dimanche 9 juin 2019

Actualités du Centre. LREM tente à nouveau de se présenter dans un «ailleurs» qui n’est autre que le Centre


Dans une tribune publiée ce dimanche dans le JDD et intitulée «Qui est prêt à faire passer son pays avant son parti?», trois responsables de LREM – Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité hommes-femmes, Laurent Saint-Martin, député et responsable de la prospective et Olivia Grégoire, députée et responsable des études – appellent les Français de tous horizons politiques à rejoindre la majorité présidentielle pour soutenir le programme d’Emmanuel Macron.
Comme on pourra le lire ci-dessous, ces responsables qui ont la légitimité pour intervenir dans la débat idéologique, reviennent à cette idée que le projet politique du Président de la République serait une sorte d’objet non-identifié parce que non-partisan (et donc pouvant réunir tout le monde), une rhétorique déjà utilisée en son temps par le Gaullisme, entre autres.
Cette idée que la majorité présidentielle serait «ailleurs» est évidemment fausse parce que, rappelons-le encore une fois, l’échelle gauche-centre-droite a seulement été adoptée pour permettre aux citoyens de se repérer dans les programmes et les projets politiques et de pouvoir voter avec le plus de clarté possible.
Affirmer qu’elle n’existe plus est une supercherie.
En revanche, dire qu’il y a un axe central progressiste, défenseur de la démocratie républicaine, qui fait face à des nationalismes populistes et extrémistes de gauche et de droite est une réalité du moment qui ne gomme pas l’échelle gauche-centre-droite mais se surajoute à celui-ci.
LREM est aujourd’hui le parti pivot de cet axe central dont le cœur se trouve au centre.

Voilà la tribune publiée dans le JJD:
En 2016, sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, nous avons pris une part active à la recomposition politique de la France en nous engageant, comme beaucoup d’autres, au sein d’un mouvement nouveau : En marche. Avec les élections européennes, les Français ont renvoyé les partis traditionnels au-dessous de 10% et confirmé leur souhait de poursuivre cette recomposition. Le traditionnel clivage gauche-droite doit être dépassé pour une majorité de nos concitoyens, et cela ne date ni des européennes ni de la dernière présidentielle. Voilà des années que déçus et délaissés de la politique se prononcent en faveur de l’abstention ou des partis extrêmes.
'Le réel cogne', disait joliment Lacan. Notre réalité électorale en France cogne peut-être, mais elle est celle-là. De nombreux économistes l’ont d’ailleurs récemment démontré : la disparition du clivage droite-gauche précède l’élection, elle est fondée sur un nouvel axe autour de la notion de progrès.
Nous croyons fermement que la recomposition politique en cours doit ouvrir et non rétrécir, intégrer plutôt que rejeter. Si affirmer simplement 'nous sommes de droite' avait encore un sens, alors François-Xavier Bellamy aurait gagné les élections européennes. Si déclarer "nous sommes de gauche" suffisait à convaincre les électeurs de gauche, alors Raphaël Glucksmann aurait largement dépassé les 20%.
Si chacun de nous s’est engagé dans La République en marche, ce n’est certainement pas pour réactiver les anciens clivages
La recomposition politique ne doit pas être une reconstitution coalisée de ligues dissoutes de tout bord ou de boutiques politiciennes en faillite. Elle est bien plus ambitieuse que cela. Si chacun de nous s’est engagé dans La République en marche, ce n’est certainement pas pour réactiver les anciens clivages. C’est pour ouvrir la politique aux citoyens, pour engager la société civile aux responsabilités, pour développer des politiques publiques ancrées dans le réel, pour répondre concrètement aux grands enjeux du siècle, l’écologie, l’égalité, la transition digitale, et pour remettre l’humain au centre des décisions. En bref, pour penser et faire au service de la prochaine génération, plutôt qu’au service des prochaines élections.
Nous ne sommes pas 'en même temps' parce que nous additionnerions des gens de droite, de gauche et du centre, mais parce que chacun de nous se retrouve dans des valeurs qui ont longtemps été cataloguées comme telles.
Quand le principal parti de droite ne défend plus l’ordre public et cautionne les manifestations violentes, l’ordre public est-il encore un principe de droite? Quand le principal parti de gauche ne se réjouit pas de la baisse factuelle du taux de chômage, la défense des travailleurs est-elle encore un principe de gauche?
La République en marche n’a pas vocation à diviser en courants mais à élargir
Défendre à la fois l’égalité et la liberté, vouloir en même temps plus de solidarité et plus de performance, sortir des dialectiques anciennes pour promouvoir l’émancipation et la lutte contre les inégalités de destin, telles sont nos obsessions. Et notre intuition est que la destination politique importe bien plus que l’origine.
La République en marche n’a pas vocation à diviser en courants mais à élargir. Que vous veniez de LR, d’EELV, du PS ou du Parti animaliste, tout ce qui nous intéresse, c’est : êtes-vous prêts à faire passer votre pays avant votre parti? Êtes-vous prêts à porter et défendre des idées, peu importe leur provenance, au service des Français?
Si oui, alors venez marcher avec nous. Nous ne serons pas d’accord sur tout : c’est ce qui fait (encore) la beauté du débat d’idées. Mais nous serons rassemblés sur une destination.


