samedi 3 juin 2023

Propos centristes. France – Lutte contre les déficits publics / Lutte contre les feux de forêts / Communauté politique européenne / Lutte contre la crise du logement / Décarbonation et agriculture / Le RN, parti poutinien…

Voici une sélection, ce 3 juin 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> 72 000 hectares brûlés. 60 000 personnes évacuées. 90 départements touchés. L'été dernier a été une saison en enfer. À l'approche de l'été 2023, j’ai voulu changer notre logiciel pour mieux prévenir, mieux combattre les feux de forêts.
Face au changement climatique, nous devons agir sur tous les fronts pour préparer notre pays. Nous le savons, la sécheresse, cumulée avec des épisodes de canicule, sont des facteurs aggravant des départs de feux. C’est pourquoi, cet été encore, nous devons tous rester mobilisés pour prévenir au maximum les incendies.
Nous sommes en train de finaliser une loi pour renforcer les obligations légales de débroussaillement, simplifier leurs contrôles et durcir les sanctions en cas d'infractions. Car 9 feux sur 10 sont d’origine humaine, nous lançons également aujourd'hui la météo des forêts. Chaque jour, elle sera publiée par Météo France sur son site internet pour la période estivale. C’est une information gratuite, accessible à tous, qui permettra de rappeler à chacun l’importance d’adopter les bons gestes.
Donner à nos soldats du feu plus de moyens pour accomplir leur mission :
- Nous avons renforcé nos moyens aériens, de 38 appareils en 2022 à 47 en 2023.
- Nous avons également augmenté le nombre de colonnes de renfort en le portant à 51 contre 44 l'été dernier.
- Pour venir en aide aux départements, l'État va co-financer les investissements en engins et matériels de lutte contre les feux de forêts : 1 100 engins sont concernés.
- Le dispositif d'analyse météorologique a aussi été étendu pour anticiper les risques d'incendies sur une plus large partie du territoire.
-  À Nîmes Garons, nous avons ouvert un centre de coordination des moyens aériens et une 4ème unité de sécurité civile est sur le point de voir le jour pour la zone de défense Sud-Ouest.
- Enfin, pour exprimer la gratitude de la Nation à ses héros du quotidien, nous allons créer une indemnité de mobilisation opérationnelle pour les sapeurs-pompiers professionnels et doubler la subrogation pour les employeurs de sapeurs-pompiers volontaires.
Dernier volet de cette stratégie nouvelle : la replantation de nos forêts. Avec 150 millions d'euros pour replanter les forêts détruites par le changement climatique, l’instauration d’un fonds vert pour planter des arbres en ville, nous mettons en œuvre notre objectif d’1 milliard d’arbres plantés d’ici 2030. La lutte contre les feux de forêts nécessite la mobilisation de tous et la responsabilisation de chacun. C’est ensemble que nous réussirons.

