vendredi 20 mai 2022

Actualités du Centre. Le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron fait la part belle à LaREM, promeut Le Maire et Darmanin et accueille quelques nouvelles personnalités dont Catherine Colonna ou Pape Ndiaye


Hôtel Matignon

Le nouveau gouvernement français a été annoncé ce jour:

- Il comprend 27 membres plus la Première ministre.

- Il y a 14 femmes (avec la première ministre) et 14 hommes mais l’on doit remarquer que dans l’ordre protocolaire, parmi les dix derniers membres, il y a huit femmes…

- Au niveau affiliation politique, LaREM est de très loin la mieux servie, ce qui peut se comprendre, avec dix-sept postes alors que le MoDem, le deuxième allié de la majorité présidentielle en nombre de députés n’obtient qu’un seul poste (plus un poste d’une apparentée MoDem); Agir, Horizons et Terres de Progrès obtiennent un poste; les ex-LR obtiennent deux postes; enfin il y a quatre membres du gouvernement qui n’ont pas d’affiliation politique.

- Si l’on se réfère aux principaux départements ministériels (à la fois dans l’importance du secteur et dans l’ordre protocolaire), dans les dix premiers on trouve sept LaREM, un MoDem, deux ex-LR et un Terre de Progrès, ce qui montre l’hégémonie de LaREM aux postes-clés.

- Si plusieurs membres viennent de la Droite actuelle comme Catherine Colonna ou Damien Abad, un seul a une sensibilité de gauche, Pape Ndiaye; en revanche, beaucoup de membres reconduits dans leurs précédentes fonctions ou auxquels on a attribué de nouvelles, venaient originellement de la Gauche, sans oublier la Première ministre elle-même.

- Bruno Le Maire et Gérald Darmanin se voient promus puisqu’ils sont désormais deuxième (pour Le Maire qui était auparavant quatrième) et troisième (pour Darmanin qui était auparavant sixième).

- Alors qu’Emmanuel Macron a affirmé que l’enfant et l’enfance seraient au cœur de son nouveau quinquennat, celui-ci et celle-ci n’ont qu’une secrétaire d’Etat et non un(e) ministre pour s’occuper d’eux qui en plus se retrouve comme c’était le cas dans la précédent gouvernement à l’avant-dernière place dans l’ordre protocolaire…

- Dans l'analyse du positionnement général de ce gouvernement, on peut dire qu'il demeure largement ancré dans l'axe central mais avec un tropisme centriste moins prononcé ce qui semble paradoxal par rapport aux déclarations d'Emmanuel Macron qui qualifiait son projet politique lors de la présidentielle d'«extrême centre».

 

► Voici le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron:

- Elisabeth Borne (Première ministre), LaREM

- Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance), LaREM

- Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur), LaREM

- Catherine Colonna (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères), ex-LR

- Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice), LaREM

- Pape Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse), sans parti

- Sébastien Lecornu (ministre des Armées), LaREM

- Brigitte Bourguignon (ministre de la Santé et de la Prévention), LaREM

- Olivier Dussopt (ministre du travail, du Plein-emploi et de l’Insertion), Terres de Progrès

- Damien Abad (ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées), ex-LR

- Marc Fesneau (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire), MoDem

- Stanislas Guerini (ministre de la Fonction publique), LaREM

- Yaël Braun-Pivet (ministre des Outre-mer), LaREM

- Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique), LaREM

- Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux olympiques), sans parti

- Olivier Véran (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie démocratique), LaREM

- Gabriel Attal (ministre délégué chargé des comptes publics), LaREM

- Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur), Agir

- Olivia Grégoire (Porte-parole du gouvernement), LaREM

- Clément Beaune (ministre délégué chargé de l’Europe), LaREM

- Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture), LaREM

- Sylvie Retailleau (ministre de la Recherche, de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation), sans parti

- Amélie de Montchalin (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), LaREM

- Christophe Béchu (ministre délégué chargé des Collectivités territoriales), Horizons

- Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances), LaREM

- Justine Benin (secrétaire d’Etat chargée de la mer), apparentée MoDem

- Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance), sans parti

- Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux), LaREM

 

Propos centristes. France – Transition écologique et enjeux climatiques / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Communauté politique européenne / Mensonges de Mélenchon sur la désobéissance européenne…

Voici une sélection, ce 20 mai 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> La fréquence de nos échanges, chère MaIa Sandu, témoigne de l'amitié entre la Moldavie et la France. Voisin de l'Ukraine, votre pays fait face à une situation difficile. La générosité du peuple moldave à l'égard des Ukrainiens est admirable. Nous continuerons à vous soutenir.

