samedi 17 août 2019

Présidentielle USA 2020. Sondages – Biden toujours favori comme futur président des Etats-Unis

affiche de campagne de Joe Biden
Que ce soit pour la primaire démocrate que pour l’élection générale, l’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, continue à faire la course en tête et demeure le favori malgré la montée en puissance de la sénatrice démocrate de gauche, élue du Massachussetts, Elizabeth Warren qui semble devenir la principale concurrente du centriste dans la bataille pour la nomination comme candidat du parti de l’âne (mascotte des démocrates).
Malgré les prédictions de son échec (relayés aujourd’hui par… les bookmakers anglais), Biden résiste et, dans les sondages sérieux, gardent une confortable avance, tant pour les primaires que pour la présidentielle (où il augmente même son écart avec Trump).
Ainsi, les trois dernières enquêtes d’opinion menées par TIPP, Survey USA et Fox news (dernière en date), lui donne, respectivement, une avance de 13 points, huit points et douze points sur Donald Trump lors du scrutin de novembre 2020.
Quant à la primaire démocrate, rappelons que depuis le début ses sondages, il a toujours été en tête, quelle soit son avance et le sérieux des instituts et que cela continue avec des écarts qui peuvent encore atteindre 15 points en sa faveur sur son second.
Mais, chez ses poursuivants, il semble se dessiner une situation nouvelle avec la montée en puissance d’Elizabeth Warren qui semble capable de prendre la deuxième place à Bernie Sanders, le sénateur socialiste (qui n’est pas membre du Parti démocrate) du Vermont.
De même, il semble que la sénatrice de Californie, la centriste Kamala Harris, n’a pas pu ou su capitaliser sur le moyen terme son «momentum» (sa dynamique) du premier débat entre candidats démocrates à Miami, lorsqu’elle avait attaqué de manière très agressive Joe Biden.
On a même l’impression que cette attaque préméditée lui est désormais reprochée par les sympathisants démocrates.
Du côté de la gauche du Parti démocrate, on fait ses calculs et on estime que si Elizabeth Warren continue à prendre le dessus sur Bernie Sanders, ce dernier devrait se désister en sa faveur car leurs deux scores cumulés dépassent celui de Joe Biden.
Mais, on oublie de dire, dans le même temps, que le score total des centristes engagés dans la primaire est supérieur à celui des candidats étiquetés «liberals» (tendance centre-gauche) et surtout socialistes où, à part Warren et Sanders, on ne trouve que l’écrivaine aux thèses très contestables, Marianne Williamson, avec un score extrêmement bas.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Nous sommes tous des Hongkongais

Ce qui se joue à Hongkong est la lutte de la liberté et de la dignité contre l’ignominie et la servitude.
Et pas seulement pour ses habitants, ni même de la Chine mais pour l’Humanité entière.

D’autant que nous pressentons que, comme ce fut le cas pour les manifestants de la place Tienanmen à Pékin en 1989, que le régime dictatorial du triste personnage, monsieur Xi, l’empereur rouge, va créer à nouveau des martyrs de la liberté, comme n’avait pas hésité à le faire le «bon» monsieur Deng alors.

C’est pourquoi, tous les défenseurs de la démocratie, dont au premier rang les centristes, doivent se mobiliser et soutenir les Hongkongais dans leur demande totalement légitime, sans l’ombre du moindre doute, pour leur liberté et leur dignité.

Mais, ils doivent le faire avec cette angoisse qu’un régime comme celui du Parti communiste chinois ne reculera pas parce qu’au bout de ce processus enclenché par les habitants du territoire autonome, il y a la démocratie, honnie par ses dirigeants et prêts au sacrifice de la peau des manifestants pour sauver la leur, leur pouvoir et leurs avantages sonnants et trébuchants que leur longue pratique de la corruption et de la prévarication leur a permis d’acquérir et d’agrandir dans des proportions indécentes.

Les protestations contre les agissements du pouvoir totalitaire du PCC ne datent pas de cette année mais ont débuté en 2014 sans jamais vraiment s’arrêter, depuis le jour où Pékin a décidé qu’il était temps de «normaliser» Hongkong, c'est-à-dire d’y éliminer lentement mais sûrement la démocratie par des décisions scélérates.

D’où les réactions fortes d’une population qui connait, elle, la valeur de la liberté.

Et si les manifestants pro-démocratie de 2014 avaient comme principe la non-violence (et le mouvement fur un échec), ceux de 2019 estiment, comme une grande partie de la population, que la violence est un moyen pour se faire entendre même si leurs vies sont en jeu.

Car il y a, chez eux, cette conviction – que tous les actes du pouvoir communiste de Pékin confirment – qu’ils luttent pour la survie de leur liberté et de leur dignité mais aussi cette hantise que le pire est devant eux, que la répression de Xi sera comme celle de Deng.

C’est pourquoi leur détermination et leur courage sont aussi des actes de désespoirs que nous ne pouvons regarder sans réagir.

Nous aussi, les défenseurs de la démocratie et de la liberté, nous sommes pris par cette angoisse qu’il n’y a aucune issue heureuse pour ce mouvement et que tout va se terminer dans un bain de sang.

Mais cela ne nous empêchera pas de soutenir toutes ces femmes et tous ces hommes qui se lèvent pour le plus beau combat que l’on puisse mener, celui de la liberté et de la dignité de l’être humain.

Il en va de notre propre dignité.