> [Propos à l’issue du deuxième Sommet de la Communauté politique européenne / Moldavie]
Je voulais vous dire quelques mots à l’issue de ce deuxième sommet de la Communauté politique européenne. D’abord pour vous dire que je suis très heureux que ce projet que nous avons lancé il y a maintenant un peu plus d'un an, le 9 mai de l'année dernière, au Parlement européen, puisse ainsi continuer de prospérer et de devenir une réalité après le Sommet de Prague que nous avons tenu en octobre dernier. Ce deuxième sommet de la Communauté politique européenne, je crois, démontre la pertinence de cette idée et la force de ce format, collectivement. Et je vois beaucoup de collègues qui parfois en doutaient, qui sont maintenant convaincus de cela.
Alors je veux avant toute chose commencer en félicitant très chaleureusement la présidente Maia Sandu et la Moldavie pour l'organisation de ce sommet. C'était d'abord un défi organisationnel. Il a été formidablement réussi. 47 chefs d'Etat et de gouvernements ici présents, qui représentent cette Europe politique, cette
 communauté. Surtout, le fait même d'organiser ce deuxième sommet en Moldavie, de le faire, je dirais aux avant-postes de notre Europe, au plus près justement du front ukrainien, est aussi une réussite éclatante et le témoignage de notre engagement déterminé à tous et l'engagement aussi de la Moldavie sur son chemin européen. C'est un symbole très fort en lui-même qui montre que nous n'abandonnerons aucun membre de la famille européenne et qui démontre toute la force et la vitalité de cet ancrage de la Moldavie.
Alors, ce sommet nous évidemment d’abord a permis de réaffirmer notre soutien à l'Ukraine qui subit depuis plus d'un an l'agression russe. J'ai pu m'entretenir ce matin avec le président Zelensky. Nous avons eu ensemble une déclaration commune réaffirmant le soutien, évidemment en termes d'armement, pour préparer
la contre-offensive. Nous avons réitéré notre accord conclu le 14 mai 2023, visant là aussi aux éléments de protection face aux frappes russes avec des équipements de défense aérienne. Et puis nous avons confirmé que nous étions prêts aussi à mettre en place le cadre nécessaire pour commencer la formation des pilotes de chasse ukrainiens selon les besoins de l'armée de l'air ukrainienne. Comme vous le savez, la France avait inauguré ce mouvement. Et compte tenu de consultations parallèles avec les États-Unis et les autres pays volontaires, nous avons chargé nos ministres de la Défense de préparer le cadre formel et le mécanisme de formation à la fois des pilotes, des mécaniciens, qui sera fait sur la base des besoins formulés par la partie ukrainienne. Nous avons également longuement discuté des questions de garanties de sécurité de l'OTAN. Et donc, nos travaux ont permis une coordination forte entre
Européens pour préparer en particulier le Sommet de Vilnius.
Deuxième chose, c'est le soutien à la Moldavie. Je le disais, l'organisation même de ce sommet en témoigne, mais l'ensemble des pays ont pu ici y revenir. La France a d'ailleurs pris sa part sur les aspects logistiques et de gestion aéroportuaire, sur la communication et la sécurisation de ce sommet. Mais notre soutien se manifeste aussi de manière très concrète au bénéfice de la population moldave, en complément de tout ce que nous avons fait avec l'Union européenne ces derniers mois, comme le déploiement de la mission PSDC civile pour lutter contre les menaces hybrides, l'adoption d'un régime européen de sanctions contre des personnalités qui cherchent à déstabiliser la Moldavie ou encore l'association au mécanisme pour l'interconnexion en Europe.
Je me réjouis que précisément, les travaux préparatoires de ce deuxième sommet de la CPE aient permis l'accord qui a été signé hier avec la présidente Maia SANDOU pour réduire les frais d'itinérance entre l'Union européenne et la Moldavie. C'est un accord très concret qui permet d'élargir le roaming que nous avons entre Européens au sein de l'Union européenne ; à la Moldavie. Donc c'est une initiative très claire qui a été faite grâce à l'engagement de la Commission européenne et aussi à l'engagement de nos opérateurs, dont Orange, comme chef de file, que je tiens tout particulièrement à remercier.
Nos travaux de la journée ont parmi eux une discussion stratégique et je voulais ici, au-delà des questions de sécurité, de migration et d'énergie qui ont été discutées, souligner quelques initiatives concrètes qui ont été actées et que nous allons suivre dans les prochains mois. Face aux attaques cyber auxquelles plusieurs États sont soumis, nous avons décidé d'étendre la cyber réserve à l'ensemble des pays qui le souhaitaient au sein de la Communauté politique européenne. Cette cyber réserve que nous avons lancée au sein de l'Union européenne, c'est la capacité de développer des centres communs d'expertise pour nous protéger face aux cyberattaques. Nous avons acté l'étendue de celle-ci en développant justement des centres d'excellence dans plusieurs pays qui se sont portés volontaires à l'échelle de la CPE.
C'est la même chose que nous avons décidé pour la protection des infrastructures critiques, sujet qui était déjà sorti de Prague. Nous avons en effet une méthodologie, des systèmes de protection que nous avons mis en place au sein de l'Union européenne. Nous avons acté leur extension à tous les pays membres de la Communauté politique européenne qui le souhaitaient.
Une troisième chose, nous avons défini la nécessité de mieux protéger nos opinions publiques contre la manipulation de l'information et justement, les intrusions et l'utilisation des réseaux sociaux par de la propagande extérieure. Sur ce point, un travail de coordination a été lancé pour pouvoir avoir des décisions concrètes et des mécanismes aussi de discussion avec les plateformes dans les mois qui viennent.
Ce sommet a également permis des coordinations dans des formats différents. J'y reviendrai si vous le souhaitez, dans le cadre des questions, mais nous avons pu ainsi avec le chancelier Scholz, poursuivre le travail que nous avions lancé les dernières fois et suite aux événements qui sont arrivés au Kosovo du Nord ces derniers jours. Nous avons vu d'une part la présidente Osmani, puis le président Vucic et nous venons à
l'instant de tenir une réunion à quatre en rassemblant les deux présidents autour de la table et en demandant justement des décisions claires pour la semaine prochaine.
Avec le président Michel, le chancelier Scholz, nous avons également réuni le Premier ministre Pashinian et le président Aliev pour poursuivre le processus justement entre ces deux pays et permettre, là aussi, une pacification entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, mais qui soit respectueuse de la souveraineté de chacun et de la sécurité des personnes comme du respect des minorités, sujet qui nous est ô combien cher.
Ces deux sujets illustrent que notre Europe, pour continuer d'avancer dans le contexte justement de cette guerre en Ukraine, a besoin de régler les conflits qui restent et les situations de déstabilisation qui demeurent.
C'est notre devoir et c'est une nécessité pour notre sécurité collective. Nous l'avons fait avec le respect que chacun doit à l'ensemble de ses membres, mais avec un vrai engagement, en particulier franco-allemand, très fort sur cet agenda. Un dernier mot enfin, pour redire avec force à quel point ce format, cette Communauté que nous bâtissons ensemble depuis quelques mois, est essentielle à un moment où notre continent est face à de très grands défis.
Et cette Communauté, sur un pied d'égalité parce que nous sommes 47 semblables, permet justement de relever les défis ensemble et pas simplement avec un centre qui regarde une périphérie, si je puis dire. Parce que c'est comme ça qu'on regarde les choses quand on les voit depuis Bruxelles parfois ou lorsqu'on discute les choses dans une perspective d'accession. Là, nous sommes entre égaux et c'est une approche vraiment intergouvernementale pleine et entière. C'est, je crois, une Europe très politique qui peut ainsi relever ces défis.
Nous poursuivrons avec le même esprit de solidarité, de respect et d'unité à Grenade en octobre, puisque c'est la présidence espagnole de l'Union européenne qui organisera le troisième sommet de la CPE, puis au printemps prochain au Royaume-Uni, puisque c'est le Royaume-Uni qui organisera la quatrième session.