> Ce projet de communauté politique européenne n’est pas une alternative au processus d’adhésion mais un complément qui permet de structurer plus fortement la relation avec des pays européens adhérant au socle de valeurs de l’UE, comme la Moldavie.

> [Déclaration à l’occasion de la visite de la Présidente de la République de Moldavie, Mme Maia Sandu].
Merci beaucoup Madame la Présidente d’être aujourd'hui à Paris. Je suis en effet très heureux de m'entretenir à nouveau avec Madame la présidente Maia Sandu que j'avais reçue à Paris une première fois il y a un peu plus d'un an déjà, une deuxième fois en novembre dernier, et entre temps avec laquelle je me suis plusieurs fois entretenu au téléphone, indépendamment des déplacements de plusieurs ministres dont le ministre des Affaires étrangères ces derniers mois dans votre pays. Et la fréquence de nos entretiens témoigne très clairement de la densité des relations franco-moldaves.
Notre rencontre d'aujourd'hui s'inscrit dans un contexte particulièrement dramatique. L'agression inacceptable de l'Ukraine par la Russie constitue une menace pour la stabilité de toute la région et en particulier pour la Moldavie. Les récents incidents survenus dans la région transnistrienne de la République de Moldavie montrent qu'une propagation du conflit à des pays voisins ne peut pas être exclue. La France reste particulièrement attentive à la situation sécuritaire dans la région et à toute atteinte à la stabilité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Moldavie.
En tant que voisine de l'Ukraine, la Moldavie doit faire face à une situation humanitaire particulièrement difficile et accueillir, accompagner des dizaines de milliers de personnes déplacées par le conflit. Comme j'aurai l'occasion de le dire dans quelques instants, Madame la Présidente, la générosité dont la Moldavie et ses habitants font preuve à l'égard des réfugiés fuyant la guerre mérite notre admiration et nous leur sommes reconnaissants de leurs efforts. C'est aussi pourquoi nous poursuivrons la solidarité bilatérale et européenne avec votre pays. À travers la plateforme de soutien à la Moldavie, co-présidée par la France, l'Allemagne et la Roumanie et inaugurée à Berlin le 5 avril dernier, nous nous efforçons de mobiliser nos partenaires, de même que les institutions financières pour que la Moldavie reçoive toute l'aide dont elle a besoin. L'Union européenne joue bien sûr un rôle essentiel dans le soutien à la Moldavie et a déjà apporté des aides significatives sur les plans humanitaire, financier mais aussi humain avec le premier déploiement de l'agence Frontex en Moldavie auquel participent des personnels français.
Nous évoquerons avec Madame la Présidente, dans un instant, la relation politique également entre l'Union Européenne et la Moldavie, puisque votre pays a déposé le 3 mars sa demande d'adhésion. Je souhaite que la Commission puisse rendre un avis rapidement sur cette demande. Par ailleurs, le 9 mai, au Parlement européen, j'ai proposé un projet de « Communauté politique européenne » qui vise à créer un nouveau cadre de coopération structurant rassemblant des nations européennes démocratiques qui adhèrent à notre socle de valeurs et qui aspirent ou non à adhérer à l'Union européenne. Cette communauté n'est pas une alternative au processus d'adhésion, mais un complément qui, indépendamment de celui-ci, permet de structurer plus fortement la relation politique énergétique et d'investissement avec plusieurs pays qui le souhaitent. Je souhaite en tout cas que les prochaines semaines puissent nous permettre d'apporter une réponse claire à la Moldavie qui le mérite compte tenu de sa situation géopolitique, sécuritaire et humanitaire.
Enfin, je tiens ici à affirmer que le soutien de la France s'inscrira dans la durée, car nous savons que les répercussions de la crise sur la Moldavie auront des effets de long terme. Au-delà de la situation actuelle, nous poursuivrons et renforcerons notre coopération bilatérale au profit du développement de votre pays.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Les enjeux climatiques sont au cœur de toutes les politiques. Compte tenu de la marche qu’il y a à faire, c’est une transformation radicale de tout: notre façon de produire, [de] se déplacer, [de] se loger. C’est pour ça que le président de la République a annoncé que le premier ministre serait en charge de la planification écologique. Si on veut gagner cette bataille, il faut que tous les choix qu’on fait intègrent cette dimension.

