dimanche 19 décembre 2021

La quotidienne centriste du 19 décembre 2021. Les demandes surréalistes de Poutine aux Occidentaux

Comme l’explique Hillary Clinton sur CNN, il faut faire en sorte de prévenir Poutine que s’il envahit l’Ukraine, il y a aura, non seulement, des graves conséquences pour le régime russe mais également pour lui et ses sbires concernant leurs patrimoines, eux qui s’enrichissent de manière criminelle sur le dos de leurs compatriotes.

Car le seul message que peut entendre l’autocrate apprenti dictateur du Kremlin, c’est celui de la force et de la menace, le seul que lui est capable d’éructer mais incapable de mettre en pratique si, en face, on s’oppose réellement à lui.

Ses demandes surréalistes concernant l’Ukraine, qu’elle ne rejoigne jamais l’OTAN, ni l’Union européenne, montrent trois choses.

Il continue à raisonner en Soviétique, croyant que l’on peut dicter sa loi à un peuple qui serait toujours la propriété de Moscou.

Il méconnait complètement ce qu’est la démocratie parce qu’à l’inverse du Pacte de Varsovie, l’Ukraine ne sera membre de l’OTAN et/ou de l’Union européenne que si son peuple le désire.

Jamais aucun pays n’a été contraint de rejoindre l’organisation de défense et de signer le Traité de Rome.

Il n’a de réponse aux problèmes de la Russie dus essentiellement à son impéritie et à sa répression qu’en agitant la menace d’une guerre, ce qui démontre sa faiblesse intrinsèque.

Mais ce genre de personnage médiocre et imbu de son pouvoir est néanmoins un réel danger parce qu’il est tout à fait capable de provoquer une crise – ses antécédents le prouvent aisément – dans une fuite en avant catastrophique.

D’autant qu’il possède un arsenal nucléaire capable de détruire la planète.

Ce qui l’empêche de l’utiliser, c’est qu’il en serait une des victimes…

La culture russe est grande et a produit nombre de génies dans toutes les disciplines, tout comme la science et la technologie.

Mais, au lieu de développer son pays économiquement et de jouer sur un softpower qui a de multiples atouts, Poutine a choisi la confrontation et le militarisme.

En même temps qu’il se fâche avec ce qui devrait être ses alliés naturels, les Européens, il jette son pays dans les bras de ce qui représente la pire menace pour son pays, la Chine.

Voilà encore qui prouve ses limites, lui qui se croit un grand stratège…

En tout cas, seul un front commun entre les démocraties, Etats-Unis et Union européenne en tête peut dissuader ce va-t-en-guerre de se calmer et de redescendre sur terre.

Reste qu’avec des Poutine ou des Xi, la garde ne doit jamais être baissée pour ces ennemis d’une Humanité en paix.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Propos centristes. France – Covid19, pass vaccinal, fête de fin d’année, variant omicron / Pas de blackout électrique cet hiver / Menaces russes contre l’Ukraine / Innovation en santé / Europe de la défense / Nucléaire / Changer son nom de famille…

Voici une sélection, ce 19 décembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> [Déclaration sur l’épidémie de la covid19]
A la suite du Conseil de Défense sanitaire qui vient de s’achever sous l’autorité du Président de la République, je veux ce soir partager avec vous un point de situation sur l’évolution de la 5ème vague qui frappe notre pays, sur l’arrivée du variant Omicron qui nous menace à brève échéance, sur la campagne de vaccination qui se déploie massivement et doit encore s’amplifier, sur les mesures enfin que cette situation appelle tant pour les fêtes de fin d’année que dans la perspective du début de l’année prochaine.
La cinquième vague Delta est là et bien là, en France comme dans l’ensemble de l’Europe. Elle continue de fortement nous toucher, avec plus de 50 000 cas par jour même si elle semble se rapprocher de son point culminant. Pour autant, elle se traduit déjà par des tensions fortes sur nos structures hospitalières qui ont quasiment toutes déclenché leur plan blanc, à un moment où d’autres pathologies sont très présentes et où nos équipes soignantes sont éprouvées et fatiguées. Je me rends auprès d’elles très régulièrement pour leur manifester le soutien inconditionnel de la Nation.
A cette situation s’ajoute l’arrivée du variant Omicron. Il se diffuse à une vitesse fulgurante autour de nous en Europe, avec un nombre de cas qui double tous les deux à trois jours. Si nous recensons déjà en France plusieurs centaines de cas, nous pensons que ce variant va se diffuser très rapidement au point de devenir dominant dès le début de l’année 2022, comme il l’est déjà au Royaume-Uni avec plus de 90 000 cas recensés aujourd’hui.
C’est pour cette raison que précisément nous avons décidé de nouvelles mesures de restrictions et de contrôles pour les personnes qui arriveront sur notre territoire en provenance de Grande-Bretagne, à compter de demain.
Nous ne connaissons encore pas tout de ce variant. Si sa vitesse de propagation apparaît beaucoup plus élevée, il ne semble pas plus dangereux que le Delta et les données dont nous disposons indiquent qu’une couverture vaccinale complète avec la dose de rappel nous protège bien contre les formes graves de la maladie.
Il n’empêche qu’une nouvelle vague de contaminations arrive alors même que nous sommes déjà à un niveau très haut et que, je l’ai dit, nos hôpitaux sont déjà sous très forte pression et le resteront dans les semaines à venir.

