mardi 8 décembre 2020

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’ignominie de la Droite et de la Gauche sur la prétendue «dérive autoritaire et liberticide» de la France

Qui rêve de s’inspirer du populiste autoritaire Donald Trump et est l’amie du fasciste Matteo Salvini?

Marine Le Pen, pas Emmanuel Macron!

Qui est l’admirateur inconditionnel de feu le dictateur Fidel Castro et l’ami de l’actuel Nicolas Maduro?

Jean-Luc Mélenchon, pas Emmanuel Macron!

Qui veut des relations privilégiés avec l’autoritaire Vladimir Poutine qui emprisonne et empoisonne ses opposants et continue de siéger au Parlement européen dans le même groupe que les amis des liberticides Viktor Orban et Jaroslaw Kaczynski?

LR pas LaREM!

Qui prétend que le terrorisme islamiste est une réaction des victimes de l’Occident et qui légitime le communautarisme musulman?

LFI pas LaREM!

Qui est proche d’Eric Zemmour et des opposants au mariage pour tous?

LR pas LaREM!

Qui demande une révolution pour que la rue dégage le pouvoir légitimement élu par le peuple?

LFI pas LaREM!

Qui demande sans cesse la démission du même pouvoir légitimement élu?

Le RN pas LaREM!

Qui a soutenu un président qui faisait écouter ses opposants en toute illégalité et avait une double vie cachée des Français?

Le PS pas LaREM!

Qui veut empêcher de s’exprimer les opinions contraires à leurs croyances ainsi que les travaux universitaires qui ne sont pas dans la bonne ligne, la leur?

LFI et EELV, pas LaREM!

Et l’on pourrait continuer longtemps.

Mais c’est bien Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon qui parlent de l’autoritarisme d’Emmanuel Macron et qui sont constamment relayés par des médias complaisants qui, par leur couverture, accrédite implicitement cette thèse.

Mais c’est bien le RN, LFI, LR, le PS et EELV qui affirment que le régime politique de la France vire à l’autoritarisme et qui sont également constamment relayés par les médias qui trouvent dans ces attaques honteuses, un moyen de faire de l’audience.

Et c’est bien eux tous qui se délectent de cet oxymore improbable inventé par quelques idéologues en mal de reconnaissance, cet «extrême centrisme» qui serait, selon eux, «liberticide» ainsi que «totalitaire» dans sa volonté de créer le consensus (sic!), pire que l’extrême droite et l’extrême gauche, dont on rappelle seulement en passant à ces falsificateurs que la première donna Hitler et Mussolini, la seconde Staline et Mao…

De qui se moquent-ils?!

D’abord de la vérité qu’ils prétendent détenir eux seuls comme leurs amis et mentors précités.

Ensuite, des Français à qui ils tentent de faire croire que l’autoritarisme est là alors même qu’il n’y a pas un seul fait qui accrédite cette thèse.

Car, depuis 2017:

Qui a été empêché de parler?

Qui a été empêché de voter?

Qui a été empêché de manifester?

Qui a été empêché de critiquer, de s’opposer voire d’insulter le président de la république, le gouvernement et la majorité présidentielle?

Qui a été empêché d’entreprendre?

Qui été empêché de publier?

Où sont les tribunaux aux ordres du pouvoir politique?

Où sont les enseignants obligés de faire ingurgiter les vérités du même pouvoir politique à leurs élèves?

Où sont les prisonniers politiques?

Où sont les médias bâillonnés ou obligés de relayer la propagande du pouvoir en place?

Et l’on pourrait continuer longtemps.

Oui, de qui se moquent-ils?!

Certainement de la démocratie et de la république, nos plus grands biens communs, dont ils instrumentalisent les principes et les règles pour propager des mensonges et des thèses complotistes.

Et sans se soucier de tout le mal qu’ils font à la liberté, de tous les cadeaux qu’ils font à ses adversaires.

Sans se soucier de la joie qu’ils procurent à messieurs Poutine, Erdogan, Xi, Orban, Kaczynski, Bolsonaro, Maduro, Duterte et autres membres de l’infâme club des ennemis de la France, celle des Lumières, celle de la Révolution, celle de la devise liberté, égalité, fraternité, celle de la laïcité.

Ils n’en ont à vrai dire que faire dans leur irresponsabilité minable parce qu’uniquement mue par la haine de l’autre, les petites ambitions personnelles et des idéologies mortifères quand ils en ont une.

Demain si la France bascule dans l’autoritarisme, ce ne sera pas à cause d’Emmanuel Macron et de LaREM mais bien de ceux qui, comme tous les pyromanes, crient au feu.

 

 

Propos centristes. France – Loi sur l’écologie et Convention citoyenne; Beauvau de la sécurité; lutte contre la covid19; aide aux plus pauvres; développer l’agriculture urbaine; Brexit, pas d’accord à tout prix…

Voici une sélection, ce 8 décembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Après des mois de travail pour concrétiser les mesures proposées par la Convention citoyenne, nous présentons pendant 2 jours à leurs membres et aux députés les premières orientations du projet de loi. Une étape importante, qui marque le début d'une phase de concertations.

- Nous préparons une loi qui enracinera l’écologie dans ce que la société française a de plus fondamental : l’école, les services publics, la justice, mais aussi l’urbanisme ou la publicité. Nous tapons à la porte des Français pour que l'écologie rentre dans nos vies.

- On est à 40% des propositions de la convention citoyenne pour le climat. Le projet de loi sera un très gros projet de loi.

- Personne ne peut vous dire que l'on peut remplacer du jour ou lendemain le nucléaire par du renouvelable.

- [L'écotaxe sur le transport aérien] Quand le trafic va remonter, le principe sera remis sur la table.

