européen. On l'évoquait pour les pays de la Méditerranée orientale, mais cela vaut pour l'ensemble des rives de la Méditerranée. Je veux vous dire notre plein soutien à ces initiatives. En tout cas, monsieur le président, cher Níkos, vous savez que pour cette présidence qui s'annonce, la France se tiendra à vos côtés, soutenant vos initiatives et agissant de concert avec vous.
Merci infiniment d'être à Paris ce matin. Merci de l'honneur que vous nous faites et de la confiance pour signer ce partenariat stratégique et avec tout notre soutien pour une présidence pleine de succès. Merci beaucoup.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 a été définitivement adopté ce soir.  Après un débat exigeant, sans utilisation de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, l’Assemblée nationale a su faire émerger un texte de compromis. Celui-ci freine la dérive budgétaire et fixe une orientation financière sincère en engageant une première réduction du déficit après plusieurs années de dégradation continue. Il faudra néanmoins, dès janvier, travailler en concertation avec les différents acteurs à des mesures d’application et de pilotage pour tenir nos comptes sociaux. Dès à présent, le Gouvernement se mobilise pour l’adoption du budget de l’État. Ce sera plus difficile encore : le vote d’un budget est plus politique, et les positions de l’Assemblée nationale et du Sénat sont - à ce stade - très éloignées. La commission mixte paritaire convoquée à partir de vendredi donnera à l’Assemblée nationale et au Sénat l’occasion de travailler ensemble pour donner à la France un budget en faisant converger les positions de chacun, tant sur la partie recettes que sur la partie dépenses.  L’état d’esprit du Gouvernement ne changera pas. Il sera présent pour éclairer les débats avec une unique boussole : l’intérêt général, sans céder ni à la fébrilité, ni aux agendas électoraux. Nous souhaitons tenir l’objectif d’un déficit maintenu en dessous de 5%, c’est-à-dire avec de réelles économies et donc des baisses de dépenses. Cela est possible, mais la copie doit évoluer.  Le Gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter un accord.

> Les images de l’intervention des forces de l’ordre à Bordes-sur-Arize ont choqué, je le comprends. Des contre-vérités ont circulé, notamment sur des tirs de grenades lacrymogènes depuis un hélicoptère de gendarmerie : c’est faux. Les forces de l’ordre ont par ailleurs dû faire face à des groupes ultras violents qui n’étaient pas des éleveurs. La stratégie sanitaire du Gouvernement, fondée scientifiquement, ne s’appliquera pas sur le terrain par la force. L’urgence est désormais d’accélérer la vaccination. Avec les préfets, les chambres d’agriculture, les organisations professionnelles et les services vétérinaires, l’action est engagée. Les doses sont disponibles. Le défi est désormais logistique : acheminer les vaccins au plus près des élevages et disposer de bras supplémentaires pour vacciner. Pour vacciner plus vite, des renforts sont nécessaires. Vétérinaires, retraités volontaires et étudiants sont mobilisés. Les vétérinaires des armées seront également déployés dans les zones concernées. Les transports illégaux de bétail favorisent la propagation du virus. Les éleveurs respectueux des règles ne doivent pas en subir les conséquences. Le repeuplement est indispensable pour permettre une reprise rapide, avec une attention particulière aux très petits élevages. Vendredi, je recevrai les organisations agricoles pour faire le point sur la vaccination et sur l’action de la France au niveau européen, notamment sur le Mercosur, la PAC et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières.

> L’accès aux soins est une préoccupation légitime des Français : beaucoup doivent attendre trop longtemps ou se déplacer trop loin pour consulter un médecin. À Verneuil d’Avre et d’Iton, labellisation France Santé de l’hôpital de proximité. Chaque maison labellisée France Santé propose des consultations sans dépassement d’honoraires, reste ouverte au moins cinq jours par semaine, offre des rendez-vous sous 48 heures. Avec un objectif simple : garantir à chacun l’accès aux soins à moins de 30 minutes de chez soi. Le déploiement de France Santé se poursuit sur tout le territoire. 1 404 structures sont en cours de labellisation, financées grâce à l’adoption du budget de la Sécurité sociale.

 

► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)

> En ce début de célébration de
Hanouka marqué par le terrible attentat de Sydney, je souhaite exprimer mon soutien à nos compatriotes de confession juive et les assurer de la pleine mobilisation de l’ensemble des services du ministère de l’intérieur pour assurer la sécurisation des lieux de cultes et de célébration.

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> Ce soir, le Sénat a adopté à une très large majorité notre stratégie de défense nationale. Après l’Assemblée nationale, ce nouveau vote confirme une conviction forte. Face à un monde plus instable, la France doit impérativement renforcer ses armées, soutenir son industrie et investir dans son autonomie stratégique. L’unité transpartisane exprimée aujourd’hui montre que la défense de notre pays est un enjeu majeur pour la Nation toute entière.

> Avec ce budget des Armées, nous passons d’environ 50 milliards à 57,1 milliards d’euros pour les armées. Des financements cruciaux pour les doter de nouveaux équipements, acquérir des munitions – un enjeu majeur –, poursuivre l’augmentation de nos effectifs et lancer le nouveau service national. Le Premier ministre a souhaité ouvrir un débat sur le sujet ; nous avons présenté le projet à l’Assemblée mercredi. 
Plus de 400 députés ont soutenu l’augmentation du budget des armées. Cela ne vaut pas adoption du projet de loi de finances 2026, mais c’est un signal important, d’autant qu’à l’exception de LFI et de certains écologistes, le consensus existe sur la nécessité d’équiper nos armées.

> J’insiste : pour être craint, il faut être respecté. La France doit être prête à se défendre, ce qui suppose une armée entraînée et correctement équipée. À titre d’exemple, 2,4 milliards d’euros seront consacrés aux munitions afin de permettre un entraînement opérationnel réaliste.

> [Budget des Armées] On ne peut pas demander aux députés de voter un budget en hausse de 6,7 milliards, soit 13 %, sans leur en expliquer les enjeux. Le Premier ministre a voulu de la transparence : nous expliquons nos choix. Et les nombreuses réponses positives de députés et sénateurs à nos invitations attestent que les parlementaires mesurent pleinement les enjeux de défense à l’aune des menaces croissantes pour la paix et la sécurité internationale.

> Pour que notre industrie de défense puisse répondre aux besoins des armées, les efforts consentis depuis 2022 ont permis d’accélérer les cadences. MBDA produit quatre fois plus de missiles sol-air Mistral en 2025 qu’en 2022. Pour les fameux Caesar et les blindés Serval de KNDS, la cadence sera triplée en 2026. Pour obtenir ces résultats, nous avons levé les freins à la montée en puissance, en identifiant notamment les sous-traitants dont l’outil devait être renforcé. Autre levier : la diversification des approvisionnements, qui renforce notre résilience et permet des relocalisations, comme l’illustre l’usine de poudres Eurenco, à Bergerac, inaugurée en mars. (…)
Pour les munitions, il s’agit d’augmenter nos stocks : pour entraîner l’armée, il faut pouvoir reconstituer ce qui est tiré. Les cessions à l’Ukraine représentent plus de 3,5 milliards d’euros depuis 2022, majoritairement du matériel en fin d’usage, même si certains équipements, comme des
Mirage, étaient encore utilisés. Le reste des dépenses vise à renforcer l’armée française. Par exemple, le budget 2026 prévoit l’achat de deux Rafale, perdus en 2024, des avions de transport A400M, de nombreux camions logistiques. Nous investissons également dans les infrastructures, pour entretenir les régiments et les bases.