> L’égalité femme-homme l’égalité femmes-hommes a été la grande cause du quinquennat et cela le reste. On ne peut pas dire qu’on a fini le combat.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> La Commission européenne a présenté  un plan à 300mds € pour sortir des fossiles russes en:
- économisant l'énergie
- accélérant le déploiement des renouvelables
- diversifiant nos approvisionnements Un outil puissant pour le climat et l'indépendance énergétique de l'Europe!

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Le rebond du niveau des élèves à l’école primaire en français et en mathématiques attesté par une nouvelle évaluation, celle de mi-cp. Les efforts de tous paient au service d’un ancrage plus assuré des savoirs fondamentaux.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
> D’après BVA, les Français deviennent familiers de la "société a mission" par laquelle une entreprise peut donner une valeur contraignante à ses engagements écologiques et sociaux. Un signal encourageant pour le quinquennat qui se termine… et pour celui qui s’ouvre !

> L’Etat ne fait pas les missions des entreprises mais a un rôle d’accompagnateur : là réside la mission de l’Etat, au cœur de ce nouveau quinquennat.

> La loi PACTE ne réglera pas tous les problèmes mais elle permet de poser un certain nombre de questions qui incitent les entreprises à innover, être en avance de phase, anticiper les mouvements de fond (…) La réalité du terrain permet d’affiner la loi.

> L’engagement est au cœur de l’activité des entreprises et je dirais même au cœur de la rentabilité de ces dernières. (…) L’implication des dirigeants est primordiale, elle est absolument nécessaire mais pas suffisante.

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Elisabeth Borne incarne parfaitement les priorités du quinquennat qui s'ouvre : l'urgence écologique, une priorité sur le social, pour répondre à l'urgence pour le pouvoir d'achat, le quinquennat du plein emploi.

> Il y a, dans ces élections législatives, trois blocs extrêmement clairs : un bloc d'extrême droite, un bloc d'extrême-gauche et au centre une majorité présidentielle qui est moins intéressée par les affaires de parti que de gouverner, d'agir pour les Français.

> En réalité, il n'y a plus le Parti socialiste, il n'y a plus Europe Écologie Les Verts. Il n'y a que des candidats à l'extrême gauche, qui sont des candidats mélenchonistes, donc avec le programme de Jean-Luc Mélenchon.

> Mélenchon est obsédé par lui-même. Nous nous sommes obsédés par la réussite de ce quinquennat, d'apporter des réponses aux priorités des Français.

> [Réforme des retraites] Je suis favorable à ce que les discussions soient menées rapidement.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> La Nupes c’est l’alliance des nationalistes qui n’aiment pas l’Europe. L’Espagne et le Portugal ont mené un travail de négociation et de conviction. Rien à voir avec la désobéissance européenne défendue par lenchon et ses vassaux.

> Quand lenchon et l’alliance Nupes raconte n’importe quoi sur l’Europe, la gauche européenne lui répond clairement:

«Non, Portugal et Espagne n’ont pas désobéi! Les gov PT et ES ont fait des propositions à la Commission, ont négocié, ont trouver une solution acceptable que va servir les citoyens. La confiance entre EM et institutions européennes n’est pas basée sur la désobéissance.» (Margarida Marques, eurodéputée socialiste)

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
> Le Parlement européen a adopté aujourd'hui la suspension pendant 1 an des droits de douane pour tous les produits ukrainiens entrant dans l'Union. Cela représente une bouffée d'oxygène et une aide très concrète pour les Ukrainiens. Le RN a voté contre...

> C'était une promesse de campagne, une priorité de la présidence française de l’UE, un enjeu de justice fiscale, nous l'avons tenue ! Le Parlement européen défend une taxation minimale de 15 % pour les multinationales.

