lundi 6 juin 2022

La quotidienne centriste du 6 juin 2022. La vulgarité de Mélenchon et de ses amis cache un vrai et dangereux irrespect de l’autre

Jean-Luc Mélenchon est un homme vulgaire qui n’hésite pas à insulter, à prendre à parti, à ridiculiser et à employer un langage grossier.

Certains disent que cela fait partie du personnage, que c’est sa marque de fabrique, mais plus largement c’est la «touche» de son parti, LFI, tant l’ensemble de ses leaders et de ses militants, dans les médias, dans la rue et surtout sur les réseaux sociaux, font de la vulgarité agressive et brutale non seulement un moyen de communication mais une arme politique.

Ridiculiser Manuel Valls, agresser Jean-Michel Blanquer tout en l’insultant, invectiver le président de la république ou injurier sur les réseaux sociaux tous ceux qui n’ont pas voté Mélenchon à la présidentielle sont quelques faits d’arme parmi les plus récents des amis du «leader maximo» de l’extrême-gauche française.

Agir de la sorte c’est pratiquer l’irrespect vis-à-vis de l’autre, le nier en tant qu’égal, pire de le déshumaniser et n’en faire qu’un simple objet sur lequel il sera plus facile de pratiquer la violence – verbale ou physique – voire de l’éliminer.

C’est ainsi que procèdent tous les pouvoirs totalitaires envers leurs opposants comme l’on fait Hitler, Staline et Mao à grande échelle.

La haine et la hargne de LFI est consubstantielle à son extrémisme.

Le FN-RN, la petite affaire de la famille Le Pen fut, à son début, tout aussi virulent mais a appris à se contrôler à peu près après de multiples échecs électoraux pour être plus «présentable» sans bien sûr changer d’idéologie nauséabonde.

Tel n’est pas le cas de Mélenchon et de sa suite qui pense qu’en énervant les gens, en suscitant la rage, ils vont récupérer des voix lors des élections ou, leur rêve, provoquer une révolution.

Ces gens sont non seulement triviaux et obscènes mais ils sont dangereux pour la démocratie républicaine qui ne peut exister que dans un consensus où le respect de l’autre est fondamental.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Vues du Centre. Monsieur Macron, réveillez-vous, Poutine est un assassin et le rôle de la France n’est pas de le ménager

Par Aris de Hesselin

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.

Vladimir Poutine

Emmanuel Macron croit qu’il va être l’élément essentiel qui va permettre de résoudre le conflit en Ukraine.

Au-delà d’un hubris que rien ne vient conforter dans les faits, être le modérateur entre la Russie de Poutine et l’Ukraine agressée est une erreur fondamentale pour l’Ukraine, pour le monde, pour l’Europe et pour la France.

Quand Macron dit qu’«Il ne faut pas humilier la Russie pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques», il se trompe de guerre.

Sa référence vient de la Première guerre mondiale et du Traité de Versailles qui aurait humilié l’Allemagne qui n’aurait alors pensé qu’à se venger en mettant Hitler au pouvoir et en étant à l’origine de la Deuxième guerre mondiale, récit que l’on sait aujourd’hui totalement erroné car le peuple allemand n’avait aucun désir de revanche et, surtout, de faire la guerre une nouvelle fois et que l’arrivée au pouvoir des nazis a d’autres causes.

C’est donc plutôt du côté de la Deuxième guerre mondiale qu’il faut se tourner et la prendre comme référence avec une guerre voulue par Hitler et la nécessaire humiliation de l’Allemagne lors de sa défaite qui a permis de construire une ère de paix en Europe et de créer l’Union européenne.

Parce que Poutine agit comme Hitler et que parler avec un tel personnage n’a aucun sens et ne produit aucun résultat concret, Emmanuel Macron rappelant lui-même que le maître du Kremlin répète en boucle le même discours pendant des heures sans faire aucune concession à chaque fois qu’il l’a au téléphone.

Amener Poutine à la table des négociations par la force est donc la seule solution que la plupart des pays démocratiques appuient et que demande l’Ukraine dont on rappelle à monsieur Macron, à toutes fins utiles, qu’elle est l’agressée et qu’il ne s’agit pas, ici, de faire se rencontrer deux responsables d’une guerre mais bien de faire cesser une agression.

La défense de la démocratie, de la paix et de la liberté n’est pas de discuter avec un ennemi pendant qu’il s’attaque à un pays libre pour trouver un compromis qui, en l’occurrence, ne peut être qu’une compromission.