Pour mieux nous préparer et nous protéger, nous devons donc prendre de nouvelles dispositions.
D’abord pour limiter au maximum les risques de contamination à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Car cette vague survient au moment de Noël, un moment de retrouvailles en famille tant attendu par nos concitoyens, après une année une nouvelle fois éprouvante.
Après 20 mois de vie avec le virus, les Français en connaissent les modes de transmission et savent donc comment s’en protéger.
Cela passe bien entendu par le respect strict des gestes barrières que les Français connaissent par cœur : porter le masque, éviter les embrassades, aérer régulièrement les lieux clos car plus vous aérez, plus vous chassez le virus.
Cela passe par une recommandation simple que notre Conseil scientifique rappellera dans un avis publié demain : plutôt qu’un nombre précis – 6, 8 ou 10 –, appuyons-nous sur un principe de bon sens : moins on est nombreux, moins on prend de risque.
Que ce soit à la maison, dans un restaurant, une salle des fêtes ou un bar : évitons les grandes fêtes, les grands rassemblements ou les grands dîners dont on a vu ces derniers jours en Norvège et au Danemark à quel point ils pouvaient créer des clusters incontrôlables de diffusion virale.
Nous faisons confiance à la prudence et à l’esprit de responsabilité des Français. Il s’était déjà manifesté à Noël et au nouvel an derniers et avait déjoué les pronostics.
Par ailleurs, et c’est un élément fondamental pour limiter les risques, j’invite chacune et chacun, vaccinés ou pas, à se tester dans les heures précédents ces moments de fête. Il peut s’agir d’un test PCR, d’un test antigénique mais aussi tout simplement d’un autotest, très faciles d’utilisation. 
Pour ce qui concerne les grands rassemblements et événements en extérieur, notamment le soir du 31 décembre, les préfets interdiront les regroupements sauvages, la consommation d’alcool sur la voie publique et inviteront les municipalités à renoncer à l’organisation de grands rassemblements sur la voie publique, notamment les feux d’artifice ou les concerts, particulièrement quand ils se traduisent par de fortes concentrations et ne permettent ni distanciation ni respect des gestes barrières.
Dans cet esprit, car nul n’ignore que le mois de janvier est celui consacré aux vœux, j’en appelle à la responsabilité de tous, pour trouver d’autres modalités que de grands rassemblements et d’éviter en tout état de cause les moments de convivialité qui y sont traditionnellement attachés.
Ces mesures viennent compléter la fermeture des discothèques et l’interdiction des soirées dansantes dans les bars et restaurants : elles sont dures et je comprends la frustration de devoir se limiter dans ces moments festifs, mais elles sont indispensables et nous les devons à nos soignants.
Depuis près de 2 ans, nos soignants se battent pied à pied contre le virus, contre ces vagues successives et ce sentiment d’un combat sans fin. Ils sont nos héros, et nous leur devons beaucoup. Nous leur devons d’abord notre reconnaissance pour leur engagement pendant les fêtes, puisqu’ils continueront sans relâche d’être sur le pont. A cet égard, la rémunération des heures supplémentaires réalisées à l’hôpital sera multipliée par deux à compter de lundi prochain, et nous avons demandé aux professionnels de ville de se mobiliser pour assurer la permanence des soins pendant cette période. Des mesures seront également déployées pour les services d’urgence.
Mais ce que nos soignants attendent de nous, c’est que nous soyons prudents et surtout, surtout, que nous nous vaccinions, car aujourd’hui encore près de 6 millions de personnes ne sont toujours pas vaccinés.
Ce n’est plus possible. Pour faire face au virus Delta comme au variant Omicron, notre meilleure arme, notre seule arme, en réalité, c’est la vaccination, et la vaccination avec 3 doses désormais.
Les premières données scientifiques dont nous disposons sont très claires. Avec deux doses, le vaccin semble efficace à 70% contre les formes graves d’Omicron, ce qui est déjà très important. Avec trois doses, cette barrière de protection augmente fortement et dépasse de nouveau les 90%.
Aussi, pour gagner cette course de vitesse contre le variant, nous allons encore accélérer la campagne de vaccination. Nous avons déjà franchi ces derniers jours des records, avec plus de 950 000 vaccins réalisés aujourd’hui – un record ; plus de 17 millions de Français déjà pleinement protégés et 25 millions le seront d’ici la fin d’année. Nous nous fixons un objectif plus volontariste encore pour les semaines à venir. Nous avons les doses. J’ai demandé au ministre des solidarités et de la santé, en lien avec tous ceux qui font cette campagne depuis de longs mois – élus, professionnels de santé, bénévoles, étudiants –, d’organiser ces prochains jours les conditions de cette mobilisation exceptionnelle, et l’Etat mobilisera des militaires formés à cet effet.
L’accès au rappel sera en outre facilité. Les autorités scientifiques nationales et européennes nous recommandent d’anticiper encore la possibilité de recevoir sa dose de rappel. Dès le 3 janvier, ce rappel sera possible dès que l’on aura passé le délai de 4 mois et non plus de 5 mois, pour faire son rappel.
Alors que nous avons laissé du temps, beaucoup de temps, à ces Français qui avaient des hésitations et des doutes, nous renforcerons en janvier l’incitation à la vaccination. Parce qu’il n’est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays et entame le quotidien d’une immense majorité de Français qui a joué le jeu depuis le début de cette crise, nous avons décidé avec le Président de la République qu’un projet de loi sera soumis au Parlement début janvier, notamment pour transformer le pass sanitaire en pass « vaccinal » et durcir les conditions de contrôles et de sanction contre les faux pass.
Désormais, seul la vaccination sera le valable dans le pass.
Je procéderai en début de semaine prochaine aux concertations préalables sur ce projet, ainsi que sur toute autre disposition utile pour étendre au maximum la vaccination. Nous assumons de faire peser la contrainte sur les non vaccinés, car les services de soins critiques et de réanimation sont remplis pour l’essentiel de personnes non vaccinées. 
Parallèlement, nous amplifierons les démarches dites « d’aller vers » en direction des populations non vaccinées et qui ont pu passer à côté de la vaccination par méconnaissance ou parce qu’elles sont les plus éloignées du système de soins.
Vous l’avez compris : même si nous sommes face encore à une part d’inconnu sur les effets de ce variant Omicron, le devoir du Gouvernement est d’anticiper et de préparer le pays à cette nouvelle menace. Ralentir et lisser la vague épidémique Omicron, que les scientifiques nous prédisent comme exponentielle, sont deux objectifs que nous devons nous fixer pour limiter son impact.
Mes chers concitoyens, Mesdames et Messieurs, je partage avec vous une situation que nous aurions souhaitée différente. Je partage avec vous qu’elle peut créer de la lassitude. Mais je partage aussi avec vous que la vaccination nous permet de nous armer face à cette nouvelle menace, sous réserve que nous soyons ensemble le plus vigilant possible ces prochaines semaines.
Par rapport à d’autres pays, nous avons pris de l’avance dans la lutte contre le virus ; nous devons la conserver et nous adapter, comme nous avons toujours su le faire, à l’évolution des variants. Nous devons tout faire pour éviter le recours aux mesures contraignantes que nous avons connues lors des phases antérieures.
Je sais combien cette pandémie peut paraitre sans fin. Pourtant, grâce à la vaccination massive, grâce à notre mobilisation collective, grâce au sens des responsabilités de chacune et chacun, nous avons progressé et appris à mieux vivre avec le virus. On va y arriver, tous ensemble.