 

Nathalie Loiseau
> Les nouvelles propositions de la Commission en matière de défense européenne sont à prendre au sérieux. Elles constituent une évolution supplémentaire, voire une petite révolution. Qu’y a-t-il derrière l’idée d’achat en commun d’équipements militaires ?
D’abord un constat: l’industrie européenne de l’armement n’existe pas vraiment. Elle reste extraordinairement fragmentée. Nos industriels rivalisent entre eux. Pendant ce temps nous importons 60% de nos équipements militaires depuis l’extérieur de l’Union européenne.
Le constat n’est pas nouveau. Depuis plusieurs années, l’UE cherche à inciter les industriels à produire ensemble. C’est le but du Fonds européen de défense. Mais comment lutter contre la fragmentation de l’offre si la demande, celle des Etats, reste elle aussi fragmentée ?
Les efforts pour coordonner les commandes ont été vains jusqu’à présent. La question se pose avec acuité au moment où nous aidons massivement l’Ukraine en lui livrant des armes. De quelle manière allons-nous reconstituer nos propres stocks? Le chacun pour soi présente des risques.
Faisons un parallèle avec le covid19: tant que chaque pays européen a cherché seul des masques et des respirateurs sur le marché mondial, cela a été la loi de la jungle et n’a fait qu’accentuer nos dépendances à des fournisseurs extérieurs. Puis l’Union européenne s’est organisée.
Les commandes groupées de vaccin ont permis à l’Europe d’être le continent le mieux vacciné au monde. En parallèle, un effort particulier a été consenti pour produire les vaccins en Europe. On y a gagné en sûreté d’approvisionnement et en souveraineté.
Ce qui vaut pour notre santé vaut aussi pour notre sécurité. Nous ne pouvons pas nous lancer dans des achats désordonnés d’équipements militaires et risquer:
- une dépendance accrue à des fournisseurs extérieurs
- des doublons et des lacunes sur les matériels dont nous disposons
- des équipements dont rien ne garantit qu’ils peuvent être utilisés ensemble sur le même théâtre d’opération.
- des industriels qui fixent les prix et tirent profit de l’augmentation des budgets nationaux de défense.
Il y a donc urgence à mutualiser les acquisitions d’armements.
C’est une révolution culturelle parce que l’UE, projet de paix, a longtemps traité la question des équipements militaires avec réticence. Le résultat, c’est que notre continent a pris du retard. Heureusement, le fonds européen de défense a constitué une première étape.
Il permet d’encourager la recherche et le développement en commun de nouveaux équipements militaires. Heureusement, la Facilité Européenne de Paix donne aujourd’hui toute sa mesure en finançant l’aide militaire à l’Ukraine. Les achats en commun sont une nouvelle étape, nécessaire.
Mais nous n’avons pas de temps à perdre. Il a fallu des années pour mettre en place le Fonds européen de défense et la Facilité européenne de paix et surmonter les réticences. Aujourd’hui, une guerre se déroule en Europe. C’est maintenant qu’il faut agir.
C’est aussi le moment de s’assurer que l’
UE donne les moyens suffisants pour piloter et contrôler ces nouveaux projets. Notre sécurité n’a pas de prix, mais elle a un coût.

> Qu’y a-t-il de commun entre Erdogan et Orban? La Turquie bloque l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’OTAN, La Hongrie l’embargo européenn contre le pétrole russe. Les deux sont des dirigeants autoritaires et entretiennent des relations ambiguës avec la Russie de Poutine.
La règle de l’unanimité dans l’Union européenne et du consensus à l’OTAN permet donc à des dirigeants illibéraux de rendre service à la Russie en pleine guerre d’Ukraine. La France alerte depuis un moment. Ni l’UE, ni l’OTAN ne peuvent plus faire semblant de regarder ailleurs.

> L’Union européenne est au rendez-vous de l’aide à l’Ukraine. Mais sur les sanctions vis-à-vis de la Russie, l’embargo pétrolier tarde à se mettre en place. Si la Hongrie continue de bloquer, qu’est-ce qui empêche les 26 autres pays de stopper les importations de pétrole russe ?

> A Boutcha, les preuves des crimes commis par les troupes russes s’accumulent. Les coupables et leurs commanditaires seront traduits en justice. Ce n’est qu’une question de temps.

> Le groupe politique où siège LFI reproche à l’UE de permettre l’extradition de Julian Assange. Il oublie juste:
- qu’Assange n’est pas Européen mais Australien
- qu’il est détenu au Royaume-Uni qui n’est plus dans l’UE
- qu’il risque une extradition vers les Etats-Unis, pas l’UE.
De façon intéressante, Thierry Mariani tient le même discours. Extrême-droite et extrême-gauche d’accord sur Julian Assange, ça pose question, non ?
Et devinez qui se félicite de la position de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite ? [Poutine]

 

Pascal Canfin
> A partager avec celles et ceux qui placent des espoirs dans Le Penet le RN pour protéger nos entreprises et nos salariés du dumping climatique de nos concurrents : sachez que les eurodéputés RN ont voté contre la taxe carbone aux frontières cette semaine !