- [Tribune à propos de la loi sur l’écologie]
De la même manière que des lois fondatrices sur la liberté de la presse ou la laïcité ont enraciné des principes essentiels dans la République à l’orée du XXe siècle, la loi issue des travaux de la convention citoyenne pour le climat ancrera durablement l’écologie dans notre société contemporaine.
Ne nous y trompons pas. Si l’originalité de sa méthode d’élaboration et son contenu suscitent des débats passionnés, des résistances voire des inquiétudes, c’est bien que ce texte a d’ores et déjà bousculé la façon dont les lois peuvent être construites en s’appuyant sur une démocratie plus participative. C’est aussi que nous nous apprêtons à transformer notre modèle de société et de croissance et à engager des mutations profondes.
Cette loi appartient à la famille des textes fondateurs qui font entrer des combats politiques et sociétaux dans le quotidien de tous. Avec elle, la cause écologique intégrera la vie des Français et influencera durablement leurs choix de déplacement, de logement, de consommation, de production. C’est ce qui la rend si précieuse et si complexe à la fois.
J’ai suffisamment de recul sur l’histoire du combat écologique pour mesurer combien il est difficile de franchir le « dernier kilomètre » de la transition, le plus crucial : celui qui conduit à changer réellement nos modes de vie. Cette loi vise précisément cela, en faisant pénétrer l’écologie au cœur du modèle français et en irriguant concrètement la société française dans ce qu’elle a de plus fondamental : l’école, les services publics, la justice, mais aussi le logement et l’urbanisme, la publicité, les trajets pour se rendre au travail ou en vacances.
Cette loi n’agira pas seulement sur les structures de l’économie pour en accélérer la décarbonation, elle innervera notre culture, en favorisant l’éducation à l’environnement, une publicité responsable, une consommation plus sobre.
C’est tout à l’honneur de la France de mener ces transformations au moment où nous affrontons une crise sanitaire majeure doublée d’une crise économique et sociale. Au moment où, plus que jamais, nous avons collectivement pris conscience de notre vulnérabilité, nous avons ce devoir de nous préparer à la plus grande menace systémique du siècle à venir. Le devoir d’agir pour une société plus sobre et plus résiliente, dans laquelle nos concitoyens vivront mieux et pourront faire face aux chocs du dérèglement climatique.
En complément du plan de relance, qui intègre un montant inédit de 30 milliards d’euros d’investissements verts sur les deux prochaines années, notre pays prépare ainsi une loi de transformation autour de six grands thèmes, qui va occuper la vie parlementaire pendant plusieurs semaines et générer des débats de société structurants pour notre avenir.
C’est indispensable – et pourtant aucun autre pays ne mène autant de chantiers écologiques de front.
Tout cela, nous le devons à une expérience démocratique inédite, voulue par le président de la République : la convention citoyenne pour le climat. Une expérience pour trouver les réponses à la question de l’urgence climatique, mais aussi pour assurer l’acceptabilité sociale des mesures proposées.
Une expérience à laquelle peu croyaient à son lancement il y a dix-huit mois mais qui, grâce au sérieux et à l’investissement de 150 citoyens tirés au sort, ainsi qu’à l’engagement personnel d’Emmanuel Macron, a créé aujourd’hui les conditions d’un changement profond.
Cette semaine aura lieu une étape importante de ce processus : les orientations du projet de loi préparé par le gouvernement sur la base du rapport des citoyens seront présentées à des groupes réunissant citoyens de la convention et députés. Cette étape ne sera pas la dernière. C’est le point de départ d’une concertation qui va durer jusqu’à la fin du mois de janvier et qui permettra de compléter et d’enrichir le projet de loi du gouvernement. Le projet sera ensuite présenté en conseil des ministres fin janvier, puis soumis au Parlement à qui il appartiendra, comme le prévoient nos règles constitutionnelles, d’en valider le contenu au terme d’un processus de plusieurs mois, jusqu’à l’été 2021.
Jamais une loi de la République n’avait autant associé des citoyens dans son élaboration. Rarement des députés n’ont été intégrés au processus législatif aussi en amont. En tant qu’ancienne parlementaire, je sais ce qu’apportera à nos représentants ce temps laissé à l’appropriation et à la préparation d’amendements pertinents et à quel point sur ce volet aussi, cette grande loi pour le climat innove.
Alors oui, dans toutes ces innovations, nous apprenons en marchant, nous cherchons la bonne partition pour mettre en musique les intentions des citoyens. Et oui, nous traçons le chemin à mesure que nous avançons, avec parfois des obstacles, des bifurcations, des hésitations, mais toujours la même destination. Il n’y avait pas de mode d’emploi à ce travail inédit et c’est donc un apprentissage collectif et celui-ci n’est pas terminé. Mais le fait est que depuis des mois, des ministres, des administrations, des agents publics, travaillent pour traduire, dans notre droit réglementaire, dans le plan de relance, dans notre loi, ce que la convention a conçu. L’histoire jugera si ce pari aura été réussi et si nous aurons transformé notre pays à la hauteur de l’ambition fixée.
Ce qui est certain, c’est que 150 Français, tirés au sort, représentatifs de la société, aux opinions diverses et parfois opposées, confrontés aux plus grands experts et ayant mené librement les auditions de leurs choix, concluent unanimement à l’impérative nécessité d’une action forte et juste en faveur du climat. Je porterai cette volonté, au nom du gouvernement.

 

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- La laïcité est synonyme de liberté. Elle permet à chacun de croire ou de ne pas croire. Ce n’est pas du tout un athéisme d’Etat, c’est au contraire ce qui permet à chacun d’avoir un cadre de liberté, d’égalité et de fraternité, pour exercer sa liberté de conscience:

- Nous gérons la crise sanitaire mais, dans le même temps, nous maintenons le sillon des grandes priorités comme: -les savoirs fondamentaux à l’école primaire -le Grenelle de l’éducation qui signifie de meilleures rémunérations et un plus grand bien-être professionnel

- J’ai réuni les coordonnateurs des équipes Valeurs de la République pour faire un bilan un mois et demi après l’assassinat de Samuel Paty. Pour avoir un point complet des difficultés et s’assurer d’un suivi efficace pour chaque situation en appui aux professeurs.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

Le plafond des titres-cadeaux pour 2020 double et passe de 171€ à 342€. Cette mesure ponctuelle est un coup de pouce pour des salariés et pour les commerçants, touchés par le confinement et pour qui la fin d'année représente une part très importante de leur chiffre d'affaires.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Entretien aujourd'hui avec mon homologue finlandais. Volonté renouvelée d'avancer ensemble vers une Europe de la Défense plus forte. Aujourd'hui, les projets communs ne manquent pas, et la Finlande est un des membres les plus actifs de l'initiative européenne d'intervention. Si la Finlande devait faire le choix du Rafale pour le remplacement de ses F18, ce serait encore une nouvelle étape franchie dans le renforcement de ce lien stratégique fort qui nous unit.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Le Beauvau de la sécurité annoncé par le Président de la République est la première pierre de la grande loi de programmation de la sécurité intérieure que les forces de l’ordre méritent depuis longtemps.

- Je recevrai la semaine prochaine les représentants des policiers et des gendarmes pour les consulter sur les propositions d’amélioration du fonctionnement des forces de l’ordre que je formulerai au Président de la République et au Premier ministre.

- Je me suis entretenu ce matin avec les représentants de France Urbaine dans le cadre des consultations sur le projet de loi confortant les principes républicains. Les collectivités sont des partenaires essentiels dans la défense des valeurs républicaines.

- La tentative funeste de relativiser les attaques contre les policiers avec ces « débats » suite à la publication de la photo de l’AFP révèle une insupportable inversion des valeurs. Elle justifie d’autant plus le soutien à nos forces de l’ordre.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Les épidémies frappent toujours les plus pauvres. Face à la covid19, aux côtés des associations, nous avons agi. Nous ne partions pas de rien car la France dispose d’un modèle social robuste. Mais il a fallu l’adapter vite à une crise sans précédent.