> [Discours à lors de Discours de l’inauguration de PariSanté Campus]
J’ai l’habitude de dire, que lorsqu'un pays est confronté à une crise sanitaire mais pas seulement, de l'ampleur de celle qu'il traverse, que nous traversons, que le monde traverse, nous avons deux missions majeures qu’il nous faut mener conjointement.
La première, c'est bien sûr de faire face, de soigner, de prendre toutes les mesures diverses et variées au plan sanitaire, au plan économique, au plan social que la situation impose. Faire face. La France fait face. Il faut s'accrocher, il faut tenir. Il faut que nous continuions ensemble à être responsables et vigilants. Mais quel que soit, cher Olivier, l'énergie que nous demande cette mission, quelle que soit l'importance des préoccupations qu'elle occasionne pour nos concitoyens, nous avons dans le même temps un autre devoir, c'est de tirer au plus vite les conséquences plus structurelles, les enseignements plus fondamentaux que cette crise appelle et met en évidence.
Pour notre système de santé, Dieu sait s’il y en a. Et nous nous sommes employés : le Gouvernement de la République, le Parlement, l'ensemble des acteurs. Il y a tout l'aspect humain : les personnels, les soignants, les non soignants auxquels nous devons tant, tout ce que vous connaissez, c'est le Ségur de la Santé qui a tenté d'apporter des réponses en termes de moyens, en termes d'organisation. Il y a le volet investissement que nous sommes en train d'illustrer. J'étais à la fin de la semaine dernière au CHU de Strasbourg, hier à celui de Marseille.
La Nation va consentir des investissements considérables, 19 milliards sur ce volet sur 10 ans. Il en a bien besoin. Et puis, nous avons tout le volet, et je ne saurais les hiérarchiser, qui a trait à cet ensemble qu'on appelle l'innovation, la recherche en santé. Il est évidemment tout aussi fondamental, parce que le pays a bien vu que la France, pays de Pasteur, a dit le professeur Antoine Tesnière que je salue chaleureusement, pays qui a accusé, il faut bien le dire depuis de nombreuses années, un retard scientifique, un retard en matière d'innovation qui a été brutalement révélé, mise à jour par la crise sanitaire.
Et si je commence par prendre cet exemple des vaccins qu’évidemment, tous les spécialistes ici réunis connaissent par cœur, c'est parce qu’il a frappé notre opinion publique. La France, pays de Pasteur, n'est pas dans la course au vaccin. Quel symbole ! Et même si nous espérons bien sûr bientôt inverser cela, c'était un appel très fort pour les pouvoirs publics sur l'état de notre système d'innovation en santé. Car cet échec menaçait évidemment notre place dans le monde scientifique en même temps que notre indépendance et donc notre souveraineté. Ça, nos concitoyens, même s'ils ne sont pas des spécialistes de ces sujets comme vous l'êtes, ils l'ont parfaitement compris.
Alors, en réalité, mes chers amis, il ne faut pas non plus, nous qui connaissons ces sujets, que nous feignons de nous étonner complètement de cette situation. Depuis de longues années, le budget de la recherche alloué aux sciences de la vie, connaît, vous le savez, une baisse continue et ce, alors que le même budget dévolu à la recherche en biologie santé a augmenté de 11 % en Allemagne entre 2011 et 2018, de 16 % au Royaume-Uni sur la même période pour citer deux exemples. Quand il a baissé chez nous de 28 %. Le résultat ne s'est pas fait longtemps attendre, sur 76 biomédicaments commercialisés en Europe, 21 le sont en Allemagne, 12 en Italie, et seulement 5 en France.
Donc, si nous laissons les choses évoluer de cette façon, la France, d'ici à 10 ans, ne sera plus qu'un marché pour des médicaments et des dispositifs médicaux étrangers et une machine à fabriquer des talents pour les entreprises américaines, anglaises ou chinoises. Pardon de le dire aussi crûment, mais je crains que ça ne soit la réalité. Et cela paraît d'autant plus incompréhensible que notre recherche académique est reconnue internationalement, et que ce ne sont pas les talents qui manquent dans nos universités, dans nos laboratoires de recherche, qu'ils soient publics ou privés.
Oui, la France est une grande nation scientifique, et il faut impérativement qu'elle le reste. Il fallait évidemment, et si vous me passez cette formule, c'est un des effets bénéfiques de cette crise. Il fallait inverser la tendance, il fallait une prise de conscience politique, et une réaction du Gouvernement, et au-delà du président de la République lui-même. Nous avons fait, je le dis ici, des industries de santé, un axe majeur, chère Agnès, de notre politique économique et industrielle.
Dès 2018, il y a eu le CICE et des mesures fortes comme l'accès précoce, mais aussi la mise en place de l'Agence du numérique en santé. La réalité, c'est que la crise sanitaire nous impose d'accélérer, et le président de la République, Antoine l'a rappelé, a décidé de placer l'innovation scientifique et industrielle au cœur du Ségur de la santé, du plan France relance, et du plan France 2030. En ce qui concerne le Ségur, ce sont près de 2 milliards d'euros qui ont été prévus pour le numérique en santé, j'y reviendrai.
Avec France relance, ce sont 166 projets qui ont été soutenus pour un montant d'aides de 683 millions d'euros, et un montant global d'investissement de 1 milliard 400 millions. C'est totalement inédit à cette hauteur dans ce secteur. Et au-delà de France relance, c'est à une véritable transformation de notre système, de notre recherche et de notre industrie pharmaceutique que nous invite le plan Innovation santé 2030 grâce aux 7 milliards d'euros qui seront investis d'ici 5 ans, pour notre recherche, nos industries, nos entreprises et surtout pour nos patients. Pour redevenir attractifs, pour produire des traitements innovants, pour assurer la sécurité d'approvisionnement des produits plus matures comme le paracétamol, que très concrètement, nous avons commencé à relocaliser, comme j'ai pu le constater moi-même à Agen, chez UPSA, ou chez Seqens dans l'Isère.
En Isère, cela fait quelque chose, vous savez, quand vous allez dans une entreprise ou sur un terrain vague, on vous explique qu’ici s'élevait le bâtiment dans lequel on produisait ce produit. Il a été, il y a plus de 10 ans, délocalisé dans le Sud-Est asiatique. Plus de 10 ans, ce n'est pas si vieux pour qu’il n'y ait pas encore des ouvriers et des ouvrières qui avaient participé à la production lorsqu'elle était localisée chez nous. Et nous nous sommes ensemble rendus à quelques centaines de mètres sur le site de la future unité de production financée par France relance, qui symbolise cette relocalisation avec 5 fois plus de production qu'il n'y en avait auparavant. Quel beau symbole ! Alors ces 7 milliards d’euros sont bien évidemment des moyens nouveaux, je le dis, mis au service de la recherche et de l’innovation. Il doit être clair pour chacun qu’ils viendront s’ajouter au budget habituel.
Ce plan, comme vous le savez, est réparti d’abord dans le renforcement de notre capacité de recherche biomédicale. 1 milliard d’euros auquel s’ajoutent des programmes prioritaires de recherche, par exemple j’y insiste, dans le domaine de la santé mentale. 2 milliards d’euros investis dans les 3 domaines de demain : 800 millions pour développer des biothérapies dans un domaine, je vous le dis, où aujourd’hui nous nous fournissons à 95 % à l’étranger ; 650 millions d’euros pour faire émerger des champions français de la médecine numérique ; 750 millions d’euros pour se préparer aux maladies infectieuses émergentes avec à chaque fois des programmes de recherche, de l’innovation et des projets industriels. 2 milliards d'euros pour accélérer la croissance des « start-up » et l'innovation de rupture via un renforcement de l'investissement de Bpifrance ; 1,5 milliard d'euros pour soutenir l'investissement industriel grâce à des appels à projets.
Et j'y insiste, puisque le professeur Tesnière a fait allusion à la présidence française de l'Union européenne, la coordination européenne sera renforcée par un PIIEC européen qui se déploie déjà avec des projets extrêmement ambitieux.
Enfin, 500 millions d'euros pour créer les dispositifs numériques et innovants de demain. Sur ces sommes, je vous signale, et j'en remercie tous les acteurs, que près de 800 millions sont d'ores et déjà engagés. Et je dirais que la réussite de PariSanté Campus, lancé il y a un an par le chef de l’État et que nous inaugurons aujourd'hui, est l'exemple même de ce qu'il est possible de faire lorsque les moyens viennent à l'appui de nos ambitions. C'est en effet, je veux y insister, une très belle réussite. La promesse est tenue, c'est aussi une question de crédibilité de l'action publique.
Pour la première fois, on va trouver rassemblés sur un seul et même site dédié au numérique dans la santé cinq opérateurs publics que je salue tous, quatre instituts de recherche, des institutions majeures, des entreprises, des « start-up » et des associations de patients. Ce sont d'ores et déjà plus de 1 000 personnes présentes sur le site, pour un budget investi de 45 millions d'euros, cela a été dit, dans le cadre de France relance sur le site préfigurateur. C'est grâce à des dispositifs de cette envergure que non seulement la France va rattraper son retard mais, parce que telle est notre ambition, qu'elle pourra reprendre au niveau international la place qui était la sienne et qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
En effet, je le dis très clairement et vous le savez, l'ambition de ce projet est bien de faire de la France le leader mondial du numérique en santé. Pour cela, nous allons accélérer l'innovation pour et par le numérique dans ce domaine, à travers la recherche sur l'intelligence artificielle, sur l'imagerie et sur les modélisations. Cet effort se fera aussi à destination des 50 « start-up » et entreprises que vous allez accueillir et faire grandir. Mais nous ne nous contenterons pas d'une seule vitrine, aussi belle soit-elle, pour notre politique d'innovation.