> Nous avons plus de 40 Rafale déjà en commande, qui seront livrés dans les années à venir. Le budget 2026 inclut une nouvelle frégate. Chaque année, nous recevons des centaines de véhicules terrestres dans le cadre du programme Scorpion. Une décision majeure est en préparation avec la commande du porte-avions de nouvelle génération, qui vise à remplacer le Charles de Gaulle. Sans budget 2026, des programmes comme ceux-ci seraient retardés. Dans les « surmarches » budgétaires de 2026 à 2030, d’environ 36 milliards, les décisions s’étalent sur plusieurs années.

> La France est un pays « va-t-en-paix », mais elle doit être capable de se défendre et d’assumer ses responsabilités avec ses partenaires européens et au sein de l’Otan. Notre stratégie repose sur deux piliers, la dissuasion, depuis 1964, avec une dualité unique en Europe : la dissuasion aéroportée et navale d’un côté, et les capacités conventionnelles de l’autre, que nous renforçons, notamment avec la réflexion concernant les frappes dans la profondeur.

> Des survols de drones ont bien été détectés au-dessus de la base de l’Île-Longue. Cet épisode rappelle que la menace drone est réelle. Nous y répondons. La menace évolue, nous aussi, pour mieux la prévenir, la caractériser et la contrer.

> Les États-Unis restent un allié. La défense est une compétence souveraine des États. Notre continent peut développer des mécanismes, comme Safe, qui permet des financements européens pour acquérir des équipements conçus à plus de 65 % en Europe. La Croatie a pu, grâce à ce mode de financement, acheter des canons Caesar. Cela montre que les Européens peuvent renforcer leurs capacités.

> Le Service national lancé par le président de la République, vise à renforcer le lien armée-nation. Il est strictement volontaire et sélectif. Les jeunes candidateront pour dix mois : un mois de formation et neuf mois de service actif (marine, air, terre, selon leurs souhaits et leurs compétences). Ils seront évalués via un questionnaire, un entretien, un examen médical. Après ces dix mois pendant lesquels ils seront rémunérés, ils sont automatiquement versés dans la réserve de disponibilité pour cinq ans. (…)
L’encadrement actuel suffit pour 2026-2027, et montera progressivement. Les surmarches prévoient 2,3 milliards, dont 1,4 milliard pour les infrastructures. Nous conservons désormais nos emprises militaires, contrairement aux pratiques passées. À l’horizon 2030 nous aurons 275 000 personnels militaires et civils, auxquels il faut ajouter 80 000 réservistes et 10 000 jeunes du Service National.

> [Narcotrafic] La Marine agit dans le cadre de l’action de l’État en mer et du droit international. Elle est particulièrement active et, à ce jour, le bilan pour 2025 s’élève à plus de 80 tonnes de stupéfiants saisies, contre 48 en 2024. Ce total provient de plusieurs zones, notamment l’Atlantique et l’océan Indien. Le trafic augmente constamment, mais le volume de nos interceptions aussi. Aux côtés de la Marine, j’ajoute un élément essentiel : l’action de la DGSE. Les deux sont indissociables.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Quand on fait les comptes des deux projets de loi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et le projet de loi de finances pour 2026, on a déficit des administrations publiques qui est aujourd’hui à 5,3 % du PIB. Ça ne passe pas.

> Avec le ministre de l'industrie Sébastien Martin, nous avons réuni le Conseil national de l'Industrie. Face à la concurrence déloyale, la France appelle à un sursaut industriel européen pour protéger nos filières stratégiques: automobile, acier, chimie, médicaments Notre souveraineté est en jeu.
Nos propositions concrètes :

- Assumer une préférence européenne ciblée pour nos industries
- Acc
élérer la transformation de nos outils de défense commerciale
- Renforcer le M
écanisme d'Ajustement Carbone aux Frontières.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> À l'initiative de la France, l'Europe prend aujourd'hui des sanctions contre les relais de la propagande du Kremlin et les artisans des ingérences numériques étrangères. Zéro impunité pour les ingénieurs du chaos.

> Ce week-end, l’Australie a été endeuillée par un attentat terroriste antisémite sans précédent. La pire tuerie que le pays ait eu à connaître depuis trois décennies au moins. Et c’est dans ce contexte que nous avons appris, avec une profonde tristesse, la disparition de notre compatriote Dan Elkaim, qui compte parmi les 16 personnes décédées à cette occasion.
Dans ce contexte, nos équipes sur place, de l’ambassade et du consulat général, sont pleinement mobilisées. D’abord, au contact de la famille de notre compatriote décédé pour faciliter son rapatriement via Israël. Au contact également d’un jeune franco-néerlandais qui a été blessé au cours de cette attaque abjecte, qui a subi des soins et qui devrait pouvoir, grâce au soutien des équipes de l’ambassade si nécessaire, pouvoir tourner cette page. Et puis évidemment, le consulat est au contact de la communauté française et de ceux qui, sans avoir été blessés, ont été témoins de l’horreur et ont besoin d’un soutien en matière psychologique. L’ambassadeur et le consul général se rendront sur place aujourd’hui au pavillon de Bondy, sur la plage où a eu lieu le massacre, pour se recueillir et exprimer au nom de la France, au peuple australien, nos condoléances et notre solidarité.

> En Ukraine, la Russie est en échec politiquement, militairement, économiquement. La progression millimétrique sur le front se fait au prix de vies humaines innombrables. Et c’est dans ce contexte que les discussions se poursuivent entre Ukrainiens, Européens et Américains aujourd’hui à Berlin. Et c’est dans ce contexte également que les Européens ont décidé de prendre leur destin en main, avec des décisions très significatives, à commencer par celle qui a été prise vendredi, consistant à priver la Russie de ses actifs russes placés en Europe aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à ce que la Russie de Vladimir Poutine mette fin à sa guerre d’agression et verse des réparations à l’Ukraine.
C’est une décision majeure, puisque jusqu’à présent, et depuis 2022, les actifs russes placés en Europe étaient immobilisés, et cette immobilisation devait être renouvelée tous les six mois à l’unanimité des États. Désormais, ces sommes sont bloquées et ne pourront être déverrouillées que lorsque la guerre prendra fin et que des réparations auront été versées à l’Ukraine. Aujourd’hui, ici à Bruxelles, nous continuons à prendre des mesures de sanctions à l’encontre d’acteurs russes contribuant d’une manière ou d’une autre à cette guerre d’agression. D’abord, avec neuf entités responsables du contournement de nos sanctions, ce que l’on appelle la flotte fantôme, notamment des compagnies maritimes qui travaillent pour ou en lien avec les deux compagnies pétrolières Lukoil et Rosneft.
Et puis les sanctions à l’encontre de douze agents de la déstabilisation russe en Europe, douze responsables des ingérences étrangères ou des ingérences numériques étrangères. Et je veux citer notamment les sanctions qui vont être décidées aujourd’hui à l’encontre de Xavier Moreau, ressortissant franco-russe, basé en Russie, qui est un relais de la propagande du Kremlin en Europe, ou encore les sanctions qui cibleront John Mark Dougan, responsable d’ingérences numériques en Europe et en particulier l’un des artisans de cette campagne que les services français de VIGINUM ont dénoncé, Storm-1516, et qui a visé à plusieurs reprises le débat public français et européen.
Et puis, dans quelques jours, d’ici la fin de semaine, lors du Conseil européen qui réunira les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres de l’Union européenne, une décision pourra être prise pour mettre l’Ukraine à l’abri de toutes difficultés financières pour les deux années qui viennent et la placer en position de force au moment où se déroulent les discussions devant mener à la paix. En tout cas, c’est ce que nous voulons. Et nous constatons que l’Ukraine a montré sa disposition à avancer, à accélérer pour arriver jusqu’à la paix.

