vendredi 19 septembre 2008

Actualités – Etats-Unis


Présidentielle 2008

Sondages : Barack Obama reprend des couleurs


Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama, distancé par son adversaire John McCain depuis la fin de la convention républicaine, a repris l'avantage, selon plusieurs sondages publiés jeudi alors que les Etats-Unis sont secoués par une grave crise financière. Le sénateur de l'Illinois est crédité de cinq points d'avance (48% contre 43%) selon un sondage New York Times/CBS News et de quatre points d'avance (49% contre 45%) selon un sondage de l'université Quinnipiac. Dans les deux cas, l'écart, qui demeure mince entre les deux candidats, est cependant supérieur à la marge d'erreur de ces sondages. Un sondage publié par le centre de recherches Pew donne deux points d'avance à M. Obama (46% contre 44%). M. Obama a également repris l'avantage dans le sondage quotidien de l'institut Gallup (48% contre 44%). Un autre sondage publié jeudi par l'Indianapolis Star, place M. Obama en tête (47% contre 44%) dans l'Etat clef de l'Indiana (nord). Une étude de l'université Wisconsin-Madison menée dans huit Etats du Midwest donne l'avantage à M. Obama dans cinq Etats (Illinois, Michigan, Minnesota, Ohio, Wisconsin), place M. McCain en tête dans l'Indiana -contrairement à ce que prévoit le sondage de l'Indianapolis Star-, et donne les deux candidats à égalité dans l'Iowa et en Pennsylvanie.

"Quand on examine les chiffres des sondages, nous restons dans une course très serrée", a estimé Steve Schmidt, le principal stratège de M. McCain. "Depuis la convention (républicaine) nous avons gagné du terrain alors que M. Obama en a perdu", a-t-il dit. L'ancien président Bill Clinton a prévu de son côté "une course difficile jusqu'à la fin" et estimé que les démocrates devaient encore "travailler dur" pour gagner. Il a aussi salué l'"intuition" politique de la candidate républicaine à la vice-présidence, Sarah Palin. Mais les sondages publiés jeudi ne remettent pas seulement en question l'avantage dont jouissait le sénateur de l'Arizona depuis la convention de son parti, ils soulèvent également des questions sur "l'effet Palin". Selon l'étude NYT/CBS News, l'effet du choix de Mme Palin comme colistière par John McCain ne se fait pas sentir à l'extérieur de la base républicaine. John McCain aurait même perdu des appuis chez les femmes blanches. Avant les conventions, M. McCain récoltait 44% des intentions de vote auprès des femmes blanches contre 37% pour son adversaire. Désormais, Obama compte deux points d'avance parmi les femmes blanches (47% contre 45%). Globalement, M. Obama bénéficie d'une confortable majorité dans l'électorat féminin toutes origines confondues (54% contre 38%).

La crise financière semble également avoir poussé les électeurs américains vers le candidat démocrate. Selon le sondage Quinnipiac, 51% des électeurs estiment que les baisses d'impôts proposées par le sénateur de l'Arizona ne profiteront qu'aux riches tandis que 9% estiment qu'elles bénéficieront aux classes moyennes touchées de plein fouet par la crise et 1% aux pauvres. A l'inverse, 9% des Américains interrogés estiment que le programme fiscal de M. Obama profitera aux riches tandis que 33% affirment qu'il soulagera les classes moyennes et 22% qu'il aidera les pauvres. Le sondage Quinnipiac a été réalisé du 11 au 16 septembre et le NYT/CBS News du 12 au 16 septembre, au début de la crise bancaire.

Actualités – France


Le premier « Carrefour des centres » contesté à l’intérieur même du Nouveau Centre


Le premier «Carrefour des centres» organisé à l'initiative du président du Nouveau Centre, Hervé Morin, et du sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin a eu lieu hier à Epaignes dans l’Eure en présence de 400 personnes environ. Le premier thème retenu pour cette «manifestation de réaffirmation du centrisme politique sur l'échiquier politique français» : L'Europe chevillée au cœur. Mais ses principales têtes d'affiche, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, fondateur de l'UDF, et Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre, s'étaient décommandés, le premier étant en Allemagne, et le second plongé dans la campagne pour la présidence du Sénat.