- La prime de Noël sera versée à partir du 15 décembre. Elle viendra soutenir 2,5 millions de foyers modestes pour les fêtes de fin d’année.

- Les difficultés financières ont poussé près de 8 millions de personnes vers les associations en 2020. C’est aussi ça l’impact social de la crise épidémique. Pour soutenir les associations, nous avons quasi doublé le budget de l’aide alimentaire.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- Je suis convaincu que l’agriculture urbaine fait dialoguer monde rural et monde urbain, qu’il est impératif de réconcilier. Les initiatives comme Quartiers fertiles sont indispensables dans ce sens, car c’est plus de vert, plus de pédagogie et plus de lien social au cœur des quartiers.

- L’agriculture urbaine permet tout d’abord de remettre de la nature en ville, en remplaçant des espaces de béton par des espaces de végétalisation. Les fermes urbaines remplissent une fonction pédagogique très importante, notamment auprès des enfants. Enfin, l’agriculture urbaine tisse un lien social très fort, en changeant concrètement et durablement la vie des habitants des quartiers concernés.

- La crise du Covid19 a d’abord mis en avant que la chaîne alimentaire a tenu grâce à ces femmes et ces hommes qui travaillent ardemment et à qui je veux rendre hommage. Cette crise a aussi fait émerger un point très important: le consommateur veut dans son assiette de plus en plus de produits frais et locaux, car cela est bénéfique pour sa santé. Or les circuits courts sont d’abord, pour des questions de volumes et de structuration, des filières fournies par l’agriculture des champs. C’est pour cette raison que nous mettrons 190 millions d’euros, dans le cadre du plan de relance, pour renforcer les circuits courts et structurer les filières. L’agriculture urbaine vient compléter cette offre. L’autre enseignement de la crise est que l’on veut plus de nature en ville, mais pas uniquement dans les centres-villes bourgeois.

- J’ai lancé, il y a un an et demi, quand j’étais ministre de la Ville, un appel à projets qui s’appelait «Quartiers fertiles», pour déployer plus massivement l’agriculture urbaine dans les territoires en renouvellement urbain, car elle leur apporte un dynamisme certain. Arrivé au ministère de l’Agriculture, j’ai profité du plan de relance pour faire passer de 21 millions à 34 millions d’euros les financements destinés à financer ces chantiers. Grâce à cette somme, nous allons pouvoir, avec ma collègue à la Ville, Nadia Hai, mettre en place une centaine de projets d’agriculture urbaine dont nous dévoilerons les noms des 27 premiers lauréats ce lundi. (…) Nous allons créer une chèvrerie dans le 15e arrondissement de Marseille, créer un espace d’accueil et de médiation dans une ferme de permaculture à Saint-Denis, recouvrir l’un des plus grands toits-terrasses des Mureaux avec 5000 à 7000 m2 de maraîchage… Ces projets ne doivent pas se limiter aux centres-villes huppés, mais se développer aussi dans les quartiers prioritaires.

L’agriculture urbaine ne vient pas du tout concurrencer l’agriculture rurale, elle est complémentaire. Ce n’est pas la même échelle. D’un point de vue agronomique, certaines cultures, comme celles des champignons, des endives ou certains légumes cultivés en hydroponie sur des murs antibruit, peuvent aussi pousser en ville. D’un point de vue sociétal, quand on met une chèvrerie dans un territoire urbain, cela crée une dynamique sociale incroyable. Je vois naître dans notre société quelque chose qui m’inquiète de plus en plus: l’opposition entre urbains et ruraux et même entre ruraux et néoruraux. On ne doit pas la minimiser, mais tout faire pour réconcilier ces mondes qui se méconnaissent. L’agriculture urbaine est l’une des pierres de cet édifice de réconciliation. Elle assure une passerelle entre le milieu rural, totalement tourné vers le vivant, et le milieu urbain, qui subit cette matière inerte que représente le béton.

- Un foyer d'influenza aviaire a été détecté dans un élevage de canards des Landes. Toutes les mesures de protection ont été prises. Je rappelle que l’influenza aviaire n’est pas transmissible par voie alimentaire.

- Toute transition a un coût et doit être financée. Sinon, on est dans l’injonction et non dans le réel. La création d’un crédit d’impôt « glyphosate » est un accompagnement nécessaire pour les agriculteurs. Il vient s’ajouter aux autres mesures de soutien que nous renforçons.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Dans le contexte du projet de loi [sur les séparatismes], il me semblait essentiel d’avoir une idée claire de la manière dont la neutralité et la laïcité se mettaient vraiment en place dans la fonction publique. Depuis 1905, c’est au cœur de la fonction publique et du service public que d’être neutres et laïques. Ce n’est pas un sujet de débat, il ne s’agit donc pas de lancer des référendums. Dans mon champ d’action, les principes sont clairs et connus. Notre enjeu est celui de leur application, dans les transports, à l’hôpital, etc. Il y a un devoir de neutralité de la part des agents, lequel devoir doit pouvoir être mis en regard avec le droit d’être soutenu par sa hiérarchie à chaque fois qu’on l’applique. L’enquête montre que les agents ne doutent pas de l’importance de la laïcité: 91 % disent que c’est un principe important et qu’ils en connaissent les règles. Le deuxième enjeu, ensuite, c’est la formation. 70% des agents pensent qu’ils n’ont pas besoin d’être formés. Mais le paradoxe, c’est que 31% de ces mêmes agents disent avoir constaté, ou avoir été impliqués dans une situation où il y a eu une atteinte à la laïcité. La moitié de ces personnes disent que c’est régulier. Le risque, c’est que ceux à qui on demande d’être des remparts intègrent l’idée que la République puisse s’affaisser, céder devant les pressions. Dans la relation entre les agents et les usagers, nos principes sont clairs. Il y a pourtant un certain nombre de situations où ils ne se sentent pas forcément armés pour faire face. (…) Dans ce projet de loi, nous avons travaillé sur comment on s’applique à mettre en œuvre ce qui permet de faire vivre ces principes au quotidien. On ne peut pas envoyer des agents publics en remparts de la République si on n’est pas certains que derrière on fait bloc avec eux, on les assure dans leur mission. Le point de départ a été de regarder les textes de référence. La circulaire d’Annick Girardin sur la laïcité dans les services publics du 15 mars 2017 reste notre boussole pour la manière dont on suit la mise en pratique sur le terrain de nos principes. (…) La nouvelle disposition que nous proposons oblige toutes les administrations à mettre en place un système de signalement. 60 % des agents se disent protégés par leur hiérarchie. Moi, je voudrais que ce soit 100 %. La hiérarchie a l’obligation de prendre en compte la parole des agents. Le texte porte aussi l’idée que tous les agents publics doivent bénéficier de la même protection - les 5,5 millions - et non pas seulement les dépositaires de l’autorité publique. Nous n’avons pas suffisamment axé notre vigilance vis-à-vis des guichetiers, par exemple. Menacer un agent public sur un réseau social, c’est particulièrement grave. La loi permettra de ne plus faire pression sur ceux qui font vivre la République.

