► Développement
économique, protection sociale et lutte contre le changement climatique
sont-ils compatibles?
Oui, m ais à une condition que toute la
planète se mobilise pour y œuvrer de manière harmonieuse.
Bien sûr, tout habitant de celle-ci quelque peu au courant et sans mauvaise
foi, voit bien que tel n’est pas le cas.
C’est bien dommage, évidemment, tant ce triptyque est le seul qui puisse
assurer un avenir à l’Humanité sachant que les populations ne sont pas prêtes
malgré la menace climatique à abandonner la croissance économique et, celles
qui en bénéficient, leur protection sociale.
C’est une réalité qui, avec les incertitudes actuelles au niveau économique
ainsi que l’instabilité voire le chaos au niveau mondial, tend à faire une victime
qui est évidemment la lutte contre le changement climatique.
On le voit en France avec nombre de décisions prises par le Parlement
dernièrement pour remettre à plus tard – voire à jamais – des mesures sensées
contrer ce changement qui s’affirme de plus en plus présent et au-delà des
premières prévisions.
Le gouvernement a aussi pris le pli afin de réduire les déficits publics ce qui
a amené Emmanuel Macron ainsi que Renaissance à monter au créneau pour dénoncer
ce recul qui, en revanche, est soutenu par le MoDem.
Sans doute que la responsabilité coûte cher ici et que bien des politiques ne
sont pas prêts à la prendre sachant que la population non plus.
Mais il faudra bien à un moment donné affronter la réalité et le plus tôt sera
le mieux.
► La
séquence trumpienne sur sa grandeur et ses compétences surhumaines ainsi que
sur ses résultats exceptionnels a ceci de nouveau que ce ne sont pas que ces
fan(atique)s qui participe à cette propagande sans aucune base solide et qui va
à l’encontre de toute réalité.
Ainsi, sur les frappes qu’il a ordonné contre le programme nucléaire iranien, il
y a, bien sûr, ses autocongratulations dithyrambiques, les louanges d’une
obséquiosité servile de ses partisans mais se surajoutent les commentaires
positifs de journalistes et d’experts médiatiques ainsi que les flagorneries de
quelques politiciens qui veulent prendre le train en marche, alors même que de
plus en plus d’indices montrent qu’elles n’ont pas du tout été le succès revendiqué
par l’extrémiste populiste.
Dernières en date l’interception par les services de renseignements américains de
communications secrètes entre responsables iraniens qui minimisent les dégâts
de celles-ci et les déclarations du chef de l’AIEA qui estime que le programme
pourra reprendre d’ici peu.
On sait bien que, souvent, dans la société du paraître dans laquelle nous
vivons, il suffit de prétendre pour être et qu’il suffit d’une communication incessante
pour exister et pour faire croire, les réseaux sociaux le démontrent
quotidiennement.
Trump ne s’en est jamais privé même avant sa carrière politique et il a réussi
à avoir une image de golden boy alors qu’il n’est que le «fils de» dont la père
lui a permis de monter ses affaires, affaires qui ont souvent périclitées avec
quatre faillites retentissantes à la clé.
On est peut-être en train d’assister à la rupture d’une sorte de cordon
sanitaire qui faisait que les assertions mensongères de Trump étaient souvent
prises pour ce qu’elles étaient préventivement pour être mises dorénavant à l’égale
de la réalité.
Si cela se confirme, voilà une bien mauvaise nouvelle pour cette réalité et
pour la démocratie.
► Alors que
partout ailleurs l’âge de la retraite est plus grand qu’en France, les partis
de gauche et d’extrême-gauche mais aussi d’extrême-droite nous disent qu’on
doit abaisser cet âge ou, à tout le moins, ne pas l’augmenter.
De fait, ils considèrent ainsi que nous sommes une exception puisque tous les
autres pays développés ont réformé leurs systèmes de retraites dans le sens d’un
allongement des années de cotisation.
Cette soi-disant exception est-elle argumentée?
Non.
Est-elle raisonnablement finançable?
Non.
La seule solution serait d’alourdir de manière inacceptable la fiscalité et
faire perdre à la France sa capacité à être compétitive vis-à-vis des autres
pays du monde sans parler du déficit du système.
Ce jusqu’au-boutisme démontre l’irresponsabilité et le clientélisme de la Gauche
et de l’extrême-droite dans ce domaine où les intérêts politiciens priment sur
ceux du pays.
On le voit avec la motion de censure du PS contre le gouvernement Bayrou qui n’est
qu’une des manifestations d’une volonté de tromper les Français sur la réalité
à laquelle les régimes de retraite doivent faire face dans un monde où la France
n’est, ni seule, ni assez riche, ni dominante pour agir comme elle le veut.
On pensait que la Gauche se souviendrait des largesses inconsidérées de
François Mitterrand au début de son premier mandat, parce que celui-ci croyait
qu’il pourrait agir comme si la France vivait sans lien avec le monde qui l’entoure,
qui aboutirent peu de temps après à la fameuse rigueur de Jacques Delors qui
sauva heureusement le pays.
Apparemment non.
[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]