> Au Proche et au Moyen-Orient, nous terminons l’année 2025 dans une situation moins défavorable que la fin de l’année 2024. Cependant, la situation de la région reste fragile et c’est la raison pour laquelle l’Europe, dont le Proche et Moyen-Orient, et le voisinage immédiat, doivent se mobiliser.
S’agissant de Gaza, j’ai proposé à la Haute représentante que Steve Witkoff et Jared Kushner, les envoyés du président américain, puissent intervenir aujourd’hui devant les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne pour faire un point sur la mise en œuvre du plan de paix du Président Trump que nous soutenons et auquel nous voulons contribuer.
Au Liban, nos efforts conjoints avec les États-Unis et l’Arabie saoudite se poursuivent et ont conduit il y a quelques jours au premier dialogue en 40 ans entre des civils libanais et des civils israéliens dans le cadre de ce mécanisme de suivi du cessez-le-feu que nous avons conçu l’année dernière. Nous travaillons à la mise en place d’un second mécanisme qui lui aura vocation à faire le suivi du désarmement du Hezbollah, élément essentiel pour éviter l’escalade et garantir un chemin crédible vers une souveraineté pleine et entière du Liban.
En Syrie, un an après la fin du régime sanguinaire de Bachar al-Assad, le pays a été marqué par l’assassinat de deux militaires américains et d’un traducteur que nous avons condamné avec la plus grande fermeté et qui illustre le défi sécuritaire auquel est confrontée la transition, que nous devons soutenir pour écarter le risque du terrorisme, de l’instabilité qui est toujours présent, mais que les autorités syriennes travaillent à pouvoir écarter.

> Concernant la Chine, où le président de la République était en déplacement il y a 10 jours, ce qui a été l’occasion d’échanges approfondis avec le président XI et les autorités chinoises. J’ai sollicité de la part de la Haute représentante un échange que nous aurons aujourd’hui pour partager le constat et les propositions.
Le président de la République a proposé en Chine d’ouvrir une voie de rééquilibrage avec ce pays, qui consiste pour l’Europe à accentuer ses efforts en matière de compétitivité, pour la Chine à stimuler sa demande intérieure et à réouvrir son marché, qui consiste pour l’Union européenne et la Chine à développer un agenda d’investissement croisé et de partenariat au bénéfice de ces deux régions. Je proposerai donc à mes collègues, à partir de cette perspective d’une voie de rééquilibrage, d’actualiser notre triptyque que nous avions défini en 2019. C’est un triptyque de constat pour définir la relation entre l’Union européenne et la Chine, constat que nous sommes à la fois concurrents, partenaires et rivaux systémiques, de passer d’un triptyque de constat à un triptyque d’action. L’action, elle tient en trois mots, c’est : se dérisquer, dialoguer et dissuader.
Se dérisquer d’abord en approfondissant la compétitivité du marché intérieur, en réindustrialisant l’Europe pour être moins dépendant des importations et être plus autonome sur le plan stratégique. Dialoguer ensuite, je le disais, pour établir des partenariats et des investissements croisés avec nous. Et puis dissuader lorsque les emplois ou les actifs industriels stratégiques sont en jeu. C’est ce que nous avons fait la semaine dernière, une nouvelle fois, en protégeant par des droits de 100% un secteur qui était menacé d’extinction en Europe, qui est celui de l’alumine fondue, avec une décision qui a été prise par les Européens et dont je me félicite.

> Concernant Haïti, je me réjouit que les propositions qui ont été faites par la France de sanctionner quatre figures politiques responsables d’un soutien politique financier aux gangs, qui menacent aujourd’hui la stabilité du pays et de la région, soient aujourd’hui adoptées. C’est la troisième fois que nous prenons des sanctions à l’encontre des responsables des violences aujourd’hui en Haïti. Il me paraît essentiel de continuer à exercer cette pression, car nous ne pouvons pas détourner le regard de la tragédie qui se déroule aujourd’hui en Haïti.

> [Narcotrafic] Je me réjouis du débat au Parlement européen sur le narcotrafic en présence de la famille de Mehdi Kessaci qui qui a été assassiné il y a quelques semaines dans notre pays. Ce sera l’occasion de manifester une ambition non seulement française mais européenne d’éradiquer à la racine le fléau de la criminalité organisée et du narcotrafic.
Dans le cadre de l’offensive menée par le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement, j’ai présenté lors de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères européens un projet de régime de sanction européen contre la criminalité organisée et le narcotrafic pour cibler les criminels qui sont réfugiés à l’étranger et qui sont responsables de trafic de drogue, d’êtres humains ou d’armes. J’ai constaté le soutien d’un grand nombre de pays et de la Haute représentante et nous pouvons espérer disposer de ce nouveau levier de pression à l’encontre de ces criminels dans les premiers mois de l’année prochaine.

 

Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> La soumission chimique est une violence insidieuse, qui prive les victimes de leur consentement, de leur parole et parfois de leur mémoire. En levant l’obstacle du dépôt de plainte pour accéder aux soins et aux preuves médicales, nous affirmons un principe simple et politique : la protection des victimes passe avant tout.

> Il y a un an, le cyclone Chido frappait Mayotte, bouleversant des milliers de vies et mettant à l’épreuve tout un territoire. Depuis, l’État est resté aux côtés des Mahoraises et des Mahorais, pour répondre à l’urgence et soutenir durablement le territoire. Les structures de soins ont été consolidées, les équipes renforcées, pour garantir la continuité des soins malgré les difficultés. Je veux saluer l’engagement des professionnels de santé de Mayotte, ainsi que celui du préfet, de l’ARS et du CHM, pleinement mobilisés depuis un an.
Un an après, notre engagement est intact. La solidarité nationale s’inscrit dans la durée.

 

Amélie de Montchalin (ministre de l’Action et des Comptes publics)
> [Budget] Nous avons changé de stratégie. Nous avons mis de côté le 49-3 et avons mis le gouvernement au service du Parlement.

> [Mercosur] La France demande un report du vote.