-  [Situations problématiques vis-à-vis de la laïcité] C’est, à l’hôpital, des patients qui refusent d’être soignés par un médecin du sexe opposé, c’est le refus de se conformer à un certain nombre de règles ou de décisions. Dans les guichets par exemple, des violences verbales, parfois physiques. À Évreux, le message des agents que j’ai rencontrés est clair. S’ils ne sentent pas que leur hiérarchie est derrière eux, s’ils ne sentent pas qu’il y a des outils pour gérer ces situations, ils seront tentés d’adapter, de s’«arranger» avec la laïcité. Ce qui me marque, face à cela, c’est leur sentiment de solitude. C’est pour cette raison que nous travaillons sur un guide de bonnes pratiques. (…) Le combat que j’ai à mener est celui de repenser les règles de la relation usager-agent. Nous avons besoin d’une politique publique beaucoup plus large de la laïcité. Si on veut armer les agents publics en continu, il y a un énorme enjeu managérial. La hiérarchie doit être capable d’avoir les bons réflexes. Nous travaillons avec Marlène Schiappa à une feuille de route en trois axes: la formation à la pratique, les référents laïcité (85 % des agents ne les connaissent pas!), et enfin le tronc commun des écoles de la haute fonction publique que je souhaite créer comprendra un module dédié aux valeurs de la République. Il faut qu’on arrête de se sentir isolés quand on porte des choses fondamentales comme l’égalité de traitement. Ce n’est pas un combat du passé, c’est un combat d’avenir, c’est ce qui fait qu’on peut avancer dans un monde complexe avec des idées claires.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

- Être au rendez vous de l’objectif de réduction de 40% des gaz à effet de serre en 2030. Notre feuille de route et notre engagement devant la Convention citoyenne et au fond devant les générations futures. Heureux ceux qui pensent que c’est simple. Pour notre part nous sommes à la tâche.

- Au-delà des polémiques quelques peu vaines et des caricatures, les premières réunions d’échanges se déroulent avec la Convention citoyenne sur les mesures qui seront inscrites dans le projet de loi à venir. Dans un climat exigeant, vigilant et constructif.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

La promesse numérique doit rimer avec diversité. C'est un enjeu de justice et d'inclusion ainsi que de performance et d'innovation.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

[Tribune avec des élus de Territoires de Progrès : Le logement, point de départ d'un sursaut républicain]
Alors que le pays est secoué par une crise sanitaire sans précédent, demain crise économique et sociale aux lourdes conséquences pour nombre d'entre nous, le besoin est plus fort que jamais de refonder notre unité nationale et de faire corps. La question commune à ces crises est en effet celle du vivre-ensemble, fondement de l'idée républicaine, mais aussi défi de l'action publique moderne. Or le logement est un lieu central de socialisation et de 'l'être ensemble'. C'est pourquoi une politique ambitieuse en la matière peut constituer le point de départ d'un sursaut républicain.
Tout au long de l'année 2020, la crise sanitaire du Covid-19 a mis en évidence les souffrances de nombreuses familles françaises : isolement géographique et social, étroitesse des logements, insalubrité et nuisances diverses, éloignement des services publics et des espaces de vie commune, etc. La crise des Gilets Jaunes les avait déjà mises en évidence, mais le confinement a aussi révélé des conditions de vie difficiles et douloureuses dans de nombreuses villes et banlieues, où les Français ont parfois pu être cloîtrés dans des appartements étroits et sans accès aux espaces verts.
Nous avons entendu leur insatisfaction vis-à-vis de l'habitat et du logement en France, ainsi que leur besoin de lien social de proximité, d'entraide à l'échelle du quartier, de solidarité fondée sur le tissu associatif et le contact entre voisins. Le repli à l'échelle du quartier, de l'immeuble, voire même du simple foyer, a exacerbé l'inégalité des chances que ressentent nombre de nos concitoyens lorsque la concentration des difficultés économiques et sociales est trop forte dans leur 'espace de vie'.
La mixité sociale à l'échelle d'un quartier ou d'une ville est aujourd'hui une condition essentielle pour retrouver une certaine unité nationale, redonner du sens à l'idée d'égalité des chances et lutter contre le repli sur soi.
Pour déclencher un réveil républicain rapide de notre société, l'objectif est simple : il faut en finir avec les 'ghettos', avec l'entre soi et redonner à nos concitoyens l'envie de faire société, de partager entre voisins de palier, d'immeuble, de quartier, et d'être solidaires en toute situation. Il faut, pour atteindre ce but, déployer des moyens humains et financiers à la hauteur de nos ambitions. En recréant de la mixité au sein du parc social, nous favoriserons le dialogue, l'échange, l'entraide ; en somme, nous poserons les bases d'un nouveau pacte solidaire et républicain.
Deux efforts sont aujourd'hui nécessaires en matière de logement. Nous souhaitons d'abord recréer de la mixité dans le logement social. Il faut que le parc de logements sociaux accueille à la fois des ménages dans le besoin et des travailleurs prioritaires de la nation, personnels hospitaliers, enseignants, policiers, caissières et éboueurs, commerçants du quartier, dont nous avons tous constaté l'importance pendant cette période de crise. Ils ont pu être les grands oubliés de la République, c'est à nous de leur assurer un logement, main dans la main avec les bailleurs et les collectivités territoriales.
Pour réussir cette opération de mixité, il nous faut aussi et parallèlement bâtir, construire de nouveaux logements sociaux, transformer nos villes et nos banlieues. C'est pourquoi nous devons réviser les obligations des collectivités territoriales, dans le cadre de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), qui fixe les obligations des collectivités territoriales en matière de construction de logements sociaux jusqu'en 2025. Cette loi est régulièrement évaluée et le gouvernement a d'ailleurs veillé à ce que là où les engagements n'étaient pas tenus, les élus soient sanctionnés. Au-delà des promesses, nous avons l'obligation de proposer une alternative de vie réelle à chacun, à l'écoute de ses besoins, et de préparer l'avenir au-delà de l'échéance de 2025.
Nous ne pouvons pas continuer à ajouter de la pauvreté à la pauvreté, nous devons poursuivre nos efforts pour lutter contre l'assignation à résidence et donc redéfinir les règles de vie dans le logement social. Une répartition équilibrée des attributions de logements, qui laisse place à une plus grande mixité sociale, et un nouveau choix géographique pour l'implantation des logements sociaux et des centres d'hébergement d'urgence, non plus à la frontière des villes mais à proximité des services publics ou des lieux où se trouvent les emplois et les formations, voilà notre ambition pour redonner vie aux notions de vivre-ensemble, d'égalité et de citoyenneté."

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

Il faut que le transport de marchandises pollue moins. 1,5 Md € pour relancer les trains de marchandises, décarboner les poids lourds, développer le transport fluvial

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

Face à la crise, et comme en 2020, nous doublons (à 1000€) en 2021 le plafond de la réduction d'impôt de 75% dite "Coluche" pour les associations d'aide aux plus fragiles.