> Reconnaître les influenceurs, lutter contre les arnaques sur les réseaux sociaux et protéger les consommateurs.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Je salue l'adoption définitive de la proposition de loi sur les influenceurs, votée à l’unanimité! Un travail transpartisan important pour reconnaître l'influence commerciale comme une activité à part entière, permettre son encadrement et prévenir des dérives.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> [Dette publique] Je prends acte de la décision de l’agence Standard & Poor’s de laisser inchangée la notation de la dette française. C’est un signal positif. Notre stratégie en matière de finances publiques est claire. Elle est ambitieuse. Et elle est crédible. Notre ambition, fixée par le président de la République, est plus que jamais d’accélérer le désendettement de la France, pour atteindre un niveau de 108 % du PIB en 2027, et ramener le déficit public sous les 3 % en 2027.
Notre stratégie s’appuie sur trois piliers : d’abord, la poursuite des réformes pour atteindre le plein-emploi. Car, contrairement à ce qui a pu être dit, notre majorité a la capacité de faire passer des réformes difficiles, courageuses et nécessaires pour le pays. Celles de l'assurance chômage et des retraites en sont deux exemples très forts. Nous allons poursuivre avec notamment le projet de loi Industrie verte qui permettra d’accélérer la réindustrialisation du pays. Le deuxième pilier, c’est évidemment la réduction des dépenses publiques. Pour cela, nous avons engagé une revue des dépenses publiques qui permettra de faire des économies, d’améliorer le service apporté aux Français et de financer la transition écologique. Le 19 juin, les Assises des finances publiques seront l’occasion d’identifier les premières mesures d’économies, pour plusieurs milliards d’euros, que nous mettrons en œuvre dans le cadre du projet de loi de Finances pour 2024. Et, à l’été, la loi de programmation des finances publiques précisera le cap jusqu’à 2027. Enfin, le troisième pilier, c’est la sortie du ‘quoi qu’il en coûte’, la fin de tous les chèques exceptionnels et le retrait progressif du bouclier énergétique. Cette stratégie de désendettement et de réduction des déficits, nous devons nous y tenir avec la fermeté la plus totale. Je suis le garant de cette fermeté.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Sur la base de sécurité civile de Nîmes-Garons, le Président de la République est venu aujourd’hui faire le point sur le renforcement de nos moyens pour cet été afin de faire face à une saison qui devrait encore être intense.
Notre dispositif est prêt avec:
-1 centre de coordination national des moyens aériens
- 47 avions et hélicoptères bombardiers d’eau (contre 38 en 2022)
- 51 colonnes de renfort (contre 44 en 2022 et 20 en 2021) soit 3600 sapeurs-pompiers supplémentaires.
- le pacte capacitaire de 150 millions € est engagé et va permettre l’acquisition de 44 colonnes de renfort et 66 groupes lourds supplémentaires. Nous nous préparons, nous nous renforçons, nous sommes prêts.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Profonde solidarité avec l’Inde après le terrible accident ferroviaire survenu ce jour dans l’Odisha.

> L'importance de nos relations avec la Malaisie, comme le rôle central de celle-ci au sein de l'ASEAN, nous conduit à approfondir et étendre notre partenariat à de nouveaux domaines.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> La JUB, juridiction unifiée du brevet, est désormais lancée! Elle offre à nos entreprises les avantages d’un système européen unifié de protection des brevets. Son implantation à Paris témoigne de l’excellence de nos professionnels.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> L'Intelligence Artificielle se développe et va devenir un partenaire incontournable de l'activité humaine. Le ministère du Travail met en place LaborIA avec l'Inria pour développer notre expertise et anticiper son impact sur l'emploi et le travail.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> La mort de Lindsay est un échec collectif. Le suicide de n'importe quel jeune est un drame pour l'Éducation nationale, pour le pays.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Aux côtés du Président de la République aujourd’hui à Nimes-Garon pour la prévention de nos forêts. 9 feux de forêts sur 10 ont une cause humaine ce qui démontre l’importante des mesures de prévention, d’information et de sensibilisation.
Dans ce contexte, les obligations légales de débroussaillement, outils de protection des forêts contre les incendies, constituent une priorité. Pour aller plus loin encore, le Gouvernement soutient la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le risque incendie qui vise à simplifier les règles et à clarifier les responsabilités de chacun. Si les feux sont aujourd’hui si violents c’est aussi parce que le changement climatique est à l’œuvre et fragilise dangereusement les forêts, les rendant vulnérables à l’incendie et aux maladies.
La priorité passe aussi par le renouvellement forestier qui consiste à redonner à nos forêts leurs capacités :
- à produire du bois
- à être des puits de carbone
- tout en contribuant à la biodiversité.
Nous devons, pour cela, renouveler massivement en adaptant nos peuplements au dérèglement climatique pour qu’ils soient dans 50 et 100 ans pleinement adaptés. C’est l’ambition du fonds de renouvellement forestier de 150 millions d'euros, que j’ai mis en place avec l’
ONF et le Centre national de la propriété forestière, dans le cadre de France 2030 et qui contribue à remplir l’objectif fixé par le Président de la République de planter 1 milliard d’arbres en 10 ans.
Je tiens à remercier les soldats du feu qui combattent, parfois au péril de leur vie, ces incendies pour protéger nos vies et nos forêts. Merci aux communes, à l’ONF, au CNPF, aux acteurs publics et privés de la forêt de leur travail quotidien pour prévenir et guérir. La nation vous est redevable. Montrons-nous collectivement à la hauteur de leur courage et soyons tous acteurs de la protection de nos forêts.

