jeudi 6 décembre 2018

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’internationale des ennemis de la démocratie à l’œuvre en France

Certains s’étonnent d’une alliance objective entre les haineux (extrême-droite), les envieux (extrême-gauche), les belliqueux (casseurs mais aussi assassins potentiels) et des pillards (qui profitent des troubles des autres) qui s’est manifestée dans les attaques insurrectionnelles des biens et des personnes lors des manifestations des gilets jaunes, en particulier à Paris dans le quartier des Champs Elysées.
Mais, comme le montre l’Histoire pour ceux qui veulent bien la lire, cette alliance a priori improbable est en réalité dans la normalité la plus évidente lorsqu’il s’agit d’abattre ce qu’ils honnissent le plus.
Chaque épisode de fronde, d’émeute, de soulèvement, de rébellion, de révolution plus ou moins importants a vu, partout, cette duplicité entre factieux de tous bords, rejoints par les voyous qui ont parfois fait office d’hommes de main des extrémistes.
Et la proximité entre les extrêmes sur bien des points favorisent ce mariage de raison pour semer la peur, casser et piller.
Ces émeutiers séditieux ont ainsi une allergie et un objectif communs: la démocratie libérale et son anéantissement violent.
Leurs pires ennemis sont les démocrates et, au premier rang de ceux-ci, les centristes parce qu’ils sont les défenseurs intransigeants des valeurs démocratiques.
C’est une des raisons de leur haine si forte partagée envers le Président de la république e son Gouvernement qui s’exprime dans les mots mais aussi dans les actes.
Il s’agit pour eux, dans leur stratégie du chaos, d’une entente conjoncturelle et d’un pacte contre-nature avec le diable mais qu’ils estiment inévitables pour mener jusqu’à la victoire finale leur mission destructrice et liquidatrice.
S’ils gagnent la partie, ensuite et comme d’habitude, ils se liquideront entre eux comme le démontrent tous les précédents insurrectionnels violents, de la révolution russe à l’iranienne en passant par le printemps arabe ou certains mouvements de décolonisation comme en Inde.
C’est pourquoi il est consternant de voir nombre de politiciens tentés par cette alliance objective ou espérant pouvoir en profiter pour leurs propres ambitions.
Là aussi l’Histoire est sans appel, ce sont les premiers liquidés.
Que tous ces énergumènes se flinguent entre eux, on dira qu’ils l’ont bien cherché et l’on ne pleurera guère sur leur destinée tragique.
En revanche, auparavant, ils auront semés la désolation, détruits, assassinés et institués un nouveau régime totalitaire.
Quant à ceux qui ont fait nombre pour permettre aux ultras de fomenter et d’engendrer ces déchainements de violence, une fois l’objectif atteint par ces derniers, ils seront, comme d’habitude, balayés comme de vulgaires faire-valoir, voire éliminés.
C’est pourquoi, au-delà des différences idéologiques, tous les vrais démocrates ne doivent pas hésiter à, non seulement, dénoncer cette internationale des ennemis de la démocratie, mais à s’unir et à se préparer à toutes les résistances nécessaires.
Heureusement, nous ne sommes pas encore au point de non-retour mais il faut s’y préparer pour ne pas être démuni s’il se présente.
Aujourd’hui, personne ne peut dire à quel stade nous en sommes, peut-être très éloigné, peut-être beaucoup plus proche.
Peut-être que le mouvement des gilets jaunes a déjà connu son apogée, peut-être qu’il n’en est qu’à ses prémisses.
Dans le doute, aucune abstention n’est possible pour ne pas se mobiliser.
A ceux qui pensent que je suis un peu alarmiste, je dis simplement qu’il vaut mieux éviter la destruction de l’ordre démocratique que de la subir.
Car, c’est bien connu également, le désordre appelle nombre d’hésitants qui veulent en découdre dans une sorte d’happening de toutes les rancœurs accumulées, quelles s’appuient ou non sur des réalités, surtout quand les médias le légitiment ainsi que les sondages et, surtout, leurs interprétations.
Ici, il n’est pas question d’avoir peur mais d’être ferme pour défendre la démocratie républicaine libérale.
Car, n’oublions jamais cette réalité: la démocratie, régime fragile, n’est pas donnée, elle se conquiert tous les jours et elle se défend sans relâche.
Qui n’a jamais vu, au cours de l’Histoire que les peuples et les individus ont reçu gratuitement la liberté, l’égalité et la fraternité.


Actualités du Centre. LREM et MoDem derrière le gouvernement pas l’UDI

L'Assemblée nationale
Lors de la déclaration du Gouvernement à l’Assemblée nationale sur la politique fiscale faite par le Premier ministre Edouard Philippe, les groupes LREM et MoDem par les voix respectives de leur président, Gilles Le Gendre et Patrick Mignola, lui ont apporté leur soutien tandis que les députés UDI par la voix de Jean-Christophe Lagarde et ceux du Mouvement radical, par celle de Bertrand Pancher, ont été particulièrement critiques à son égard.
Gilles Le Gendre a défendu le bilan de la majorité présidentielle en matière économique et sociale tout en estimant qu’il fallait écouter le peuple qui exprimait des frustrations légitimes avec le mouvement des gilets jaunes tout en affirmant qu’une grande majorité de la population voulait que l’ordre soit rétabli après les manifestations violentes de ces dernières semaines.
Il a rappelé que la grosse majorité des députés de La république en marche venaient de la société civile et qu’ils étaient à l’écoute de celle-ci et de ses demandes.
Selon lui, la crise est en gestation depuis plusieurs décennies et que son éclatement actuel venait de trente ans d’immobilisme.
Patrick Mignola a repris pour l’essentiel le discours officiel du Mouvement démocrate sur la nécessité de prendre en compte les revendications des Français et celle de bâtir un nouveau contrat civique et social tout en demandant une nouvelle justice fiscale et sociale.
Mais il a déclaré que l’on ne pouvait pas continuer à creuser les déficits publics en baissant les impôts et en augmentant les dépenses sociales.
Il s’est également fait le défenseur de la démocratie mise à mal par les extrémistes et les casseurs.
Jean-Christophe Lagarde a, de son côté, affirmé qu’il avait eu raison le premier sur la crise qui s’annonçait et a été particulièrement critique de l’action du Gouvernement mais a aussi attaqué le Président de la république.
Il a demandé que la plupart des demandes des gilets jaunes soient prises en compte et a souhaité l’organisation d’un «grenelle» social, fiscal et environnementale… dont le Gouvernement avait déjà annoncé la tenue.
Bertrand Pancher a voulu faire un tour d’horizon de la crise mais a surtout joué sur le catastrophisme.