> [Narcotrafic] On va gagner cette bataille.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> [JO d’hiver 2030 / Intervention à l’Assemblée] Nous sommes réunis pour examiner le projet de loi olympique et paralympique en vue de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) des Alpes françaises de 2030. Je suis satisfaite que nous puissions examiner ce texte avant la fin de l’année. C’était une nécessité absolue pour ne pas prendre de retard.
La France s’est vue attribuer l’organisation des 26e Jeux olympiques et paralympiques d’hiver par le Comité international olympique (CIO) le 24 juillet 2024, deux jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cette attribution est le fruit d’une collaboration entre l’État, les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), le Comité national olympique et sportif Français (CNOSF) et le Comité paralympique et sportif français (CPSF).
L’attribution définitive des Jeux a été finalisée, le 9 avril 2025, avec la signature par le CIO du contrat hôte, qui a été rendue possible par plusieurs garanties apportées par l’État dans le cadre de la loi de finances pour 2025. En complément, les premiers ministres Michel Barnier, que je salue, et François Bayrou avaient signé les lettres de garantie nécessaires au projet, les 2 octobre 2024 et 15 mars 2025.
Depuis, nous avons parcouru du chemin, notamment avec l’adoption à l’unanimité, le 20 octobre dernier, par son conseil d’administration, du budget du Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Il s’élève à 2,132 milliards d’euros, en cohérence avec l’évaluation initiale et l’objectif de sobriété budgétaire que nous nous étions assigné. Le 25 novembre dernier a eu lieu la première réunion du Comité des territoires auquel nous sommes nombreux à être extrêmement attachés.
Le Cojop et la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) ont également signé, le 26 novembre 2025, avec les organisations syndicales et patronales, la charte sociale, économique et environnementale, des Jeux olympiques et paralympiques des Alpes françaises 2030. Elle illustre une volonté collective d’exemplarité, tant sur le plan social et économique que sur le plan environnemental, en intégrant pleinement les enjeux propres aux territoires alpins. Dans cette optique, le Comité stratégique environnemental se réunira pour la première fois en début d’année. Enfin, le Conseil national de la montagne, qui s’est réuni le 12 décembre, a notamment pu examiner les articles 20 et 24, comme le recommandait le Conseil d’État et il doit nous rendre son avis d’ici à la fin de la semaine –
 probablement mercredi.
Par ailleurs, nous avons eu le plaisir d
accueillir le CIO dans le cadre de la commission de coordination. Nous avons, à cette occasion, visité plusieurs sites, dont certains étaient en configuration opérationnelle, comme le Grand-Bornand, qui accueille la Coupe du monde de biathlon, le week-end prochain. Comme la souligné Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, vice-président du CIO et président de la commission de coordination des Jeux olympiques d’hiver Alpes françaises, « ces visites ont mis en lumière une expertise locale remarquable portée par des équipes profondément ancrées dans leurs territoires ».
Nous devons collectivement mesurer l’opportunité unique que nous avons d’organiser les Jeux olympiques et paralympiques de 2030, seulement six ans après ceux de Paris. Les Jeux se tiendront du 1er au 17 février 2030 pour la période olympique et du 1er au 10 mars 2030 pour la période paralympique.
À cette occasion nous pourrons accueillir plus de 3 200 athlètes, dont 2 700 olympiens et près de 600 paralympiens, ainsi que 3 000 journalistes et 20 000 volontaires. Environ 2 millions de billets seront mis en vente. À ce jour, une vingtaine de collectivités locales françaises sont engagées dans l’organisation de ce magnifique projet.
La capacité à livrer un tel événement repose d’abord sur les organisateurs dont le rôle est majeur, mais aussi sur l’engagement sans faille des forces de sécurité. Rien ne serait non plus possible, j’y insiste, sans votre travail, celui du Parlement, qui nous permet de nous doter d’un arsenal législatif donnant à chacun les moyens de remplir ses missions dans les meilleures conditions.
L’objet de ce projet de loi est précisément de nous donner les moyens de réussir l’aventure des Jeux olympiques et paralympiques des Alpes françaises 2030. C’est une boîte à outils essentielle à leur bonne livraison. Il s’inscrit dans la continuité de l’expérience acquise à l’occasion des Jeux de Paris de 2024 grâce aux deux lois olympiques votées ici en 2018 et en 2023. À cette occasion, nous renforçons ou améliorons certains dispositifs, et nous en adaptons d’autres aux particularités des zones de montagne. Enfin, nous proposons de nouvelles mesures utiles compte tenu du retour d’expérience des Jeux de Paris 2024.
Tel qu’adopté en commission, le texte compte désormais quarante-sept articles répartis en six titres. Le premier comporte des mesures relatives à la livraison des Jeux et plus particulièrement celles destinées à respecter les stipulations du contrat hôte olympique conclu entre les régions, le CNOSF et le CIO. Elles permettent d’attribuer au Cojop la qualité d’organisateur de compétitions sportives et transfèrent des droits de propriété intellectuelle du CNOSF au Cojop. Plusieurs mesures garantissent les droits des partenaires, y compris en matière de publicité –
 noublions pas que 75 % du budget du Cojop provient de ressources privées. Ces mesures sont indispensables pour qu’il commence à nouer les partenariats qui nous permettront de tenir les exigences budgétaires que nous nous sommes fixées.
S’agissant d’exigence budgétaire, je me félicite de la réintroduction, dès la commission, du principe d’une garantie commune entre l’État et les régions Aura et Paca. Cela a été possible grâce à nos discussions constructives et apaisées avec les régions et à la confiance que nous nous accordons mutuellement ; je tiens à les en remercier. La possibilité, ouverte dans ce texte, trouve sa déclinaison concrète dans l’article 60 du projet de loi de finances (PLF) pour 2026.
Dans un deuxième titre, le projet de loi propose d’établir un cadre éthique et de contrôle strict avec l’Agence française anticorruption (AFA) mais aussi la Cour des comptes ainsi qu’une extension des compétences de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Le texte prévoit également d’associer les parlementaires au comité d’éthique et au comité des rémunérations du Cojop. Ces mesures reprennent les dispositifs déployés lors des JOP de Paris 2024.