> Nous avons une stratégie globale gouvernementale de décarbonation. L’agriculture comme l’industrie, les transports où le logement, devra faire sa part. Et l’agriculture a trois spécificités à intégrer dans cette trajectoire
- Elle émet du carbone pour produire et sa fonction nourricière est de première importance. Vitale même.
- Elle en stock aussi, en particulier dans les prairies ou dans les sols.
- Elle apporte d’autres services environnementaux : lutte contre les incendies, préservation de la biodiversité comme dans les systèmes pastoraux, maintien du maillage de haies, entretien des paysages…
Je veux rappeler :
- que nous avons une trajectoire de baisse de la consommation dont il faut tenir compte dans nos modèles.
- qu’on travaille, avec la recherche, à produire une alimentation du bétail qui réduirait de 20 à 30 % les émissions.
Concernant le rapport de la Cour des comptes, est-ce qu’on peut sortir de cette dichotomie qui finit par désespérer le monde agricole? Car ce qu’on leur promet au fond c’est la disparition.
Quel modèle veut-on? Nourrir les Français avec des bovins qui viennent de l’étranger?
Sur l’élevage, rappelons qu’en France, on n’est pas autosuffisant en viande bovine et de manière générale en protéines animales. Il faut donc mettre en corrélation la production et la consommation de viande bovine. Nous avons besoin de trouver un équilibre entre ce qu’est l’alimentation de nos concitoyens et trouver une trajectoire qui est compatible avec le maintien de l’élevage sur nos territoires. Quand vous avez des bovins sur les prairies ce n’est pas substituable par d’autres activités agricoles.

> Concernant les produits phytosanitaires, la tendance qui est la nôtre est la réduction. Il est logique que ce soit fait dans un cadre européen, et cela ne sert à rien si on ne travaille pas en même temps à des alternatives crédibles avec les agriculteurs. Par exemple, sur les cerises, on a eu des produits phytosanitaires qui ont été interdits et cela fait trois années qu’on va perdre une partie substantielle de la récolte. Est-ce qu’on y a gagné quelque chose de ce point de vue-là
Non ! Sur le glyphosate, c’est une décision qui doit être prise au niveau européen. Un tiers des agriculteurs français ont déjà supprimé complètement le glyphosate. On est sur une tendance de réduction et par ailleurs, on vit dans un marché unique. On peut toujours interdire seul, mais si c’est pour que les produits viennent de pays qui utilisent glyphosate, cela n’a pas de sens. Je le rappelle, je porte la volonté ferme de réduction des pesticides au niveau européen en massifiant et en accélérant la recherche d’alternatives.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> EDF doit rester le bras armé de l’Etat sur la politique énergétique. Monter à 100% au capital est une décision stratégique forte pour notre souveraineté et nos objectifs climatiques.

> N’oublions pas de quoi Marine Le Pen est l’héritière. On doit combattre le RN sur le terrain en montrant ses incohérences et en améliorant la vie des gens. Élisabeth Borne est une femme d’action qui veut justement inverser la perception de Français séduits par l’extrême droite grâce aux solutions qu’elle porte.

> Un remaniement n’est pas là pour alimenter le bal des ego. Et c’est le président qui décide. Tous ceux qui critiquent Élisabeth Borne auraient-ils fait mieux? La première ministre est la chef d’orchestre d’un gouvernement qui avance et obtient des résultats.

> La force du président a toujours été de ne pas se laisser imposer un agenda de droite ou de gauche. C’est le sens du dépassement. Et il doit perdurer. Le dialogue peut être fructueux avec une partie de la gauche, qui rejette les outrances de LFI. L’adoption de ma loi sur les énergies renouvelables le prouve. Territoires de progrès est la composante de la majorité la mieux placée pour l’élargir, avec la société civile et les élus locaux et nationaux qui ne supportent plus LFI.

> On voudrait nous faire croire qu’il faudrait gouverner à droite alors que les Français sont exaspérés par les clivages. Ils l’ont dit en 2017 et à nouveau en 2022. Ce que certains prétendent gagner sur notre droite, nous le perdrons sur notre gauche. On y perdra surtout notre identité politique, qui fait notre force. Je ne crois pas à une majorité hémiplégique.

>La convention des Progrès que j’organise avec Olivier Dussopt abordera notamment le sujet du pouvoir d’achat et donc du logement. Je souhaite que l’on travaille sur le reste à charge zéro pour la rénovation thermique des ménages les plus modestes. Sur le papier, quand on met bout à bout tous nos dispositifs, on n’en est pas loin, mais ce n’est pas lisible. Si nous voulons aider efficacement les Français à sortir du piège des énergies fossiles, il faut des solutions clé en main. De même, nos aides devraient permettre aux classes moyennes d’avoir un petit véhicule électrique produit en France au même prix que sa version thermique.