D'autres projets de la même envergure sont en train d'émerger, et je m'en félicite, car ils vont se conforter les uns les autres pour donner le souffle scientifique qui manquait à notre pays. Je pense évidemment, Monsieur le directeur général, au projet à l'Hôtel-Dieu de l'AP-HP ainsi qu'au « Future4Care » avec Sanofi, je ne sais pas où est Olivier mais il est par là, et d'autres suivront, à Paris mais aussi en région. Cette effervescence scientifique doit inaugurer un nouvel âge d'or de la recherche française. Mais il ne deviendra une réalité que si tous ces projets collaborent, communiquent et s'enrichissent mutuellement. Car, ne nous le cachons pas ici, tout n'est pas qu'un sujet de moyens. C'est aussi, vous le savez, une question d'organisation, de réseaux, de collaboration entre acteurs. Et là aussi, nous avons, vous avez, Mesdames et Messieurs le devoir de progresser. C'est d'ailleurs cet esprit de collaboration qui a permis depuis de poser les fondations de notre système en termes de numérique en santé. La délégation ministérielle au numérique en santé, vous la connaissez tous.
Vous travaillez avec ses équipes remarquables Dominique Pon, Laura Letourneau. Sous l'autorité d'Olivier Véran, ils ont réalisé des prouesses dès le début de la crise sanitaire. J'en ai été le témoin, le témoin et le bénéficiaire dans le cadre de ma mission sur le déconfinement. Il continue d'en faire grâce à la mobilisation de tous. Cette délégation porte avec les autres directions du Ministère et avec l'appui de l'Agence du numérique en santé, de la NSC et de la CNAM, le volet numérique du Ségur de la santé, 2 milliards d'euros pour la mise à niveau numérique accélérée de notre système médical et médico-social et l’espace numérique de santé, mon espace santé en cours de bêta-test et qui sera dévoilé en 2022, conformément à l'engagement du président de la République en vue d'un parcours de soins de plus en plus sans couture, comme on dit, grâce au numérique.
Pour tous ceux qui ont eu à tremper sur ces sujets, j'en fus il y a quelques années, quel aboutissement attendu, n'est-ce pas ? Le « Health data hub » que vous connaissez également, membre fondateur de PariSanté Campus, comme l’ANS d'ailleurs a coordonné au printemps 2020 le remarquable travail de dizaines d'équipes qui ont mobilisé les données pour en savoir plus sur le virus de la Covid-19, sur ses modes de transmission, sur ses effets, notamment en cas de comorbidité, pour apprendre à en détecter les formes graves tant qu'on peut les prévenir ou en réduire l'impact. Mais le cœur du métier du « Health data hub », c'est de faciliter l'accès aux données de santé à la recherche.
Ces équipes sont pleinement mobilisées pour atteindre cet objectif et nous continuerons d'appuyer cette dynamique, y compris en améliorant le financement des entrepôts de données. Il nous faut, Mesdames et Messieurs, poursuivre et amplifier ces évolutions. Et cet effort budgétaire, je le dis sans précédent, doit s'accompagner d'une réforme en profondeur des pratiques. En l'occurrence, il s'agit d'un effort de simplification sans précédent, dont les mesures sont inscrites dans le projet de loi de financement pour la Sécurité sociale, Monsieur le Ministre, cher Thomas, pour 2022. En premier lieu, nous allons accélérer la mise à disposition des traitements en France, comme l'a demandé le président de la République.
D’abord, pour les médicaments particulièrement innovants, nous avons déjà mis en place ce système unique des accès précoces. La France peut être fière de compter parmi les premiers pays du monde à mettre à disposition des traitements innovants dans des pathologies avec un pronostic vital engagé et sans alternative thérapeutique. Pour les autres médicaments innovants, nous créons un système d'accès immédiat au marché pour qu'une fois l’avis de la HAS rendu, ils puissent bénéficier d'une prise en charge par l'assurance maladie, et ce, dès avant la négociation de leur prix. Et cela, pour une entrée rapide des industriels sur le marché, donc pour les patients, une accélération de leur traitement, c'est évidemment l'objectif poursuivi.
En deuxième lieu, dès le 1er janvier prochain, les patients, justement, pourront bénéficier davantage de médicaments et de dispositifs médicaux. Il n'aura échappé à personne que les décrets correspondants ont été pris samedi. Ces dispositifs représentent souvent un coût important qui justifie que les hôpitaux puissent bénéficier d'un remboursement intégral de ces produits par l'assurance maladie dans un périmètre élargi, ce sera désormais le cas. Là aussi pour tous ceux qui ont travaillé par le passé sur ces questions. C'est un aboutissement particulièrement heureux.
En troisième lieu, nous facilitons la conception, la production et la commercialisation des produits pharmaceutiques. Une réforme des procédures d'autorisation des essais cliniques était indispensable. Car nous sommes bien, c'est la réalité dans une concurrence mondiale. Nous avons procédé à cette réforme, nous avons fait le choix de récompenser davantage les investissements réalisés sur notre sol à travers les (inaudible), mais aussi à travers la prise en compte des lieux de production dans le prix des médicaments. C'est une évolution tout à fait significative.
En quatrième lieu, nous offrons un cadre prévisible aux acteurs. Ce faisant, nous leur donnons de la visibilité sur les dépenses des médicaments et de produits de santé et nous sécurisons l'effort de nos PME grâce à une politique d'achats hospitaliers volontariste. Les choses avancent vite. Le PLFSS pour 2022 comprend toutes ces mesures et je veux vraiment ici saluer les équipes du ministère, des ministères mais en particulier celui des Solidarités et de la Santé qui ont travaillé sur ces enjeux. Chacun mesure ici toutes les habitudes qu'il a fallu bousculer et la volonté politique qu'il nous a fallu, à la demande du président de la République, imprimer.
Et puis, en cinquième lieu, nous allons créer une Agence de l'innovation en santé appelée à voir le jour dès le début de l'année prochaine et nous avons fait le choix, afin de garantir sa pleine efficacité, de l'installer au cœur de votre PariSanté Campus. Elle bénéficiera ainsi d'une visibilité institutionnelle maximale, tout en assurant sa proximité avec le monde de la recherche et de l'innovation. Cette agence sera le référent national de l'innovation en santé. Elle visera à répondre à 3 fortes priorités qui ne sont pas complètement assurées aujourd'hui. Premièrement, elle devra doter la France d'une stratégie et d'objectifs à atteindre à court et long termes avec tous les acteurs de la recherche et de l'innovation. Cette stratégie que le Plan Innovation santé 2030 et les stratégies sectorielles sur la santé numérique ou les biothérapies ont commencé à construire, doit être complétée, approfondie, territorialisée, intégrant des lieux comme celui-ci, mais aussi beaucoup d'autres. Deuxième objectif : l'agence doit proposer un guichet unique pour les porteurs d'innovation, pour accélérer encore le temps de mise sur le marché des nouveaux produits. Là aussi, aucun acteur ne le fait vraiment jusqu'à présent. L'Agence aura vocation à déployer une approche personnalisée pour accompagner les entreprises dont les projets sont prioritaires pour la stratégie d'innovation en santé, en forte croissance ou dont l'empreinte industrielle en France est significative. Enfin, troisième priorité, l'Agence poursuivra le pilotage de ce plan et de ces moyens en lien évidemment avec le comité de suivi que je remercie à nouveau. Il nous faudra une agence forte, mais légère, agile, qui devra amener de la fluidité et de la valeur ajoutée sans devenir. Une couche supplémentaire dans un système déjà suffisamment complexe. Nous avons d'ores et déjà prévu de la doter d'une vingtaine de postes pour 2022. La procédure de recrutement de sa ou son directrice ou directeur est lancée. Bref, avec cette agence, là encore, nous nous donnons les moyens d'accélérer.
Le moment est important, c'est pourquoi j'ai voulu m'appesantir sur les objectifs politiques et stratégiques qu'avec vous nous poursuivons. Vous en avez parfaitement compris les enjeux, c'est un enjeu du pays, ce n'est pas un enjeu simplement technique avec le plan Innovation Santé 2030, la France doit retrouver sa place dans le peloton de tête des nations scientifiques, donc son attractivité économique et industrielle. Il faut qu'en 2030, le président de la République a été très clair, la France soit redevenue un leader de la santé numérique, avec des lieux phares évidemment, comme celui-ci. Elle produira 20 biomédicaments, contre 5 aujourd'hui. L'objectif est clair, elle devra être le premier pays européen des essais cliniques. La terre de l'innovation partenariale et décloisonnée. Et enfin, l'un des pays les plus attractifs au monde pour les investisseurs en santé.
La France est déjà un pays très attractif pour l'investissement international. Il n'y a aucune raison puisque nous nous en donnons les moyens qu'elles ne le soient pas pour les investissements en santé. En moins de 10 ans, nous devrons avoir rattrapé le retard que nous avons accumulé au cours des 20 précédentes. C'est donc une ambition extrêmement forte. C'est dire aussi combien je sais pouvoir compter sur vous, sur votre travail, votre investissement, vos recherches, vos talents, mais aussi l'accompagnement culturel. C'est aussi un choc des mentalités auquel nous aspirons.
C'est pourquoi ce plan a associé de façon inédite un panel d'acteurs très large dans sa conception, des acteurs qui seront aussi partie prenante de son suivi. Je veux vous le dire et vous le répéter de manière très solennelle, les Français, notre pays a besoin, la France a besoin que les investisseurs, les chercheurs, les entrepreneurs, les médecins, mais bien sûr aussi leurs institutions : de France Biotech au l’AIM (ph), de l'Inserm au CHU, des ministères aux acteurs privés, travaillent ensemble dans un même et unique but, dans un écosystème fécond, pour rendre à notre pays le rayonnement qui fut le sien : des recherches de Pasteur sur la rage aux travaux de Françoise Barré-Sinoussi sur le VIH.
Nous avons une tradition, nous aurons donc un avenir, mais nous n'avons plus les moyens, je le dis sereinement devant vous, de nous permettre des guerres de chapelles, de laboratoires, d'écuries mandarinales qui nous font perdre beaucoup de temps, et abîment souvent par voie de presse interposée, la grandeur de notre recherche. Je sais que vous serez à nos côtés comme vous savez que le Gouvernement de la République y a encore une fois affecté des moyens tout à fait inédits. Je sais que vous êtes conscient de l'enjeu, je sais que vous savez ce qui se joue collectivement pour notre pays, pour vos laboratoires, en fait, pour nos concitoyens, aujourd'hui et pour les 10 ans à venir.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Les gens ne font pas forcément le lien entre les problèmes du quotidien et le fait que tout est lié à la transition écologique.