Une troisième série de dispositions porte sur des mesures de simplification en matière d’urbanisme, visant à faciliter la réalisation d’infrastructures, comme cela a été fait pour Paris 2024. Ainsi, l’article 17 permet de recourir à des permis de construire dit à double état pour les villages olympiques et paralympiques, en prévoyant que leur seconde vie – logement, logement étudiant ou résidence hôtelière – ne nécessitera pas un nouveau permis. Ces dispositions durbanisme sappuient sur la réussite de Paris 2024, mais tiennent également compte des spécificités des territoires de montagne. C’est le cas des mesures simplifiant les démarches pour les installations temporaires, pour les servitudes ou pour réviser les documents d’urbanisme.
C’est aussi le cas de l’article 20, qui par une expérimentation, vise à accélérer la rénovation énergétique des immeubles collectifs en copropriété afin de lutter contre le phénomène des lits froids, sujet crucial que nous connaissons malheureusement trop bien dans nos territoires de montagne. Sur cet article, je soutiendrai un amendement du gouvernement pour étendre la portée de cette mesure à l’ensemble du massif des Alpes. Je suis très attachée au fait que ces Jeux rayonnent au-delà des seuls départements qui accueilleront des épreuves. C’est une mesure forte en matière d’héritage.
Une quatrième série de mesures concerne les règles relatives à la santé et au travail avec notamment le sujet des polycliniques qui pourraient être implantées sur les sites de compétition.
Dans le titre V, des dispositions visent à faire en sorte que les Jeux soient organisés dans de bonnes conditions de sécurité au regard des enseignements tirés de Paris 2024. Ces mesures s’appuient à la fois sur ce qui a fonctionné en 2024, tout en levant les freins identifiés lors de la dernière olympiade. Je pense aux interdictions de paraître, qui pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris passaient par la prise de mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) très contraignantes. La mesure proposée dans ce projet de loi est plus simple administrativement et prévoit une interdiction de paraître limitée aux sites où se dérouleront les épreuves.
Le texte prévoit également l’introduction de mesures qui tirent les enseignements de difficultés rencontrées lors des Jeux de Paris. Par exemple, un article autorise les agents de sécurité privée à inspecter visuellement les coffres de voiture afin de gagner en fluidité opérationnelle en mobilisant les forces de l’ordre de façon plus ciblée. Je salue l’amendement de Mme la rapporteure Riotton, en commission, qui a permis de revenir à la rédaction initiale qui limite cette possibilité aux grands événements sportifs.
Le texte reprend également des mesures qui ont fonctionné lors des Jeux de 2024. Ainsi, l’article 33 prévoit les modalités de contrôle des personnels intérimaires qui interviennent dans les sociétés de transport.
Dans le titre VI, le texte pérennise certaines mesures d’héritage prises dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Nous profitons ainsi de ce véhicule législatif
Ce projet de loi répond donc à l’objectif poursuivi : sécuriser l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Néanmoins, il demeure un point sur lequel je souhaiterais appeler votre attention. L’article 18  bis, introduit au Sénat, vise à ce que l’artificialisation nécessaire aux Jeux olympiques et paralympiques ne soit pas décomptée dans la trajectoire zéro artificialisation nette (ZAN). Le bilan d’artificialisation des Jeux Alpes 2030, qui se situera à environ 20 hectares, est faible, mais nous devons conserver cette exigence si nous voulons organiser les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver les plus sobres de l’histoire.
En cohérence, si nous poursuivons cet objectif de sobriété et d’exemplarité écologique, il me semble impossible de ne pas comptabiliser ces 20 hectares. Une fois ce constat établi, il faut aussi être à l’écoute des communes qui accueilleront les villages olympiques et paralympiques et qui, pour certaines, pourraient n’être plus en mesure, du fait des constructions liées aux Jeux, ne plus être en mesure de mener des travaux d’artificialisation. C’est le cas de la commune de Bozel, qui verrait sa capacité à artificialiser presque totalement obérée par le village olympique. Il reviendra au débat parlementaire de définir quelle est la meilleure solution pour prendre en compte ce double enjeu.
Nous étudions donc un texte équilibré, qui reprend des dispositifs ayant fait leurs preuves, à la fois par leur utilité et par leur nature proportionnée. Nous y introduisons des mesures complémentaires visant à tirer les enseignements de Paris 2024 et à adapter ces dispositifs aux spécificités de la montagne.
Lorsque, à l’issue des Jeux paralympiques de Milano-Cortina, le 15 mars 2026, la flamme s’éteindra, le monde nous regardera. Il regardera les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes, la Haute-Savoie et la Savoie à laquelle je suis tant attachée. Le monde ne regardera pas seulement les Alpes françaises, mais toute la montagne française. C’est la France que le monde regardera. Et c’est chaque fois que le monde nous regarde, que nous donnons le meilleur de nous-mêmes et que nous faisons nation.
Pour conclure, permettez-moi de citer et de faire mienne une phrase de Catherine Destivelle : « La montagne ne pardonne pas l’orgueil, mais elle récompense l’humilité. »Ces Jeux, nous les voulons humbles et généreux et ils le seront. Ils seront sobres financièrement en étant les moins chers de l’histoire, sobres écologiquement par la limitation de leur empreinte et en étant une vitrine pour l’avenir de la montagne. Ils seront généreux car inclusifs et tournés vers la jeunesse. Ils seront une fête du sport, c’est notre promesse. À nous de la construire ensemble.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Nos compatriotes juifs ont évidemment un destin ici. Les Français tiennent dans la lutte contre l'antisémitisme, la part de voix de LFI est disproportionnée et minoritaire.

> L'antisémitisme ce n'est pas un dérapage. L'antisémitisme, c'est une stratégie électorale et le problème, c'est qu'une fois que vous avez épuisé tous les mots, ils restent les balles.

> [Attentat antisémite à Sydney] On a une petite fille de dix ans qui a été assassinée. Ils n'ont pas fait dans le détail, ils ont tué autant de Juifs qu'ils pouvaient tuer.

> L'adresse, le sexe, le prénom, le nom : les discriminations rongent le pacte républicain. Je lance aujourd'hui une campagne massive avec 4 000 CV répondant à des offres d'emploi existantes pour mesurer et agir. Et 6 mois de mobilisation dans toutes les régions avec plus de 30 000 entreprises partenaires, les associations, les élus.

> Un Français sur 3 a déjà subi une discrimination dans l'emploi ces 5 dernières années. En fonction de son sexe, de son prénom, de son nom, de son adresse, on a parfois l'impression de ne pas appartenir au même monde, à la même France.

> La prostitution n'est pas le «plus vieux métier du monde»: c'est le plus vieux système de domination du monde. Légaliser la prostitution, c'est capituler. C'est dire à nos enfants, à nos adolescents que le corps des femmes est à vendre. C'est le projet du RN, pas le nôtre.

> Tous ceux qui ont déversé leur haine obsessionnelle d'Israël, tous ceux qui ont parlé de génocidaires à propos des Juifs ont armé les terroristes à Sydney. Quand les mots ont été épuisés, il reste les balles.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> La France, soutien indéfectible au mandat et au travail des Nations Unies en matière des droits humains, est engagée dans la lutte contre l’impunité, à l’heure où les atteintes aux droits humains se multiplient dans les zones de conflits. Ensemble, nous continuerons à défendre les droits humains partout où ils demeurent bafoués !

> Depuis 2023, la France a intensifié son partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés : il est dans l’intérêt de tous de promouvoir des réponses durables et efficaces aux plus vulnérables.

> [Modèles Français et Suisse] Vous parlez de deux «modèles» concurrents, comme s’ils étaient irréconciliables ou aux antipodes. Je ne le crois pas. La France de 2025 est en transition. Nous ne sommes plus dans le système binaire que nous connaissions jusque-là, où la majorité avait tous les pouvoirs et l’opposition aucun. Même le camp présidentiel auquel j’appartiens est fragmenté, avec des sensibilités très différentes qui s'expriment. Or que se passe-t-il? On apprend à devenir un peu suisse! On doit surmonter, à l’Assemblée nationale, notre culture de méfiance par une recherche du compromis. Est-ce que ça marche? L’adoption, la semaine dernière, du projet de budget de la Sécurité sociale est un premier pas. Une vraie transformation est en cours. Toute la culture héritée de la Ve République, très verticale, est remise en cause. Ce n’est pas rien! (…)
C’est vrai, les Français aimeraient une démocratie plus suisse. Mais lorsqu’ils répondent aux sondages, ils oublient les différences. La démocratie suisse est le fruit d’une histoire, d’une culture civique très ancrée. On s’est croisés plusieurs fois sur des plateaux TV, vous et moi, lorsque j’étais députée. J’avais toujours en poche l’un de ces petits livrets que tous les électeurs helvétiques reçoivent avant les votations, pour bien montrer qu’en Suisse, on répond à une question. On ne se prononce pas sur celui qui l’a posée. Pareil pour la décentralisation: nous n’avons pas, en France, d’équivalents des gouvernements cantonaux. On n’a pas cette tradition. On a aussi une habitude de forte personnalisation du pouvoir, alors qu’en Suisse, tout est collectif. Il est donc facile, pour un parti comme le Rassemblement national, de crier «Vive la Suisse!». C’est pour plaire au peuple. Les dirigeants du RN veulent-ils vraiment importer le modèle helvétique? Je ne le crois pas. (…)
Ce qui m’a le plus étonnée, c’est l’intensité du tempo politique français. En Suisse, on prend le temps de construire le consensus. En France, il y a davantage de postures. Tout est hyperpolarisé. Mais avec le recul, je dirais que ce n’est pas une opposition aussi simple. Dans les deux pays, la démocratie repose sur la capacité à faire vivre la confiance. Simplement, elle s’exprime différemment: plus par le compromis en Suisse, et par le débat en France. Cela dit, je le répète, nous sommes, dans le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu, en train de réapprendre collectivement. Le vote du budget de la Sécurité sociale montre que le Parlement français est redevenu un lieu central du débat démocratique, avec de vraies négociations, des compromis, parfois des tensions – mais c’est normal. A mes interlocuteurs suisses, je dis que la France traverse une phase exigeante, mais saine: nous réapprenons le dialogue parlementaire, parce que la situation politique nous y oblige. C’est une bonne chose pour la démocratie.