Non, c’est obliger par la force qu’elle soit armée ou diplomatique, qu’il soit demandeur de la fin du conflit qu’il a créé.

Et cela s’applique à la Russie du dictateur Poutine qui a commis des crimes de guerre, des mots que monsieur Macron ne veut même pas prononcer!

Ensuite, quand vous dites, «Je suis convaincu que c’est le rôle de la France d’être puissance médiatrice», vous vous trompez de camp et d’époque.

De camp d’abord parce que la place de la France est d’être uniquement du côté de la liberté et des victimes, en l’occurrence les Ukrainiens, et non à équidistance entre une agressée, l’Ukraine, et un agresseur, la Russie.

Phare de la démocratie, la France n’a pas et n’aura jamais vocation à être du côté de ses ennemis.

D’époque parce que nous ne sommes plus au temps du Général de Gaulle et de son obsession de la «grandeur» de la France qui, in fine n’a produit aucun résultat probant en matière diplomatique et a eu comme conséquence d’établir une méfiance durable de la part des autres démocraties du camp occidental tout en faisant croire aux Français ce qu’ils n’étaient plus et ce qui a, également, produit un retard important dans le développement de l’Union européenne et de sa capacité à être une vraie puissance qui, aujourd’hui, aurait peut-être pu agir comme rempart face aux velléités belliqueuses de Poutine.

Toujours est-il, monsieur Macron, que le rôle de la France et de son président est de soutenir sans réserve l’Ukraine et de ne pas ménager un dictateur.

Vous qui être féru d’Histoire et du tragique de celle-ci, ne soyez pas un nouveau Chamberlain, ce premier ministre britannique qui pensait que l’on pouvait discuter avec Hitler – selon lui un homme sensé et de bonne compagnie qui était un vrai pacifiste – et qui brandit les accords scélérats de Munich comme une victoire de la démocratie…

Aris de Hesselin

La quotidienne centriste du 5 juin 2022. Union européenne – Pourquoi la bataille pour l’Etat de droit est fondamentale

On parle beaucoup de l’Etat de droit européen et de son respect dans les médias.

Pour beaucoup, cela semble être une question technique qui n’a pas de grande importance et incidence sur leur quotidien.

C’est une erreur.

Si l’on présentait réellement ce qui est en jeu dans cette bataille envers ceux qui l’enfreignent ainsi que ceux qui veulent s’en émanciper, ils comprendraient qu’elle est éminemment fondamentale.

Car l’Etat de droit c’est toute la construction juridique d’une entité comme un pays ou, en l’occurrence, une association de pays comme l’est l’Union européenne.

Et c’est avant tout et surtout dans son cas tout ce qui concerne les règles de la démocratie, le respect de la liberté, de l’égalité et de la dignité humaine.

Rappelons également que pour entrer dans l’Union européenne, il faut signer des traités qui indiquent clairement qu’il faut appliquer son Etat de droit d’autant que celui-ci est une émanation directe des décisions prises en commun par les Etats membres.

L’enjeu est donc immense quand des pays veulent se soustraire aux règles juridiques d’une organisation qu’ils ont rejoint, non seulement librement mais par une demande expresse de leur part, personne n’entrent dans l’UE contre son gré!

Dès lors, il faut être intransigeant avec eux.

Actuellement, les deux gouvernements qui défient le plus l’Etat de droit européen sont ceux de la Pologne et de la Hongrie.

Mais d’autres ont également des velléités sans parler des forces politiques qui affirment que si elles étaient au pouvoir elles feraient de même comme LFI de Jean-Luc Mélenchon en France dont le programme pour les législatives dans l’alliance Nupes indique clairement sa volonté de «désobéir» au droit européen.

Or, si certains pays pouvaient s’affranchir partiellement ou complètement de l’Etat de droit européen, cela aurait pour conséquence de détruire l’Union européenne ou de faire de celle-ci une simple alliance d’Etats qui ne partageraient pas grand-chose en commun.

Voilà ce qui est en question dans cette fronde menée par des forces politiques qui sont généralement extrémistes, populistes et démagogiques.

Et les peuples européens qui connaissent des crises à répétition ces derniers temps et quoi ont vu la protection que leur offre l’UE, doivent savoir quels risques ils prennent en votant pour celles-ci.

Et les Etats membres de l’Union ainsi que ses organismes doivent absolument garantir cet Etat de droit et ne pas hésiter à pénaliser lourdement tous ceux qui ne le respectent pas.

Malheureusement, ce n’est pas le cas malgré les menaces ce qui ouvre des brèches qui pourraient lézarder définitivement l’édifice européen.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]