> [Réchauffement climatique] Mon obsession, c'est que l'on arrive à ne pas dépasser les 1,5 ou 2 degrés d'ici la fin du siècle parce que les conséquences seront terribles pour les gens.

> [Cop26] Je ne peux pas dire que c'est un échec puisqu'elle est enfin la Cop où tout le monde s'est mis d'accord sur comment appliquer les accords de Paris ;

> Le nucléaire, qui est une base aujourd'hui de notre électricité en France, aura encore un rôle à jouer pendant plusieurs décennies.

> Je veux que l'on sorte de cette opposition stérile entre le nucléaire et le renouvelable. On n'a plus le temps avec ce genre de débat.

> [Electricité] Je voudrais rassurer tout le monde, il n'y aura pas de blackout général d'ici la fin de l'hiver.

> [Covid19] Un petit nombre de personnes pas vaccinées entraine des conséquences pour toute la population.

> [Eoliennes] J'ai bien conscience que dans certains territoires, elles peuvent poser problème car cela a certainement été mal fait.

> On est tous sur la même longueur d'onde au sein du gouvernement.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
> Le Président de la République souhaitait passer Noël avec nos militaires déployés au Sahel, comme cela est la tradition. Leur engagement est exemplaire et nous inspire toutes et tous, c'est toujours un moment très important. Malheureusement ce déplacement est annulé en raison de contraintes sanitaires. Des entretiens politiques étaient prévus avec les autorités de transition malienne. Les messages que nous portons sont totalement alignés avec les exigences portées par la CEDEAO et tous les partenaires du Mali.

> Le redéploiement de Barkhane se passe comme prévu et selon le calendrier concernant les effectifs. Nous avons passé le relais à la MINUSMA à Kidal, puis remis nos emprises aux forces armées maliennes (FAMa) à Tessalit puis ces derniers jours à Tombouctou. Quant à la force Takuba, elle continue de monter en puissance en s'européanisant davantage. C'est d'ailleurs un officier suédois qui vient d'en prendre le commandement en remplacement d'un général français. Ce désengagement partiel ne nous a pas empêché de mener avec succès notre combat antiterroriste. Nous avons désorganisé depuis 2020 les chaines de commandement des groupes terroristes d'al-Qaida et de l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) dont nous avons éliminé ses trois premiers dirigeants. Dans ce contexte, notre planification reste souple mais cela ne change pas la philosophie du processus : les armées françaises vont rester présentes, prétendre que la France quitte le Sahel n'est pas exact.