Plein soutien aux forces de l'ordre, comme aux pompiers, agressés et cibles de violences intolérables. Les actes commis contre eux sont inqualifiables, inacceptables et rien ne peut les justifier.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

C'est la présence du nucléaire dans le mix énergétique qui permet à la France de limiter son bilan carbone par rapport à certains voisins. L'électricité que nous produisons est décarbonée à 90%. Nous devons concentrer nos efforts sur les mobilités et la chaleur carbonée.

 

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- On ne veut pas donner un euro d'argent public pour les associations qui sont ennemies de la République

- Je n'ai pas changé d'avis sur le voile à l'école. Je suis contre l'interdiction du voile dans les sorties scolaires. Mais j'ai changé d'avis sur l'islamophobie. Aujourd'hui, je rejoins Charb.

- Le rôle du gouvernement, c’est aussi de soutenir les élus & acteurs de terrain qui défendent la laïcité.

- Nous allons donner une feuille de route concrète aux représentants de la laïcité que nous nommons auprès des préfets.

- Nous présenterons une feuille de route de la laïcité dans la fonction publique dans quelques semaines.

- Je trouve que c'est un scandale qu'il y ait des ministères à l'heure actuelle, en 2020, qui ne respectent pas les obligations de parité.

- [Loi sur les séparatismes] Il ne s'agit pas, ni pour le président de la République, ni pour le gouvernement, d'organiser l'islam en France.

- Dans le débat public, la police a bon dos... Quand je vois le débat public et ce qu'ils font au quotidien, je vois un grand écart.

- En France, il y a un usage légitime de la force pour garder la paix et pour maintenir l'ordre. Mais maintenant oui : il y a aussi des violences inadmissibles.

- On a laissé monter la peur de l'autre dans la société. Vous avez certains jeunes dans des quartiers qui ont peur des policiers, et vous avez des policiers qui ont peur de travailler.

- On va travailler avec la LICRA et la Défenseure des droits à la création d’une plate-forme qui permettra de relater des discriminations, sur le modèle de ce qui existe pour les violences conjugales.

- On combat le terrorisme, mais on combat aussi l'idéologie qui précède les actes terroristes.

- Je voudrais adresser un mot de solidarité à toutes les femmes toutes les mères et tous les papas (...) qui parfois n’ont pas d’autre choix que d’arriver en retard parce qu’ils ont un enfant malade, parce qu’il y a une grève à l’école, parce qu’ils n’ont pas de nounou aujourd’hui et à qui on fait des remontrances au travail... Je voudrais leur adresser un message de solidarité et leur dire que ça ne doit pas être tabou d’avoir des enfants. La solidarité et l’empathie ça ne s’arrête pas à la porte de la vie politique.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

- C’est par les politiques de proximité & par l'accompagnement financier des collectivités que l’approche globale du vieillissement actif deviendra réalité.

- Dans le cadre de la réforme Grand Âge et Autonomie, les problématiques liées au handicap sont au cœur de notre réflexion : bientraitance, accompagnement des personnes en situation de handicap vieillissantes, etc.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- [Covid19] On ne fonde pas une stratégie sur un seul vaccin. L'Europe a passé des contrats sur 6 vaccins au moins. Ce n’est pas seulement un sprint, c’est un marathon.

- Il y a 20 ans était proclamée à Nice la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Un ensemble de valeurs et de droits dont le respect s’impose. Un combat d’actualité, nous le mènerons.

- Il y a 50 ans, Willy Brandt s’agenouillait devant le mémorial du ghetto de Varsovie. Pour l’exemple et pour l’histoire. Pour se souvenir des monstruosités qui ont ensanglanté l’Europe, ne jamais oublier et savoir pourquoi nous devons bâtir l’Union.

- Il y a un syndrome européen de culpabilité bienveillante, comme si nous devions chercher le compromis permanent. C’est dans notre ADN européen, mais ce doit aussi être notre ADN de défendre nos valeurs, nos règles et nos intérêts.

- [Brexit] Il y a deux sujets qui demeurent non résolus, les conditions de concurrence et la pêche. Sur le premier point, les Britanniques veulent un accès au marché unique européen sans contraintes pour leurs normes sociales, environnementales ou sanitaires, ce qui est inacceptable. Nous sommes prêts de notre côté à mettre en place un système dans lequel une divergence de normes serait autorisée mais au-delà de laquelle des mesures de correction seraient prises. Les Britanniques nous disent que c'est injuste car d'autres pays tiers n'ont pas ces mêmes contraintes, comme le Canada. Mais il faut bien voir que le Royaume Uni sera demain notre principal partenaire commercial en dehors de l'UE. Il y a dix fois plus d'échanges commerciaux entre l'UE et Londres qu'avec le Canada. Il est donc normal de chercher à obtenir des garanties qu'ils ne se livreront pas à un dumping inadmissible. Nous le devons aux citoyens Européens, qui sont de plus en plus exigeants sur les accords commerciaux ou de libre-échange, pour faire respecter notre modèle européen selon lequel le commerce n'est pas un monde où il n'y a plus de règles. 

- Au 1er janvier, le visage du Brexit, ce sera celui du pêcheur. En cas de no deal, nos pêcheurs européens n'auront plus accès aux eaux britanniques. Mais en cas d'accord, on a toujours dit que ce ne serait plus le statu quo. L'accès à 100% aux quotas de pêche dans la zone maritime du Royaume Uni, on sait que c'est fini. Mais il faut un accès large et durable. Les Britanniques ne peuvent pas d'un côté vouloir l'accès à la totalité de notre marché unique européen, et de l'autre, exclure la pêche de cet ensemble. J'étais à Boulogne jeudi matin, nous savons qu'au-delà des pêcheurs français et européens, nous parlons là de territoires et d'une filière de transformation. Il n'y a moralement et politiquement aucune raison de faire payer aux pêcheurs français les conséquences dramatiques d'un référendum en faveur du Brexit auquel ils n'ont pas pris part. C'est injustifiable.

- [Brexit] Dans ce test de souveraineté, l'Union européenne doit défendre les siens, ses intérêts et son modèle. Nous le ferons. S'il y a un accord, nous évaluerons le texte, l'analyserons. Mais, si l'accord n'était pas bon et non conforme à nos intérêts, et notamment pour les pêcheurs, nous, la France, comme chaque Etat membre, nous pourrions y mettre notre veto. 

- [Brexit] Il faut naturellement le temps que les Etats-membres et le Parlement européen aient le temps d'examiner l'accord lorsqu'il sera conclu puis de le voter. Les Britanniques nous disent qu'ils n'auraient besoin que de 24 heures pour y parvenir mais il faut penser aussi au temps qui sera nécessaire pour expliquer cet accord aux entreprises. Car même un bon accord entrainera des changements sous forme de contrôle des importations. Dans les jours qui viennent, il faudra donc se décider. Soit pour continuer de négocier, soit pour acter le no deal. Car si c'est le cas, il vaut mieux le savoir maintenant qu'à Noël. En attendant, il faut se préparer à tous les scénarios.