> Dans un monde plus fragmenté, plus conflictuel, la Francophonie porte un message essentiel: celui du dialogue et de la défense de valeurs partagées. Et puis il y a un argument très concret: le français est une langue en pleine croissance et elle reste une langue clé de la diplomatie et des organisations internationales. Ici, à Genève, on le voit tous les jours. Après, tout le monde voit la situation budgétaire de la France. Je viens donc à la fois rassurer mes interlocuteurs sur notre engagement multilatéral et leur expliquer nos contraintes financières. Je comprends par ailleurs l’exigence des Français de Suisse. Je le comprends d’autant mieux que j’ai moi-même vécu plusieurs années à Genève. Ils évoluent dans un système helvétique qui allie protection, liberté et responsabilité. Ils s’énervent et s'impatientent devant les lourdeurs du système français et ce qu’ils perçoivent comme des dérives. Je leur réponds que la France traverse des défis, comme beaucoup de démocraties, mais qu’elle reste solide, engagée et fidèle à ses valeurs. Et je viens aussi leur dire qu’ils comptent: la France a besoin de ses Français de l’étranger.

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> Est-ce que notre système actuel de retraite, en France, est viable avec notre démographie et nos contraintes économiques? Non! Mais cette réforme avait une importance symbolique. Il fallait faire une concession pour aboutir au fameux compromis «à la suisse», entre une partie de la gauche, de la droite et du centre. Sur le fond, je regrette ce gel de la réforme. Mais le refuser, c’était tout bloquer. Alors, que fallait-il choisir? Mon choix est clair: la France a besoin d’une vraie réflexion sur la réforme de son système de retraites. Peut-être que la réponse, à l’issue d’un débat démocratique tranché dans les urnes, sera une autre réforme, plus profonde, voire plus radicale. Et regardez les sondages: les Français approuvent ce compromis. Je veux voir dans ce gel un courage politique, un compromis constructif, pas une compromission.

 

David Amiel (ministre délégué auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Nous visons 850 millions d'euros d'économies sur les achats pour l'année prochaine. Nous pouvons aller plus loin : - avec l’IA en simplifiant la vie des acheteurs - avec plus de transparence sur le fonctionnement des centrales d'achat publiques

> Moins cher ailleurs ? On s’aligne. Une centrale d’achat, c’est fait pour acheter moins cher, pas plus cher. Il faut traquer chaque gaspillage ! Si un acheteur public trouve le même produit, à qualité égale, avec les mêmes services, la centrale d’achat s’alignera. (…)
Dès le printemps, une expérimentation « alerte prix » permettra aux acheteurs de signaler en temps réel les écarts constatés sur le marché pour un ajustement rapide du catalogue.
Cette première vague s’applique :
- pour les commandes supérieures à 80 €
- hors promotions exceptionnelles, sur une période comparable
- hors santé et véhicules
- pour les produits strictement comparables.
On remet du bon sens dans la dépense publique.

 

● Autres ministres
Annie Genevard (ministre de l'Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire)

> [Dermatose nodulaire / Intervention à l’Assemblée] Depuis le 29 juin, la France a connu un peu plus de 110 foyers infectieux, les premiers s’étant manifestés en Savoie et en Haute-Savoie. Au moment où je vous parle, elle ne compte plus aucun foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine. De ce point de vue, la situation est loin de nous échapper comme vous le laissez imaginer. Les territoires sont certes différents, mais en Savoie, nous avons vaincu cette maladie ; nous l’avons éradiquée et la vie a repris.
C’est sur ce chemin d’espoir que je veux emmener la belle terre occitane désormais touchée.
Cela passe d’abord par le déclenchement d’une campagne de vaccination massive, organisée, territorialisée et rapide, qui constitue le meilleur garde-fou contre la maladie.
Il faut aussi donner des perspectives à nos éleveurs, les rassurer, leur dire qu’il y a une lumière au bout du tunnel. Je parle du repeuplement des élevages qui auront perdu des anim
aux. Il est très important de rappeler que la vie ne s’arrête pas avec la maladie. Celle-ci constitue une épreuve cruelle et douloureuse, dont nous prenons toute notre part et que nous comprenons intimement. Venant moi-même d’une région d’élevage, je fréquente les éleveurs depuis trente ans et je connais le lien intime qui les unit à leurs animaux. Ne me dites pas que notre gestion est technocratique, pas à moi qui connais si bien le monde de l’élevage. (…)
Je vous assure qu’aucun éleveur ne sera laissé au bord du chemin : l’État est là. Lorsque les éleveurs perdront des bêtes, ils seront indemnisés à hauteur de la valeur marchande des animaux, même si je vous accorde que cela ne compense pas leur valeur affective. L’État sera là pour indemniser les pertes économiques résultant de la perte d’un troupeau. Il sera là également lorsqu’il s’agira –⁠ étape très importante – de désinfecter les bâtiments d’élevage pour y accueillir dautres animaux. (…)
Le périmètre de la vaccination a fait débat ; je tiens à traiter cette question en me concertant avec les éleveurs. Nous en avons très longuement discuté hier soir, lors d’une réunion ayant duré près de deux heures. Nous avons mené un dialogue franc, parfois musclé, mais réel. En principe, la vaccination concerne les bêtes situées dans un rayon de 50 kilomètres autour d’un foyer d’infection, mais j’ai pris acte de la demande d’éleveurs souhaitant élargir la barrière vaccinale pour mieux protéger les troupeaux. Nous avons donc décidé que le cordon sanitaire enserrerait toute la zone réglementée. Il s’agit d’en faire un mur infranchissable pour protéger non seulement l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, mais aussi les terres situées plus au nord, qui contiennent également d’importants bassins d’élevage. J’ai reçu des demandes des départements du Tarn et de l’Hérault, que j’ai invités à m’écrire ; je suis ouverte à l’extension de la zone vaccinale, mais il faut savoir qu’elle emporte des conséquences économiques, puisqu’elle empêche le commerce et l’exportation. Il leur reviendra de faire leur choix en connaissance de cause.
Vous évoquez également le traité avec le Mercosur, au sujet duquel je crois m’être longuement et souvent exprimée. Je considère qu’il s’agit d’un accord d’un autre âge, conçu à une époque où le contexte international était différent. Il n’est pas protecteur, expose nos filières, ne garantit ni la réciprocité des normes ni les contrôles. La position de la France, très claire, consiste à demander des clauses de sauvegarde robustes et activables, des mesures miroirs effectives et des contrôles garantis, pour protéger le monde agricole, notamment le secteur de l’élevage. Sans cela, nous participerions au désespoir de ce monde si attachant et si important.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 

> Les permanences parlementaires sont des lieux de dialogue. En ces temps difficiles du fait de la dermatose nodulaire contagieuse, les agriculteurs savent pouvoir y trouver écoute et soutien. Les dégradations de plusieurs d'entre elles en sont d'autant plus inacceptables. Je les condamne fermement et j'apporte mon soutien aux députés visés par ces actes.