Par ailleurs, la tenue de cette rencontre a déclenché une levée de boucliers de l'aile sociale du parti. En cause : l'invitation lancée aux libéraux de l'UMP. Outre Jean-Pierre Raffarin qui parraine le séminaire, le sénateur UMP Gérard Longuet, coleader avec Hervé Novelli des Réformateurs, est sur la liste. «Nous sommes des sociaux, nous n'avons rien à faire avec ces libéraux qui, pour certains, se sont séparés de l'UDF en 1998 car ils étaient tentés par une alliance avec le FN…», s'agaçait le numéro deux du parti, Jean-Christophe Lagarde qui ajoutait : "Je pense qu'inviter Jean-Pierre Raffarin à un Carrefour des centres était une erreur de casting. C'est un libéral qui a montré quand il était Premier ministre qu'il n'avait pas la sensibilité politique d'un centriste. Autant nous pouvons avoir des convergences de vues sur l'Europe, autant nous avons des différences nettes en matière de politique économiques et sociales." En revanche, l'élu de Seine Saint-Denis trouve tout à fait justifié de pouvoir dialoguer avec des personnalités comme les anciens socialistes Jean-Marie Bockel et Eric Besson ou les UDF Michel Mercier et Jean Arthuis, voire avec des Radicaux. "Nous pensons à peu près la même chose sur de nombreux sujets, même si nous avons des parcours politiques différents", reconnaît Jean-Christophe Lagarde. «Nous avons des points de convergence et des échéances communes, pourquoi ne pas discuter ensemble de ce qui avait fait la force de la famille UDF ?», a rétorqué insiste Hervé Morin

Actualités – Israël


Tzipi Livni prend la tête du parti centriste Kadima


La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a remporté avec une courte avance l'élection primaire du parti centriste Kadima, à la tête duquel elle va prendre la succession du Premier ministre démissionnaire Ehud Olmert. "Kadima a aujourd'hui un nouveau président. La présidente est Tzipi Livni", a déclaré le porte-parole du parti Shmuel Dahan. Après l'annonce des résultats, Livni a fait part de son intention de former rapidement une nouvelle coalition gouvernementale afin de préserver la stabilité du pays. "Demain, je vais commencer à rencontrer les représentants des partis pour former rapidement une coalition qui pourrait faire face à tous ces défis qui se présentent", a-t-elle déclaré. "Au niveau du gouvernement en Israël, nous avons à faire face à des menaces sérieuses", a-t-elle ajouté. "La mission nationale (...) est de créer rapidement la stabilité." Kadima ne disposant que d'un quart des sièges à la Knesset, Livni devra composer avec le parti travailliste d'Ehud Barak sur sa gauche et les partis religieux sur sa droite pour former un nouveau gouvernement et prendre le poste laissé vacant par Ehud Olmert, éclaboussé par des soupçons de corruption. Si elle y parvient, elle deviendra la première femme Premier ministre en Israël depuis Golda Meir dans les années 1970. Olmert, qui a téléphoné à Livni pour la féliciter, devrait néanmoins conserver le poste le temps que sa ministre forme un nouveau gouvernement, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Alors que les sondages sortis des urnes lui donnaient 10 à 12 points d'avance, Livni l'emporte avec un peu plus d'un point de marge sur le ministre des Transports Shaul Mofaz, qui a refusé de concéder sa défaite jusqu'à l'annonce Selon un communiqué du parti cité par Radio Israël, Livni a obtenu 43,1% des voix contre 42% à Mofaz, ancien chef d'état-major de l'armée israélienne. Le résultat final est un soulagement pour Livni, qui avait revendiqué sa victoire quelques heures plus tôt devant ses partisans. "Les bons l'ont emporté", avait déclaré l'ancienne avocate et agent du Mossad. "Vous avez tout simplement été incroyables!" Le chef des négociateurs palestiniens dans le processus de paix avec Israël, Ahmed Koreï, a "salué le choix du peuple israélien". Livni était la représentante israélienne dans ces pourparlers. Malgré la volonté de Livni de créer une majorité stable, beaucoup d'observateurs estiment qu'Israël n'échappera pas à l'organisation d'élections anticipées l'année prochaine, pour lesquelles le dirigeant du Likoud Benjamin Netanyahu est donné favori par les sondages.

Tzipi Livni est venue à la politique il y a dix ans après avoir un temps travaillé pour les services secrets israéliens, en tant que conseillère juridique selon certains, en traquant des activistes palestiniens à l'étranger selon d'autres. Elle a ensuite mené une carrière de juriste spécialisée en droit des affaires. Mariée et mère de deux enfants, elle se montre discrète sur sa vie privée et rares sont les Israéliens capables de nommer son époux.