Actualités du Centre. 72 maires et élus locaux LR, UDI, Mouvement radical, Agir annoncent soutenir l’action d’Emmanuel Macron

Parmi les signataires, Brigitte Fouré, maire UDI d'Amiens
Dans une tribune publiée ce dimanche par le JDD et intitulée «La République des maires et des élus locaux». Soixante-douze maires et élus locaux de droite et du centre-droit, venant de LR, de l’UDI, du Mouvement radical, d’Agir ou n’étant pas officiellement affiliés à un parti politique, annoncent qu’ils ont décidé de soutenir l’action d’Emmanuel Macron.

Voici le texte de la tribune ainsi que la liste des signataires:
● Le texte
Le grand débat voulu par le président de la République a révélé les aspirations légitimes de Français qui se sentent délaissés, éloignés, relégués. Il a également souligné le rôle pivot des maires et des élus locaux dans notre République.
Avec un taux de participation meilleur qu’attendu, les dernières élections européennes témoignent que les Français ont retrouvé goût à la chose publique, aux débats, aux élections, bien que l’on ne puisse pas se satisfaire qu’un électeur sur deux soit resté chez lui.
Au-delà de la participation, les Français semblent coupés en deux, entre une Europe des solutions et une Europe des problèmes, entre un avenir prometteur et des lendemains incertains.
Il n’est pas trop tard pour redonner au plus grand nombre confiance en l’avenir et en l’action politique. Le succès rencontré par le grand débat et le regain d’intérêt marqué pour les européennes nous obligent.
Nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement
En tant que maires, en tant qu’élus de proximité en prise directe avec les réalités des Français, nous devons prendre notre part à ce travail de reconstruction nécessaire et largement attendu.
Notre pays doit s’appuyer sur des bases solides pour bâtir son avenir. L’essentiel des réformes se construit au local dans l’écoute, la co-construction et la réponse concrète aux attentes de nos concitoyens. Nous sommes de ceux qui souhaitent la réussite impérative de la France, c’est pourquoi nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se construira sur leur échec.
Nous sommes la République des maires et des élus locaux. La République des propositions. La République des solutions.
Nous refusons de nous laisser réduire à une étiquette, à une consigne de vote, à un appareil partisan. Notre parti, ce sont d’abord nos habitants, c’est la République.
Nous souhaitons valoriser et transmettre ce qui a fonctionné dans nos villes, sur nos territoires, ce que nos concitoyens ont adopté et qui bénéficie au plus grand nombre. Pas à un camp, mais à tous. Le temps n’est plus aux querelles de chapelles ou aux écuries présidentielles. Le temps ne peut pas être à l’opposition systématique qui in fine ne fait que desservir nos concitoyens.
Les défis qui sont face à nous ne connaissent pas de frontières partisanes :
Le défi environnemental et la nécessaire transition écologique de nos territoires.
Le défi de la citoyenneté et la place des services publics.
Le défi du développement harmonieux de nos territoires et des infrastructures qui les dessinent.
Le défi de l’éducation et de la transmission des valeurs.
Le défi des nouvelles solidarités, des politiques sociales et de la définition du vivre ensemble.
Un grand nombre de solutions se trouvent et se prennent au local. Elles existent, elles sont parfois déjà expérimentées sur nos territoires. Elles ne demandent qu’à se propager.
C’est ce défi majeur que nous souhaitons collectivement relever. C’est ce projet que nous invitons les maires et des élus locaux à construire en nous rejoignant.