- [Brexit] Au sein des Vingt-Sept, il y a des sensibilités différentes. Ce serait naïf de le nier. Mais le mandat de négociation est détaillé et l'on s'y tient. Ces derniers jours, les grands acteurs se sont à nouveau réalignés, tous sur la même position, qu'il s'agisse du président du Conseil, Charles Michel, de la présidente de la Commission ou du négociateur. Il y a une unité du message et de la stratégie : ne pas céder à la pression du calendrier et ne pas accepter un accord à tout prix sous prétexte que l'on se rapproche de l'échéance. Tout en se préparant au no deal, comme l'a fait une nouvelle fois la Commission cette semaine en présentant de nouvelles mesures de contingence, notre kit de survie pour les secteurs essentiels. Quant à la chancelière, elle souhaite un accord mais défend aussi notre niveau d'exigence et connait suffisamment bien le marché européen pour deviner comment l'économie allemande pâtirait d'un mauvais accord. Bref, le pari britannique d'une division de l'Union a échoué.

- La vraie échéance, c'est la fin de l'année. Le budget pluriannuel commence au 1er janvier. Si la Hongrie et la Pologne se refusent toujours à valider les choses en l'état, alors il faudra en venir à une solution plus radicale qui consiste à mettre en œuvre le plan de relance européen à 25. C'est juridiquement lourd mais possible. Notre position est claire : on ne sacrifiera ni la relance, ni l'état de droit. Pas question donc de revenir sur le mécanisme qui lie ces deux aspects, ce serait remettre en cause nos valeurs et donnerait le mauvais exemple à tous ceux qui veulent exprimer une susceptibilité nationale par le biais d'une prise d'otages. En attendant, nous sommes prêts à apporter des clarifications aux Hongrois et aux Polonais sur leur capacité à défendre leurs intérêts auprès de la Commission ou de la Cour de Justice en cas de déclenchement d'une procédure pour violation de l'état de droit dans le cadre du plan de relance. Cette solution ne nous ravit pas mais ce pourrait être acceptable. Nous ne cèderons rien sur l'essentiel. 

- La Slovénie a porté une expression un peu confuse de solidarité mais n'a pas dit, prudemment, qu'elle mettrait son véto. La République tchèque et la Slovaquie se sont même montrées critiques de l'attitude hongroise et polonaise. Ce n'est donc pas un problème Est-Ouest ou droite-gauche au sein de l'Union. L'état de droit, en réalité, est devenu une ligne de positionnement, de polarisation, ce qui prouve qu'on a bien fait de l'identifier car cela permet aux citoyens de se l'approprier et de définir une identité européenne.

- Si le blocage [de la Hongrie et de la Pologne] se prolonge, cela veut dire qu'on est entré dans une crise politique. On en a vécu quatre ou cinq assez graves ces derniers temps avec l'euro, la migration, le Brexit ou la pandémie. On peut nier cette crise en cherchant tous les accommodements possibles mais cette vision qui consiste à chercher systématiquement un compromis quand les choses vont mal me parait révolue. Il ne faut pas se réjouir des crises mais les affronter et choisir entre l'unité à tout prix et la défense des principes qui permettent à l'Europe d'avancer. On serait de meilleurs Européens en allant de l'avant plutôt qu'en acceptant d'être bloqués sur un motif aussi grave que celui des valeurs. La faiblesse ne résout pas les crises, elle ne fait que préparer celles du lendemain. 

- On a laissé le temps, depuis le mois d'octobre, à la Turquie de se montrer coopérative ou agressive. On doit maintenant prendre des mesures et les calibrer. Nos partenaires européens ne considèrent plus la main tendue comme devant être notre seule politique à l'égard de la Turquie. La Turquie souffle le chaud et le froid, donne quelques signaux tactiques d'apaisement mais elle continue de nous placer dans un vrai test et M. Erdogan a de nouveau vendredi commis une ingérence grave dans la vie démocratique française. L'Europe a longtemps cru dans la confiance et le dialogue avec la Turquie mais la dérive d'Erdogan a montré que son pays n'est pas un partenaire crédible aujourd'hui. On sait que les sanctions individuelles ont un impact symbolique car ce sont des signaux forts. Mais la vraie portée est économique et cela passe par des sanctions sectorielles. A ce stade, il n'y a pas de consensus européen pour aller dans cette direction.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- La laïcité n'a pas besoin de qualificatif. Elle permet de protéger chacun. Elle permet de vivre ensemble. Elle permet d'avoir un projet commun.

- Le service national universel est nécessaire pour nos enfants, pour vivre un temps républicain, pour avoir de la mixité sociale, c'est le temps de l'égalité des chances. Beaucoup de nos enfants n'ont pas accès à l'information.

- L'Etat n'a jamais été aussi présent pour nos jeunes et ne les a autant accompagnés que durant cette crise. Parce que nos jeunesses sont plurielles, nous multiplions les réponses afin chacun soit aidé à se projeter dans une période où l’horizon est flou.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

- La performance extra-financière sera le premier levier de la lutte contre les risques climatiques et sociaux, mais ce sera aussi un outil de compétitivité pour les entreprises car il répond à une demande puissante des salariés, des consommateurs et des investisseurs.

- Comme le disait Churchill, "ne gâchons pas une crise". Aujourd'hui, nous avons les moyens concrets de changer de modèle. En définissant ce qui pour nous, Européens, constitue une activité écologique ou sociale, la performance extra-financière peut transformer l'économie.

- «Que faut-il abandonner au Nigeria en Autriche qui sont aussi touchés par le terrorisme islamiste, pour ne pas être tué? La liberté, l’égalité, la fraternité ? Mais ça ne suffira pas encore» La parole de Maître Malka résonne plus que jamais par sa sagesse et son intelligence

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

- Relance de la stratégie de lutte contre la déforestation importée, action volontariste contre la précarité énergétique… Davantage inclure la biodiversité, c'est aussi mieux prendre en compte nos territoires.

- Avec le Premier ministre Jean Castex et les Présidents de groupe de l'Assemblée en visioconférence pour aborder l'évolution de la gestion de l'épidémie de Covid19. Un débat sur la stratégie nationale de vaccination se tiendra dans l'hémicycle la semaine prochaine.

 

► Haut Commissariat au Plan

François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)

La France ne peut pas être elle-même si elle ne se projette pas dans l'avenir avec des valeurs, morales, sociales, de liberté et de créativité, rendant son projet unique.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- La laïcité c’est un modèle de liberté qui permet de protéger ceux qui croient et ceux qui ne croient pas. Nous devons le défendre sur notre sol et à l’étranger. Ce serait un échec terrible que cette loi de liberté soit vue comme une arme anti-islam !