> Les combats que mènent la France au Sahel se vivent aussi dans des champs de plus en plus immatériels comme la désinformation et la manipulation. Il y a un discours anti-français dans la région qui est instrumentalisé par des acteurs politiques dans leur propre intérêt ou sous influence extérieure, notamment par le biais de réseaux sociaux aux influenceurs parfaitement identifiés. Mais là où nos soldats sont présents, la population comprend qu'il s'agit de forces de protection et de réassurance car c'est elle qui est la première cible des terroristes.

> La population malienne fait face à des autorités issues de deux coups d'Etat. Il s'agit d'autorités de transition qui doivent rétrocéder le pouvoir à des autorités civiles élues selon un calendrier qui est connu de tous. Ce que vous signalez avec la société Wagner est une conséquence de cet échéancier. Nous, nous en appelons au respect pur et simple de cet engagement d'organiser des élections en février 2022. 
(…) Il y a de nombreuses hypothèses. S'agirait-il pour ces mercenaires d'apporter seulement une protection rapprochée à la junte? D'un déploiement discret ou massif? De s'engager aussi dans des opérations de contreterrorisme, ce qui les placerait en concurrence, en quelque sorte, avec les forces françaises? Nous n'avons pas de certitude absolue à ce sujet. 

> [Ukrain] La Russie est déjà sous sanctions. Il est possible de les renforcer. Il est aussi possible d'isoler politiquement la Russie et de lui faire payer un coût élevé pour son agression si elle venait à passer à l'acte. Ce que nous essayons de lui faire comprendre, c'est l'ampleur des conséquences si elle faisait le choix d'aller plus loin. Notre objectif, partagé avec nos partenaires européens et américain, est de décourager les autorités russes de franchir une étape qui provoquerait un enchainement dramatique. Mais nous ne voulons pas d'un retour à la guerre froide. Pour l'éviter, il ne faut pas céder à l'escalade et garder la tête froide. Nous souhaitons dans le même temps maintenir un dialogue avec la Russie, comme le Président de la République l'a initié en 2019. C'est d'ailleurs dans le cadre d'une rencontre le mois dernier à Paris entre ministres russes et français de la défense et des affaires étrangères que nous avons utilisé cette expression de «conséquences massives et stratégiques». Nous avons avec les Russes un dialogue franc et direct car on doit pouvoir se dire les choses. 

> Il y a cinq ans, l'Europe de la défense en était à ses premiers frémissements. Depuis, on n'a jamais autant progressé. Nous avons réussi, de façon pragmatique, à avancer avec ceux de nos partenaires européens qui sont à la fois volontaires et capables. C'est l'évidence avec la force Takuba au Sahel qui regroupe des forces spéciales de plus de dix pays européens. Sur le plan industriel, le Fonds européen de défense monte également en puissance pour que l'Europe développe son autonomie technologique dans le domaine de la sécurité. Avec cette présidence française qui arrive, il faut maintenant capitaliser sur ce que nous avons appris et fixer un niveau d'ambition pour les dix prochaines années. La "boussole stratégique" de l'UE que nous adopterons au printemps a conduit les Européens à analyser les menaces et les risques qui pèsent sur l'UE. A nous de nous accorder pour relever ces défis dans un univers plus contraint, plus brutal et où les champs de conflictualité se multiplient. Et réduire notre dépendance vis-à-vis de puissances extérieures, comme par exemple à l'égard des Etats-Unis, dans le transport stratégique ou les drones. 

> Il est clair que les projets franco-allemands dans le domaine de l'industrie de défense sont déterminants pour la crédibilité européenne. Nous venons de signer fin août avec l'Allemagne et l'Espagne le passage à la nouvelle étape du système de combat aérien du futur (SCAF) pour être au rendez-vous du démonstrateur de vol en 2027. La France et l'Allemagne sont attendues pour définir de nouvelles ambitions car les Européens sont de plus en plus convaincus désormais que leurs intérêts ne s'arrêtent pas uniquement à leurs frontières. 

> La France puis l'UE ont défini leur stratégie indopacifique. Nous voulons approfondir notre partenariat stratégique avec l'Inde sur le plan politique, militaire et dans le domaine des armements, notamment dans le domaine naval ou aérien. Le contexte (celui du pacte AUKUS avec les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, NDLR) ne vous aura pas échappé.  

> Le chef d'état-major des armées, le général Burkhard, veut tirer les armées vers le haut pour les préparer à une conflictualité de haute intensité, mais également à faire face dans les nouveaux champs de conflictualité, où nos adversaires cherchent à nous affaiblir en restant délibérément sous le seuil de la conflictualité armée. En 2017, le Président de la République a fixé un double objectif : réparer notre outil militaire grâce à un budget en hausse continue depuis cinq ans, ce qui est historique, et investir afin de renforcer nos capacités pour affronter les nouvelles menaces décrites dans la revue stratégique. Cette double ambition a été rendue possible grâce à la loi de programmation militaire 2019-2025. C'est elle qui nous a permis par exemple, dans le respect des objectifs budgétaires fixés, d'accélérer dans le domaine du cyber. En 2021, nous avons décidé de recruter 5.000 cyber-combattants, au lieu de 4.000 initialement prévus en début de quinquennat. Mais aussi dans le domaine du renseignement et du spatial avec 4,3 milliards d'euros sur la période de la LPM 19-25, ce qui inclue un effort additionnel de 700 millions d'euros que j'ai décidé en 2019 pour tenir compte de l'observation du contexte géopolitique. Nous sommes en effet dans une course de vitesse. 