> Le rapport de Pisani-Ferry montre la marche à franchir et les moyens considérables à mobiliser pour la transition écologique. Mais il ne faut pas en avoir une vision comptable. Ce sont des investissements qui vont aussi avoir des retombées positives à moyen terme en termes d’emploi et éviter les coûts liés au dérèglement climatique. Par contre, l’ISF vert, c’est une vision démagogique du sujet. On ne va pas appuyer sur le bouton «impôt» à chaque problème. Réinterrogeons toutes les subventions aux énergies fossiles et assurons-nous que les activités qui émettent du CO2 sont bien mises à contribution.

> A force de craindre les effets d’aubaine, on se retrouve avec des effets de blocage. Si on veut un véritable saut vers la transition énergétique il faut faciliter les démarches des Français. Tout en luttant contre la fraude, comme le fait justement Gabriel Attal.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> [Plan petite enfance] Pour concrétiser l'engagement d’Emmanuel Macron et après 6 mois de travaux dans le cadre du CNR Elisabeth Borne lance la construction d'un véritable SPPE. Garantir aux familles une place d’accueil de qualité pour leur jeune enfant, nous le devons aux Français et nous le ferons.
Ce chantier est immense mais si nécessaire : réduction des inégalités territoriales, harmonisation du reste à charge, accompagnement des familles et amélioration des formations des professionnels. Nous visons la création de 200 000 nouvelles places d’accueil à l’horizon 2030.
Dès demain, je mettrai toute mon énergie au déploiement de ces 30 mesures par 3 leviers :
- Le PJL pour le plein emploi
- La Convention d’objectifs et de gestion 2023-2027 entre l’Etat et la Cnaf
- Le Plan d’urgence pour la qualité d’accueil dont j’aurai la responsabilité

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
Chaque année, 578 millions de visites sur http://service-public.fr, 200 000 messages et 216 000 appels : la DILA [Direction de l'information légale et administrative] informe, explique et oriente les usagers dans leurs démarches administratives. Nous allons continuer à renforcer les fondamentaux de nos services publics.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Haine, désinformation : sur Facebook ou Instagram, l’IA contribue à supprimer des discours dangereux. Mais nous devons anticiper les dérives, pour que l’IA ne nuise pas à notre démocratie mais la protège !

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> L’Union européenne adhère à la Convention d’Istanbul, instrument juridique international le plus complet pour lutter contre les violences faites aux femmes. C’est un signal fort. Emmanuel Macron s’y est engagé, la France portera l’universalisation de ce texte.

> Dans le cadre de la future stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel notre seule boussole sera le respect de la dignité humaine.

> violences intrafamiliales. La spécialisation des acteurs et la prise en charge globale des femmes victimes et de leurs enfants sont primordiales. C’est le sens du plan Toutes et tous égaux que je pilote.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> L'anonymat n'existe pas sur internet. Le cyberharcèlement et la haine en ligne ne doivent jamais rester impunis. Avec le projet de loi numérique, je veux durcir les sanctions et bannir des réseaux sociaux ces chefs de meute qui se croient hors d'atteinte.

> La sécurité des données sensibles de l'État est un impératif absolu. La circulaire signée hier par Elisabeth Borne conduira les administrations à mettre leurs données sensibles à l'abri dans un cloud de confiance.

> Face aux dérives, nous simplifierons le contrôle des meublés de tourisme : avec le projet de loi numérique, toutes les données nécessaires à leur régulation seront standardisées et centralisées dans une plateforme de l'État.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Assemblée Nationale et Sénat ont définitivement adopté la proposition de loi visant à mieux encadrer l’influence commerciale. Désormais, les influenceurs ont un cadre clair pour exercer leur activité et les consommateurs seront mieux protégés face aux dérives de certains.