- [Covid19] Il va falloir donner envie. D’abord en étant absolument transparent, en ayant une vraie stratégie et en créant des espaces de dialogue avec la société. Alors le vaccin sera une arme déterminante vers un retour à une vie normale.

- Il y a eu, année après année, des renoncements à pointer ce qui dysfonctionnait dans notre système. C’est le cas, par exemple, avec la protection de nos enseignants. Il faut que la République se réinstalle et reprenne ses droits.

- Aujourd’hui nos policiers sont attaqués, épuisés. Ce n’est pas être anti-manifestants que de protéger les forces de l’ordre.

- La République en Marche est constituée de citoyens qui ont envie d’être utiles et de participer, de multiples façons. Ils l’ont été pendant la crise, avec des initiatives solidaires. C’est avec cet esprit citoyen que nous voulons faire vivre la majorité présidentielle.

- Je souhaite que les membres de la majorité présidentielle décident d’une seule voix pour ces élections régionales. C’est mon rôle de garantir cette unité.

- Si les Présidentes et Présidents de régions veulent faire de ce scrutin autre chose qu’un enjeu régional, s’ils veulent en faire leur primaire, alors cela ne m’intéresse pas et il y aura une liste de la majorité face à eux !

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Nous devons mieux protéger nos forces de l'ordre des violences dont elles sont trop souvent l’objet. Parlementaires, journalistes et citoyens partagent cet objectif. J'ai une pleine confiance dans le travail de nos institutions pour trouver une solution d'équilibre.

- Je crois à la laïcité. Mais elle ne doit pas être utilisée comme arme de combat contre certaines religions, et contre l'islam en particulier.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

Soutenir toutes les familles, prévenir l'échec scolaire, renforcer les dispositifs devoirs faits y compris à distance dans nos territoires ruraux.

 

Gilles Le Gendre (député)

- En quittant mes fonctions, je me suis appliqué une forme de devoir de réserve. Cette période est révolue. L’accélération du calendrier, avec 2022 en ligne de mire, doit nous conduire à ouvrir un certain nombre de débats. Les Français ne nous jugeront pas uniquement sur la bonne gestion de la crise sanitaire et économique, qui est indispensable mais pas suffisante. Cette crise sanitaire écrase tout, dissout notre identité, gomme ce qui faisait l’originalité de notre offre politique, notamment la transformation. Elle nous prive de l’affichage des résultats de notre action depuis trois ans. Il est impératif de redonner une couleur, une identité politique, au macronisme. Au printemps dernier, le président avait parlé de réinvention : prenons-le au mot !

- Nous avons connu une multitude de crises : les « gilets jaunes », les grèves liées aux retraites, la crise sanitaire et économique. Elles diffèrent toutes, à ceci près qu’elles posent la même question de l’efficacité de l’action publique et de la légitimité de ceux qui ont la charge de la conduire. La comparaison avec l’Allemagne est intéressante : en France, le gouvernement gère parfaitement la crise sanitaire, mais les résultats obtenus sont meilleurs chez nos voisins, et surtout la politique menée outre-Rhin ne crée pas le même degré de contestation que chez nous. En France, la crise met en lumière d’importants défauts de gouvernance.

- Nous vivons depuis longtemps une crise démocratique majeure. De l’efficacité de l’action publique, d’abord, avec le poids de la bureaucratie, mais aussi de la représentativité. Il est temps de reconnaître que nos institutions sont à bout de souffle et nécessitent une refonte en profondeur. Les sujets sont nombreux. Il y a la réforme constitutionnelle, que nous avions engagée, avant d’être bloqués par le Sénat ; la question du mode de scrutin, la réforme de l’action publique, le fonctionnement des Assemblées et la fabrique de la loi… Beaucoup se trouvaient dans notre programme de 2017. Si nous souhaitons nous représenter devant nos électeurs en 2022, il faudra leur dire pourquoi nous n’avons pas été au bout de ces sujets et leur expliquer où nous souhaitons aller.

- [Proportionnelle dès les prochaines législatives] A titre personnel – et je n’ignore rien des différences de sensibilités au sein de mon groupe sur ce sujet –, j’ai la conviction que ce serait une bonne chose. En ouvrant ce chantier-là, nous apporterions la preuve que nous avons compris qu’il fallait bouger sur le plan politique et institutionnel pour résoudre cette crise démocratique. Ce ne peut être qu’un scrutin de liste proportionnel départemental, comme en 1986, car nous n’avons pas le temps de redécouper les circonscriptions. Cela permettrait une meilleure représentativité. Surtout, ce mode de scrutin favorise la coalition, le compromis, deux symboles du dépassement macronien. La culture de la coalition est une étape essentielle de la maturité démocratique que j’appelle de mes vœux. Nous ne pourrons sortir de cette crise qu’en rassemblant.

- [La « maison commune » des macronistes, avec le MoDem, Agir, les Radicaux] J’ai de grands doutes qu’elle puisse s’instaurer d’ici à 2022 au sens d’une coalition organisée, avec une gouvernance pilotée. Pour moi, la « maison commune », ce sera le quartier général de campagne du candidat Macron.

- [Réforme des retraites] Je vois et j’écoute le débat qui a animé le gouvernement ces derniers jours. Si cette réforme doit entraver le nécessaire rassemblement du pays, il faudra y renoncer, au moins dans sa forme d’origine. Il est illusoire de penser que nous pourrons reprendre le projet là où nous l’avions laissé au printemps dernier.

- Les Français attendent que nous élevions le niveau de jeu sur les questions du régalien et de la sécurité. En revanche, nous devons déconnecter la proposition de loi « sécurité globale » du projet de loi contre le séparatisme. Il ne faut pas que cette loi voulue par le président de la République soit uniquement sécuritaire, mais qu’elle bâtisse le socle d’une reconquête républicaine bien plus large que la seule question de la lutte contre la radicalisation et le terrorisme. Elle doit nous donner les moyens de refaire nation.

- Les choses ne se sont pas passées comme nous le prévoyions, c’est une évidence. Nous étions très nombreux à sous-estimer le mal démocratique qui frappait notre pays, le degré de défiance de la population. Les crises ont contrarié le déroulement de notre plan. Mais passer par pertes et profits tout ce que nous avons fait serait une erreur énorme. Quand les choses iront mieux sur le plan sanitaire, vous verrez que nos réformes seront un accélérateur de la reprise.

- Nous sommes venus au pouvoir avec l’idée d’un programme fondé sur la raison, ce qui a pu donner l’impression que nous étions collectivement habités de convictions, de certitudes, mais que la dimension plus affective et émotionnelle était sous-estimée. La crise sanitaire, par l’angoisse de mort qu’elle fait planer, nous oblige tous, du président aux élus et aux « marcheurs », à changer de ton, de posture. Nous pouvons encore moins parler aux Français de la même manière qu’avant. Je suis convaincu qu’ils ressentent ce changement.