> Le budget de la Sécurité sociale est désormais définitivement adopté. Ce vote est le résultat d’un travail parlementaire exigeant, d’un dialogue maintenu jusqu’au bout et d’une responsabilité partagée face à l’enjeu. Cette méthode a permis d’aboutir. Elle devra prévaloir pour le budget de l’État. Nous devons y arriver, pour les Français, pour le pays.

> Il y a deux jours à Sydney, la France a perdu l’un des siens. Dan Elkayam a été tué par la barbarie terroriste alors qu’il célébrait Hanoukka. En sa mémoire, l'Assemblée nationale observe une minute de silence. Face au terrorisme et à l’antisémitisme, nous ne cesserons de nous battre.

> J'ai reçu aujourd'hui Aguila Saleh, Président de la Chambre des représentants de Libye. Nous avons évoqué la reprise du processus politique qui doit conduire, avec la médiation des Nations Unies, à la mise en place d'un gouvernement unifié et à l'organisation d’élections présidentielle et législatives. La France est attachée à la souveraineté et à la stabilité de la Libye.

> Une Europe forte se construit avec des partenaires solides. J'ai reçu aujourd'hui Edgars Rinkēvičs, Président de la République de Lettonie, pour évoquer le renforcement de notre partenariat bilatéral, notre soutien indéfectible à l'Ukraine et notre ambition de bâtir une Europe puissante, souveraine et solidaire. Défense, énergie, compétitivité, droits des femmes : nos priorités convergent et appellent des coopérations concrètes.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Depuis la crise agricole de janvier 2024, Gabriel Attal et nos députés Ensemble pour la République ont fait adopter plus de 60 mesures significatives pour les agriculteurs :
- Loi d’orientation agricole
- Abandon de la hausse sur le GNR agricole
- Mise en place du contrôle unique
- Simplification des curages des cours d'eau agricoles etc. Aujourd'hui, le secteur fait face à une crise importante et il est important d'entendre les revendications des agriculteurs.

 

> - 100 % de puissance.
- 100 % de fierté française.
Pour la première fois, l’EPR de Flamanville a atteint 100% de sa puissance : 1 669 mégawatts. Une énergie massive et propre pour réussir notre transition écologique. Notre souveraineté énergétique se bâtit ici, à Flamanville.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> [Dermatose nodulaire / Intervention à l’Assemblée] Ce week-end, j’étais sur les barrages aux côtés des agriculteurs du Gers, comme mes collègues aveyronnais, pour écouter, comprendre, dialoguer. C’est bien la moindre des choses. J’ai entendu du désarroi, une détresse humaine, économique et morale ravivée par la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse. (Mme Nathalie Oziol s’exclame.)
Le cheptel français et sa diversité –
 je pense à la mirandaise dAstarac – sont menacés. Je salue linstauration dun cordon sanitaire et laccélération de la vaccination, mais nous appelons à continuer le dialogue pour trouver une solution humaine. Ces mobilisations révèlent quau-delà de cette seule crise, nos filières agricoles, poumons indispensables de nos territoires ruraux et de notre souveraineté alimentaire, sont en danger. En Occitanie, aucune des récentes années ne sest déroulée normalement : crises sanitaires, tensions commerciales, concurrence déloyale, aléas climatiques et instabilité normative ont épuisé des exploitations déjà fragilisées.
La loi d’orientation agricole du 24 mars 2025, les mesures fiscales et de simplification proposées par notre groupe et adoptées par l’Assemblée nationale sont positives, mais nous faisons face à une crise structurelle qui appelle d’autres réponses. Nous devons bâtir un véritable « pack » pour l’agriculture de demain, incluant la refondation du modèle économique, l’adaptation au changement climatique, l’accès à l’eau et la sécurisation des transmissions.
Toutefois, cette refondation ne sera pas crédible si nous ne protégeons pas nos agriculteurs de la concurrence déloyale. Le traité avec le Mercosur n’est pas acceptable en l’état, sans mesure de sauvegarde effective, sans clause miroir et sans renforcement des contrôles.

 

Marie Lebec (députée)
> [Budget de la Sécurité sociale adopté] Première étape budgétaire passée. Un texte imparfait, mais qui nous permet enfin d’avancer. Prochaine étape : adopter un budget pour l’État.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)

> Adoption définitive du budget de la Sécurité sociale par les députés de la Nation. Dans une Assemblée sans majorité, le Parlement a donc pris ses responsabilités. Il l'a fait par le compromis et non par la force. Maintenant, même exigence pour le
budget de l'État.

> Dermatose : voir son troupeau disparaître est une déchirure, entendons-le ! Mais si la maladie progresse, c’est tout le cheptel français qui est menacé. Aujourd'hui, 0,02% des bovins ont été abattus. Sans agir, jusqu’à 10% pourraient mourir de la maladie, soit 1,7M d’animaux. Donc : la prévention d’abord via la vaccination. Le soutien toujours, qu'il soit humain ou financier. Et, lorsque c'est nécessaire, l’abattage pour éviter la contagion. C'est la seule solution pour tuer le moins d'animaux possible et protéger nos éleveurs.

> [Mercosur] C'est la position française qui a permis d'éviter que ce soit signé. Si le président de la République n’avait pas pesé de tout son poids depuis des années, le Mercosur serait signé non pas depuis samedi, il serait signé depuis trois ans. Il y a des choses qui ne sont pas acceptables dans cet accord », notamment en l’absence de « clauses de sauvegarde ». À ce stade, un certain nombre d’autres pays que la France sont en train de peser pour dire qu'en l’état, ça n’est pas signable. Je ne suis pas pronostiqueur, en tout cas je sais que la France pèse de tout son poids pour le report de la signature de l'accord. 

> Le Budget, il est orphelin de père et de mère. Personne ne veut l’assumer. (…) Croire que c’est la facilité qui nous fera sortir du gouffre, ce serait une erreur. (…)
L'idée c'est qu'on essaie de trouver par le même chemin et le même processus que pour le PLFSS une voie de compromis, il faut qu'on trouve une balance.  (…)
On ne peut pas dire dépenses, dépenses, dépenses et on va chercher des recettes en permanence dans la poche des Français. (…)
Je pense que ce que les Français veulent, c'est un budget- et pas n'importe quel budget : ce n’est pas de la dépense et de la recette n'importe comment. Et au fond, ce qu'ils nous disent, c'est « entendez-vous !