> Face au problème du manque de saisonniers, les branches professionnelles ont revalorisé les salaires. Nous venons de présenter un plan pour améliorer la formation des saisonniers, permettre un meilleur accès au logement et à l’information sur ces emplois.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> [Tribune:« Nous devons multiplier par deux le recours au fret ferroviaire d’ici à 2030 »]
Atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés en matière de décarbonation nécessite de réduire nos émissions de gaz à effet de serre partout sur le territoire national. Dans le secteur des transports, la meilleure réponse reste incontestablement de prendre le train. Communément acquise pour les déplacements de personnes, cette vérité n’en est pas moins vraie s’agissant des transports de biens. Un train de marchandises, c’est dix fois moins de CO2 et huit fois moins de particules émises que les quarante camions qu’il remplace.
En 2022, le secteur des transports émettait environ 130 millions de tonnes de CO2. Pour tenir nos engagements, il nous faudra progressivement abaisser ce total à 90 millions de tonnes en 2030. Le temps presse. S’il n’est pas insurmontable, cet écart important nécessite d’opérer une révolution rapide. D’ici à 2030, nous devons donc multiplier par deux le recours au ferroviaire pour transporter les marchandises, partout en France.
Pour ce faire, le gouvernement n’a eu de cesse d’investir ces dernières années. Dans le cadre du plan de relance, en engageant une enveloppe de 170 millions d’euros supplémentaires chaque année, l’Etat a soutenu les entreprises de fret comme aucun pays ne l’a fait. Ces efforts ont porté leurs fruits. Le fret ferroviaire regagne enfin des couleurs et a atteint cette année son meilleur niveau de part modale depuis 2017. Nous sommes lancés, désormais : accélérons.
Pour donner plus de visibilité aux opérateurs et à leurs clients, j’ai annoncé la semaine dernière un nouveau plan « fret ferroviaire » dopé. Le soutien de l’Etat passera à 200 millions d’euros par an en 2025 et il sera pérennisé jusqu’en 2030. Parallèlement, grâce au plan d’avenir pour les transports présenté par la première ministre en février dernier, nous engageons une modernisation sans précédent des infrastructures de fret. Quatre milliards d’euros seront investis sur la période 2023-2032, dont 900 millions d’ici à la fin du quinquennat – c’est quatre fois plus que sur les cinq dernières années – pour assurer la mise en conformité des tunnels, rénover 100 % de nos gares de triage, créer de nouveaux terminaux de ferroutage, ou garantir la pérennité des petites lignes de fret.
Toutefois, ces efforts massifs seront vains si nous n’arrivons pas à trouver une issue à la procédure ouverte par la Commission européenne contre Fret SNCF. Selon elle, notre opérateur public de fret aurait perçu pour près de 5,3 milliards d’euros d’aides illégales de l’Etat sur plus d’une décennie.
La France conteste ces arguments, au nom de la transition écologique, qui pousse pour plus de fret. Mais nous devons dire la vérité. Entre une procédure créant de longs mois d’incertitude pour l’entreprise et pour ses salariés, une procédure qui peut conduire à rembourser une somme mortelle, et un accord rapide et protecteur, la responsabilité est de choisir la seconde voie. L’heure n’est pas aux postures et aux fausses promesses politiques. Je ne jouerai pas à pile ou face l’avenir des femmes et des hommes de Fret SNCF. Je les défendrai et je bâtirai avec eux un avenir pour le fret ferroviaire et pour le fret public. En assumant des choix difficiles, par la vérité et le dialogue, comme je l’ai toujours fait.
Il ne s’agit pas de choisir le « moindre mal », il s’agit de sortir des pièges du passé et de préparer, vite, l’avenir du fret. Avec des exigences et des garanties immédiates : pas de licenciement, pas de privatisation et pas de report modal. Mais surtout, en développant le fret ferroviaire, y compris public, dans les années qui viennent. C’est en cours, nous sommes sur la bonne voie, nous investissons comme jamais et nous accélérons. Nous le devons aux femmes et aux hommes du fret, qui ont toujours surmonté les défis et les difficultés avec courage et qui ont été en première ligne pendant la crise de la Covid-19, pour nous approvisionner.
Ce n’est pas tout. Même si cette perspective laisse sans voix certaines de nos oppositions en les privant de leur argument démagogique préféré, le train des primeurs, train historique et symbolique qui relie Rungis et son marché à Perpignan, continuera à rouler. A plusieurs reprises et personnellement, je me suis engagé à protéger ce train qui, sans le soutien de l’Etat, ne fonctionnerait pas. C’est bien l’Etat qui l’a relancé et qui lui a accordé une nouvelle subvention de 12 millions d’euros en 2021. Là aussi, je tiendrai cet engagement.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> La crise du logement, je ne l’ai pas découverte en devant ministre, je suis maire d’une ville très populaire, et la question du logement, je la connais depuis de nombreuses années, 99% de mes rendez-vous de maire étaient pour avoir un logement. Et cette crise, elle est ancienne, elle est profonde. La bombe sociale, c’est moi qui ai employé ce terme, dès le mois de novembre, dans une interview dans Le Parisien, donc, oui, le logement est un Eldorado, oui, il y a plusieurs crises, une crise multifactorielle, comme on peut le dire, à la fois, une crise de l’offre, une crise de la demande, une crise de manque de logement social, et c’est toutes ces crises qu’il faut prendre en main en même temps, pour trouver différentes solutions, parce qu’il n’y a pas une solution, si la crise, elle a plusieurs raisons, il y a plusieurs solutions ; c’est le sens du travail qu’on a mené avec le Conseil national de la refondation.
C’est moi qui ai demandé à Véronique Bedague et à Christophe Robert, de coanimer avec moi le Conseil national de la refondation. Je n’ai pas choisi des gens qui allaient me caresser dans le sens du poil, j’ai choisi des gens qui connaissaient la question du logement, comme moi, comme Emma Cosse, qui est là, ou comme Jacques Ehrmann qui est là, qui ont participé aux travaux du CNR, pour qu’on trouve ensemble, qu’on fasse, ce que je souhaite, une union sacrée parce que je sais trop à quel point si on ne travaille pas tous ensemble, la crise du logement, on ne saura pas la résoudre.