> La réponse de la vice-présidente socialiste portugaise au Parlement européen à Mélenchon. Non le Portugal et l’Espagne (deux gouvernements socialistes) n’ont pas désobéi!

> Cher Jean-Luc Mélenchon c’est précisément l’inverse. Ni l’Espagne ni le Portugal n’ont désobéi. Ils changent l’Europe de l’intérieur exactement comme nous. Et leur exemple montre que le dialogue paie. L’opposé de votre stratégie de conflictualité brutale qui mènerait la France dans le mur.

> Le parlement européen vient de voter pour la première fois le soutien à la taxation exceptionnelle des bénéfices exceptionnels des entreprises de l'énergie. Cette mesure de justice est soutenue par l’OCDE comme par le FMI. Nous devons la mettre en place c’est une question de justice.

 

Bernard Guetta
Le déchaînement de barbarie auquel nous assistons aujourd’hui en Ukraine n’est malheureusement pas une nouveauté au XXIᵉ siècle. Souvenons-nous que la même chose s'est passé à Alep et dans l’ensemble de la Syrie gouvernée par un allié de M. Poutine.

> Plus qu’exprimer notre solidarité à l’Ukraine et notre indignation face aux atrocités, nous nous souvenons de la Syrie. Avec les bases de cette nouvelle justice internationale, nous essayons de prévenir les crimes de demain dans d’autres pays.

 

Valérie Hayer
> La désobéissance, c'est bon pour ceux qui ont brillé par leur absence au Parlement européen. L'Espagne et le Portugal ont bel et bien négocié, avec leurs 25 partenaires et la Commission, pour obtenir cet accord. Cette mauvaise foi ne vous fait pas honneur

Jean-Luc Mélenchon.

> Je me félicite de la proposition de la Commission de fournir une nouvelle aide macro-financière de 9 milliards d'euros pour l'Ukraine. Sans cela, le pays risque de ne bientôt plus pouvoir fournir les services de base à sa population. À nous de l'aider, il y a urgence.

 

Sylvie Brunet
Plus que jamais, transition écologique et justice sociale doivent aller de pair. Le Fonds social pour le climat est crucial en ce sens en soutenant les citoyens touchés par la pauvreté énergétique et en matière de mobilité.

 

La quotidienne centriste du 19 mai 2022. La désobéissance mélenchoniste, un déni démocratique aux relents xénophobes

La désobéissance européenne prônée par monsieur Mélenchon est non seulement un déni de démocratie mais sent la xénophobie.

Dans une Union européenne où tous les pays sont des démocraties avec des élections où sont élus des représentants de la population au niveau national et européen, où toute décision de l’UE se prend à l’unanimité par les dirigeants élus de ses 27 membres, il n’est guère soutenable de légitimer la désobéissance au motif que les intérêts de la France ne seraient pas respectés.

Mais, c’est aussi une manière de signifier que cette union n’est qu’un assemblage de peuples auxquels on ne peut évidemment pas faire confiance, réveillant ainsi les pires instincts nationalistes qui ont tant ensanglanté le continent au cours des siècles passés avec un paroxysme au cours du 20e siècle et que Poutine est en train de réactiver.

Néanmoins elle n’est guère étonnante dans la bouche de ce tribun extrémiste et populiste, à l’hubris démesuré et aux outrances quotidiennes qui par nombre de ses déclarations a déjà démontré qu’il n’était mu que par un nombrilisme et une rage envers tous ceux qui ne partagent pas ses opinions.

Surtout par un véritable ennemi de la démocratie républicaine libérale mais aussi d’un monde fédéré qui dépasserait enfin le dogme de l’Etat-nation tout puissant qui est vénéré par tous les nationalistes belliqueux.

Un admirateur des régimes forts comme ceux en place à Cuba, au Venezuela et, bien sûr, en Russie.

On est loin ici de la désobéissance civile développée par l’américain Thoreau qui n’était pas politicienne et haineuse mais morale contre des situations inhumaines comme l’esclavage ou la guerre injuste et que Mélenchon tente de récupérer de façon indigne.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]