> Nous avons installé l'an dernier un Comité d'éthique au ministère des armées pour réfléchir à une nouvelle stratégie d'usage de l'intelligence artificielle dans la défense. Cette technologie nous offre des opportunités extraordinaires mais elle peut aussi nous emmener sur des pentes très glissantes. Ce comité m'a rendu son rapport et j'ai indiqué que je ne souhaitais pas entrer dans un monde où l'homme serait sorti de la boucle de décision. C'est le même raisonnement qui m'avait conduit à armer nos drones mais à condition qu'ils soient pilotés exactement comme des avions de chasse et que l'arme soit engagée selon les mêmes règles. Ce n'est pas parce que d'autres Etats pourraient un jour utiliser des robots tueurs que nous nous devrions nous aligner sur le moins disant éthique. Cela vaut aussi pour le domaine spatial lorsque la Russie tire au missile sur l'un de ses propres satellites désactivés, entrainant la projection de milliers de débris dans l'espace. Nous récusons ce genre de comportement irresponsable et dangereux.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Changer son nom de famille] Revenons-en à ce qu’est pour nous tous un nom de famille. C’est une identité, c’est une intimité, une histoire, une mémoire et pour une très grande majorité d’entre nous, on est heureux et fier de porter ce nom. Mais, il y a des gens pour qui cela est plus compliqué, cela peut être un problème. Je pense à la mère qui élève seule son enfant. Cela peut être aussi un regret quand on ne peut plus transmettre son nom et qu’il va s’éteindre. Ce peut être une souffrance parfois. Je pense en particulier à l’enfant qui porte le nom d’un homme qui n’a pas été un père mais un géniteur qui a oublié ses devoirs. Ce sera une loi d’égalité entre les parents, une loi de liberté pour chaque Français. Elle sera portée par le député Patrick Vignal, les députés de la majorité et est soutenue par un collectif, « Porte Mon Nom ».
Pour les mineurs, prenons l’exemple le plus classique. Une maman élève seule son enfant qui porte le nom de son père. Quand elle veut l’inscrire à la cantine ou au judo, on lui demande s’il s’agit bien de son fils ou de sa fille. Elle doit alors justifier de sa maternité et exhiber son livret de famille. Il y a quelque chose d’humiliant dans cette démarche. La loi permettra que l’enfant puisse porter, à titre d’usage, le nom de la mère, soit en ne portant que son nom, soit on adjoindra le nom de la mère à celui du père, soit on modifiera l’ordre des noms de famille. Il faudra la validation des deux parents et en l’absence de cette entente, il y aura recours au juge. Par ailleurs, si le mineur a plus de 13 ans, il faudra également lui demander son accord. J’ajoute que cela concerne tous les parents, qu’ils soient parfois deux papas ou deux mamans. Pour les majeurs, une fois dans sa vie, passé 18 ans, nous allons donner la liberté à chaque Français de pouvoir choisir son nom de famille pour garder celui de sa mère uniquement, celui de son père, ou les deux, dans le sens que l’on souhaitera.
Je pense à un adulte qui souhaite rendre hommage à sa mère car il n’a jamais vu son père ou à une famille qui ne souhaite pas voir disparaître son nom. Plus dramatiquement, à un adulte qui porte le nom d’un père condamné pour des violences perpétrées contre sa mère. Je pense aussi à des situations terrifiantes comme celle de l’inceste. Plutôt qu’une procédure longue et humiliante aujourd’hui durant laquelle la personne qui souhaite changer de nom doit démontrer au ministère de la Justice son intérêt légitime à le faire, il suffira désormais d’une déclaration CERFA à l’Etat civil de votre mairie. Cette déclaration sera lourde de conséquence mais je considère que le ministère doit arrêter de demander à des personnes de se mettre à nu pour lui démontrer pourquoi ils aiment ou non leur mère ou leur père. L’intime n’a pas à être dévoilé à l’Etat.

> J’ai toujours été pour l’égalité des droits femme-homme. Ce texte [sur le changement de nom de famille] est enthousiasmant, et il résonne dans mon histoire personnelle. Mon père est mort quand j’étais petit garçon. J’ai été élevé seul par ma mère et j’ai trouvé qu’elle avait fait bien des sacrifices. J’ai donc souhaité accoler à mon nom le sien. Les choses ont été facilitées parce que j’étais un avocat connu sous le nom Dupond-Moretti. La loi permettait de passer du nom d’usage au nom officiel quand vous étiez connu. C’est une injustice pour tous ceux qui ne sont pas dans ma situation et qui n’ont pas connu la notoriété. Ce texte répare une injustice, et en cela, c’est une grande loi que le député Patrick Vignal, les députés de la majorité et le gouvernement vont mettre en place.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Oui, nous voulons que les Français qui n'ont pas encore franchi le pas se fassent vacciner. Pour les protéger, et pour ne pas faire peser de nouvelles contraintes sur les 91% de nos compatriotes éligibles qui ont déjà reçu au moins une dose.

> [Covid19] Nous vaccinons à un rythme inédit dans notre histoire (près d'1 million hier), l'objectif des 20 millions de rappels à Noël sera dépassé, et nous allons accélérer encore. En faisant appel aux secouristes, aux pompiers, aux militaires.

> [Covid19] Si tout va bien le 22 décembre après-midi nous démarrerons la vaccination de tous les enfants.

> [Covid19] La transformation du pass sanitaire en pass vaccinal doit nous permettre d'éviter d'interrompre des activités du quotidien pour les 90% de Français vaccinés. (…) C'est simple, c'est clair, c'est limpide, nous voulons que les Français se fassent vacciner.

> [Covid19] On ne peut pas continuer à considérer que ce choix de ne pas se faire vacciner serait un choix qui n'aurait pas de conséquence.

> [Covid19] Se poser la question d'un pass sanitaire pour aller travailler est une question légitime.

> [Covid19] Les premiers clusters hospitaliers au variant Omicron nécessitent de renforcer la protection des soignants et de leurs patients. Au 30 janvier, tous les soignants devront avoir effectué leur rappel. Il y a urgence.

> [Covid19] Le variant Omicron est plus bien contagieux que tout ce que nous avons connu jusqu’ici. Il pourrait devenir majoritaire en France avant la fin de l’année. Les Français non vaccinés seront infectés et, parmi eux, nous aurons forcément des cas graves.

> [Covid19] L'autotest est moins fiable que le test antigénique et moins fiable que le test PCR, c'est pour cela qu'il n'a pas trouvé son public en France.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> Il reste bien un socle d'électeurs de gauche à Emmanuel Macron... je leur dis : regardez ce que nous avons fait sur la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> 'excellence de notre industrie aéronautique française à nouveau à l'honneur. Grâce à la protection de ses emplois avec les mesures d'urgence et grâce à la modernisation de ses lignes avec France relance, elle est aujourd’hui dans les starting-blocks !

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> [Covid19] Les non-vaccinés représentent une minorité des adultes et pourtant la grande majorité des malades en réanimation ! C’est eux qui saturent les hôpitaux. Nous assumons la contrainte sur les non-vaccinés, qui sont pro-virus !

> La première phase [formation d’un mois des jeunes de 15 à 17 ans] du SNU [Service national universel] a vocation à devenir obligatoire d'une manière certaine. Il faut un débat parlementaire. Nous sommes une grande démocratie (...). Moi, je souhaite l'obligation et je l'assume pleinement. D'ailleurs, ça a été le projet porté par le président de la République. (…) Si j'ai réussi à faire émerger la graine de la citoyenneté, nos jeunes auront envie de faire le complément, c'est-à-dire continuer leur engagement qui peut prendre la forme soit militaire, soit civile.

> Nos jeunes sont confrontés à une quantité de fake news, de deep fakes, etc. : il faut remuscler leur esprit critique ! Il faut les former à identifier et à contrer ces idées reçues. C’est une des ambitions du SNU [Service national universel].

> Nos jeunes engagés dans le SNU vont aider dans des centres, notamment de vaccination, et poursuivent leur engagement dans le temps ! Avec le SNU, on participe et on s’engage.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> La force d’Emmanuel Macron c’est qu’il a voulu rassembler des femmes et des hommes pour porter une politique de droite et de gauche.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] 90% de nos concitoyens ont fait le choix citoyen du vaccin. Face à cette épidémie à rallonge, pour soutenir nos soignants, protéger le pays et chacun des Français, je soutiendrai le pass vaccinal. Le vaccin fonctionne, il est notre meilleur atout dans cette crise.