● Les signataires :
Christophe Béchu, Maire d’Angers (49)
Delphine Bürkli, Maire du 9e arrondissement (75)
Philippe Augier Maire de Deauville (14),
Frédéric Augis Maire de Joué les Tours (37),
Dominique Baert Maire de Wattrelos (59),
Jérôme Baloge Maire de Niort (79),
Daniel Benquet Maire de Marmande (47),
Éric Berdoati Maire de Saint-Cloud (92),
Pascal Blanc Maire de Bourges (18),
Jean-Luc Bléher Maire de Guer (56),
Yves Bleuven Maire de Grand-Champ (56),
Luc Bouard Maire de la Roche-sur-Yon (85),
Christophe Bouchet Maire de Tours (37),
Pierre Breteau Maire de Saint-Grégoire (35),
Laurent Brosse Maire de Conflans-Saint-Honorine (78),
Olivier Carré Maire d’Orléans (45),
Pierre-Marie Charvoz Maire de Saint-Jean-de-Maurienne (73),
Gwendoline Chaudoir Maire de Portiragnes (34),
Alain Chrétien Maire de Vesoul (70),
François Commeinhes Maire de Sète (34),
Nicolas Criaud Maire de Guérande (44),
Gérard Daniélou Maire de Cléder (29),
Grégoire de Lasteyrie Maire de Palaiseau (91),
Guillaume Delbar Maire de Roubaix (59),
Grégoire de la Roncière Maire de Sèvres (92),
François Decoster Maire de Saint-Omer (62),
Laurent Degallaix Maire de Valenciennes (59),
Rodrigue Desmet Maire de Roncq,
Chantal Eyméoud Maire d’Embrun (05),
Anne-Marie Forgeoux Maire de Monêtier-les-Bains (05),
Brigitte Fouré Maire d’Amiens (80),
François Gernigon Maire de Verrières-en-Anjou (49),
Marie-Cécile Gessant Maire de Sautron (44),
François Goulard Président du Conseil départemental du Morbihan (56),
Jean-Jacques Guillet Maire de Chaville (92),
Stéphanie Guiraud-Chaumeil Maire d’Albi (81),
Laurent Hénart Maire de Nancy (54),
Hubert Honoré Maire de Courménil (61),
Ludovic Jolivet Maire de Quimper (29),
Fabian Jordan Président de Mulhouse Alsace agglomération (68),
Yvan Lachaud Président de Nîmes Métropole (30),
Marc Laffineur Maire d’Avrillé (49),
Gérard Lebas Premier adjoint au Maire de Châlons-en-Champagne (51),
Franck Le Bohellec Maire de Villejuif (94),
Gwenn Le Nay Maire de Plouay (56),
Olivier Lepick Maire de Carnac (56),
Franck Leroy Maire d’Epernay (51),
Frédéric Leturque Maire d’Arras (62),
Ronan Loas Maire de Ploemeur (56),
Nicolas Meary Maire de Brétigny-sur-Orge (91),
Yves Métaireau Maire de la Baule (44),
Jean-Paul Michel Maire de Lagny-sur-Marne (77),
Philippe Nolland Maire de Pithiviers (45),
Karl Olive Maire de Poissy (78),
Joseph Parpaillon Maire d’Orvault (44),
Arnaud Péricard Maire de Saint-Germain-en-Laye (78),
Teddy Regnier Maire de Chateaubourg (35),
Claude Renoult Maire de Saint-Malo (35),
Franck Reynal Maire de Pessac (33),
Franck Reynier Maire de Montélimar (26),
Christian Robache Maire de Montévrain (77),
David Robo Maire de Vannes (56),
Jean-Louis Roger Maire de Sucé-sur-Erdre (44),
Marie-Hélène Thoraval Maire de Romans-sur-Isère (26),
Jean-Michel Tobie Maire d’Ancenis (44),
Frédéric Valletoux Maire de Fontainebleau (77),
Francisque Vigouroux Maire d’Igny (91),
Louis Vogel Maire de Melun (77),
Alain Vogel-Singer Maire de Pezenas (34),
Jean-Marie Vuylsteker Maire de Tourcoing (59),
Stéphanie Yon-Courtin Maire de Saint-Contest (14),
Pierre Yvroud Maire de La Rochette (77)