 

● MoDem

Jean-Noël Barrot (secrétaire général)

[Discours au Congrès 2020 du Mouvement Démocrate]
Alors que nous arrivons au terme de ce Congrès, permettez-moi de m’associer à l’hommage rendu ce matin par François à Valéry Giscard d’Estaing.
A celui qui a tant fait pour l’Europe, pour la France et pour l’Auvergne. A celui à qui la famille du centre, à qui notre famille politique doit tant.
Avec une pensée, bien sûr, pour celles et ceux d’entre nous qui ont été ses compagnons de route et qui ont tant accompli à ces côtés.
Avec une pensée toute particulière pour François, et pour toi, chère Marielle.
Les images d’archives si émouvantes que nous venons de revoir, nous les devons à l’équipe du siège que je veux remercier, en votre nom à tous, pour l’organisation de cette grande et belle journée d’échanges. Merci à Fabien, Héloïse, Gina, Olivia, Virginie, Caroline, Filomena, Delphine, Martin, Vincent, Alexandre, Alan, Malo, Carole, François, et aux commandos bénévoles qui ont mis toute la journée le feu sur les réseaux sociaux.
C’est aussi cette équipe de choc qui a eu la lourde charge d’organiser les élections internes par voie électronique pour qu’elle puisse se tenir en dépit du contexte.
Et je veux naturellement féliciter les élus, à commencer par le premier d’entre eux, notre Président, François Bayrou qui continuera, comme il l’a toujours fait, à porter haut et fort la voix singulière des démocrates et la bannière orangée du MoDem. Bravo et merci à toi mon cher François.
Féliciter aussi les conseillers nationaux, les présidents départementaux, les conseillers départementaux, le nouveau président des Jeunes Démocrates, August Ott et son Bureau National récemment installé. Et remercier tous les sortants qui ont animé avec passion notre famille politique pendant 3 ans.
Alors que nous arrivons au terme de ce Congrès, permettez-moi aussi de me réjouir de voir notre famille rassemblée, fidèle à ses valeurs et mobilisée pour agir alors que notre pays, notre Europe et peut être notre humanité sont à la croisée des chemins. Mobilisés pour que dans le monde qui s’ouvre devant nous, les idées que nous défendons depuis toujours prennent toutes leur place.
Je pense à l’idée d’une France plus juste, qui prend valeur d’impératif alors que la crise sans précédent que nous traversons risque d’affaiblir encore les plus petits, les plus fragiles.
Fragilité des territoires, sur lesquels notre chère Jacqueline Gourault veille avec l’attention et la détermination que nous lui connaissons.
Fragilité de la jeunesse, de cette génération Covid qui subit la crise de plein fouet, et dont nous refusons avec vous chère Sarah El Hairy, chère Nathalie Elimas qu’elle soit sacrifiée.
Fragilité de notre modèle économique et social qu’un virus a mis à genou.
Pour le remettre sur pied, il est urgent que s’accélère la transition écologique, que les fruits de la croissance soient partagés, et que soient confortées les solidarités,avec les familles, avec les personnes âgées, avec les personnes en situation de handicap.
Autant de combats que mènent Patrick Mignola, les députés du groupe MoDem à l’Assemblée nationale comme nos sénateurs, avec un discernement et un sens du dialogue qui honorent notre famille politique.
Je pense à l’idée d’une Europe plus forte, plus solidaire, plus indépendante.
Comme Thierry Breton l’a rappelé tout à l’heure, l’Europe est de retour avec un plan de relance commun, une dette commune, des ressources propres. C’est évidemment fondamental, mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Le moment est venu d’aller plus loin dans la constitution d’une force d’intervention européenne, gage de notre indépendance, chère Geneviève Darrieussecq.
Le moment est venu de mettre fin aux drames qui se jouent en méditerranée, dans la Manche, ou encore récemment en Seine Saint Denis.
Avec Marielle de Sarnez à la tête de la commission des affaires étrangère, avec nos parlementaires européens, le parti démocrate européen, nous devons être au rendez-vous de ces grands défis.
Je pense enfin à l’idée d’une démocratie revivifiée dans une république apaisée.
Nous récusons la violence sous toutes ses formes. Et nous disons que dans une République apaisée sont respectées les différences, la diversité, le pluralisme.
C’est pourquoi nous défendons une certaine vision de la laïcité.
C’est pourquoi nous défendons une certaine vision du mode de scrutin.
Parce que nous croyons que c’est dans la confrontation des points de vue que se noue le consensus. Parce que nous croyons que le parlement est le lieu de ce consensus. Et je veux saluer le talent rare et reconnu de tous avec lequel Marc Fesneau exerce ses responsabilités exigeantes.
Une démocratie revivifiée suppose aussi de faire échec à l’abstention. Les élections en bavière, les élections aux Etats-Unis ont montré qu’il n’y a pas de fatalité.
Que les Français ne doivent pas avoir à choisir entre leurs droits civiques et leur santé.
A l’initiative de François Bayrou, nous avons lancé il y a quelques jours un grand chantier sur le sujet. Un groupe de travail auquel vous êtes invités à participer. Une consultation citoyenne qui sera lancée dans les prochains jours. Avec pour objectif de faire des propositions, mais aussi de mettre en œuvre les meilleures pratiques dès les prochains scrutins.
Car nous serons appelés à défendre nos priorités aux élections de juin prochain. Souhaitons qu’elles soient l’occasion d’alliances victorieuses, avec nos partenaires, que je remercie de leur présence avec nous aujourd’hui. Dans le respect de nos différences mais avec une ambition en partage. Avec Alice Le Moal, avec Richard Ramos et toute l’équipe du secrétariat général et du siège, nous serons aux côtés des candidats et des mouvements départementaux.
Ces priorités qui sont les nôtres, nous les défendrons au-delà de juin 2021, avec 2022 en ligne de mire. Le chantier de réflexion que nous avons lancé il y a un an, Université 133, auquel vous avez été un millier à participer va se poursuivre. Il viendra je l’espère nourrir le travail essentiel engagé par François Bayrou au commissariat au Plan pour donner à la France de nouveaux horizons et de nouvelles espérances.
Dans les temps incertains que nous traversons, Cultivons ce désir qui nous anime de changer le monde, d'influer sur le cours des choses. C’est cela le rôle d’un mouvement politique. Celui d’éveiller les consciences, de produire des idées nouvelles, et de les mettre en œuvre. Si vous êtes la aujourd’hui, c’est que vous partagez cette même conviction.
Alors que vive le MoDem, Que vive la république,
Et que vive la France !"

 

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

[Covid19]On a beaucoup pris l'Allemagne en exemple dans la gestion de cette crise. Or la situation sanitaire aujourd'hui en Allemagne est bien pire que la situation française, pour la première fois Berlin est plus touchée par le Covid19 que ne l'est Paris.