> Marine Le Pen se présente désormais partout en « femme d’Etat ». Depuis 2 ans, à chaque instant de la crise, elle aura précisément démontré l’inverse. Sa seule boussole aura été son destin politique, jamais l’intérêt de la France et des Français.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Hervé Marseille (sénateur)
-
Nous avons été déçus du mode de désignation décidé par LR. Le parti n'a pas ouvert le scrutin aux adhérents des partis centristes et l'a réservé aux seuls militants LR. Il eut été de bonne politique que d'ouvrir le choix pour que l'élu soit le candidat de la droite et du centre. Il n'y avait aucun risque à faire ce choix, Valérie Pécresse y était d'ailleurs favorable. Maintenant, LR a sa candidate. Nous la connaissons bien. Nous travaillons avec elle depuis longtemps au sein de la région Ile-de-France. Le groupe UDI fait partie intégrante de la majorité de l'exécutif régional. On connaît sa capacité à gagner les élections, elle a l'expérience que lui a conférée son passage au Parlement et au gouvernement. Elle est capable d'emmener une majorité. 

> [Le positionnement deValérie Pécresse résolument libéral et ferme sur le régalien] Ce positionnement résulte à l'évidence de la compétition interne chez LR. Elle avait accepté d'être auditionnée par l'UDI lors de la campagne. A l'occasion de cet échange, nous avons mesuré notre proximité idéologique avec elle. Quand elle parle de refondre Schengen ou qu'elle propose un plan Marshall pour l'Afrique, nous sommes d'accord. Quand elle parle de préférence européenne pour les marchés publics européens, de taxe carbone aux frontières et qu'elle défend le nucléaire, cela nous convient.  
Valérie Pécresse a contesté la primauté du droit européen sur la constitution nationale. Nous avons une différence d'appréciation sur ce point. Les traités européens ont été ratifiés, on ne peut pas démonter l'Europe chaque fois que l'on touche à nos constitutions. Mais nous nous rejoignons sur un point. La jurisprudence de la CJUE va parfois trop loin, et peut émouvoir les Français comme la Cour allemande de Karlsruhe. Il faut trouver une limitation de la capacité des juridictions européennes à transgresser les traités pour imposer certaines jurisprudences. Mais globalement, nous n'avons pas de points de différenciation importants avec Valérie Pécresse. 

> L'UDI a décidé de ne pas présenter de candidat. Notre Conseil national a vocation à confirmer notre soutien à Valérie Pécresse début janvier. Nous parlerons avec elle pour compléter ses propositions.  

> [«Compléter» le programme de Pécresse] Je pense notamment à la décentralisation. Le sujet est fondamental pour les centristes. Les maires souffrent depuis 2017 de la politique recentralisatrice d'Emmanuel Macron, on veut aller vers une nouvelle page de proximité territoriale. 

> Valérie Pécresse a toutes les qualités pour remporter la présidentielle. C'est une femme, ce qui offre une touche de modernité. Depuis toujours, certains pensent que l'élection se gagne au centre et d'autres à droite. Elle se gagne en réalité des deux côtés. Si vous désertez la partie droite, vous ouvrez un espace à Marine Le Pen et Eric Zemmour. Si vous désertez le centre, vous laisser une plage importante à Emmanuel Macron. Il faut couvrir les deux champs. C'est un exercice difficile, mais Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac l'ont réussi. Valérie Pécresse a fait jusque là un sans-faute. Elle n'était pas favorite et elle a gagné. Elle a commencé à rassembler sa famille politique, les sondages et les retours de terrain sont encourageants, elle va élargir aux centristes. On ne va pas bouder notre satisfaction ! Ce qu'on observe est prometteur. 

> Nous n'allons pas contester des thèmes régaliens qui sont attendus par l'opinion publique. En France, on a esquivé depuis des années tous les problèmes liés à l'immigration et à la sécurité. L'opinion attend des mesures sur ces sujets, comme le montre la compétition entre Eric Zemmour et Marine Le Pen. Il est tout à fait normal de mener des politiques sur ces thèmes-là. Les Français l'attendent. Mais ces sujets ne peuvent pas être les seuls traités. Un programme présidentiel ne peut pas se limiter à l'immigration, à la sécurité et au terrorisme. Il y a aussi le pouvoir d'achat, l'Europe ou encore le logement. La vocation des centristes est d'apporter leurs contributions sur ces thèmes. 

> La campagne LR est terminée, Valérie Pécresse a gagné. Elle va rassembler sur sa droite et au centre. Eric Ciotti défend une ligne de conviction. Elle ne correspond pas toujours à ce que l'on pense chez nous, mais elle est entendue par beaucoup de Français. Tout le monde doit travailler ensemble. 

> Emmanuel Macron est parfois de centre droit, parfois de gauche... On ne connaît toujours pas sa ligne politique. La candidate du centre droit est Valérie Pécresse. Jusqu'à présent, il n'existait pas d'alternative. Ceux qui ont voté Emmanuel Macron en 2017 n'avaient le choix qu'entre le chef de l'Etat et Marine Le Pen. Mais aujourd'hui, la candidature de Valérie Pécresse change la donne. Elle crée une alternative pour ces électeurs. N'oublions pas qu'Emmanuel Macron a été élu dans une équation particulière. Le candidat de droite s'était effondré en raison des affaires, le président sortant ne s'était pas représenté et il l'avait emporté face à l'extrême droite au second tour. Aujourd'hui, l'équation est différente. Valérie Pécresse représente une offre politique que certains vont préférer alors qu'ils s'étaient résignés à voter pour Emmanuel Macron faute de choix. D'ailleurs, le président ne sait pas comment appréhender Pécresse. Elle ne lui offre pas d'angle d'attaque facile. Elle est moderne, énarque, urbaine, libérale... 

> Je suis certain que des gens de gauche voient d'un bon œil la candidature de Valérie Pécresse. Ils ne sont pas convertis. Mais son élection serait pour eux une manière de reconstituer un front de gauche. Aujourd'hui, la gauche se cherche. La victoire de Pécresse constituerait une opportunité pour la gauche pour se reconstituer. 

> Emmanuel Macron a un socle homogène de premier tour. Il fait 25% et ne bouge pas. Il a une faiblesse auprès des couches populaires mais compense chez les CSP. Mais il n'a pas de réserves de voix - ou peu - au second tour. Les 75% restants ne lui sont pas nécessairement favorables. Une offre d'extrême droite est un danger pour lui au second tour.   Sa candidature me rappelle celle de Giscard en 1981. Tout le monde donnait Giscard gagnant fin 80, et il a été battu. S'il perd, c'est la fin de LREM. S'il n'y a plus de clé de voûte, la Macronie s'écroule. 

> Les électeurs de centre droit sont plutôt rassemblés chez Pécresse. Cela  met Edouard Philippe en difficulté. Il est gêné des deux côtés. Ses "copains" de la Macronie se réunissent sans lui. Ferrand et Bayrou ne souhaitent visiblement pas l'associer à leur démarche. De l'autre côté, Valérie Pécresse unifie son camp et le prive de son espace politique. 

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> L’opération « Marine Le Pen femme d’Etat » prévue pour janvier, un conseil, ne la lancez pas, c’est déjà mort. Elle cite le Royaume-Uni? 90 000 nouveaux cas par jour. Sur le covid19 elle n’a cessé de se tromper et de tromper les Français. Aujourd’hui elle cajole les antivax. Tragique.