> Oui, il y a plusieurs taux qui augmentent, d'abord, il y a évidemment les taux d'intérêt, c'est pour ça qu'on travaille avec les banquiers pour qu'ils respectent les règles, toutes les règles, il ne faut pas renvoyer les Français sur le surendettement, ça serait évidemment catastrophique, quand on est propriétaire, il faut rembourser son crédit à la banque, payer les charges de copropriété, et je suis bien placé pour savoir qu'une copropriété, c'est un élément très fragile, il y a les taux du Livret A qui sont aussi en augmentation à cause de l'inflation, là aussi, on a agi, puisqu’on a limité, et l'USH avait souligné l'effort qui avait été fait de l'augmentation du taux du Livret A, parce qu’à chaque fois que le taux du livret A augmente, ça a des conséquences extrêmement négatives sur le logement social et ses capacités d'investissement parce que les emprunts faits par les bailleurs sociaux sont indexés sur le Livret A, et donc, il y a un effet mécanique, on a décidé de maintenir à 3% au mois de février le taux du Livret A, alors qu'on aurait pu aller plus loin, c'est pour protéger le bailleur social et le monde de l'habitat social qui est un bien français fondamental, le logement français, le logement social à la française est un bien auquel on tient tous, moi, je suis un pur produit du logement social et évidemment, j’y tiens.

> Je ne peux pas laisser dire que le président de la République ou le gouvernement découvre la question du logement, dans le précédent quinquennat, le plan logement d'abord, qui a été mis en place et souligné par l'ensemble des acteurs de la solidarité, c'est 440.000 personnes qui ont quitté la rue pour aller à un logement. L'Agence nationale pour la refondation et la rénovation urbaine, que j'ai eu l'honneur de présider, quand je suis devenu président de l'ANRU, il y avait 5 milliards, quand j'ai terminé mon mandat de président, c'était de 12 milliards. L'ANRU, c'est un des promoteurs les plus importants de la construction et de la rénovation du logement social. MaPrimeRénov qui a mis dans l'esprit des Français l'écogeste, on a fait 1,5 million de chantiers dans le cadre de la rénovation.

> S'il y a une question qui est bien une responsabilité partagée, c'est celle du logement, c’est pour ça qu’il faut cette union sacrée et cette volonté d'aller ensemble, oui, on ne peut pas faire contre les maires, on ne peut pas faire contre sa population, oui, il faut faire avec les maires, oui, il faut faire avec le monde du logement social, oui, il faut faire avec les promoteurs, et c'est tous ensemble qu'il faut trouver des solutions, des solutions sur le foncier, des solutions écologiques, des solutions de différents types de logements qui correspondent au parcours résidentiel. Aujourd'hui, le problème, c'est cette sclérose, aujourd'hui, on est dans un logement où on ne le quitte pas, parce qu'on n'a pas de choix, le logement, c'est de la mobilité en permanence, et c'est ça qu'il faut reconstruire, parce que, oui, il faut reconstruire, et y travailler ensemble, et le CNR a été cette occasion. Christophe Robert disait, il y a quelques jours devant la Première ministre, c'est la première fois que je vois une telle émulation du monde du logement qui travaille ensemble depuis de nombreux mois, entre novembre et aujourd'hui, c'est plus de 6 mois.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le suicide de Lindsay confirme une nouvelle fois que le harcèlement dépasse les murs de l’école, il se poursuit en ligne et ne s’arrête jamais. Nous devons tous intervenir pour l’arrêter, dès le premier signe !

> Affaire Lindsay : "Il faut que les parents prennent conscience de ce qu'il se passe et accompagnent leurs enfants quand ils sont victimes mais aussi harceleurs !

> [Pénurie du personnel en crèche] Quand vous vous levez le matin pour garder 15 enfants alors que vous devez en garder 5, vous vous dites un matin je me lève pas. C'est important de contribuer à la qualité qui est un facteur d'attractivité des métiers !

> 5,5 mds d’€ et 200 000 places supplémentaires en crèche pour accueillir les tout-petits! C’est la promesse d’EmmanuelMacron que nous mettons en œuvre. Pour que chaque enfant commence sa vie avec les mêmes chances.

 

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative)
> Quand on dit à une jeune fille : ferme ton compte Instagram si tu ne veux pas être harceler, c’est dire comme il y a quelques années, ne mets pas de jupe si tu ne veux pas te faire violer.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> [Immigration] Seule une Europe renforcée à ses frontières, comme cela est prévu par le Pacte Asile et Immigration, permettra à la France de gérer efficacement et humainement ses flux migratoires. Tangenter le RN n’est jamais la solution.

> Qu’est-ce que la CPE [Communauté politique européenne]? Son deuxième sommet hier à Chisinau a permis de discuter, entre Européens, de notre architecture de sécurité commune. Mais la CPE permet aussi des avancées très concrètes, comme dans le cyber.

> [Élargissement] Le Président Emmanuel Macron a été très clair : la question n’est pas de savoir si on doit élargir l’UE. Il faut le faire le plus vite possible. Mais nous devons aussi être prêts, et réorganiser nos budgets, nos politiques et nos institutions européennes.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> La mutualisation des forces et des compétences est indispensable. Partout en France, la mise en œuvre de travaux ambitieux en matière d’eau potable et d’assainissement nécessite des moyens et expertises, que seule la mutualisation permet.

> L’UE est le 1er consommateur mondial de cacao. Avec Nicolas Neykov, Président de Chocolat France [Syndicat des entreprises qui fabriquent ou commercialisent des produits à base de chocolat et de cacao], j’ai évoqué les enjeux du règlement européen sur la déforestation importée. Il interdira dès 2025 les produits contribuant à détruire les écosystèmes forestiers.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> De 2017 à 2022, ce sont 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires qui ont été recrutés. Entre 2022 et 2027, ce seront encore 8 500 femmes et hommes qui renforceront nos effectifs!