 

Nicolas Turquois (député)
> [Dermatose nodulaire / Intervention à l’Assemblée] Mes chers collègues, ma question s'adresse à Madame la ministre de l’Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire. 
Le monde agricole traverse régulièrement des crises. Mais là, la crise est d'une ampleur exceptionnelle. Autant de filières touchées : des céréales à l'élevage, de la vigne à l'arboriculture ; autant de régions concernées, de l'Occitanie à la Bretagne, du Bordelais aux Alpes, sans oublier les Outre-mer. Je n'ai pas de souvenir d'une crise aussi large et profonde. 
Je veux d'abord ici adresser un profond soutien à toutes les femmes et tous les hommes qui font vivre l'agriculture de France. 
Ils sont en souffrance. Par-delà nos opinions, nous devons être à leurs côtés. Et c'est l'agriculteur qui vous parle : notre société demande trop à nos agriculteurs sans assez les accompagner. Notre agriculture souffre d'un profond manque de compétitivité. Trop de normes à respecter, sans commune mesure avec la dimension individuelle de nos exploitations. Trop de tracasseries administratives pour construire un bâtiment ou accéder à l'eau. Mais pas assez de recherches pour faire face au réchauffement climatique et à ses conséquences. Pas assez d'investissements pour produire sur notre sol les engrais azotés dont nous avons cruellement besoin. 
L'agriculture a besoin d'un accompagnement totalement renouvelé. Face à ces difficultés, il y a des récupérations politiques complotistes qui me font honte. À ce titre, la dermatose nodulaire contagieuse est, il faut le dire et le redire, un danger mortifère pour l'élevage français. Sans politique volontariste d'éradication et de vaccination, la France pourrait voir mourir plus d'un million de bovins. 
Il faut agir vite, mais il faut aussi mesurer la détresse que représente un abattage pour un éleveur et le risque que certains cherchent à dissimuler la contamination de leurs troupeaux et créer de facto le réservoir pour les prochaines contaminations. Compétitivité, souveraineté et surtout humanité devraient être les maîtres mots de notre action en faveur de notre agriculture et de nos agriculteurs. 

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Le narcotrafic lui a ôté deux frères. De son immense peine, Amine Kessaci a fait un combat. Sa dignité et son courage nous obligent. À l’invitation d’Amine, je me rendrai à Marseille. Nous devons révolutionner la lutte contre le narcotrafic à l’échelle européenne. La Commission doit présenter au plus tôt sa stratégie de lutte contre la drogue et son règlement contre la criminalité organisée. Nous serons exigeants sur la révision des mandats d’Europol et Eurojust en 2026.

> Le 13 novembre 2025, cher Amine Kessaci, votre petit frère Mehdi a été assassiné par des narcotrafiquants. Ce meurtre a marqué un point de bascule. C’était un meurtre d’intimidation, similaire à ceux de la mafia italienne. Il doit être suivi d’une révolution dans la lutte contre le narcotrafic.

> [Dermatose Nodulaire] Voir ses bêtes frappées par la maladie est toujours une épreuve pour un éleveur. Devoir abattre son troupeau est un drame absolu. Mais si nous faisons confiance à la science et au protocole sanitaire, c’est pour éviter une propagation incontrôlée et protéger tous les éleveurs de France de pertes massives. Ce protocole appliqué aujourd’hui n’est pas une exception française ou européenne : c’est le seul utilisé partout dans le monde pour contenir cette maladie virale très contagieuse. Dans un contexte de crises sanitaires de plus en plus fréquentes, nous devons aller plus loin : bâtir une véritable stratégie européenne de prévention et de gestion des crises animales, pour anticiper, protéger et sécuriser durablement l’élevage.

 

Bernard Guetta (député)
> [Opinion : Ne pariez pas sur Trump]
Donald Trump peut l’emporter. On ne peut pas exclure qu’il puisse finir par imposer une reddition à l’Ukraine et s’entendre avec Vladimir Poutine sur un partage de l’Europe en zones d’influence mais ce n’est pas fait.
Ça ne l’est pas car la seule arme dont il dispose serait d’un emploi bien dangereux. D’un clic, il peut couper l’accès des Ukrainiens au renseignement militaire américain. L’Ukraine n’aurait alors plus les moyens de parer les attaques russes. C’en serait bientôt fini de la liberté de ce peuple et de son indépendance. Les troupes de Vladimir Poutine aurait tôt fait de camper aux frontières de la Pologne, de la Roumanie, de la Moldavie, de la Hongrie et de la Slovaquie. Les Américains et le monde assisteraient en direct au désastre politique dont Donald Trump serait l’auteur et, face au Congrès, aux Européens et à tous les alliés des Etats-Unis à travers le monde, il aurait bien du mal à justifier une telle débâcle et l’assassinat de ce peuple fuyant sous les bombes.
Cela lui serait d’autant moins facile que cette victoire de Vladimir Poutine serait aussi celle de la Chine, que la campagne pour les élections de mi-mandat va commencer en janvier, autrement dit demain matin, et que les Républicains commencent à moins craindre les foudres de Donald Trump que les défaites électorales dont sa dégringolade dans les sondages est toujours plus porteuse.
Il est des armes dont il est prudent de ne pas user et la deuxième raison pour laquelle la Maison-Blanche n’a pas déjà gagné est que l’Ukraine et les Européens jouent finement. Au lieu de dénoncer dans les propositions américaines la simple transcription qu’elles sont des exigences russes, Kiev, Paris, Londres et Berlin
remercient Donald Trump d’«œuvrer à la paix», acceptent de débattre de son plan, s’empressent même de le faire mais en formulant des amendements qui le modifient du tout au tout.
Là où ce plan demandait aux Ukrainiens de se retirer de régions du Donbass que les Russes n’ont pas su conquérir, Volodymyr Zelenski et ses négociateurs proposent que Russes et Ukrainiens – les deux et non plus les seuls Ukrainiens – reculent assez pour que soit créée une vaste zone démilitarisée dont les Etats-Unis contribueraient à assurer la surveillance, avec d’autres et notamment les Européens.
Ainsi reformulée, la proposition russo-américaine obligerait Donald Trump à garantir la sécurité de l’Ukraine aux côtés de l’Union européenne et du Royaume-Uni, autrement dit à défendre l’Ukraine contre Vladimir Poutine. Ce n’était pas l’intention initiale de la Maison-Blanche et moins encore celle de Moscou. C’est en fait le contraire de ce que souhaitaient les présidents russe et américain et lorsque Donald Trump demande, à l’instar du Kremlin, l’organisation d’élections en Ukraine, Volodymyr Zelenski ne refuse pas non plus.
Il accepte, approuve, mais pour peu, bien sûr, que les Etats-Unis aident à assurer le bon déroulement du scrutin qui ne se concevrait pas – n’est-ce pas ? – sans un cessez-le-feu, sans un arrêt des combats sur l’actuelle ligne de front, c’est-à-dire ce dont ne veut pas Vladimir Poutine.
Pris dans un tissu d’embrassades et de contre-propositions bien difficiles à rejeter sans ouvertement s’afficher en auxiliaire du Kremlin, Donald Trump est largement une puissance enchaînée.
Quant à la troisième raison pour laquelle il n’a pas déjà gagné, elle est que l’armée russe ne progresse pas. Ses avancées ne sont que millimétriques et infiniment lentes. Elle n’opère pas de percées permettant à Vladimir Poutine de proclamer quelque victoire que ce soit et, plus important encore, les forces ukrainiennes parviennent à frapper toujours plus de navires, de stocks d’armes et de raffineries de pétrole russes. Chaque nuit, les Ukrainiens plongent dans le sang, le noir et le froid mais les Russes ont commencé à souffrir de cette guerre qui essouffle aussi leur économie.
S’il fallait parier, ce ne serait pas sur Trump.

 

● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)

> Des prédateurs considèrent des nourrissons comme des proies. Aucune banalisation possible :
- Sécuriser les lieux de l’enfance
- Libérer la parole, 70 % des violences sont intrafamiliales
- Renforcer les UAPED pour repérer et condamner plus vite.

 

 


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