> Auprès de nos éleveurs pour leur redire notre fierté et notre soutien ! Leur message est simple : sans le pastoralisme, pas d'avenir pour la montagne. Sans nos éleveurs, pas de protection de nos paysages et de notre biodiversité.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Après six mois de travail et plus d’une quarantaine d’auditions, la commission d’enquête sur les ingérences étrangères a rendu son rapport. Il démontre une « courroie de transmission » entre le Rassemblement National et la Russie.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Les conclusions de la rapporteur sur les ingérences étrangères sont implacables. Le RN de Le Pen est «une courroie de transmission efficace du Kremlin». La proximité idéologique avec Poutine est absolue, la trahison du peuple français totale.

> Le RN panique et s’agite, mais les faits sont là ! Les auditions de la commission d’enquête sur les ingérences étrangères sont venues confirmer que le parti de Le Pen est le relais actif de la propagande russe en France.

 

Mathieu Lefèvre (député)
> Le gouvernement et le Sénat ont évidemment raison de renforcer les sanctions envers ceux qui s’en prennent à nos élus et qui, comme beaucoup trop de dépositaires de l’autorité publique, font face à une véritable remise en cause de l’autorité dans notre pays

 

Pierre Cazeneuve (député)
> Manipuler les chiffres, mentir aux Français, attiser la peur : la stratégie de LFI est terrifiante et son rapport à la vérité, dangereux. Hausse de 7,1% des loyers votée dans la nuit? Au contraire un plafonnement à 3,5%. 15,4% d'inflation en juin? Elle a freiné à 5,1% au global en mai.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Prévention, accompagnement et lutte contre la stigmatisation : le maintien ou le retour en emploi pour les personnes atteintes de maladies chroniques est une priorité du parcours de soins.

 

Bruno Millienne (député)

> [Rapport de la commission d’enquête sur les ingérences étrangères] Le RN a donc cherché à obtenir l'abstention des oppositions sur ce rapport. Une seule a suivi sa consigne : la France insoumise ! Quand on connaît la verve avec laquelle Mélenchon a défendu le pouvoir russe pendant des années, comment s'en étonner ?

> [Opinion: «Retraites : le cirque continue»]
Un grand cirque ! Je ne vois pas comment qualifier autrement l'examen en commission des Affaires sociales de la proposition de loi du groupe LIOT demandant l'abrogation de la réforme des retraites.
Pour rappel, l'examen d'un texte en commission a trois issues possibles : soit il est adopté, avec d'éventuels amendements, et le texte tel que voté par la commission est présenté la semaine suivante en séance publique, soit le texte n'est pas voté ou son examen n'est pas fini au terme du temps imparti et dans ce cas, c'est le texte initial qui est présenté en séance publique.
Que s'est-il donc passé mercredi dernier en commission des Affaires sociales ? Figurez
-vous que les députés ont pu voter et ont démocratiquement rejeté l'article 1 prévoyant l'annulation du passage de la retraite à 64 ans. La démocratie s'est donc exprimée mais le résultat ne plaisait pas à la France insoumise... Ses élus ont donc tenté de bloquer la procédure en déposant au dernier moment des milliers de sous-amendements pour empêcher l'examen du texte dans les délais, souhaitant que sa version initiale, avec l'article 1 donc, soit étudiée en séance publique le 8 juin. Le problème pour eux, c'est que le règlement de l'Assemblée permet d'éviter ces basses manœuvres en commission en offrant au bureau de la commission en question la possibilité de décider de ne pas étudier ces amendements d'obstruction, droit qui a été exercé.
S'en sont suivies les outrances et la violence habituelle de ceux qui ne supportent pas que la démocratie s'exprime dès lors qu'elle ne va pas dans leur sens. Mais rien n'y a fait, le texte a pu être adopté, sans l'article 1...
Une étape de plus a cependant été franchie dans l'indignité des Insoumis avec des attitudes d'intimidation physique inacceptables de la part d'élus de la République et des appels aux harcèlements relayés sur les réseaux sociaux.
L'image de l'Assemblée en ressort encore un peu plus abîmée, du fait de l'irresponsabilité de ces gens qui quittent chaque jour un peu plus l'arc républicain et prouvent que leur idéologie passe avant nos institutions mais aussi, tout simplement, avant les principes les plus élémentaires de la courtoisie républicaine. Ce qu'il s'est passé mercredi, je ne le montrerais même pas à mes petits enfants tant l'attitude de certains ne serait même pas tolérée dans une cour d'école.
Pendant ce temps, Marine Le Pen reste silencieuse et attend...

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Avant même que les pays rejoignent l’UE, il faut être beaucoup plus à leur écoute et en partenariat avec eux. C’est ça la Communauté politique européenne, c’est l’idée qu’Emmanuel Macron avait depuis 2017.

> Pétainiste hier, Poutiniste aujourd’hui: le Rassemblement National. Ciblé par le rapport sur les ingérences étrangères, le Rassemblement national pris à son propre piège.

> Il y a de l'opportunisme russe : la Russie saute sur toutes les tensions dans les Balkans mais aussi sur notre relative absence car on fait de la diplomatie à la papa.

> [Tensions entre la Serbie et le Kosovo]